Contre Attaque
CE N'EST PAS
UN GOUVERNEMENT,
C'EST LE TITANIC
On
ne s'attendait à rien, on est quand même déçus : François Bayrou a
décidé d'offrir aux français un cadeau de Noël encore plus irritant
qu'un pull de grand-mère en mohair.
Pour
le quatrième gouvernement de l'année 2024, le nouveau Premier Ministre
poursuit sur la ligne de droite extrême du gouvernement Barnier : il
réalise la même mixture de macronistes radicalisés et de déchets issu du
parti Les Républicains. C'est-à-dire un socle ultra-minoritaire qui a
été massivement rejeté lors des dernières élections.
C'est
donc le deuxième coup d’État institutionnel en 4 mois seulement de la
part de Macron et tout ça juste après une motion de censure. Le
secrétaire général de l’Élysée vient d'annoncer ce lundi 23 décembre les
noms des Ministres.
- Ceux qui restent au gouvernement
Bruno Retailleau reste Ministre de l’Intérieur. Obscur politicien
vendéen d'extrême droite, qui parle de « français de papiers » et de
« régression ethnique » à propos des habitant-es des quartiers, il a déjà
doublé Marine Le Pen sur sa droite, est devenu l'égérie de CNews tout en
multipliant les fake news.
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il
s'est fait piétiner comme un paillasson par l’État israélien lors d'un
déplacement officiel à Jérusalem. Le 7 novembre, devant la presse, ce
vermisseau a été refoulé d'un monastère qui était sous souveraineté
française par la police israélienne armée.
Symboliquement,
c'est un acte de guerre diplomatique et une violation d'un territoire
français. Dans la foulée, les policiers israéliens avaient même
brutalisé et arrêté deux gendarmes français devant le Ministre. Et
devinez quoi ? Ce dernier s'était pitoyablement écrasé.
Pire
le 27 novembre, alors qu'un mandat d'arrêt international était émis
contre Netanyahou, Jean-Noël Barrot annonçait que, contrairement à la
majorité des pays du globe, le gouvernement français n'arrêterait pas le
Premier Ministre israélien s’il venait en France et qu’il
n’appliquerait donc pas le droit international. Complicité génocidaire
jusqu'au bout.
Sébastien Lecornu, ministre des armées, mais en réalité VRP des
marchands d'armes bleu blanc rouge, dont les avions et les obus vendus
partout dans le monde servent à commettre des génocides et des guerres
impérialistes.
Rachida Dati, ministre de la culture, mise en examen pour corruption et
trafic d’influence, a récemment insulté les journalistes de Mediapart
de "salopards […], enculés” ou encore “minables”.
Geneviève Darrieussecq, ministre de la santé et de l’accès aux soins,
qu'on n'entend pas alors que le système de santé français est en train
de collapser.
Annie Genevard, officiellement ministre de l’agriculture, mais en
réalité, représentante des intérêts des lobbys agro-industriels.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, liée aux
lobbys du pétrole par sa famille. Elle est l’héritière d’une famille
d’entrepreneurs dans le pétrole. Son père a été patron de l’entreprise
pétrolière Perenco, qui a fait fortune dans l’exploitation des puits
d’hydrocarbure en fin de vie, et elle-même a travaillé comme directrice
de la division « clients recherche et développement » d’un équipementier
automobile pour Jaguar, Land Rover, General Motors et Volvo.
Catherine Vautrin, ministre du travail. Anti-mariage homosexuel et
proche de la Manif Pour Tous. En 2022, Macron a failli la nommer
Première Ministre, provoquant une levée de boucliers au sein des
macronistes, pourtant peu regardants.
- Ceux qui entrent au gouvernement
Gérald Darmanin, Ministre de la Justice. Il nous aurait presque manqué.
Après avoir été l'un des Ministres de l'Intérieur les plus violents de
la Cinquième République, après avoir été accusé de viols et avoir dit
que Marine Le Pen était « trop molle » vis-à-vis des musulmans, l'ancien
premier flic de France prend la direction du système judiciaire. Vive la
séparation des pouvoirs !
Manuel Valls, ministre des Outre-mer. Ancien socialiste passé à
l'extrême droite, il n'a pas hésité à s'allier à des fascistes lors de
sa tentative d'élection à Barcelone. Celui qui veut « plus de blancos »
est chargé de poursuivre la répression coloniale en Kanaky et dans les
Antilles. Un choix cohérent, et la preuve qu'il ne faut jamais perdre
espoir : à force de retourner sa veste, elle finira peut-être un jour à
retomber à l'endroit sur les épaules du ministre de la veulerie.
François Rebsamen, ministre de l’aménagement du territoire et de la
décentralisation. Un socialiste passé chez Macron depuis longtemps, mais
qui va servir à donner un semblant de « pluralité » au gouvernement. Mais
ce vieillard a-t-il seulement été de gauche un jour ?
Éric Lombard, ministre de l’économie. Un banquier, ancien de la firme
mafieuse BNP, pour concocter le plan d'austérité massive que Bruno Le
Maire avait tenté de faire passer.
Élisabeth Borne, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement
supérieur, de la recherche, du numérique et de l'innovation. Madame
49.3, congédiée comme une malpropre par Macron au début de l'année,
revient pour continuer le travail de démolition de l'école publique.
Cette
équipe, qui n'a pas plus de légitimité ni d'assise démocratique que la
précédente, et qui n'a absolument aucune intention de changer de cap par
rapport au gouvernement Barnier, s'expose logiquement au même risque de
censure que le précédent gouvernement minoritaire. Un proche du
Président confie au Parisien : « La différence avec le Titanic, c’est que
ceux qui sont alors montés à bord ne savaient pas que le paquebot
allait couler ».
De son côté,
Bayrou a déjà battu un record historique : 66% des Français sont
mécontents de sa nomination. L'Ifop, qui réalise ce sondage depuis près
de 7 décennies, n'a jamais mesuré un niveau d'impopularité aussi élevé
pour un 1er ministre immédiatement après sa prise de fonction.
Le naufrage continue. À l'abordage !
Source : https://tinyurl.com/exb55ndw
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