Le pic du Madres libéré !
Le 28/09/2012 à 06h00 par Jean-Michel Salvador | Mis à jour à 07h29
Ce randonneur ne sera plus hors-la-loi. © Photo Xavier Hamond
Nous avons décidé que l'accès au pic du Madres est libre et le restera, ce sans autorisation et à effet immédiat". Ter-mi-née ! Après plusieurs semaines d'agitation, le président Groupama Méditerranée Amaury Cornut-Chauvinc a mis hier soir un terme à 'l'affaire du pic du Madres' révélée dans L'Indépendant du 23 août. Une déclaration d'apaisement qui survient à la veille de la marche revendicative organisée demain.
Un tollé général
Incompréhension, colère, indignation et pour finir mobilisation... Comme au bon vieux temps de la Septimanie qui avait soulevé la vindicte populaire sang et or (avant d'être enterrée mort-née), la décision de Groupama, propriétaire des lieux, d'interdire l'accès du site aux randonneurs* avait soulevé un tollé général et dressé la foule contre elle. Pétition, collectif de défense, courriers des lecteurs, appels à manifester... Aux cueilleurs de champignons se sont rapidement ajoutés les promeneurs et autres usagers et amoureux de la montagne pour crier au scandale sur fond de loi Stratae. Un écho repris en choeur par les catalanistes et les élus de tous bords. Ainsi, alors qu'à Prades le conseil municipal adoptait une motion condamnant Groupama, le président de région Christian Bourquin invitait le groupe mutualiste à ouvrir des négociations "car personne n'a jamais interdit l'accès à la montagne". Amaury Cornut-Chauvinc ne sera pas celui-là. Le président de Groupama Méditerranée vient en effet de signer une convention avec la présidente du conseil général Hermeline Malherbe pour officialiser cette marche en arrière dictée par un esprit de conciliation.
"Nos intérêts ne sont pas opposés"
Pour L'Indépendant, il revient sur 'l'affaire' et s'explique : "Groupama, propriétaire du Domaine de Cobazet, sur la commune de Mosset, a dû mettre en place une procédure d'autorisation destinée à gérer le flux des visiteurs qui vont du refuge du Caillau au pic du Madres. En effet, si on ne peut que se féliciter de l'engouement d'un nombre croissant de nos concitoyens pour la randonnée, la gestion de la fréquentation d'un massif au caractère exceptionnel relève d'une logique de protection des espèces et des paysages dont les amoureux de la nature sont les premiers bénéficiaires. Voilà pourquoi Groupama a dû mettre en place une procédure d'autorisation afin de gérer la fréquentation de ce versant du massif du Madres conformément aux responsabilités qui lui incombent. Il s'agit, d'un domaine classé en zone Natura 2000 qui induit des engagements avec l'ONF (Office national des forêts) en charge de la cogestion de la forêt avec Groupama et avec l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) dont les agents suivent les espèces sur le territoire. Beaucoup de ces aspects ont été sortis de leur contexte, jusqu'à la caricature, ce que je déplore parce que la dramatisation d'une situation rend difficile le retour à la sérénité et au dialogue. C'est pourtant mon souhait le plus cher depuis le début".
Une main tendue vers les amoureux de la nature qui s'inquiètent d'une restriction du passage sur le Domaine du Cobazet : "Je les comprends et je les entends. Mais aujourd'hui, le respect mutuel doit guider notre action. Je respecte et je comprends la volonté des partisans d'un libre passage par le Domaine du Cobazet. Je demande en retour qu'ils respectent les modalités de gestion qui sont les nôtres et les choix qui s'imposent à nous en tant que gestionnaires. Nos intérêts ne sont pas opposés, ils convergent puisque nous sommes tous attachés à la préservation d'un territoire exceptionnel et à la sauvegarde des espèces qui y vivent. Nous sommes tous des amoureux de la nature".
Et le président d'expliquer les raisons de ce revirement : "Encore une fois, l'heure est au dialogue et à la concertation, nous réfléchissons depuis plusieurs semaines à des solutions concrètes, mais nous les voulons durables et équitables, et cette réflexion responsable ne doit pas être menée dans la précipitation. Je viens de signer la convention que le conseil général m'a envoyée qui formalise toutes ces dispositions qui ne visent qu'un objectif : préserver un site exceptionnel. Et pour ce faire, nous comptons sur le soutien de l'ensemble des acteurs".
Un tollé général
Incompréhension, colère, indignation et pour finir mobilisation... Comme au bon vieux temps de la Septimanie qui avait soulevé la vindicte populaire sang et or (avant d'être enterrée mort-née), la décision de Groupama, propriétaire des lieux, d'interdire l'accès du site aux randonneurs* avait soulevé un tollé général et dressé la foule contre elle. Pétition, collectif de défense, courriers des lecteurs, appels à manifester... Aux cueilleurs de champignons se sont rapidement ajoutés les promeneurs et autres usagers et amoureux de la montagne pour crier au scandale sur fond de loi Stratae. Un écho repris en choeur par les catalanistes et les élus de tous bords. Ainsi, alors qu'à Prades le conseil municipal adoptait une motion condamnant Groupama, le président de région Christian Bourquin invitait le groupe mutualiste à ouvrir des négociations "car personne n'a jamais interdit l'accès à la montagne". Amaury Cornut-Chauvinc ne sera pas celui-là. Le président de Groupama Méditerranée vient en effet de signer une convention avec la présidente du conseil général Hermeline Malherbe pour officialiser cette marche en arrière dictée par un esprit de conciliation.
Pour L'Indépendant, il revient sur 'l'affaire' et s'explique : "Groupama, propriétaire du Domaine de Cobazet, sur la commune de Mosset, a dû mettre en place une procédure d'autorisation destinée à gérer le flux des visiteurs qui vont du refuge du Caillau au pic du Madres. En effet, si on ne peut que se féliciter de l'engouement d'un nombre croissant de nos concitoyens pour la randonnée, la gestion de la fréquentation d'un massif au caractère exceptionnel relève d'une logique de protection des espèces et des paysages dont les amoureux de la nature sont les premiers bénéficiaires. Voilà pourquoi Groupama a dû mettre en place une procédure d'autorisation afin de gérer la fréquentation de ce versant du massif du Madres conformément aux responsabilités qui lui incombent. Il s'agit, d'un domaine classé en zone Natura 2000 qui induit des engagements avec l'ONF (Office national des forêts) en charge de la cogestion de la forêt avec Groupama et avec l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) dont les agents suivent les espèces sur le territoire. Beaucoup de ces aspects ont été sortis de leur contexte, jusqu'à la caricature, ce que je déplore parce que la dramatisation d'une situation rend difficile le retour à la sérénité et au dialogue. C'est pourtant mon souhait le plus cher depuis le début".
Une main tendue vers les amoureux de la nature qui s'inquiètent d'une restriction du passage sur le Domaine du Cobazet : "Je les comprends et je les entends. Mais aujourd'hui, le respect mutuel doit guider notre action. Je respecte et je comprends la volonté des partisans d'un libre passage par le Domaine du Cobazet. Je demande en retour qu'ils respectent les modalités de gestion qui sont les nôtres et les choix qui s'imposent à nous en tant que gestionnaires. Nos intérêts ne sont pas opposés, ils convergent puisque nous sommes tous attachés à la préservation d'un territoire exceptionnel et à la sauvegarde des espèces qui y vivent. Nous sommes tous des amoureux de la nature".
Et le président d'expliquer les raisons de ce revirement : "Encore une fois, l'heure est au dialogue et à la concertation, nous réfléchissons depuis plusieurs semaines à des solutions concrètes, mais nous les voulons durables et équitables, et cette réflexion responsable ne doit pas être menée dans la précipitation. Je viens de signer la convention que le conseil général m'a envoyée qui formalise toutes ces dispositions qui ne visent qu'un objectif : préserver un site exceptionnel. Et pour ce faire, nous comptons sur le soutien de l'ensemble des acteurs".
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