Bonjour toutes et tous
La délirante, scandaleuse et "croquignolette histoire de l'homme au feutre effacable" continue (article Canard Enchainé).
Le
3 juillet, le délibéré du procès du 5 juin 2025 m'a condamné à l'amende
délictuelle de 200€, à titre de peine principale avec sursis pour
"DEGRADATION OU DETERIORATION LEGERE D'UN BIEN PAR INSCRIPTION, SIGNE
OU DESSIN".
La
Confédération Paysanne avait organisé le 5 juin un rassemblement devant
le tribunal de Cahors pour me soutenir en temps que sympathisant pour
dénoncer le "deux poids, deux mesures" et la différence de traitement
entre le syndicat paysan et les autres syndicats agricoles, la FDSEA et
les JA ainsi que la CR pour ne pas les nommer.
J'ai
décidé avec Nicolas Gallon, la Conf du lot et des soutiens locaux et
nationaux de faire appel, ce qui a été enregistré le 10 juillet 2025 par
le greffe du tribunal de Cahors, il aura lieu à la Cour d'Appel
d'Agen.
Face
à une FNSEA qui dicte sa loi à travers la loi Duplomb, faire appel est
un moyen de contester ce deux poids, deux mesures. Cette stratégie méthodique des autorités françaises pour diaboliser et réprimer les militants écologistes devenus éco-terroriste ou même Khmers verts !!
Merci de votre soutien
A bientôt
Philippe Coulloud
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Jugé
pour avoir dénoncé la FNSEA
sur un panneau d'agglomération retourné,
un
militant écologiste relance le débat
sur la liberté d'expression
et les
dérives de l'agro-industrie.
Rappel des faits
: De nombreux panneaux de village ont été retournés par ces syndicats.
Il y a eu aussi des dépôts de pneus qui ont été incendiés.
En réaction,
Philippe a écrit au feutre effaçable sur des panneaux de village
retournés de Limogne-en-Quercy et de Béduer le texte suivant : " FNSEA =
Agro-industrie" et en dessous "Dans le Mur !"
Les maires de Béduer et
de Limogne ont porté plainte.
Presque deux ans après les panneaux sont encore retournés dans beaucoup de communes !
Si les maires les font remettre à l'endroit par leurs services, ils sont remis à l'envers !
La défense invoque la liberté d’expression et la proportionnalité : Me
Nicolas Gallon, avocat du barreau de Montpellier prend la défense de
Philippe Coulloud. Il observe que les premières dégradations concernant
les panneaux d’entrées d’agglomération, retournés en maints endroits,
n’ont donné lieu à aucune poursuite dans le Lot. Selon l’avocat, des
plaintes auraient été déposées, restées sans réponse pénale. « Nous ne
comprenons pas ce 2 poids 2 mesures », scande l’avocat.
Il
s’insurge contre les poursuites systématiques engagées à l’encontre des
militants écologistes ou les agriculteurs militant en faveur d’une
agriculture basée sur l’écologie. L’avocat laisse entendre que l’État en
optant pour ce laisser-aller au niveau des fauteurs de troubles à
l’ordre public, achèterait en contrepartie une certaine paix sociale
avec le monde agricole, évitant en cela des opérations de saccage…
Il
dresse le portrait en évoquant la FDSEA, « d’un syndicalisme
surpuissant, intégré dans les ministères, jouissant d’une totale liberté
d’action, dictant sa loi ». Face à cela, il dépeint un militant de
l’écologie, un lanceur d’alerte, qui a écrit sur des panneaux déjà
retournés. Me Gallon s’insurge contre cette inégalité devant la loi et
les poursuites pénales, et ce choix de ne pas poursuivre la FNSEA.
Ensuite, l’avocat glisse son propos sur le thème du contrôle de
proportionnalité, par rapport à la liberté d’expression. Il invoque la
jurisprudence de la cour de cassation qui encadre la liberté
d’expression et retient deux conditions : le débat d’intérêt général et
le caractère de proportionnalité de la peine. Il fait allusion au combat
mené contre les dangers pour la santé humaine, que représente le
recours au glyphosate et aux contaminations qui en découleraient. Le
message écrit par M. Coulloud visait justement à dénoncer de telles
pratiques ; «un message citoyen ; un message de défiance par rapport
aux destructions de la vie, portés par la FNSEA et un productivisme à
outrance ! » L’avocat plaide la légitimité du message . « Il s’agit
d’une action symbolique limitée dans l’espace et dans le temps, aux
dommages insignifiants, car l’inscription était effaçable », aucune
commune mesure avec les dégradations commises par la FDSEA et les
nombreux panneaux encore retournés en ce début juin. Me Gallon considère
que les poursuites portées à l’encontre de son client constituent une
atteinte disproportionnée à sa liberté d’expression. Il demande la
relaxe. «Toute
personne a le devoir de prendre part à la préservation et à
l’amélioration de l’environnement ! » termine le prévenu, à qui revient
la parole en dernier.
Lien : https://actu.fr/politique/cahors-un-militant-ecologiste-poursuivi-en-justice-des-syndicats-agricoles-epargnes_62755395.html
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