Deux plans Ecophyto ont pourtant été lancés depuis 2008. "C'est un constat d'échec", juge l'ONG France Nature Environnement.
"Une nouvelle impulsion au plan Ecophyto"
Réunis dans le Comité d'orientation stratégique et de suivi (COS), les quatre ministres concernés veulent "donner une nouvelle impulsion au plan Ecophyto et mettre en œuvre des actions complémentaires à celles déjà engagées". Une référence au plan Ecophyto II+, présenté le 25 avril dernier, qui doit permettre une agriculture moins dépendante aux pesticides. Il sera soumis à la consultation publique à l'automne prochain et publié avant fin 2018. En juin, un plan d'action a également été présenté pour sortir du glyphosate en trois ans.
Concernant le financement, les ministres n'ont pas prévu de fonds supplémentaires à part les 71 millions d'euros de crédits publics budgétés chaque année et comptent "mobiliser les outils du grand plan d'investissement pour accompagner les priorités d'Ecophyto II+". Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a toutefois annoncé jeudi une enveloppe de 2 millions d'euros supplémentaires afin de multiplier par 10 le nombre de fermes expérimentales Dephy, qui devrait passer de 3 000 à 30 000 d'ici à 2021.
"C'est un constat d'échec"
Le premier syndicat agricole, la FNSEA, avait sorti un contrat de solutions – avec 39 autres organisations – et attendait que les pouvoirs publics s'engagent financièrement à leur côtés. Mais après la réunion du COS, "nous sommes toujours dans l'attente d'un engagement du gouvernement", a regretté Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA. Il indique toutefois que ce contrat de solution "est soutenu moralement par les quatre ministères et a été accueilli avec enthousiasme par Nicolas Hulot".
Pour l'association France Nature Environnement, "c'est un constat d'échec : les plans Ecophyto successifs lancés depuis 2008, dont l'objectif initial était de réduire de 50% l'usage des pesticides pour 2018, se sont avérés inefficaces." Claudine Joly, chargée des questions pesticides dans l'ONG, réclame de nouveaux leviers "économiques et réglementaires". Même constat du côté de l'ONG Générations futures. Son président, François Veillerette, estime qu'il faut "mettre en avant des systèmes en rupture, dit de production intégrée".
Source : 9https://mobile.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/l-usage-des-pesticides-a-augmente-de-12-en-france-entre-2014-et-2016_286939.html#xtor=CS2-765-%5Bfacebook%5D-&xtref=http://m.facebook.com
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