TOUS IRRADIÉS :
le scandale invisible des ondes électromagnétiques
Nous sommes tous irradiés par les ondes électromagnétiques artificielles de nos téléphones, antennes relais, bornes wifi et autres compteurs intelligents, et nous sommes déjà en train de le payer. Les personnes électrohypersensibles (EHS), scientifiques, politiques, avocats et militants tirent la sonnette d’alarme, en vain. Enquête sur ce qui s’apparente à un scandale invisible.
Xavier, attaché-case à la
main, costume trois pièces et cravate, est haut fonctionnaire. Il
travaille près de la tour Eiffel avec deux portables dans la poche. Il a
des projets plein la tête mais un jour, son corps dit stop.
Dans sa
vie antérieure, Magalie menait une existence à cent à l’heure dans le
marketing à Paris. D’un coup, impossible de dormir. Sa voisine lui
informe que rien n’a changé, sauf le compteur Linky qui vient d’être
installé chez elle. Magalie déplace son matelas dans la cuisine mais
cela ne suffit pas. Rapidement, elle ne tolère plus le téléphone
portable, le wifi… Elle doit fuir la capitale.
Enzo est chercheur à
Grenoble. Il trouve un bel appartement au septième étage avec une vue
imprenable sur les Alpes. Il a acheté ce bien pour ça. Il n’avait pas
fait attention à l’antenne sur le toit de l’immeuble d’en face dont le
sommet arrive pile au niveau de sa terrasse. Il faut dire qu’elles sont
camouflées. Il profitait des rayons du soleil mais aussi des radiations
de l’antenne jusqu’à ce que son corps ne lâche.
Virginie donne des
cours de poterie. Elle se sent fatiguée ces derniers temps. Elle passe
un appel avec son portable. Son oreille chauffe. Le lendemain, elle a
des vertiges. Rapidement, sa vie en société devient impossible.
Magalie,
Enzo, Virginie et Xavier sont tous électrohypersensibles (EHS). Ils le
sont devenus. Tous ont un parcours et un profil différents, mais ils ont
basculé dans une vie parallèle. Devenus hypersensibles aux ondes
électromagnétiques artificielles, ils ont dû fuir du jour au lendemain à
la recherche d’un coin à l’abri du fléau qui les affecte. Fini
l’attaché-case, place aux nuits seuls dans la forêt. Une vie
professionnelle à l’arrêt, une sphère familiale détruite, une vie
sociale éclatée avec une étiquette de « perturbé » à gérer.
L’électrohypersensibilité n’est toujours pas reconnue et pour les EHS la
question qui les hante est : « Que voulez-vous faire de nous ? »
Pour
survivre, les EHS cherchent des zones blanches que le gouvernement a
décidé de supprimer dans le cadre du New Deal, pour réduire la fracture
numérique. Pourtant 5% de la population française, soit environ 3,3
millions de personnes, souffrent, à des degrés variables, de sensibilité
exacerbée aux ondes électromagnétiques, selon les dernières estimations
réalisées par l’ANSES en 2018.
Les EHS donnent l’alerte, mais
sommes-nous tous concernés ? Des chercheurs alertent, certains
politiques relaient, la Justice condamne et rien ne se passe. Des études
scientifiques ignorées, une recherche qui tourne au ralenti, un lobby
puissant qui utilise la stratégie du doute comme précédemment pour
l’amiante ou le tabac, des normes inadaptées et que nos téléphones
portables ne respectent même pas. Chaque pièce du puzzle permet de
mettre en lumière un problème sanitaire de grande ampleur. En route sur
les traces de ce scandale invisible.
Enquête complète à découvrir dans le numéro 1 de La Brèche !
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