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mardi 28 octobre 2025

Bataille pour la Roc d'Aude - Non à la méga bassine pour les canons à neige

On a reçu ça

 

FRENE 66
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 Communiqué de presse du 23 octobre 2025

 

BATAILLE POUR LE ROC D’AUDE


NON A LA MÉGA BASSINE 


POUR LES CANONS A NEIGE 


Une simple déclaration administrative. Une complicité bienveillante de l’État (DREAL). Un empressement intéressé de l’Office National des Forêts. Voilà ce que révèle le dossier de construction d’une méga bassine pour les canons à neige de la station de ski des ANGLES au Pic d’Aude, dans les Pyrénées-Orientales.

Il s’agit à 2 300 m d’altitude, sur l’un des plus beaux points de vue du Capcir, en plein parc naturel régional des Pyrénées catalanes, d’implanter un cratère de 3,5 ha pouvant stocker 110 000 m3 d’eau, le tout profond de 7 mètres et entouré d’un haut grillage pour empêcher troupeaux et faune sauvage de s’y noyer.

La désinvolture de la procédure est à peine imaginable tant sur le plan sécuritaire que sur la plan de la protection des espèces et du paysage. 

Pour éviter la législation sur les barrages, un calcul spécieux a permis de passer sous le seuil d’une procédure plus sérieuse d’autorisation selon le code de l’environnement. Pour 30 petits centimètres cette méga bassine ne bénéficie pas d’une étude de sécurité alors même que les experts sont particulièrement inquiets sur l’entretien et la fiabilité dans le temps des retenues collinaires déjà construites dans les stations de ski.

Pour éviter la protection des espèces et des milieux naturels, il n’y a que le blablabla d’une étude payée par la commune, démentie par toutes les protections concernant le site et par  les inventaires naturalistes. Le Roc d’Aude participe au réseau Natura 2000 Capcir-Carlit-Campcardos et aux zones d’intérêt écologique faunistique et floristique de la Vallée de Balcère et du lac d’Aude.  Le site est particulièrement favorable à la Perdrix grise et au Grand Tétras espèces sur la liste rouge de l’UICN et en déclin dans les Pyrénées.

Pour éviter la contestation sur la consommation d’eau, la commune prétend à un multi-usages mythique pour abreuver les bestiaux et assurer l’alimentation en eau potable. Paradoxalement, en pleine période de sécheresse, l’industrie de gaspillage des canons à neige n’a pas été touchée. Aucun effort de  restriction, la commune et l’État s’appuyant toujours sur un arrêté préfectoral datant de près de 20 ans qui autorise la station des Angles à consommer 300 000 m3 d’eau pour son usine à neige artificielle.

Aujourd’hui la bataille du Roc d’Aude est lancée. Un front associatif s’est constitué au sein de la population du village et au-delà pour, dans un premier temps, contester le troc préjudiciable de terrains entre l’ONF et la commune, celle-ci ayant cédé 33 ha de sa forêt communale pour obtenir la propriété des 6 ha de domanial où s’implanterait le cratère. 

Tout cela en dit long sur le continuel gaspillage financier au moment où les Français vont devoir subir une loi de finance draconienne pour faire des économies. Tout cela en dit long sur la fumeuse transition écologique du gouvernement  incapable de mettre en œuvre les plans d’action pour la protection de la biodiversité dans un contexte de changement climatique périlleux.



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