Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

jeudi 4 octobre 2018

Lorient. Une cinquantaine de manifestants anti-OGM devant le cargo Chloé

Lorient. 
Une cinquantaine de manifestants 
anti-OGM devant le cargo Chloé



Publié le 02 octobre 2018



















« La Région s’est engagée, en 2004, à diminuer les importations de soja OGM. Ce n’était donc que des belles paroles ? », s’est désolé le collectif devant le cargo Chloé, prêt à repartir.


Organisé par les faucheurs volontaires et le collectif contre Bayer-Monsanto, un rassemblement a eu lieu ce mardi soir devant le cargo Chloé, au port de commerce. L’occasion de redire « la colère et l’incompréhension », face au plus gros déchargement de soja OGM jamais connu à Lorient.


Les banderoles ont été accrochées contre les grilles du port de commerce, à quelques mètres du géant des mers, toujours à quai ce mardi soir, sur le port de Kergroise. Arrivé mardi 25 septembre en provenance du Brésil, le cargo Chloé, battant pavillon des îles Marshall, est le plus gros navire de commerce jamais accueilli à Lorient.

Pendant une semaine, il a déchargé une cargaison record de 63 217 tonnes de tourteaux de soja génétiquement modifiés. « Cette alimentation animale est destinée au marché breton », confirme le directeur du port, Paul de Geyer d’Orth, qui pointe le caractère exceptionnel de l’opération, sans vouloir faire de commentaire sur la nature des produits transportés.















(Le Télégramme / Sophie Prévost)


« Semons la vie »


Dès 18 h, les banderoles et pancartes ont commencé à fleurir sur le parking où le collectif lorientais contre Bayer-Monsanto avait donné rendez-vous. Une présence policière était assurée à proximité. « 63 217 tonnes de poison », « Moratoire pas d’OGM, ni dans les auges, ni dans les mangeoires », « Halte aux tueurs légaux », « Le Bio moins cher que la pollution », « Semons la vie »… Une cinquantaine de personnes, dont des faucheurs volontaires d’OGM, des « pisseurs involontaires de glyphosate », des agriculteurs, des maraîchers ou des citoyens ont échangé devant le cargo géant, source de leur colère.


" On aurait dû venir avec un gros gâteau, vu la taille du cadeau ! "


« On aurait dû venir avec un gros gâteau, vu la taille du cadeau ! », ironise Patrick Pichon pour le collectif.

« Quand on relit la délibération Du champ à l’assiette, prise au Conseil régional quand Jean-Yves Le Drian en était le président, le 8 octobre 2004, il y a de quoi se poser des questions, ajoute une manifestante. Cela parlait d’exclure les cultures d’OGM en plein champ, de diminuer progressivement les importations de soja OGM, de développer la production de viande et de lait haute qualité en Bretagne. Au lieu de cela, on voit débarquer un géant des mers rempli jusqu’à la garde d’OGM ! »



Départ du cargo à partir de 22 h 15


Maraîcher bio à Kervignac, Germain Mahéo est venu pour le symbole. « Nous sommes de plus en plus nombreux à nous convertir en production bio en Bretagne. Produire sans OGM, on sait faire. Alors à qui tout ce soja OGM est-il aujourd’hui destiné ? Nos élus veulent-ils continuer à importer des produits qui détruisent l’agriculture, ici en Bretagne, mais aussi en France et dans leur pays de fabrication ? »

« Et dire que les agriculteurs qui veulent nourrir leurs bêtes sans OGM doivent aller jusqu’à Saint-Nazaire et à leurs frais ! », se désole encore Patrick Pichon. À 18 h 30, la manifestation s’est terminée en chanson. « Les OGM, ils nous les sèment aux quatre coins du monde, depuis déjà trop longtemps. Arrêtons-les maintenant ! ».

Quant au cargo Chloé, dont le déchargement s’était terminé dans l’après-midi, il s’apprêtait à pouvoir quitter le port. Après plusieurs changements de programme, son départ était prévu à 22 h 15, ce mardi soir.


À lire sur le sujet  Long comme deux terrains de football


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire