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BLOG EN COURS D'ACTUALISATION... ...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...
L'appel danois d'un arrêt de 23 pesticides contenant des PFAS attire
l'attention sur la pollution des eaux souterraines en Europe, tandis que
l'Union européenne reste en attente d'une action commune
Riccardo Liguori
Par Jérémy
Une décision nécessaire : l'agence danoise pour la protection de l'environnement a annoncé le retrait de l'Autorisation de 23 produits phytosanitaires contenant des PFA Substances
connues pour leur persistance dans l'environnement et leur capacité à
contaminer les aquifères. Une décision qui non seulement met la
protection de la santé publique et des écosystèmes au premier plan, mais
lance également un signal fort aux autres États membres de l'Union
européenne.
La mesure danoise concerne six ingrédients actifs – fluazinam, fluopyram, diflufénican, mefentriconazole, taufluvalinato Et Flécamide – employés dans l'agriculture et qui, selon l'étude « Triflupest « Dirigé par National Geological Services pour le Danemark et le Groenland (Géus), la formation de dégrader acide trifluoroacétique (TFA), un mélange PFAS à chaîne courte. Le TFA est très mobile dans le
sol, résistant à la dégradation et peut facilement atteindre les eaux
souterraines, avec des effets toxiques à long terme possibles.
Selon la législation européenne (réglementation CE 1107/2009), les
substances actives contenues dans les pesticides ne doivent pas dépasser
le seuil de 0,1 µg / L dans les eaux souterraines, surtout s'ils ont un
profil toxicologique problématique. Le TFA en fait partie. En l'absence
d'interventions communautaires immédiates, la législation oblige les
États membres en tout cas à intervenir à l'échelle nationale, et c'est
précisément le contexte qui a conduit le Danemark à revoir
l'autorisation accordée à ces pesticides.
L'enquête GEUS, ainsi que les évaluations de l'APA danois, ont révélé
que dans les conditions d'utilisation habituelles dans l'agriculture,
ces produits libèrent le TFA en quantités importantes. Les concentrations
ont été trouvées non seulement dans les eaux souterraines, mais aussi
dans celles de surface et même dans les aliments comme le vin et les céréales comme souligné dans de nombreux rapports de Europe panoramique et dans la recherche de l'Agence allemande UBA.
À cet égard,Salomé Roynel Pan Europe a déclaré :
« La législation de l'UE est claire. L'article 44 du règlement 1107
établit que les États membres doivent examiner et retirer les produits
phytosanitaires du marché s'il existe des preuves qui ne répondent pas
aux exigences ».
Les implications économiques de l'interdiction ne sont pas
négligeables : les producteurs agricoles craignent un impact, en
particulier sur la culture des pommes de terre amidon, largement
utilisées dans l'industrie alimentaire. Cependant, comme l'a souligné
Cristina Guarda, député député des Verts, « la pollution des aquifères
avec un produit chimique toxique permanent devrait être interdite dans
tous les pays ».
Look ajoute : « La disposition danoise confirme ce que nous dénonçons
depuis un certain temps : les phytopharmacies contenant des substances
qui se dégradent en TFA constituent une menace pour la sécurité alimentaire et la qualité de l'eau potable.
Et il est douloureux que l'Italie, qui accueille le plus grand cas de
contamination des PFA connue du monde, ne soit pas le chef de file dans
la lutte contre ces « polluants éternels » ».
Actuellement, dix autres produits phytosanitaires sont toujours en
cours d'examen par l'agence danoise, et une décision est attendue dans
l'automne. Pendant ce temps, l'interdiction des 23 produits déjà
identifiés entrera progressivement en vigueur : pour certains,
l'utilisation sera interdite dans les six mois, pour d'autres à moins de
quinze.
La décision du Danemark fait partie d'un débat de plus en plus urgent
sur l'utilisation des APF, substances que l'Europe a jusqu'à présent eu
du mal à réglementer de manière homogène et opportune. Malgré les
preuves scientifiques croissantes de leurs effets sur la santé et
l'environnement et la pollution croissante de l'eau dans des pays comme
l'Allemagne, la Suède et la Belgique, l'UE n'a pas encore adopté un
appel total à ces composés en pesticides.
L'action danoise peut donc représenter un tournant. Si d'autres États
membres décident de suivre l'exemple, il sera plus difficile pour la
Commission européenne d'ignorer le problème. L'alternative ? Continuez à
tolérer la diffusion des composés chimiques « éternels » dans nos
écosystèmes, avec le risque d'endommager irréversiblement les ressources
en eau dont tous – y compris l'agriculture – dépendent.
Jérémy
Je suis Jérémy, rédacteur passionné de l'univers animalier pour
JHM, où je m'efforce de mettre en lumière les enjeux cruciaux de
conservation et de bien-être animal. Ma quête est de raconter les
histoires captivantes de nos compagnons terrestres, pour inspirer à la
fois respect et action en leur faveur.
La pétition contre
l’adoption du texte est en passe d’atteindre les deux millions de
signatures. (2 058 116 à ce jour ndlr) En ligne de mire des citoyens, la réintroduction de
l’acétamipride, un pesticide très controversé. Mais pourquoi parle-t-on
si peu du reste des mesures, en particulier de l’augmentation des seuils
dans les élevages ? On vous répond.
Pétition, manifestations, les protestations contre l’adoption de la loi Duplomb mobilisent les citoyens. | MARC OLLIVIER / OUEST FRANCE
« Pourquoi ne parle-t-on pas aussi dans l’actualité du
problème de l’autorisation d’extension des élevages intensifs dans la
loi Duplomb ? En Bretagne, notre littoral et toute sa biodiversité
fragile meurent sous des tonnes d’algues vertes ! Cela nuit au tourisme,
et coûte une fortune aux communes en ramassage… » réagit Marion, une lectrice de Douarnenez (Finistère). Ouest-France vous répond.
Si l’attention médiatique se focalise sur la réintroduction
par décret de l’acétamipride dans l’agriculture, c’est que les
néonicotinoïdes, auxquels il appartient, sont interdits en France depuis
2018. Un recul qui fait réagir : la substance est connue pour paralyser
le système nerveux des insectes, notamment des pollinisateurs. S’ajoute
une inquiétude renforcée des effets sur le développement du cerveau
humain, et un lien potentiel avec certains cancers. Une position
incarnée par Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer Colère, qui a
marquél’Assemblée nationale par ses mots le 8 juillet (date de l’adoption du texte) :« Vous êtes les alliés du cancer et nous le ferons savoir ! »
« C’est une lutte qui a plus de vingt ans, appuie François Veillerette, lobbyiste pour la défense de l’environnement et porte-parole du collectif Générations Futures.Le
relèvement des seuils d’élevage n’est pas moins important, il parle
simplement à moins de monde. Les néonicotinoïdes, ça parle à la fois au
producteur de betteraves du nord et à celui de noisettes dans le Sud. »
Les élevages en question
Comme le souligne notre lectrice, l’article 3 de la loi
Duplomb a pu en paraître éclipsé. En plus de permettre la simplification
des démarches de création et d’agrandissement d’élevages intensifs, il
relève les seuils d’effectifs à partir desquels ceux-ci doivent faire
l’objet de contrôles d’impact environnemental. Par exemple, celui des
élevages de porcs à engraisser sera relevé de 2 000 à 3 000 animaux
d’ici fin 2026. Une mesure qui concerne en grande proportion les terres
bretonnes, qui réunissaient 56,1 % des élevages porcins en France, en
2023, selon l’Agreste.
Un volet du texte qui dérange ceux qui connaissent le rapport
entre cette concentration extrême et la prolifération, parfois
meurtrière, des algues vertes sur les côtes de la région. Seulement, « quand
on parle de néonicotinoïdes ou de pesticides, on évoque un produit
toxique, alors que pour l’augmentation des seuils d’élevage,
l’articulation avec les algues vertes n’est pas encore automatique », décrypte Inès Léraud, journaliste à l’origine du média d’enquête breton indépendant Splann !.
D’autant plus que les mesures prises par l’État semblent se contredire. «
L’État lance son troisième Plan de lutte contre les algues vertes, dans
la foulée il donne des extensions aux porcheries et voilà la loi
Duplomb : je ne comprends plus rien, là ! » s’indigne
Dominique Stéphan, conseiller municipal délégué à l’environnement de la
mairie de Kerlaz. Les élus locaux ont été prompts à voter pour l’adoption du texte. Paradoxe : la baie de Douarnenez connaît des échouages record d’algues vertes cette année, comme le souligne l’enquête de Pierre Fontanier.
Ce n’est pas la seule contradiction à laquelle on peut penser. « Beaucoup d’actualités vont dans le sens de la mise en évidence du lien entre la concentration animale et les pollutions qui en découlent »,
explique Inès Léraud en citant aussi le cas Jean-René Auffray. Décédé
en 2016 sur un échouage d’algues vertes alors qu’il était allé courir, sa famille a gagné en juin 2025 le procès intenté contre l’État. Une victoire en demi-teinte puisque« la loi Duplomb va dans le sens inverse de ce jugement. »
Ce jeudi 24 juillet, une manifestation s’est déroulée à Perpignan pour réclamer la réouverture de la ligne de train Perpignan – Villefranche de Conflent. Il y a un an jour pour jour, elle fermait à cause d’un accident.
Le rendez-vous était à 10h, place Salvador Dali, du côté de l’ancienne entrée de la gare de Perpignan. L’association Train en Têt,
à l’initiative de la manifestation, est présente avec de grandes
banderoles : “Mon train j’en ai besoin” et “les usagers veulent être
écoutés”. A ses côtés, d’autres organisations sont présentes, telles que
la CGT et la solidarité ouvrière.
“Il y a un an, à 6h18, un accident se produisait sur la voie entre Prades et Marquixanes.L’après-midi
même, avec Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région chargée des
Transports, nous étions sur place. Nous ne pensions jamais qu’on en soit
à demander la réouverture de la ligne aujourd’hui”, se désole Enric
Balaguer, président de l’association Train en Têt, qui compte se rendre à
la préfecture pour faire entendre son mécontentement.
« L’accident de trop »
Le 24 juillet 2024, un TER est entré en collision avec le pont
reliant la route départementale 66 au chemin de Marotxes, sur la commune
d’Eus,
entraînant l’interruption du trafic ferroviaire entre Ille-sur-Têt et
Villefranche-de-Conflent. Depuis, les travaux de démolition du pont
n’ont toujours pas débutés et la circulation des trains reste suspendue.
« Cette ligne, a été coupée pendant trois ans et demi en sept ans.Je crois que c’était effectivement l’accident de trop,et
ça a duré un petit peu trop longtemps à notre goût », souligne Aude
Vivès, Vice-Présidente du conseil départemental des
Pyrénées-Orientales.
Ce n’est pas la première fois que l’association Train en Têt tente de
faire entendre sa voix. La ligne a déjà été interrompue à plusieurs
reprises, notamment en 2017 après le drame de Millas.
Un bus scolaire avait percuté un TER à un passage à niveau, causant la
mort de six enfants. La commune de Villefranche avait alors été privée
de desserte ferroviaire pendant plus de deux ans.
Un handicap pour les usagers et pour le tourisme
Une habitante du Conflent
a dû changer ses habitudes. “Avant je pouvais prendre le train de Vinça
pour Perpignan. Maintenant je dois d’abord prendre un bus jusqu’à
Ille-sur-Têt, pour ensuite accéder à un train. Du coup je préfère
prendre ma voiture”, témoigne-t-elle. Comme il a été scandé à plusieurs
reprises pendant la manifestation, en plus d’être écologique, le train
est l’alternative la plus économique pour les habitants.
Cette difficulté d’accès pourrait également freiner le développement
touristique du Conflent, de la Cerdagne et du Capcir.
Villefranche-de-Conflent constitue en effet un point de départ essentiel
pour rejoindre le train jaune, une ligne emblématique des
Pyrénées-Orientales. Ce train centenaire attire chaque année de nombreux
touristes. Il assure également un service de transport vital pour les
habitants des zones montagneuses.
“C’est une source d’attractivité non négligeablequi nous permet de nous déplacer en pluralité.La mobilité c’est la clé pour nos territoires. Pour avoir une activité économique et rallier les branches de Conflent avec le train jaune”, explique Aude Vives.
"Aujourd’hui, l'humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an. Et depuis les années 1970, nous perdons sans cesse du terrain, même si depuis quelques années nous avons plutôt stabilisé la situation : en 1971, ce jour survenait le 29 décembre. Cette année, c'est le 24 juillet. À partir d'aujourd’hui nous « vivons à crédit » en quelque sorte, en consommant plus de ressources que la planète en régénère.
Le jour du dépassement est calculé par l'ONG Global Footprint Network, qui calcule l'indicateur de référence en la matière.
Cette situation nous oblige à agir collectivement : l'épuisement de l’eau, des minéraux et de nos ressources menace notre souveraineté, notre économie et notre quotidien.
On ne peut plus se satisfaire de la simple logique linéaire « produire, consommer et jeter ». Il s'agit de produire en limitant l'impact sur la planète, d'utiliser chaque ressource le plus longtemps possible, puis réemployer, réparer, valoriser ce qui peut l'être.
Et il existe des solutions très simples à mettre en place au quotidien : éviter le gaspillage alimentaire, raisonner ses consommations d'énergie et d'eau, prolonger la durée de vie de ses biens, se poser les bonnes questions avant d’acheter un vêtement, partager sa perceuse avec son voisin plutôt que d’en acheter, donner un bien qu’on utilise plus plutôt que le jeter…
Chaque geste compte pour faire en sorte que le jour du dépassement recule !"
Six abattoirs du groupe néerlandais VanDrie ont
été bloqués par une action européenne coordonnée d’activistes
antispécistes. Une offensive contre «les responsables et décisionnaires» de «l’exploitation animale».
Boulazac (Dordogne)
Il n’est pas encore 1 heure du matin quand 27 activistes du collectif
269 Libération animale enjambent le portail de l’abattoir Sobeval [1],
à Boulazac (Dordogne), dans la nuit du 6 au 7 juillet. La petite équipe
traverse le site, cherche une entrée, parvient à rejoindre la zone
d’abattage et s’enchaîne au matériel. En quelques minutes à peine,
l’activité du site se retrouve bloquée.
Ici, mais pas que : au même moment, d’autres activistes se
déployaient et bloquaient également l’abattoir Tendriade à Châteaubourg
(Ille-et-Vilaine) et quatre autres aux Pays-Bas. Tous appartiennent au
groupe néerlandais VanDrie, leader mondial dans le secteur de la viande
de veau.
«L’idée de ce blocage,
c’était de bloquer l’intégralité des abattoirs d’un même groupe
d’exploitation animale, pour lui infliger un sérieux dommage économique,
le paralyser complètement», explique Tiphaine Lagarde, cofondatrice et porte-parole de l’organisation.
Le groupe VanDrie ciblé par les activistes est à la tête de
29 entreprises. Il est implanté aux Pays-Bas, en France, en Belgique, en
Allemagne et en Italie. Il produit de la viande de veau et de bœuf,
mais aussi des peaux de veaux, des aliments pour animaux et des matières
premières laitières.
À lui seul, il répond à 28% du marché européen et son chiffre d’affaires annuel s’élève à plus de 3 milliards d’euros. «Nous
sommes pragmatiques et terre-à-terre et assumons la responsabilité de
notre impact sur les personnes, les animaux et le climat», peut-on lire sur le site de VanDrie.
En Dordogne, les activistes — originaires principalement d’Italie,
d’Espagne et d’Allemagne — qui bloquaient l’abattoir Sobeval attachés
aux tonneaux d’abattage et aux tapis roulants ont été délogés par la
police dans la matinée du 7 juillet. 27 personnes ont été placées en
garde à vue pour «violation de domicile et dégradations en réunion», a annoncé le procureur de la République de Périgueux, rapport le journal Sud-Ouest.
Aux Pays-Bas, l’abattoir Ameco n’a été bloqué que deux heures. Les
autres (Esa, T. Boer & zn, Ekro) sont toujours hors service. En
tout, une centaine de militantes et militants se sont mobilisés.
«Nous devons montrer où les animaux meurent»
Avec cette action, 269 Libération animale affirme qu’ils ne veulent pas cibler les individus mais bien «les responsables et décisionnaires, c’est-à-dire les sociétés qui dominent aujourd’hui le secteur économique». «On
s’attaque aux plus grands groupes de l’exploitation animale dans une
logique politique. Pour politiser la question animale, on a besoin de
montrer l’adversaire, de le nommer, de montrer qui il est», a déclaré Tiphaine Lagarde. Laura [*], militante pour l’organisation depuis trois ans, présente à l’un des blocages aux Pays-Bas, abonde : «Il faut les exposer aux yeux du public.»
«Nous devons montrer où les animaux meurent»,
dit aussi une activiste espagnole, depuis la salle d’abattage aux murs
blancs carrelés de l’abattoir Sobeval. Autour d’elle plane une odeur de
mort qui rappelle que des veaux sont abattus quotidiennement là où elle
s’est attachée.
«Je me sentais impuissant. Ici, j’ai l’impression d’être au bon endroit pour lutter pour les droits des animaux», déclare de son côté Ciccio [*],
un militant italien accroché à une machine suspendue au-dessus du sol.
Il confie avoir ressenti un choc en croisant le regard des veaux, qui
patientaient dans un camion sur le parking, avant d’entrer dans
l’abattoir. Il sait toutefois qu’à la minute où le blocage sera levé,
ces animaux reprendront leur place dans la chaîne d’abattage.
Un combat international
Si les activistes ont choisi de participer à ce mode d’action, c’est aussi pour «être plus efficace». «Les
manifestations informent les citoyens, le public lambda, mais ça ne
fait pas peur aux grands groupes industriels, aux éleveurs ou aux
directeurs d’abattoirs, estime Dona, militante pour 269 Libération animale depuis cinq ans, qui participe aussi à un des blocages aux Pays-Bas. Là, en s’attaquant à eux, on leur montre qu’on est là, on leur fait perdre de l’argent. Le message est d’autant plus fort.»
«Des actions de cette ampleur européenne n’ont jamais été faites, on passe à un niveau supérieur», se réjouit Laura. «C’est
important de montrer que l’exploitation animale ne concerne pas qu’un
seul pays. La force de cette action est de montrer de manière très
concrète que c’est un combat international», dit Tiphaine Lagarde.
Debout à l’entrée de la zone d’abattage de Sobeval, des salariés se
succèdent pour regarder les activistes. Excédé, un éleveur et
transporteur argue que la viande industrielle permet de nourrir à bas
prix la population. Que les protéines animales sont nécessaires à la bonne santé humaine. Que les antispécistes sont pour «l’extermination de la race bovine». «Mais sans vaches, sans veaux, sans prairies, il n’y aurait que des forêts en France! s’exclame-t-il. C’est ça qu’ils veulent? C’est du délire!»
«Un système normalisé qui exploite des milliards d’êtres sensibles»
«Il faut assumer une nécessaire conflictualité avec l’ordre établi»,
affirme 269 Libération animale dans son communiqué, rappelant que le
collectif ne lutte pas seulement contre la cruauté de certains employés
d’abattoirs ou contre les défaillances des services vétérinaires, mais
bien contre le principe même d’élevage et d’abattoirs industriels, un «système
normalisé qui exploite des milliards d’êtres sensibles et nous impose
un modèle de société ainsi qu’un certain rapport aux animaux».
L’organisation fait ainsi le lien avec la lutte écologiste. «Ces
industries [d’exploitation animale] broient des vies et tout ce qu’il y
a sur leur passage. En Bretagne, les déjections des animaux entassés
dans des hangars d’élevages industriels se retrouvent à polluer les
champs, les terres jusqu’aux côtes, ce qui provoque le phénomène des
algues vertes», dénonce Dona.
«Le lien entre
l’exploitation animale dans sa forme capitaliste et la destruction de
nos écosystèmes n’est plus à démontrer, et pourtant je suis toujours
surprise de voir combien la question animale demeure controversée et peu
pensée dans l’écologie politique contemporaine, dit Tiphaine Lagarde. C’est un terrible échec selon moi.»
La porte-parole plaide pour «réfléchir à la construction d’alliances» pour s’attaquer à un ennemi principal : «l’élevage et l’abattoir industriel, l’industrie agroalimentaire et donc le mode de production capitaliste».
Contacté, le groupe VanDrie n’avait pas répondu à nos questions au
moment de la publication de l’article. De son côté, le directeur de
l’abattoir Sobeval n’a pas souhaité y répondre.
Notes
[1] En février 2020, l’association L214 avait révélé
des images filmées dans l’abattoir Sobeval. On y voyait des employés
rater leur tir d’étourdissement sur des veaux. Les animaux reprenaient
alors conscience avant ou pendant la saignée, sans qu’aucun
étourdissement d’urgence ne soit pratiqué. Une fuite de mails avait
suggéré que le ministère de l’Agriculture reconnaissait des
non-conformités en privé, alors qu’il maintenait en public que le «bien-être animal» était respecté. L’abattoir avait fermé ses portes quelques jours, avant d’être rouvert.
... nous avons un petit service à vous demander.
Entre la présence d’un climatosceptique à la tête de la première
puissance mondiale, un gouvernement français qui flirte avec
l’extrême-droite, et les catastrophes climatiques qui s’enchainent...
Faire vivre l’écologie dans le débat public est un enjeu crucial.
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nous n’avons ni actionnaire, ni propriétaire milliardaire — seulement
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