Mardi 23 octobre à 21h au Lido
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Synopsis
Lors
d'une livraison Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi,
une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande
de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour,
Haemi lui présente Ben, un homme mystérieux qu’elle a rencontré là-bas.
Un jour, Ben révèle à Jongsu un bien étrange passe-temps…
Critique TELERAMA par Jacques Morice
Avec
cette adaptation d’une nouvelle de Murakami, le réalisateur coréen
réussit une sorte de thriller poétique en mettant en scène la relation
entre un jeune coursier qui aspire à être écrivain et son ancienne
voisine, puis l’amitié teinté de rivalité qu’il va nouer avec un homme
plus riche...
Jongsu
est un jeune homme réservé, l’air endormi, qui semble toujours
zigzaguer lorsqu’il marche. Il multiplie les petits boulots et vit seul.
Il retrouve par hasard dans la rue une ancienne voisine. C’est elle qui
le reconnaît. Elle se souvient d’autant mieux de lui qu’elle en était
secrètement amoureuse à l’adolescence. Mais à l’époque, Jongsu la
trouvait « moche » ; en vrai muffle, il ne s’était pas privé de
lui dire. Les choses ont changé depuis. Haemi a beaucoup de charme.
Elle est active, dynamique, gaie, même si parfois une détresse soudaine
l’envahit, déchenchant des sanglots irrépressibles. L’attirance entre
Jongsu et la jolie brune est évidente, ils ne tardent pas à coucher
ensemble. La scène de lit est prosaïque et singulière à la fois, le
regard de Jongsu étant braqué sur un coin de mur, où semble passer un
feu follet. La liaison est de courte durée. Haemi part dans la foulée
pour un voyage en Afrique, prévu de longue date...
Qu’y-a-t-il
entre eux ? Un rapport de classes, de dominant à dominé, mais aussi de
rivalité, de jalousie pas tant que ça à sens unique. Qui sait si le
Gatbsy baillant d’ennui devant le vide l’existence, au profil de
manipulateur pervers, qui confesse aimer mettre le feu aux serres
abandonnées, n’envie pas quelque chose chez le désargenté. C’est en tout
cas ce dernier qui est le personnage central, celui dont on sait le
plus de choses, le cinéaste éclairant sa vie intime, son enfance gâchée
par la violence du père, son labeur solitaire dans une ferme isolée à la
campagne, où il soigne des bêtes...
La
plupart des indices sont révélés au grand jour, sans que l’on s’en
rende forcément compte, tout au long de ce film sinueux, très captivant,
mais sans dramatisation de l’action. Un élément semble important :
plusieurs fois, il est signalé que Jonsgu est écrivain ou du moins qu’il
tente d’achever un roman. On ne le voit qu’une fois écrire, et de très
loin. Rien n’interdit de penser que toutes les pièces éparpillées du
puzzle soient le fruit de son imagination. La rêverie, le fantasme, les
trompe l’œil s’insinuent un peu partout dans le film...
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