Des
infos, des liens, des photos pour tout savoir (ou presque) sur ce qu'il
s'est passé dans/autour des ZAD (Zones A Défendre) pendant ce mois de mai 2018 ; on y parle de
Notre Dame Des Landes et de plein d'autres zones à défendre.
Merci à l'auteur, membre du Collectif de Soutien NDDL66, pour cette compilation mensuelle précieuse.
NOTRE DAME DES LANDES (44)
Enraciner
l’avenir
Source : ZAD.nadir.org et médias
Mai 2018
Et ailleurs : Versailles (78) - Roybon (38) - Bresse (71) -Errekaleor (64) - Anti GCO à Strasbourg (68) - MacDo Paris (75) - Anti CIGEO (55) - Europacity (95)
ZAD
de NDDL - 44
Infos du 1er au 6 mai
Mardi 1er mai
Suite à des semis ratés par manque d’attention ces dernières semaines (on était un peu distrait…), le jardin rouge et noir cherche des plants de : courgette, courge, piment, concombre. Si jamais vous en avez en rabe, merci de se mettre en contact avec nous sur armand@herbesfolles.org
Equipe Médic :
Bilan de la semaine du 23 avril au 29 avril 2018 – Zad Notre Dame des Landes – Le maintien de l’ordre fait mal !
Cette semaine, pendant cette période de trêve et de simple « déblaiement des habitats détruits et maintien de l’ordre », nous, équipe médic de la zad & collectif de soignant.e.s mobilisé.e.s sur la zad, nous déplorons 33 blessé.e.s : 14 personnes touchées par des grenades de désencerclements dont un traumatisme abdominal, une atteinte de la face et une personne évacuée ; 12 personnes touchées par des flash ball dont un traumatisme abdominal et une fracture ; 2 personnes presentant des traumatismes thoraciques ; 1 personne ayant fait une crise d’angoisse suivi d’un état de stress post traumatique lié aux gaz et à une action physique : clé d’étranglement de la part des gendarmes ; 2 personnes souffrant d’un trauma auditif par grenade GLI-F4 ; 1 personne brûlée par la chute d’un palet lacrymogène brûlant ; 1 personne intoxiquée par les gaz. À tout cela s’ajoute les séquelles à court, moyen et long terme qui font suite aux différentes blessures : difficultés à se déplacer, à conduire, douleurs violente et persistante, cicatrice, incapacité à se rendre au travail, syndrome de stress post traumatique nombreux... Nous rappelons que depuis le 9 avril, début des opérations d’expulsion, nous avons recensé.e.s 305 personnes blessé.e.s. Ce chiffre est quant à lui toujours sous estimé car tout.e.s les personnes blessé.e.s ne sont pas prisent en charge à nos postes médicaux.
Nous voulons témoigner précisément de l’évacuation de cette semaine. Une personne s’est rendue à un poste médical , elle présentait un éclat profond au bas de la cuisse, derrière le genoux. Deux jours plus tard, elle manifestait des signes d’infection, nous avons donc choisi de l’évacuer vers les services hospitaliers. Cette personne a du se faire opérer pour retirer l’éclat qui faisais deux centimètre. Elle s’en est sortie avec 4 points de suture et une antibiothérapie renforcée.
L’éclat en question est l’une des pièces qui sert au mécanisme d’un type de grenade. C’est le quatrième éclat de cette sorte que nous retrouvons dans les chairs depuis le début des expulsions. Un a été extrait d’une cuisse. Pour les trois autres personnes blessées, des extractions chirurgicales en bloc opératoire ont été nécessaires (comme décrit plus haut). La seconde personne ayant été transférée vers des services hospitaliers avait reçu l’éclat dans une dangereuse proximité avec la colonne vertébrale (à 1 ou 2 cm). La troisième personne quant à elle avait reçu l’éclat dans le mollet.
Nous sommes donc aujourd’hui très inquiets de retrouver des éclats métalliques de 2 cm dans les tissus profonds et aussi proches de parties vitales. Ces éclats, mal placés, pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les personnes touchées. Nous alertons à nouveau la préfecture et les forces de gendarmerie : il est impératif, pour la sécurité des personnes, que cela cesse ! Ici, depuis le 9 avril, nous ne cessons de constater l’usage potentiellement létal des armes de la police qui blessent, mutilent, traumatisent, et bientôt tueront si cette brutalité d’intervention perdure.
Mercredi 2 mai
11h04min : PRESENCE MILITAIRE :
Ce matin les GM continuent leur manège de circulation sur toutes les routes de la ZAD, ils s’approchent de plus en plus des lieux de vie.
Stratégie du contrôle maximum avec demande de contrôle d’identité dès que tu veux te déplacer sans passer par les champs.
Ce matin deux personnes ont été embarquées pour vérification (on ne sait pas si c’est parce qu’elles n’avaient pas de papiers ou on refuser de donner leur nom). Une était à Gourbi l’autre entre la Grée et la Mine.
C’est une politique de fichage avec prise de photos des plaques d’immatriculation.
Hier, lors d’un contrôle, l’officier de police judiciaire a regardé, sur son foutu smartphone, dans son fichier pour vérifier si elle avait déjà la photo des gens contrôlés.
11h26min : Quelques échos de l’opération "jardin des Planchettes" de dimanche dernier avec un enregistrement sonore à écouter ici. Et un dessin de la barricade "Lascar" qui nous a été transmis :
Solidarités Internationales : Portugal, Berlin, Martinique : On continue à recevoir des messages de soutien de partout, bravo à vous et force dans vos luttes !! Un grand merci à tou.te.s !
Berlin :
"Une photo
solidaire à la ZAD de (Ende Gelände) Berlin. On pense à et espère
avec vous."
►Chanson de soutien : Camille & Camille, 3’26 : http://sonsaudioblogs.arte.tv/audioblogs/sons/3046196/3087611_Camille_Camille.mp3
Jeudi 3 mai
12h19min : Des nouvelles de nos camarades en lutte de la poste de Rennes A LIRE ICI. En grève depuis plus de 110 jours, ils nous ont rendu visite sur la zad le week-end dernier et y ont monté un bureau de "peste" pirate. Ces témoignages de solidarité nous donnent du courage et de la force !
12h24 : Voici la circulaire "relative au traitement judiciaire des infractions commises en lien avec l’opération d’évacuation de la zad" envoyée par le ministère de la justice à tous les procureurs de France. Ce texte favorise la répression et une forme de justice expéditive contre toutes les personnes qui oseraient s’opposer à l’obsession destructrice de l’Etat.
Si des personnes se sentent de traduire ces 23 pages de langage technocratique en langage commun, ce serait apprécié !
c’est le printemps depuis un bon moment mais avec la pluie de persécutions gouvernementalement délirantes, on a pris du retard dans le jardin... et quasi tous nos outils sont partis servir au front ou on ne sait où ? Donc on veut bien récupérer des brouettes, bêches, fourches bêches, pelles, houes, crocs, binettes, pioches, râteaux, barres amines, masses … des outils complets, mais aussi des manches et des outils à réparer ! Et surtout 2 bâches de serre de 15x22m ça serait trop chouette ! Mais aussi des bâches agricoles ou du voile de forçage P17 pour essayer de protéger un peu les plants et la terre des gazs lacrymos. Et des plants en rab si vous avez ça !!! Et aussi des coups de main si vous passez par là !!! Merci on a envie de faire un magnifique jardin collectif pour nourrir la lutte !
D’autre part, on a eu deux brèves coupures d’eau pendant les agressions et on se dit qu’il serait grand temps de s’autonomiser de ce côté là ! On a accès à un puits artésien qui descend très profond et la nappe phréatique de la zad ne devrait être polluée principalement que par les lacrymos... Donc si dans un premier temps vous avez une pompe à eau électrique puissante puis dans un 2ème temps si vous avez la motivation et le matos pour construire une éolienne pour pomper l’eau (comme à Bure), une citerne pour faire un mini château d’eau et des centaines de mètres de tuyau polyéthylène ø25mm et des raccords, on devrait pouvoir alimenter tout le quartier !
Vous pouvez déposer tout ça dans le hangar du bas de la Wardine.
Encore merci pour toute la générosité des personnes qui nous aident à résister !
Solidarités Internationales : Des communautés en lutte au Mexique et des soutiens français nous envoie ce mot de soutien avec une photo et une spéciale cass-dédi du sous-commandant Moisés.
Ça fait tout chaud à nos petits coeurs de recevoir des messages de soutien de commuanutés qui créent et luttent avec ferveur et constance, souvent au prix de leurs vies, et dont les combats ont inspiré pas mal d’entre nous.
Le communiqué est téléchargeable ici : https://zad.nadir.org/IMG/pdf/zad_moy.pdf
Si vous voulez le traduire, n’hésitez pas ! Le message peut être envoyé à soutienzad (@) riseup.net
13h13min : Montréal, 1er mai 2018. La CLAC ( Convergence des luttes anticapitalistes ) avait appelé au rassemblement au coin des rues Amherst et Sherbrooke, aux abords du Parc La Fontaine. Quelques centaines de manifestants ont ainsi pris la rue sur Sherbrooke vers l’ouest, mais ce n’est qu’après 2 minutes que les affrontements ont éclatés avec la police. S’en est suivie une longue opération de dispersion dans le parc et dans les rues environnantes. On voit un drapeau zad partout, tenu par une personne, flotter dans les airs pendant une course-poursuite. VIDEO A REGARDER ICI
14h52min : Un édito de la Croix qui appelle l’Etat à laisser vivre la zad. Pour une fois que la grande presse (La Croix compris) ne dit pas trop de bêtises sur nous, on relaie !A LIRE ICI
►Camarades de lutte : Tribune signée par de nombreux syndicalistes qui affirment que la zad nourrit, au sens propre comme au sens figuré, les luttes syndicales : https://zad.nadir.org/IMG/pdf/1501-tribune-zad3-2.pdf
22h34min : Soutien pour la zone humide de notre dame des landes depuis une autre zone super humide (Douarnenez) !
22h45min : 3 vidéos ont été réalisées sur la zad le week-end dernier pendant Les rencontres d’ailleurs. A voir ICI
►La Zad de Notre-Dame-des-Landes, un bouillonnant laboratoire social et culturel sur Reporterre :
https://reporterre.net/La-Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-un-bouillonnant-laboratoire-social-et-culturel
Vendredi 4 mai
►Une sélection de photos de la zad en résistance, et notamment de la bibliothèque du Taslu, à visionner ICI
Dimanche 6 mai
10h04min : L’édito WTF du jour sur La dépêche où l’auteur nous apprend que Claude François est le père spirituel des blacks blocs. A LIRE ICI
13h01min : All Colors Are Beautiful - L’occupation policière dure depuis près d’un mois sur la zad, mais cette pression constante, les artistes continuent de créer ! Ici, deux performeur.euse.s remettent un peu de couleur et de joie sur une fourgonnette d’un bleu triste en utilisant la fameuse technique des oeufs de peinture, chère à Picasso et Rembrandt
AntiRep : Une centaine de personnes devant la prison hier soir en soutien aux prisonnier.e.s.
ZAD : Ce soir à partir de 20h, live-tweet [même si on aime pas trop twitter, à la guerre comme à la guerre] en direct de la ZAD, à propos de l’habitat : "De la cabane à la ferme, que défend t’on ?" Plusieurs habitant.es de la zone seront là pour vous répondre.
Posez dès à présent vos questions sur #FAQzad et n’hésitez pas à relayer et à faire vivre ce moment d’interactions !
19h44min : Cet aprem, action de semis et plantation : ça repousse aux planchouettes.
Spéciale dédicace à l’hélico et au drone
Infos du 7 au 13 mai
Mardi 8 mai
►Non violence
Extraits de la formation à la non-violence, au cœur de la ZAD, par le GIGNV disponible ICI
►Négociation :
Retour du rendez-vous de la délégation d’hier : Le camp adverse a laissé entendre que peut-être, potentiellement, sous conditions, si on est gentils, les projets non-agricoles et certaines cabanes pourront éviter l’anéantissement annoncé pour la semaine prochaine. Ce serait notamment aux maires des communes alentours de se positionner sur ces questions lors du comité de pilotage du 14 mai.
Les derniers mois nous ont montré le crédit que l’on pouvait accorder à la parole des représentant.e.s de l’Etat, donc pas de quoi se réjouir. Surtout que les maires de Vigneux et NDDL ne comptent pas vraiment parmi nos soutiens les plus fidèles, c’est le moins que l’on puisse dire. Et puis l’ultimatum du 15 mai n’est pas levé et les menaces planent toujours sur les dizaines d’habitats qui restent sur la zad et les centaines de personnes qui les défendent.
Mercredi 9 mai
Après la première vague de destructions et d’expulsions menée à partir du 9 avril par l’Etat, opération ayant occasionné la disparition d’une trentaine de lieux de vie, plus de 300 blessé-es, et une soixantaine d’interpellations (dont 6 personnes emrisonnées), c’est maintenant le second round qui s’annonce...
Certains des appétits aiguisés par le démembrement de la ZAD et par des intérêts divers se sont retrouvés lundi 14 lors d’un comité de pilotage, visant à étudier des dossiers de projets déposés en préfecture le 23 avril par des habitant-es de la ZAD. Cette petite réunion sous la coupe du ministère de l’agriculture sonne la fin de la "trève" (trève sous occupation militaire constante avec interpelllations). Et potentiellement la reprise très rapide des expulsions et destructions de lieux de vies et du bocage, ainsi que la répression massive délirante associée. (Pour rappel, déloger 150 gugusses qui souhaitent vivre différemment coûte pas moins de 300.000 euros par jour-et c’est vous qui payez- LOL ?) . Quand sera l’intervention ? demain, jeudi ? Plus tard ? Rien de précis, alors on se tient prêt-e-s.
Les négociations et processus de "légalisation" en cours ne changent rien à l’affaire : le challenge du gouvernement est de faire entrer la ZAD dans l’état de droit(e), celui là-même qui, notamment, permet le traitement inhumain de personnes réfugiées et dont les lois criminalisent la solidarité à l’égard des plus vulnérables.
Que ce soit via régularisation volontaire ou forcée, via la question du foncier et de la propriété privée, ou par la judiciarisation et la répression, l’Etat veut liquider la ZAD dans ce qu’elle a d’incontrôlable, dans ce qui lui échappe : l’autogestion, l’entraide, la résistance en actes, le lien entre les luttes, l’audace, l’espoir et tellement d’autres choses...Ce sont des Zone à Défendre en chacune et chacun de nous, ici sur le terrain et partout ailleurs. Cette ZAD est advenue grâce a une multitudes d’énergies disponibles et volontaires : elles sont plus que jamais nécessaires pour continuer d’expérimenter autre chose alors que le désatre continue tranquillement son cours. Donc...si cette zone résonne en vous, venez !!! ou agissez partout ailleurs ! (actions décentralisées, blocages etc...)
ALERTE EXPULSIONS ! On vous appelle à venir nous soutenir sur place, si vous le pouvez, ou à agir depuis chez vous !
►Lecture :
Des textes, des lectures, des récits de vie et de lutte :
1. La stratégie d’autodéfense administrative : https://zad.nadir.org/spip.php?article5795
2. Lettre d’Atenco à la ZAD et la solidarité internationale : https://zad.nadir.org/spip.php?article5793
3. Apiculture en contexte de guérilla bocagère : https://zad.nadir.org/spip.php?article5792
4. Fouiller dans les ruines de ses souvenirs… : https://zad.nadir.org/spip.php?article5783
►Vidéos & Images :
Exposition sur Nantes qui montre des cabanes de la Zad : "J’ai réalisé une série photographique montrant des cabanes et des paysages de la Zad en 2015, en demandant l’autorisation de chaque habitant ce qui m’a offert de belles rencontres. Je les expose à l’Atelier Alain Lebras, rue Malherbe à Nantes jusqu’au 27 mai. Je me doute que vous avez bien d’autres préoccupations en ce moment, mais par respect pour les habitants des espaces que je montre, cela semblait nécessaire que je vous fasse parvenir l’information. Je vous souhaite de reconstruire des choses aussi belles que ce que j’y ai vu et eu la chance d’immortaliser."
Jeudi 10 mai
18h17min :
Les murs de Redon crient leur soutien :
19h39min :
Lundi prochain 14 mai, date du Comité de pilotage créé par la Préfecture et veille d’une possible seconde vague d’expulsions annoncée par le gouvernement, le mouvement appelle à un rassemblement "calme et déterminé" à 13h devant la Préfecture : "Il s’agira d’y affirmer le refus de toute nouvelle expulsion sur la zad et d’y apporter un soutien aux différents projets présentés, à la vision coopérative qui s’en dégage. Nous refusons qu’on impose à ce qui s’est construit d’unique dans le bocage de notre-dame-des-landes les critères du modèle agricole classique dont on connaît partout les conséquences ..." Ensemble de l’appel à lire ici.
Dans la foulée, nous convions toutes et tous à être prêt.e.s à réagir de nouveau sur la zad et partout ailleurs dès le 15 mai, voir les rdv annoncés et les infos mises à jour ici.
Et d’ici là, au programme ce week-end sur la zad : balade plantes, discussion sur "habiter dans son environnement" et "jeu des déchets".
Vendredi 11 mai
16h03min : 15h45 après leur parade militaire quotidienne (x3), on a entendu une détonation vers le carrefour de la Saulce
16h10min : un article avec une interview de Michel Badré, l’un des trois médiateurs nommés par le gouvernement en mai 2017 avant l’abandon de l’aéroport. contient quelques punchlines
https://www.alternatives-economiques.fr/dame-landes-un-non-evenement-environnemental/00084577
Samedi 12 mai
/// Les 100noms renaissent au Liminbout.
Lors de la journée du 9 avril dernier, les 100noms ont fait parti des lieux de vie visés par l'opération d'expulsion. En plus de nos habitats et ateliers, nous avons perdu le hangar agricole que nous avions construit à l'automne pour y abriter le troupeau de brebis et les ânesses.
Déménagées en catastrophe la veille, pour échapper aux bétaillères des services vétérinaires venus avec les troupes de la gendarmerie, les brebis sont restées dans une situation précaire à l'extérieur de la ZAD.
Il était difficile de savoir comment se projeter de nouveau collectivement sur la ZAD avec les diverses contraintes et urgences liées au troupeau. Nous avons investi cette semaine un corps de ferme laissé vide au Liminbout après le départ de son ancien propriétaire.
Celui-ci, habitant historique, avait arrêté en 2015 son activité agricole, cessé de vivre sur place et touché les sommes d'argent liées aux procédures d'expropriation sur les bâtiments et la maison. Ces bâtiments vont nous permettre de faire revenir les moutons et ânesses, de vivre à leurs côtés et de poursuivre les projets que l'opération d'expulsion était venu détruire. En plus d'accueillir nos animaux, les hangars continueront à être partagés entre autre pour les usages deSylvie et Marcel, ainsi que de Sylvain, Brigitte et Justin.
Nous continuerons à nous projeter en collectif sur la ZAD pour y participer à la défense de ce territoire, de ses habitant.e.s et de ce qui s'y vit.
Les 100 noms
Dimanche 13 mai
►ZAD :
La ZAD est (encore) pleine de surprises ! On vous relaie via nos comp@gnon-nes d’Indymedia Nantes l’ouverture du Camping du Far Farwest, avec en perspective : diverses activités de plein air, potentiellement du sport à partir du 14/15 mai, et plein de belles énergies. " Par ce biais nous espérons avancer sur la problématique qui nous est chère depuis plusieurs années : Comment donner de la consistance à nos rêves ? " Allez hop, on ressort les boules de pétanque et le panaché, on n’oublie pas son esprit d’autogestion, sa frontale, sa joie de vivre et en avant pour le camping du Far FarWest...
►ZAD :
Pour celles et ceux qui aimeraient avoir accès à des points de vue différents sur ce qui se passe sur zone, on signale la parution de deux nouvelles brochures sur squat.net, "le mouvement est mort...vive la réforme" et "ZADissidences". Bonne lecture !
►ZAD :
On publie (tardivement, désolées) cet appel aux syndicalistes à converger sur la ZAD : " Il est probable que les forces de police reprennent une opération d’expulsion d’ampleur à partir du 15 mai. Aussi, en tant que syndicalistes, nous appelons à soutenir les habitant.es de la ZAD " La suite, ici ;)
►AntiRep :
Comment veulent-ils nous cuisiner judiciairement ? Cuisson bleue, saignante ? Sauce piquante ? Au poivre ? Quelques éléments de réponse sur l’excellent site ZADResist, avec un résumé du menu au programme dans les prochains jours : " À propos de la Circulaire du 9 avril 2018 « relative au traitement judiciaire des infractions commises en lien avec l’opération d’évacuation de la #ZAD de #NDDL" A lire !
Infos du 14 au 20 mai
Lundi 14 mai
►ZAD : Pendant qu’un comité de pilotage s’imposait aujourd’hui parmi les prétendants au titre très convoité d’aménageurs de rechange pour nos vies, la répression sur place a donné à voir, loin des médias, une autre facette du "dialogue" avec l’état.
Aujourd’hui sur la ZAD, pas moins de 5 interpellations ont eu lieu entre 11h et 19h lors de diverses manoeuvres et parades militaires, blocages de route et autres coups de pressions. Sur les 5 pesonnes interpellées, deux ont été relachées et on attend des nouvelles des autres. Ça c’est la trève, donc...
►Non aux expulsions : Le soutien est en tout cas bien présent et actif face à la menace d’une 2e vague d’expulsion, comme en témoignent l’appel des syndicalistes à converger sur la zad où ils tiendront un accueil syndical (à Bellevue), l’alerte du collectif de soignant-e-s "particulièrement inquièt.e.s devant la menace de reprise des expulsions et de destructions" et tous les messages et actions de soutien comme ce rassemblement à Dunkerque ce soir :
►Zad de Notre-Dame-des-Landes : une attente inquiète mais déterminée sur Reporterre :
https://reporterre.net/Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-une-attente-inquiete-mais-determinee
Mardi 15 mai
07h09min : Pas d’attaque à signaler pour l’instant ce matin. Nous restons vigilant-e-s tout ce début de semaine même si les infos dont nous disposons évoquent plutôt une intervention pour la fin de semaine, après le rdv inter-ministériel de mercredi qui doit aborder la question de l’étendue de l’opération (et peut-être pas avant vendredi en raison du match de foot très tendu de mercredi soir à Lyon).
►ZAD :
On relaie notamment : dans la série paye ta trêve dans la ZAD, une cabane "historique" détruite à mains nues par un groupe de gendarmes sans huissier... La Mandragore, en zone trop marécageuse pour les machines…
Il en est de même du Cabaret, mais il n’y a pas encore de photo disponible.
Plus d’infos et d’histoires sur ce qu’il se passe sur la Zad en allant sur Indymédia : https://nantes.indymedia.org/. Zad.nadir n’étant pas une permanence en permanence, merci aux personnes qui nourrissent ces sites et partagent des informations pertinentes et utiles.
Non aux expulsions : Rendez-vous à Expuls’Zad : aujourd’hui, mardi 15 mai, à 14h, à B17 pour avancer dans les groupes de travail. Et en cas de reprise des expulsions, rendez-vous à 10h à B17 pour s’organiser, et à 18h devant la Préf pour un rassemblement contre toutes les expulsions.
15h35min : Un nouveau sabotage en soutien à la zad
Force et (cou)rage aux personnes interpellé.e.s, heureusement, l’article précise qu’elles sont présumées innocentes.
Alerte Expulsions : Alors, quand est-ce que les expulsions reprennent ? Vendredi déclarent certain.e.s, lundi affirment d’autres et maintenant mercredi ou jeudi selon ouest torche citant une source ministérielle.
Les jamais content-e-s qui ne savent pas apprécier les trêves accordées par le gouvernement diront que les expulsions n’ont jamais vraiment cesser, en citant par exemple la mandragore détruite récement à la main par des affreux sans libre-arbitre.
Vous aussi participez au grand jeu : "quand vont-ils recommencer à péter les cabanes des méchant.e.s qui ne se sont pas régularisé.e.s ?". Quelle que soit votre pari, venez au plus tôt sur la zad pour construire, jardiner, résister aux expulsions et vivre l’autogestion :) PS : il fait grave beau en ce moment
15h54min : On nous informait il y a quelques minutes que les flics étaient à Vigneux sur la D81 On n’a pas beaucoup plus d’infos, mais n’hésitez pas à en envoyer à klaxon 07 53 38 06 70
Solidarités Internationales
Soutien à nos camarades palestinien.ne.s brutalement réprimé.e.s par l’Etat d’Israël à Gaza, près de la frontière. Au moins 58 personnes tué.e.s et 1 350 blessés par balles
16h25min : Un dessin de la barricade Lascar
16h26min : Infos envoyées lors des 30 dernières minutes : Charge à Lama Faché et les flics avancent sur la route des fosses, ils utilisent un spot pour éblouir et gazent les gen.te.s présen.te.s. Interpellation à la Sècherie
16h56min : Les flics ont nassé des gens à Lama et interpellé 2 personnes avant de se replier
18h14min : "Ça roule !...ou pas ?", texte venant du far far west et adressé aux voisin.e.s et usager.e.s des routes A LIRE ICI
21h13min : "De l’injustice paralysante vers l’injustice mobilisante : 8 mois ferme pour s’être rendu sur la ZAD", un des texte publié par des camarades belges A LIRE ICI
Egalement deux soirées bénéfit’ comme i-elles disent là-bas ; Le 16 mai et le 17 mai
►Un article de la tête d’ampoule de Ouest Torche qui décrit à quel point l’Etat s’enlise dans le dossier NDDL. A LIRE ICI
L’Etat s’enlise peut-être, mais il tente de nous entrainer dans sa chute : au moins 3 personnes arrêtées aujourd’hui dont on ne sait pas si elles ont été relâché ou pas. Crève la taule
►L’avenir des terres de la Zad toujours en suspens - tout comme l’expulsion sur Reporterre :
https://reporterre.net/L-avenir-des-terres-de-la-Zad-toujours-en-suspens-tout-comme-l-expulsion
Mercredi 16 mai
Alerte Expulsions : Les journaux semblent s’accorder sur le fait que la suite des destructions pourrait avoir lieu demain matin, jeudi 17 mai 2018. Elle viserait à priori les lieux qui n’aurait pas proposé de fiche-projet. Mais l’Etat n’ayant aucune parole et une infinie mauvaise foi, cela pourrait aller de paire avec des expulsions sur d’autres lieux, et surtout cela pourrait donner lieu à des arrestations ciblées et des perquisitions sur l’ensemble de la Zad ! La Grée pourrait être la cible privilégiée.
Quelques conseils :
Cleaner les lieux de vie de toute chose répréhensible ou de tout objet qui pourrait être utilisé contre vous, notamment les habits ou autre objet que les flics auraient pu identifier (par photos, drones, hélico, caméras embarquées,... les moyens d’être identifié.e sont innombrables). Se protéger, c’est aussi protéger les autres.
Relire les manuels antirépression, préparer ses garanties de représentation et s’organiser au sein de vos collectifs
Se tenir informé.e des présences policières (Radio Klaxon, Zad.nadir, toutes les personnes que vous croisez), s’organiser par binôme ou plus, et se dire qu’on ne prend jamais trop de précaution pour éviter les flics, et surtout le PSIG, sorte de BAC des champs qui court vite et tend des embuscades
Aux personnes qui viendraient sur la Zad, sachez que des barrages commencent à apparaitre sporadiquement et que les contrôles semblent se durcir : plusieurs cas de longs contrôles où tous les papiers ont été vérifiés, où tout a été fouillé, et où toutes les affaires des personnes en question ont été prises en photo. Soyez prudent.e.s !
Vidéos & Images : En vue des expulsions, Appels, Images, Textes et Vidéos :
Pour info, nombreuses sont les sources journalistiques qui parlent d’une intervention sur la Zad dès demain matin pour cibler a priori les lieux qui n’auraient pas proposé de fiche-projet (http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/05/16/veille-d-expulsion-a-notre-dame-des-landes_5299690_3244.html)
La ZAD sauvée par le plan biodiversité de Nicolas Hulot :
https://www.youtube.com/watch?v=7qFf4H4Fw3c&feature=youtu.be- https://blogs.mediapart.fr/naturalistes-en-lutte/blog/160518/la-zad-sauvee-par-le-plan-biodiversite-de-nicolas-hulot
Expulsions de la zad : Ramène ta poire !
De nouvelles expulsions et destructions de lieux de vie sont annoncées dès ce jeudi 17 mai 2018. Cette courte vidéo est un appel à venir défendre la zad sur le terrain et annonce les rendez-vous à venir.
https://www.youtube.com/watch?v=970fSRehATM https://archive.org/details/RamneTaPoire20180515Diffuser
NDDL : des stratégies de division :
https://www.youtube.com/watch?v=og2VSpYE-b8
La Grée :
https://www.youtube.com/watch?v=JkiTVFWCPAU
►Notre-Dame-des-Landes : des zadistes expliquent leur démarche sur Reporterre :
https://reporterre.net/Notre-Dame-des-Landes-des-zadistes-expliquent-leur-demarche
Jeudi 17 mai
04h46min : Alerte ! Les véhicules de gendarmes s’approchent de la zad :
Depuis 3h30 les fourgons et voitures rejoignaient en masse (au moins plus de 70 véhicules) l’Ecole du gaz, où sont parqués les gendarmes destinés à opérer sur la zad. Depuis 4h20 au moins une quinzaine de véhicules sont arrivés sur Vigneux, dont au moins une partie ont bifurqué en direction de la Paquelais. L’hélico commence tout juste à survoler le centre zad.
On craint les actions ciblées, ou un début de déploiement pour des perquisitions (qui ne peuvent se faire qu’à partir de 6h).
04h57min : On compte maintenant au moins 70 fourgons partis de l’Ecole du gaz en direction de Vigneux, plus 4 jeeps et 3 voitures dont un break.
05h11min : S’ajoutent une soixantaine de fourgons, 4 tanks, 2 jeeps et des 4x4. Ils sont si nombreux que ça bouchonne vers Vigneux ! Soit en tout au moins 120 fourgons (environ 1200 flics).
05h27min : On nous signale également plusieurs dizaines de fourgons de GM se dirigeant vers les Ardillières depuis Fay à 5h20.
05h56min : 15 fourgons de flics se sont pointés à la barricade du Liminbout, sommations, barricade en feu et lacrymo.
06h02min : Une trentaine de véhicules se trouvent sur la D81 au niveau de la Vacherit, une partie d’entre eux sont partis vers le carrefour de la Saulce. Des gens se sont allongés sur la route juste au nord de la Rolandière pour ralentir leur progression.
06h24min : On nous transmet que le général Lizuray en charge des opérations vient de montrer la carte des lieux ciblés pour aujourd’hui : la Vosgerie, la Châteigne, Puiplus, et des cabanes dans la forêt de Rohanne. Il a précisé que les lieux qui ont déposé des projets, agricoles ou pas, ne seront pas inquiétés. On ne sait rien du nombre de jours que durera l’intervention.
Nous nous opposons à toute expulsion !
07h02min : Les gens présents dans la cabane de Puiplu se seraient fait sortir. Les flics seraient en train de faire un inventaire à l’intérieur.
07h11min : Gendarmes à la lisière de la forêt de Rohanne, en différents points. Ils sont positionnés au nord du Maquis et font les premières sommations.
07h19min : Les flics lancent l’attaque sur la Châteigne. Les pourris, ils veulent détruire le "village de cabanes" construit par 40.000 personnes à l’occasion de la manif de réoccup du 17 novembre 2012.
08h05min : Les flics sont postés du côté du Moulin, de la Pruche, tout autour de la Châteigne, sur le chemin de Suez à l’est de la Riotière, et entourent donc maintenant un grand périmètre.
09h12min : Les flics ont fouillé des caravanes dans le jardin de la "Maison des singes", en bordure du chemin de Suez. Des énormes véhicules (7 ou 8) transportant des engins de chantier de l’armée qui portent pour inscription "sécurité civile" sont arrivés au carrefour de la Saulce.
09h21min : Et on reçoit toujours des tas de messages de soutien, par exemple il y a quelques minutes :
"Courage, tenez bon, on arrive à vos côtés dès que possible.
Pour nous, comme pour beaucoup la ZAD, c’est une petite flamme d’espoir dans la noirceur de ce monde destructeur alors pas question de les laisser la souffler sans réagir."
Ou ici :
"Bonjour,
C’est pas grand chose et c’est un peu loin mais je suis de tout cœur avec vous !!
Vous avez des connexions avec des gens en Suisse ?
Une-précaire-au-chômage-qui-travaille-avec-deux-enfants-et-qui-en-a-marre :-P ;-)"
Et là :
"Courage à vous, valeureux zadistes !
Quel dégoût ! A l’heure de l’effondrement qui vient et du capitalisme méprisant, les projets de ceux qui veulent construire un monde plus juste sont démolis ! Et les animaux de la ZAD maltraités par-dessus le marché !
Mais ZAD vaincra !
Une cheveux blancs qui ne peut malheureusement pas venir vous soutenir
Ou encore :
"Le comité de soutien ZAD 82 à fond derrière vous.
Ne lâchez rien !!!!!!
Nous sommes loin de vous mais super motivés.
On prévoit un autre rassemblement ce soir devant la préfecture....
Courage camarades....
Comité de soutien ZAD 82"
La suite des messages reçus aujourd’hui à lire ici.
9h59min : Affrontements entre la Hulotte et Bellevue, ça a gazé à fond mais apparemment fort heureusement pas de blessés.
10h04min : Une pelleteuse est en train de démonter la barricade Lascar.
10h34min : La Maison des syndicats à Bellevue est prête à vous accueillir !
12h29min : Ils ont gazé dans le champ des serres à côté de la Wardine, ont pique-niqué débilement au beau milieu d’une prairie de fauche, défoncent les chemins, les zones humides et les champs avec leurs engins .. Et avec tout ça ils prétendent rendre cette zone à son usage agricole, quelle blague !!
Heureusement certain-e-s les gênent quelque peu dans leur progression, en ce moment du côté de la Hulotte en les empêchant de déjeuner et que leur camion-frigo accède jusqu’à eux.
13h17min : Y’a toujours tout plein d’idées d’actions sur la page "Dénonce un collabo" ici, à bon entendeur ...
14h50min : De nombreux appels à rassemblements fleurissent !
14h55min : 6 drones survolent la zad
14h57min : Début de la destruction de la Chateigne
15h53min : Les pelleteuses attaquent la Vosgerie.
16h04min : Destruction de la Datcha à la hache et la tronçoneuse
16h13min : Les flics volent des bâtons dans le champ des bâtons, et sont toujours en train de détruire à Puiplui et à la Vosgerie.
16h16min : Pui Plu est détruit
17h06min : Cet après-midi, ce sont les pelleteuses qui s’activent, les flics, eux, glandent en défendant les espaces, mais ne semblent pas être en mode "attaque".
17h38min : Les "déménageurs" et "déménageuses" qui viennent vider les lieux expulsés sont cagoulés… On peut comprendre pourquoi…
16h22min : Vidéo promotionnelle des keufs, où on les voit se préparer dans leurs fourgons...
16h22min : Pendant que la ZAD est évacuée, ça cogne au palais de justice de Nantes. Un zadiste (une seule mention au casier) jugé pour des violences sans ITT sur un gendarme, vient d’être condamné à 1 an ferme, mandat de dépôt. Et 6 ans d’interdiction de Loire-Atlantique.
16h40min : Une pelleteuse a traversé un champ fraichement semé par un paysan historique. Ça va barder !
16h47min : Le triton est en marche ! Vue de l’intérieur !
17h06min : Cet après-midi, ce sont les pelleteuses qui s’activent, les flics, eux, glandent en défendant les espaces, mais ne semblent pas être en mode "attaque".
17h38min : Les "déménageurs" et "déménageuses" qui viennent vider les lieux expulsés sont cagoulés… On peut comprendre pourquoi…
17h43min : Photo de l’attaque de l’ambassade de France à Munich avec des bombes de peinture !
18h01min : Un collectif de cinéastes publie une tribune en soutien à la ZAD (sur lemonde.fr)
18h12min : Les flics sont partis du chemin Suez côté Riotière. Ils ont l’air sur le départ côté D81
18h16min : Départ des flics qui sont dans le champ à côté de la Wardine, en attendant ça canarde à fond.
18h37min : La mairie de Douarnenez est occupée ! Yeah !
> Courage les copines et copains ! > > On (17 personnes, 19 avec les bébés) a occupé la mairie au moins jusque 18h, le temps de rédiger un texte expliquant notre action, sous surveillance policière et militaire. > > On devrait vous envoyer notre communiqué par une autre adresse. > > Quelqu’un de la presse est passé aussi, bon c’est Ouest-France hein... > > Solidairement
18h52min : Devant la Rolandière, les flics remontent dans les camions, en mode un peu stressés mais quand même bien tranquille. Quelques personnes les font chier, avec quelques lacrymos en représailles.
19h23min : Si jamais ce camion vous dit quelque chose...n’hésitez pas à nous le dire.
Les employés qui ont détruit les maisons aujourd’hui ont pris soin de se masquer et maquiller leur camions....mais ils ont l’air d’être immatriculés dans le 44...
►Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, la destruction des cabanes a commencé sur Reporterre :
https://reporterre.net/Sur-la-Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-la-destruction-des-cabanes-a-commence
►L’intervention militaire sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes saccage la nature sur Reporterre :
https://reporterre.net/L-intervention-militaire-sur-la-Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-saccage-la-nature
Vendredi 18 mai
05h24min : Des mouvements de camions vers Vigneux et un hélico dans le ciel noir.
05h40min: Plus de 50 camions décollent de l’école du gaz à St étienne de montluc, précédés qq minutes avant d’une dizaine de camions et 2 motos 2 blindés, pick up... .
L’hélicoptère approche de l’ouest
05h55min : 2 blindés et camions à la Maison rose
06h28min : Voici les lieux visés aujourd’hui :
►les Domaines
►le Phoenix
►la Tarte
►Kerterre
►la Gare
Les flics encerclent en ce moment les domaines et disent qu’ils vont faire une perquisition à St Jean-Ferme.
Ils prévoient une opération de police judiciaire pour "récupérer du matériel volé" à l’Isolette.
07h14min : Les flics sont aux Domaines et à Saint-Jean Ferme. La préf annonce que les lieux en dur ne seront pas détruits, parole de préfète, simplement expulsés. Par ailleurs, la Freuzière est détruite depuis au moins 15 minutes.
07h50min :"Le film des expulsions et destructions sur la zad, jour après jour. 17 mai 2018 : 1er jour de la reprise des expulsions après la "trêve". Le communiqué du jour ici : https://zad.nadir.org/spip.php?articl...
Petit problème de son en cours de réglage...
Venez nombreux sur zone, il y a grand besoin de monde, et possibilité d’inventer plein de formes de résistance dans ce nouveau contexte exceptionnel de la zad."
https://www.youtube.com/watch?v=YZDqUEndm9U
08h05min : Il y a 15 minutes, la cabane de la Pré-Failly était en feu…
08h19min : Point sur les arrestations du jour pour l’instant :
►une personne à la Freuzière
►une personne aux Domaines
►une personne au Pré-Failly
08h27min : Lizurey, le général de la gendarmerie dit :
"Nos 6 objectifs sont menés simultanément. Les squats en dur sont déménagés et murés. On a rencontré très peu de résistance. Un peu à la Freuzière où les occupants ont brûlé les lieux ce matin.
On s’inscrit dans un objectif de désescalade partagée de la violence. Montrer la carte des cibles y participe. Cet objectif est clairement atteint. On rencontre peu de résistance de zadistes. Aucune interpellation jeudi et ce vendredi."
08h50min : "En direct du Chiapas, les soutiens zapatistes scrutent avec attention la situation et vous transmettent leurs salutations fraternelles. Face aux barbaries du pouvoir capitaliste, solidarité totale et internationale !
Une modeste photo qui, les compas l’espèrent, vous donnera énergie et détermination pour les jours prochains."
09h02min : Un convoi composé d’u camion porte-char, 2 pelleteuses, 1 camion plateau/grue, 2 fourgons avec remorque, 1 camion benne, accompagné de GM passe devant la Maison rose vers le Pré-failly.
09h08min : Depuis 1h à l’Est, Kerterre pas encore détruit, il reste 7 fourgons. Tout à l’heure ils ont dit qu’ils attendaient l’huissier.
09h19min : DEMANDE DE RENFORTS À ST JEAN ET À LA PRÉ-FAILLITE
Si vous souhaitez aller soutenir les copain.es à l’ouest, sachez qu’il est assez compliqué de passer la ceinture de flics et ils sont hargneux, ils ont une tendance à la charge facile.
Les flics sont partis des Domaines. Ils ont embarqué les ordis et un matelas (?)
09h29min : Des flics se déploient en nombre important sur la d326, entre la Boissière et la Noe Verte, face à la gare.
Ils doivent se préparer à la destruction de la cabane de la Gare.
09h44min : Les flics sont entrés dans la maison du Phoenix, au carrefour des Ardillières. Ses occupants n’y étaient pas.
09h50min : Infotraflics : ça passe au chêne des Perrières (on suppose par Gd Mérimont) et par la basse haie pour aller à Bellevue.
10h20min : Des images du Pré-Failly, ce matin.
10h25min : La Tarte est en train de se faire détruire, on y entend les machines et il y a 3 camions bennes.
10h41min : Infotraflics : CONTROLES sur la D42 à La Paquelais direction NDDL, à l’intersection de la Noé verte. 4 véhicules de GM
11h25min : Repas de quartier encerclé par les flics à Saint jean du tertre, à 13h, contre l’occupation policière du quartier et la destruction des maisons.
Il y a de fortes possibilités de contrôles pour y accéder. Ça parait possible de passer par Bellevue et chemins et champs.
Tables installées à 12h30, il y aura des lectures de Damasio.
Venez nombreu-ses !
►Dans la série des soutiens, on a des amis qui ont le sens de la formule : "Ce que l’on construit ensemble est indestructible ZAD VAINCRA"
11h54min : Concernant le sabotage d’une machine de chantier à Poitiers dimanche dernier, quelques précisions :
Les six personnes interpellées suite au tag et à l’incendie du tractopelle à Poitiers en soutien à la ZAD sont sorties de GAV lundi soir, le 14 mai, avec pour cinq d’entre elles des convocations devant la justice. Elles sont poursuivies pour refus de prélèvements d’empreintes et d’ADN. Ni les auditions (elles ont gardé le silence), ni les perquisitions n’ont permis au proc’ de les poursuivre pour le sabotage.
12h08min : Pour le rassemblement extraordinaire de ce dimanche en réaction aux expulsions, on aimerait beaucoup organiser un bal trad. On a tout ce qu’il faut, il nous manque juste un groupe prêt à jouer, et une sono ! Contacter zad (@) riseup.net
12h17min : Dans la série, action décentralisée qui fait PLLLAAAIISSSIIRR : Une vingtaine de membres du comité local de soutien aux opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont fait une incursion surprise dans la mairie de La Roche-sur-Yon. A LIRE ICI
Infotraflic : La présence militaire sur zone semble moindre cet après-midi, mais ce n’est que temporaire. Alors que les destructions et expulsions ont été expéditives pour garantir un beau coup de comm’ pour la gendarmerie nationale ("propre", "rapide" et "efficace"), il reste qu’ils vont passer les prochains jours à déblayer les cadavres des nombreux habitats détruits, tout en condamnant les maisons en dur qui étaient habitées. Ce qui veut dire que les GM risquent d’être encore présents en masse ces prochains jours et qu’ils seront accompagnés par de nombreuses machines, bennes et camions, autant de cibles potentielles dès lors que les occasions se présentent. Un peu d’audace, d’opportunisme et de créativité que cela ne se fasse pas impunément !
Et cela pourrait commencer dès cet après-midi vu qu’on nous signale que des camions bennes sont dans les alentours du Chêne des Perrières, et que d’autres camions de chantier avec parpaings sont passés par Fay de Bretagne.
►Reprise de l’opération militaire sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes sur Reporterre :
https://reporterre.net/Reprise-de-l-operation-militaire-sur-la-Zad-de-Notre-Dame-des-Landes
►Notre-dame-des-Landes : gaz lacrymogènes et bulldozers de retour dans le bocage sur
Bastamag :
https://www.bastamag.net/Gaz-lacrymogenes-et-bulldozers-de-retour-dans-le-bocage
Samedi 19 mai
08h57min : Bonjour,
aujourd’hui, samedi 19 mai, la période "expulsion phase 2" en tant que telle devrait être terminée, en effet l’état a atteint ses objectifs actuels en matière de destruction de cabane. on rappelle qu’ils ont détruit en 2 jours, Mais ils vont certainement nous resortir une excuse du maintien de l’ordre ...ah bah tiens, ils viennt de revenir, à 9h00, 2 blindés et 4 fourgons sont à Lama Faché et une quinzaine de fourgons de GM sont arrivés aux Domaines.
On attend confirmation de ce qu’ils font.
Aujourd’hui le super général, avec son écusson perso NDDL, nous avait annoncé le déblaiement suite aux destructions d’habitats.
10h35min : Les GM sont autour des Domaines, pour remurer la maison. Le général Lizurey (de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, 01 84 22 29 99), mais que certaine.es appellent Mr Cassserole (il se reconnaitra), nous a dit qu’il avait entendu que les Domaines et la Phoenixe avait etait réoccupés et donc si ça continue comme ça, ils vont être dans l’obligation de les "déconstruire", ainsi que La Freuzière.
C’est vrai que comme tout le monde a un toit sur la tete et trois maisons de vacances, 2 maisons et demi dispo, vaudrait mieux les foutre par terre...
On rappelle que c’est toujours possible de venir sur place et même on vous invite chaudement à nous rejoindre demain pour le rassemblement qui aura lieu !
Aujourd’hui c’est possible de donner un coup de main pour déblayer la Chateigne, plus vite on le fait, moins ils reviendront. Il y a besoin de coups de main !!
Merci infiniment de tout votre soutien, vous ne pouvez pas venir sur place, c’est toujours possible de faire des actions ailleurs. et on a toujours une cagnotte leetchi en cours si vous ne savez pas quoi faire de vos sous... ou à Vivre Sans Aéroport, voir la page de dons la liste des besoins matériel est mise à jour régulièrement.
11h10min : Bilan équipe medic jeudi/vendredi
17/05 :
1 personne blessée au genou par grenade ? plaie profonde,
1 pb avec réaction allergique aux lacrymo
18/05 :
18 personnes blessées dont 10 par grenade de désencerclement dont 3 avec éclats multiples sur les jambes ou sur le dos, une personne évacuée devant des signes d‘atteinte nerveuse en aval d’un éclat, il ya eu des difficultés à l’évacuer,
1 personne blessée par lbd sur le pied
1 Personne blessée évacuée suite à réaction allergique aux gaz lacrymo.
7 personnes blessées non vues au poste par lbd ou gli.f4
14h11min : Harcèlement et répression : les flics contrôlent à peu près tous les abords de la zone (Vigneux place de l’église, Temple sortie de la 4 voies, NDDL à la poste, Ardillères, carrefour de la Paquelais direction NDDL..). 30 fourgons et deux blindés arrivent à l’instant à Lama Traquée, des flics descendent des camions, le harcèlement continue...
Un habitant de Vigneux nous a envoyé un message pour nous dire qu’il ne pouvait pas sortir de chez lui sans être contrôlé. Les flics continuent de bloquer les axes, leur présence soit-disant proportionnée ne fait qu’attiser les colères de part et d’autres. Le traitement qui nous est fait est clairement injuste, démesuré et sourd.
La flicaille doit partir, pour l’instant, elle ne fait que maintenir le désordre, aux frais (exorbitants) du contribuable.
Vous ne nous écraserez pas
C’est bien un très sévère coup sur la tête qu’ont pris les habitantes et habitants de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et toutes celles et ceux qui savent ce qui se joue là : entre lundi 9 avril et vendredi 18 mai, une intervention de plus de 2.000 gendarmes, armés de véhicules blindés, drones, hélicoptères, grenades, fusils, grues, caméras, et tutti quanti ont dévasté la nature, blessé les corps, meurtri les âmes. En avril, les militaires ont déchaîné une violence inédite, causant des centaines de blessés. Début mai, sous cette contrainte, la majorité des habitants ont déposé des projets de régularisation de leurs activités - veillant à les lier entre elles - auprès de la préfecture. Les 17 et 18 mai, les gendarmes sont revenus détruire des habitats précisément ciblés. Au final, une impression de gâchis, de tristesse, d’amertume. Et sous le joug de la force brute d’un Etat aux mains de l’oligarchie, le sentiment de l’impuissance.
Ce
qu’il reste de La Freuzière.
Dans
les jours et les semaines à venir, les gendarmes - certes en moins
grand nombre que durant l’intervention - continueront
vraisemblablement à maintenir une pression sur la zone, occupant les
voies de communication et menant des incursions ici ou là. Au niveau
de la préfecture, le gymkana épuisant de négociation
administrative se poursuivra pendant de longs mois, sous la pression
d’une partie de la profession agricole et du conseil départemental.
Au
total, environ 40 habitats sur les quelques 100 que comptait la Zad
ont été détruits ou murés, et leurs occupants chassés. En termes
monétaires, l’opération a coûté 300.000 € par jour selon une
estimation de
journalistes de France
Inter :
environ 100.000 € pour chaque cabane ou habitat détruit !
Ce
qui s’est passé est la plus importante opération de « maintien
de l’ordre »
engagée depuis 1968. Avec, pour la première fois depuis encore
beaucoup plus longtemps, l’emploi de moyens militaires, confirmant
l’analyse que la guerre civile est engagée
à bruit plus ou moins bas.
Le
plus impressionnant, et qui apparaîtra nettement avec le recul du
temps, est que cette force démesurée a été déployée pour mater
quelques... trois cents personnes, qui se revendiquaient paysans,
boulangers, brasseurs, charpentiers.... ou rien du tout. Quelle
menace justifiait-elle une si invraisemblable disproportion des
forces ?
L’enjeu
apparent était de faire croire que « l’ordre
républicain » - une invention de la novlangue macronienne
- était « de retour », de satisfaire l’envie de
vengeance de tous ceux qui rêvaient d’un aéroport à
Notre-Dame-des-Landes, de tenter de persuader tous les mouvements
sociaux - réprimés par ailleurs - que l’Etat des riches ne
lâcherait rien, d’affirmer la position autoritaire de M. Macron.
Mais
la machine macronienne est suffisamment puissante et maîtresse des
médias pour avoir pu choisir entre plusieurs options. Elle aurait pu
enterrer discrètement le dossier Notre-Dame-des-Landes, si elle
l’avait voulu. Et peu de monde y aurait à vrai dire prêté garde,
de la même manière qu’après le drame de Sivens, la gestion du
lieu s’est continuée
par des commissions et réunions de négociation des « acteurs »
sans qu’on en entende plus parler à l’échelle nationale.
M. Macron et ses
gendarmes n’ont pas détruit
l’esprit de résistance,
l’imagination, la rébellion contre leur monde sinistre
Si l’étalage spectaculaire de la force brutale a été choisi, c’est parce qu’il y a un enjeu de fond à Notre-Dame-des-Landes, une bataille idéologique, un enjeu de conquête des esprits. Ce que dit la Zad - non seulement ses habitant(e)s, mais toutes celles et ceux qui la soutiennent, viennent la visiter, participent de loin à sa vie et à son esprit -, c’est qu’il est possible de vivre autrement : en respectant la nature, dans la sobriété, sans rapport de domination. C’est-à-dire le symétrique opposé de ce que défendent MM. Macron, Philippe, Collomb et Hulot : une société destructrice de la nature, promouvant la croissance, ancrée dans l’inégalité.
Autrement
dit, la Zad est une contre-société qui expérimente ce que sera la
société de demain, quand les dits Macron et compagnie auront sombré
dans les poubelles de l’histoire. Une contre-société stimulante,
séduisante, et roborative, bien plus que la start-up nation
qui enchaîne ses adeptes à des écrans d’ordinateur dans un
univers artificiel. Voilà pourquoi il fallait la détruire, dans
l’effort pour défendre un ordre insupportable, comme il faudrait
détruire l’opposition aux Center Parcs de Roybon et du Jura, au
Grand contournement de Strasbourg, à l’A 45, au projet Cigéo de
Bure, à Europacity, etc.
Mais
voilà aussi pourquoi la force n’a pas défait ce qui constitue le
coeur brûlant de la Zad : M. Macron et ses gendarmes ont
blessé, détruit, ravagé, meurtri, mais ils n’ont pas détruit
l’esprit de résistance, l’imagination, la rébellion contre leur
monde sinistre. Un monde où le plastique empoisonne les océans, où
le béton recouvre les champs et les forêts, où la machine brise
les vies et multiplie les chômeurs, où l’argent volé à la
société est planqué dans les îles Caïman ou au Luxembourg.
On
a pris un coup sévère sur la tête. Mais on est vivant, debout, et
bientôt plus gaillard que jamais. Pour l’écologie, maintenant,
il faut se battre.
Dimanche 20 mai
10h23min : En ce joli matin ensoleillé, les flics traînent au loin comme de bons fonctionnaires inutiles et dociles qu’ils sont. Tour infotraflics du coin :
à 9h ils étaient à la poste de NDDL et contrôlaient à Héric près de la caserne
à 9h50 ils étaient aussi au Temple, au stop de l’intersection avec la route de Fay
à 10h05 il étaient aussi à Héric au niveau du Super U et de la 4 voies
C’est un des rares matins sans blindés, profitons-en !
Infotraflic : On nous signale : dispositif important à la sortie de la Paquelais avec chiens, contrôle d’identité et fouille des véhicules. A priori ils ont un document d’autorisation spécial pour aujourd’hui, couvrant un périmètre autour de Vigneux, Treillères, Sautron, le Temple... 2 véhicules à l’entrée de NDDL, 5 fourgons devant la mairie, 6 véhicules au bois Rignoux. Il y aurait aussi des flics à Bel Air, pas visibles depuis les ardillères. Rien aux Ardillères et sur D81.
15h03min : Pas trop de flics à l’intérieur de la zone aujourd’hui, c’est la pause on dirait. On entend les oiseaux :) ça change des sommations, des expulsions, des destructions...Par contre ils sont tout autour et s’occupent à leur manière donc attention ! On n’a pas trop d’infos fraiches qui arrivent : n’hésitez pas à signaler leur présence si vous êtes dans le coin...
Sinon, il se passe des choses un peu partout sur la ZAD en ce joli jour de mai : la résistance est bien vivante et les dernières destructions n’ont fait qu’accroitre notre détermination.
Aujourd’hui, il y avait un rassemblement pour produire un témoignage de solidarité à la Palestine à la Wardine. Et en ce moment, des personnes s’organisent pour récupérer et sauver du matériel de la Chateigne, ce hameau collectif construit à 40.000 en 2012, et détruit par la rage de l’Etat qui panique devant notre refus de nous laisser aménager..C’est un chantier ouvert, y’a besoin de bras !
Possible aussi de rejoindre une action de réoccupation des Domaines Libérés, un autre des lieu expulsés jeudi qui a par ailleurs été vandalisé par les bleus. Et plus à l’Est de la zone, au Sabot, c’est un chantier de désherbage en cours, pour redonner le sourire au potager qui fait un peu la gueule depuis le passage des blindés et des lacrymos..
Rendez vous à 17h à l’Ambazada pour un apéro (oui ici c’est un autre fuseau horaire ;) avant de transporter collectivement jusqu’à son point d’arrivée la 5 è version du Gourbi ( hé oui, 5 déja !!), lieu collectif qui renait de ses cendres sans relâche !
16h42min : On nous signale des contrôles à Fay-de-Bretagne, sur la D81.
16h54min : Chantier de récupération du matos de la chateigne ! En photo !
18h06min : On reçoit plein de messages de solidarité et d’amouuuuuuur pour la ZAD...on lui transmet ! La ZAD c’est pas seulement les dizaines d’occupant-es sur place. C’est tout ce qui résiste, ici, ailleurs, partout !! Par là, des photos d’une chouette action de solidarité organisée à Redon ce matin.
18h45min : Le dôme à destination du Gourbi fait sa route (en photo)
20h08min : Ici, une lettre à nos camarades palestinien-nes auxquel-les on pense fort, alors que leurs voix sont tues à balles réelles.
"Solidarité, rage et tendresse !"
Infos du 21 au 27 mai
Lundi 21 mai
09h07min : Pas de bleusaille sur zone pour l’instant, mais ils rôdent pas loin. Vraiment pas loin puisqu’’un drone faisait du repérage au carrefour de la Saulce aux alentours de 8h30. On nous a signalé plusieurs fourgons à l’entrée de Vigneux ( niveau de l’ancien supermarché), avec des flics a pieds dans le bourg qui laissent repartir mais qui filtrent ou contrôlent pour entrer sur la ZAD.
09h42min : Y’a du café, du thé, du feu, du pain, des brioches et de la confiote à Gourbi. RDV à 10h là-bas pour mettre les nouvelles structures en sécurité.
Possibilité aussi d’aller donner des coups de main à l’ouest de la zone, pour déblayer les décombres de cabanes détruites à l’Apres Faillite.
Hé oui ces feignasses de zadistes bossent aussi les jours fériés :D.
►La ZAD, symbole d’un autre monde ? http://www.liberation.fr/photographie/2018/05/21/la-zad-symbole-d-un-autre-monde_1651613
►ZAD : Des actions de soutien, des infos et des images. Action de la Zad en soutien à la Palestine
►Notre-Dame-des-Landes : pique-nique et semailles pour rebondir sur Reporterre :
https://reporterre.net/Notre-Dame-des-Landes-pique-nique-et-semailles-pour-rebondir
Mardi 22 mai
06h05min : A 4h46, l’hélicoptère est venu faire un tour de repérage. On nous signale pas mal de mouvements de flics autour de la ZAD, dont 2 blindés et une cinquantaine de fourgons positionnés à la Paquelais.
06h25min : Le dispositif (50 fourgons et 2 blindés) est sur la D281, il s’occupe de déblayer des barricades au niveau des Sans noms.
07h40min : Ça avance sur la route des fosses noires, ils ont dépassé Gourbi : 48 fourgons, deux porte char, 2 tractopelles, 3 camions bennes, 4 4X4, le fourgon de transmission. Ça commence à péter à la Saulce, ils se déploient au nord du champ de verdun dans la forêt de Rohanne.
10h04min : Les flics inutiles et imposés se sont déployés en petites grappes dans le champ est de la Wardine, aux abords du Maquis et en cordon sur le chemin de suez. Ce dernier est également truffé de blindés et fourgons entre le croisement du chemin de la chateigne et Lascar. Ca déblaye à Lascar. Pour l’instant, RAS aux Domaines libéré. Pas mal de brouillage sur les ondes, la communication n’est pas des plus faciles…
10h58min : Selon la presse locale, « la préfecture devrait ordonner ce mardi la démolition des maisons démurées » . Visée notamment, la maison des Domaines libérés, qui se trouve être un abri pour des espèces protégées autres que des humains en liberté : des hirondelles rustiques en nidification, au moins deux espèces différentes de chauves souris, et des lézards des murailles. Ces espèces sont inscrites sur les directives euroéennes qui les protègent (directive habitat et directive oiseaux). Alors, Nicolas Hulot et toute la clique des aménageurs du désastre, c’est donc ça votre état de droit-e ? oué oué, on y croit...
12h55min : On signale un blessé grave a la main. Ça s’est passé dans les environs de la Chateigne vers midi. La personne blessée a été trainée par les gm pour l’évacuer de la Chateigne, avant d’être emmenée en ambulance à 12h30 sur le chemin de suez par la Saulce. Flics, hors de nos vies.
14h51min : Aux alentours de 14h, le feu a pris à la Chateigne, incendie éteint par les copain-es. Dans le même temps, un nouveau blessé a été pris en charge à Bellevue. A presque 14H45, ca pète au niveau maquis- chateigne, sous le vrombissement de l’hélico.
16h05min : Quand vous venez sur la zad ou que vous en repartez, pensez à proposer un covoiturage sur les sites proposés par les camarades : http://covoit-nddl-idf.fr/index.php/
Et https://covoit.vmc.camp/
16h25min : L’eau a été coupée à la Wardine il y a 30 minutes environ
Le camion Enedis rôde sur le chemin de Suez, on se demande si c’est pour couper l’élec à la Wardine, eux disent que c’est pour réparer des câbles tombés.
►Violences policières : Communiqué de l’équipe médic suite au blessé grave de ce matin et en réponse à la communication gouvernementale qui tente déjà de justifier les violences policières. A LIRE ICI
►Résistance et sabotage
"En solidarité avec la ZAD de NDDL, contre la nouvelle vague d’expulsion, nous avons souillé le consulat de France à Genève" nous font savoir des camarades par mail. Alors que les keufs occupent toujours la zone et blessent celleux qui résistent à l’expulsion, ce type de soutien fait particulièrement chaud au coeur. A VOIR ICI Résistance et sabotage
►VIDEO : "Bocage en résistance" par le Construction sociale club" à voir ici
►À Notre-Dame-des-Landes, un homme grièvement blessé en ramassant une grenade sur Reporterre :
https://reporterre.net/A-Notre-Dame-des-Landes-un-homme-grievement-blesse-en-ramassant-une-grenade
Mercredi 23 mai
►ZAD : C’est reparti pour une nouvelle journée de cette deuxième phase d’expulsions et de destruction.
On envoie tout notre soutien à la personne gravement mutilée hier par les armes " à létalité réduite" de la police. Sur zone aujourd’hui, on a une centaine de fourgons de flics et 4 blindés, dont deux positionnés au niveau de la Rolandière, et un au niveau de la pruche. On ne sait pas ou est le 4è...
Le déblayage des décombres de la Chateigne continue aujourd’hui.
Le même dispositif qu’hier a été déployé chemin de suez : cordons de flics à pied entre la saulce et l’angle avec l’orée de la forêt de la chateigne, niveau de l’ex barricade « ça va chier ».
Comme hier, on reçoit très peu d’infos et nos communications talkie sont très régulièrement brouillées.
Au Domaine libéré, il y a encore du monde sur place. Jusqu’ici, la maison est toujours debout. Les hirondelles, les lézards et les chauve souris, espèces protégées abritées sur place, auraient déclaré ne pas vouloir quitter les lieux. Soutien bienvenu !
13h40min : Aujourd’hui, on n’est pas en mesure de faire un flash info en continu, mais on vous renvoie chez les camarades d’Indymedia Nantes qui font un travail absolument remarquable depuis le début des expulsions : https://nantes.indymedia.org/articles/41535
Radio Klaxon : Pouet pouet ! On a urgemment besoin de recharges lycamobile ! À envoyer sur l’adresse email de Radio Klaxon : radio.klaxon [@) riseup.net ou sur le numéro de téléphone : 0753380670 (attention : envoyez nous les codes, ce n’est pas pour ce numéro !) Ça nous coute environ 60€ tous les 10 jours, donc hésitez pas ! Merci beaucoup !
14h03min : La plupart des articles de presse publiées depuis hier au sujet du camarade blessé à la main par une grenade tirée par les gendarmes reprennent la version des flics comme parole d’évangile. Aujourd’hui, plusieurs articles questionnent cette version, ou en tout cas font entendre d’autres voix sur Libération et Reporterre
14h28min : Voici un témoignage de la journée de vendredi qui revient notamment sur une situation de manque de solidarité vue par une des parties du conflit : https://zad.nadir.org/IMG/pdf/la_bataille_de_louest-2.pdf
15h17min : Concernant le camarade blessé gravement à la main hier, vous pouvez lire sur indymedia des informations recoupées ICI
On relaie également cet appel : 20:04 : Fbeurk : info / demande : https://www.facebook.com/nonaeroportNotreDamedesLandes/photos/a.204003813041339.41608.119994038108984/1560442664064107 : "Nous avons besoin de vous tou.te.s : une photo non floutée circule de la victime de ce matin, qui a dû se faire amputer de la main. Pouvez-vous copier-coller ce message partout où vous la verrez : "merci de ne pas propager une photo non floutée sans l’accord de la victime." On passe sur l’aspect illégal de cette pratique issue du besoin sensationnaliste, on comprend que certain.e.s pensent aider en faisant ça, mais tant qu’on dépassera le consentement d’un.e humain.e, particulièrement d’une victime, nous n’avancerons pas dans cette société... Au dernières nouvelles le copain va... comme c’est possible après une amputation, et il est "gardé" par la police : en plus d’années de galères médicales, c’est un long chemin de croix judiciaire qui l’attend, comme toutes les victimes de la police. On rappelle qu’il a été plaqué au sol AVANT que la grenade n’explose (donc AVANT qu’il puisse la relancer, ce qui explique les plaies sur son torse) (et avant de râler, demande toi quel réflexe tu aurais si une grenade tombait à tes pieds à proximité de copaines) /.../ Merci à tou.te.s...
Et cet article de Libération concernant la dangerosité de la grenade GLI-F4 dont l’emploi est dénoncé par l’équipe médic, mais même par les gendarmes et d’autres "responsables"
20h29min : Communiqué de différentes orgas nationales (Attac, Ensemble, 350.org, Sud Rail, Collectif national des syndicats CGT de VINCI, Solidaires, DAL) qui appellent à converger sur la zad et à cesser l’opération politico-militaire en cours : "A Notre-Dame-des-Landes, l’acharnement répressif crée une nouvelle impasse : faudra-t-il un mort, une morte, pour en sortir ?" A LIRE ICI
21h42min : "Plus chaudes que le JT", la suite : un récit en image de la mobilisation de dimanche dernier A VOIR ICI
►Main arrachée à Notre-Dame-des-Landes : la Zad sous le coup de la stupeur sur Reporterre :
https://reporterre.net/Main-arrachee-a-Notre-Dame-des-Landes-la-Zad-sous-le-coup-de-la-stupeur
Jeudi 24 mai
09h54min : Position de flics il ya 15 minutes : ça passe à la Saulce, barricade du Rosier fermé, la Fremière est ouverte
Seule info sur les contrôles autour de la zone, il y a 1 heure, pas de contrôle aux Ardillères et à NDDL et à l’instant on apprend que les affreux sont au bout de la route du Limimbout (deux fourgons, on ne sait pas ce qu’ils font, s’ils contrôlent ou pas)
En ce moment, la Freuzière est en train de se faire détruire, plusieurs pelleteuses, camions bennes et plateaux sont arrivés à KerTerre
De la part des Domaines libérés, AG ouverte à 17h ce soir pour discuter sur la stratégie du lieu.
►ZAD : Une vidéo vient de nous être envoyée : "Défendre notre-dame-des-landes". A REGARDER ICI
11h02min : La préfète annonce que les maisons en dur squattées ne seront pas détruites, parole de préfète. L’article est à lire ICI
Est-ce que cela voudrait dire que la Freuz n’est pas en train de se faire démolir et que l’on nous a envoyé une fausse information ? En tout cas, il y a 30 minutes, les murs étaient encore debouts. Peut être sont ils simplement en train de déblayer.
21h14min : Message reçu :
Bonjour,
Jonathan
est parti ce matin seul pour effectuer une marche pour que la PAIX
s’installe enfin à Notre-Dame-Des-Landes.
Après
plus d’un mois d’occupation policière et un accident grave ce
mardi (qui rappelle celui de Bure avec Robin, ou Sivens avec Rémi) il
est temps que les violences cessent.
L’itinéraire
actuel est Alençon, Le Mans, Laval, Notre-Dame-Des-Landes. En
espérant du soutien afin que d’autres viennent se joindre à cette
marche...
Suivez
l’avancée du chemin sur la page Facebook La Revolte Des Casseroles
France
Bien
à vous
La Révolte Des Casseroles
21h04min : On vient de publier le témoignage de 2 personnes présentes dans le champs ou a été blessé M.
témoignages de 2 personnes qui étaient présentes quand la mutilation de M. a eu lieu.
18h13min : Pour infos, les flics sont partis de la zone, ils ont remblayé sur le chemin de la Freuzière mais n’ont pas abattu les murs, pour le moment . On dirait que la préfcture cherche à "pacifier" la situation...et oui, meme la préfète fait semblant d’être naïve. en tout cas elle peut se sentir responsable de la mutilation de Maxime, tout comme le gouvernement.
Rien ne pourra nous empêcher d’être en colère face à l’horreur de la situation. on rappelle, pour la presse, qu’il a bien eu la main arrachée par une GLI-F4 et non par une lacrymogène, ne confondons pas tout. D’ailleurs d’après tous les témoins, le plus gros problème, ce n’est pas si Maxime a bien ramassé la grenade ou pas, c’est plutôt qu’il n’y avait aucune raison pour en lancer ( si c’est possible qu’il y en ait) étant donné les circonstances, cela faisant 40 minutes qu’il ne se passait rien, et que les flics sont littéralement "sortis du bois", cherchant à créer un moment de panique et à faire reculer les gens, qui n’avaient que pour point de sortie un passage étroit.
Plusieurs personnes ont envoyé des messages de soutien à la perosnne blessé, nous aussi on pense beaucoup à lui
On en profite pour relayer un mail de rappel
Le problème n’est pas qu’une personne qui vient de perdre une main ait ou non ramassé une telle grenade. Le problème c’est que de telles armes sont régulièrement et massivement utilisées. Le problème c’est que ces armes sont composées d’une charge explosive de 25 gr de TNT dont la déflagration est extrêmement dangereuse. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, le problème c’est que chaque fois qu’une grenade de ce genre (OF-F1 ou GLI-F4 par exemple) explosera à proximité du corps d’un être humain elle le détruira, totalement ou partiellement. Comme elles ont tué Rémi Fraisse, mutilé Robin à Bure et tous les autres qui ont préféré rester anonyme et qui se comptent par dizaines. Le problème c’est que c’est armes sont des armes de destruction et qu’à partir du moment où elles sont utilisées il n’y aucune raison qu’elles ne finissent pas par exploser à proximité d’une main, d’un pied, d’un dos, d’un torse ou d’une tête.
https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2018/05/23/des-mottes-de-terre-contre-des-armes-de-guerre-zad-les-armes-de-la-gendarmerie-mutilent-un-opposant/--
https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/ https://www.facebook.com/Face-aux-armes-de-la-police-260163667488222/
faceauxarmes@free.fr
Samedi, la manif à Nantes contre Macron laisse de la place au sujet des volences policieres. RDV à 14H30
Voici un nouveau communiqué de l’équipe de soignant.es présent.es sur la ZAD.
►Communiqué de l’équipe des soignant.es sur la Zad à propos de la personne blessée à la main.
jeudi 24 mai 2018
Le mardi 22 mai 2018, un jeune homme de 21 ans s’est fait arracher la main lors d’une charge de la Gendarmerie nationale dans un champ proche de la Châtaigne, sur la zad de Notre Dame des Landes. Selon les premiers témoignages que nous avons pu recueillir, la personne tentait de fuir la charge : il semble peu crédible qu’elle ait pu ramasser la grenade dans l’intention de la projeter sur les gendarmes. Nous ne savons pas ce qui s’est passé, mais nous ne tolérerons pas que l’État, par le biais de la Procureure de St Nazaire, attribue la responsabilité de la mutilation au jeune homme blessé. Cette responsabilité appartient aux forces de gendarmerie présentes et, plus largement, a ceux qui autorisent l’usage d’armes potentiellement létales qui, comme nous pouvons en témoigner, mènent à des blessures que l’on retrouve en situation de guerre. Nous tenons à rappeler que lors de la première semaine d’intervention des forces de gendarmerie sur la zad, deux gendarmes avaient été grièvement blessés, au point d’être admis dans un service de réanimation, après s’être fait exploser une de leur propre grenade dans les mains. Lire la suite..
►et le communiqué du groupe presse, d’après les témoignages des personnes présentes au moment des faits.
Les mensonges de la gendarmerie sur les circonstances du tir de grenade qui a mutilé Maxime. . Alors que l’opération de gendarmerie en cours sur la zad venait de commettre une faute aussi dramatique que prévisible, le premier réflexe du parquet comme du ministère de l’intérieur a été de dégainer au plus vite dans les médias le récit adéquat dans le but de couvrir les faits, se justifier de la mutilation de maxime et tenter de neutraliser les réactions. M. Collomb ou le procureur général s’y sont employés immédiatement de la manière la plus affirmative possible, sans la moidre décence ni le moindre regret. C’est l’usage. Au-delà des considérations générales sur la brutalité de l’opération policière en cours, de la dangerosité avérée des grenades explosives et de leur usage immodéré sur la zad ces dernières semaines, nous avons souhaité pour notre part attendre d’avoir pu croiser différents témoignages avant d’être aussi affirmatif sur les faits.
Lire la suite...
— - Nous appelons à réagir partout pour dénoncer les mutilations causées par les armes de la police et la brutalité de l’opération toujours en cours sur la zad.
►autres infos :
il y a une nouvelle cagnotte en ligne qui tourne sur paypal (https://www.paypal.com/pools/c/84fTTGsRLq) et on aimerait bien prendre contact avec les gentes qui l’ont lancé, possible de nous joindre à zad at riseup.net
sinon on ne peut pas vraiment relayer cette page, meme si ça vient d’une bonne intention
et pour finir en beauté ! INFO adopte un sous-traitant collabo des expulsions !
►information sur FACEO
Bonjour,
Vous avez cité hier via indymedia la Société FACEO à Cesson-Sévigné comme collabo supplémentaire
Après quelques recherches sur le net, voici ce que j’ai trouvé :
Le président mandataire de Facéo FM OUEST est YANNICK MENARD spécialité Activités combinées de soutien lié aux bâtiments
Il est par ailleurs président de l’entreprise PAYS DE LOIRE MAINTENANCE SERVICE située à Bouguenais spécialité BTP ET CONSTRUCTION
Cette entreprise fait partie du Groupe ... VINCI !!! (VINCI FACILITIES) spécialité affairisme permanent
Adresse : 8 Rue de l’Aéronautique, 44340 Bouguenais Téléphone : 02 40 16 31 40
https://www.vinci.com/vinci.nsf/fr/implantations/pages/region_pays_de_la_loire.htm
http://entreprises.lefigaro.fr/pays-de-loire-maintenance-service-44/entreprise-439860743
https://societeinfo.com/app/view/55f17ee0b3a2d5ccd4137919?company=pays-de-loire-maintenance-service
https://www.infogreffe.fr/entreprise-societe/439860743-pays-de-loire-maintenance-service-440112B001240000/liste-etablissements-1.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=false
https://www.societe.com/societe/faceo-fm-ouest-537934440.html
https://dirigeant.societe.com/dirigeant/Yannick.MENARD.70640822.html
Vendredi 25 mai
10h00min : Y’a des flics à Bison Fûté et à Lama, qui sont allés à pied jusqu’au Gourbit puis sont revenus. Y’avait aussi 12 flics à pied à Kerterre. Et des contrôles aux Ardillières et à Vigneux.
12h00min : Les flics viennent aux Domaines Libérés, 4-5 fourgons. Ils sont là pour la route, pas pour la maison. Des nouilles !
►Contre les armes de la police : 517 millions d’euros pour des grenades et des véhicules militaires ! C’est ce que l’État vient de signer. 500 millions pour Acmat, qui fournira des véhicules militaires légers à l’armée française, et 17,5 miilions pour Alsetex, qui fournira "des grenades et des moyens de propulsion". Plus de détails dans cet article.
Violences policières : Ça parle de lutte, de violences policières et de mutilations :
►ZSR, Nouveau son du ZSR, solidarité avec Maxime, "Entre buttes et tranchées" : https://soundcloud.com/zadsocialrap/entre-buttes-et-tranchees
►Les véritables questions à se poser face à la mutilation de Maxime : https://blogs.mediapart.fr/collectif22mai/blog/250518/les-veritables-questions-se-poser-face-la-mutilation-de-maxime
►Emission Vive la Sociale : http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes/107-defendre-la-zad. Voici une discussion enregistrée au micro sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes le 9 mai 2018, soit à trois semaines de la première vague d’expulsions policières et à quelques jours de la nouvelle vague attendue. C’est un moment difficile, où les tensions ont pris le dessus sur "l’unité dans la diversité" souvent présentée comme l’originalité et la force de la lutte de NDDL. Les zadistes "de l’Est" qui s’expriment ici tentent d’abord une reconstruction subjective de l’histoire de la ZAD, puis expliquent leurs réserves ou leur critique du choix, assumé par la partie la plus organisée du mouvement, d’entrer en pourparlers avec l’Etat.
►Les mensonges de la gendarmerie sur les circonstances du tir de grenade qui a mutilé Maxime : https://zad.nadir.org/spip.php?article5894&var_mode=calcul
►Communiqué de l’équipe des soignant.es sur la Zad à propos de la personne blessée à la main : https://zad.nadir.org/spip.php?article5893
►Robin, mutilé par une grenade, écrit à Maxime, qui a perdu sa main sur la Zad : « La solidarité est notre arme » : https://reporterre.net/Robin-mutile-par-une-grenade-ecrit-a-Maxime-qui-a-perdu-sa-main-sur-la-Zad-La
►Acquisition de grenades et de moyens de propulsion pour les besoins de la Gendarmerie et Police Nationales : https://centraledesmarches.com/marches-publics/Paris-cedex-08-SAELSI-Acquisition-de-grenades-et-de-moyens-de-propulsion-pour-les-besoins-de-la-Gendarmerie-et-Police-Nationales/3697370
Samedi 26 mai
ZAD : Week-end "Habiter la Zad et ouvrir d’autres mondes". Envers et contre les oppressions policières et la persistance de l’occupation militaire, la zad lutte pour survivre et vivre au quotidien, et se questionne aujourd’hui et demain sur les différentes manières d’habiter le territoire.
Vidéos & Images : SAMEDI 26 MAI : MARÉE POPULAIRE CONTRE MACRON ET SON MONDE .
Manif à Nantes cet aprem, en pensée pour Maxime.
Et à Paris, selon Europe 1, "En milieu d’après-midi, alors que le cortège arrivait place de la République, un des manifestants, vêtu de noir et cagoulé, est monté sur la statue et a tagué sous les vivats de la foule : "La République aussi coupe des mains #Zad #Collomb" L’inscription se réfère à l’accident survenu à Notre-Dame-des-Landes cette semaine, dans lequel un manifestant a perdu sa main en ramassant une grenade des forces de l’ordre.
https://twitter.com/twitter/statuses/1000366120199688192
Et selon Libé, "Les anticapitalistes en tête ont scandé ’la police mutile, la police assassine » et « Maxime on pense à toi », en référence à cet étudiant de 21 ans qui a eu la main arrachée mardi à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en ramassant une grenade. De nombreux manifestants portaient un gant rouge en soutien."
18h02min : Reporté : Dimanche après-midi, la séance pour le PLUI prévu à la salle des chênes est annulé, nous espérons la reporter au mois de juin. A la place Retrouvez nous à l’Ambazada sur la ZAD pour discuter du PLUI et des suites d’organisation et de soutiens.
Plus d’infos :
https://www.change.org/p/edouard-philippe-comme-%C3%A0-la-zad-de-notre-dame-des-landes-d%C3%A9fendons-d-autres-mani%C3%A8res-d-habiter-ecdb6060-1882-40f4-bc8d-901836fe5208
https://twitter.com/defendrehabiter
https://blogs.mediapart.fr/defendrehabiter/blog
Vidéos & Images : Luttes, hommages et créativité.
"Honneur aux zadistes" de Marc Hatzfeld : http://www.liberation.fr/debats/2018/04/11/honneur-aux-zadistes_1642650
"Hommage à la Zad" : http://www.lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-santiags/889-hommage-a-la-zad
Le Construction Sociale Club : https://constructionsocialeclub.noblogs.org/
Dimanche 27 mai
15h47min : L’opération militaire n’est pas terminé et on retrouve toujours des centaines de GM en patrouille sur la zad, aujourd’hui, à l’Ouest du chemin de Suez, pour vérifier que rien n’a été reconstruit à la place de la Chateigne. Mais on "a pas à s’inquiéter" selon le colonel Guignol présent sur place pour tout ce qui est diplomatie.
Infos du 28 au 31 mai
Lundi 28 mai
►ZAD : Enième jour d’occupation militaire, les flics rôdent toujours sur et hors zone, moins massivement, juste un petit drone ou un petit contrôle par-ci par-là. A-t-on vu le blindé ? Les caisses du ministère de l’intérieur seraient-elles à sec ?!
Plus sérieusement, on rappelle qu’une journée de mobilisation s’organise en soutien à Maxime et contre les grenades et autres armes de la police, mercredi 30 mai. Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes, et notamment à Nantes, à 18h place Bouffay. Plus d’infos [ici]
Une vidéo concernant les usages de grenades, notamment GLI-F4 https://www.youtube.com/watch?v=uXRrnA_GPz4&feature=youtu.be ainsi qu’une vidéo d’appel de la part de Robin, mutilé par la police à Bure en août 2017.
Et en pièce jointe, un texte de questionnements autour de ce qui se vit sur zone en ce moment… https://zad.nadir.org/IMG/pdf/zad_des_questions_pour_la_suite-2.pdf
Aussi, pas mal de textes publiés dans la rubrique "Témoignages" ces temps-ci, à suivre...
Et un retour d’une action de soutien à Rochefort en terre, pendant "à travers chants", rencontre de chorales, le 19 et 20 mai dernier., merci les copaines !
Mardi 29 mai
►Violences policières : Des appels à soutiens humains et financiers !
On relaie l’appel du collectif de soutien à Maxime pour participer à une cagnotte de solidarité pour financer l’achat d’un prothèse : https://www.lepotcommun.fr/pot/00pp9x7g
Pour info, le collectif de soutien du Comminges se joint à l’appel pour l’interdiction des grenades offensives, du flashball et pour Maxime. Rassemblement : mercredi 30 mai à 18 h devant la sous-préfecture de Saint-Gaudens (31).
De même qu’à Rennes : Rennes - Place de la mairie à 18h ce mercredi 30 mai. Avec un Appel du collectif J&V pour Babacar "30 mai 2018 : appel du Collectif au rassemblement pour Maxime, contre les grenades !" : https://justicepourbabacar.wordpress.com/2018/05/29/30-juin-2018-appel-du-collectif-au-rassemblement-pour-maxime-contre-les-grenades/
Et Nîmes : Appel à se rassembler en soutien à Maxime... à Nîmes rendez vous à 18h devant la Préfecture ce mercredi 30 mai
►Lecture : Textes, vidéos et articles :
Non au salon de l’armement Eurosatory - APPEL À MANIFESTATION le 13 juin 2018 : https://zad.nadir.org/spip.php?article5918&var_mode=calcul
Pour une inscription de la ZAD de NDDL et de ses habitats à l’UNESCO : https://blogs.mediapart.fr/defendrehabiter/blog/260518/pour-une-inscription-de-la-zad-de-nddl-et-de-ses-habitats-lunesco
L’Etat, monstre froid face aux zadistes : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/14/l-etat-monstre-froid-face-aux-zadistes_5285480_3232.html#3fmOZr5R8UO3MZ72.99
Dimanche 15 avril sur la ZAD – 7ème jour d’occupation militaire : http://www.resonancesblog.fr/dimanche-15-avril-zad-7eme-jour-doccupation-militaire/
Reconnaissons aux zadistes un droit à l’expérimentation : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/18/reconnaissons-aux-zadistes-un-droit-a-l-experimentation_5301019_3232.html#U7tep2KbtmG8cy8g.99
Mercredi 30 mai
07h45min : Deux fourgons de gendarmes mobiles et un semi-remorque d’Orange bricolent à la sortie du Temple de Bretagne direction Vigneux.
09h00min : Une trentaine de gendarmes mobiles à pied sont allés de Lama à la Sècherie, puis sont retournés à Lama. Il y a eu quelques contrôles d’identité au niveau du Gourbit.
09h35min : Le sous-préfet et ses flics déblaient la route devant les domaines. Enfin c’est surement plutôt des ouvrier qui déblaient, mais encadrés par les keufs… Ils disent que leur projet consiste uniquement à déblayer la barricade qui déborde sur la route.
12h00min : Les flics repartent des Domaines. Z’ont "juste" enlevé la barricade. Z’ont aussi dit revenir demain pour faucher les bords de route.
►Infotraflic : Résumé d’un bout de la matinée :
8h45 : Route bloquée au niveau du Domaine (car intervention des keufs)
9h50 : Possible de passer devant les flics à Lama Fâché et aux Ardillières, sans contrôle mais vraiment devant eux
10h10 : ça contrôle aux Ardillières, il faut un justificatif de riverain. Ça contrôle aussi un peu plus bas sur la D281.
10h30 : pas de flics à la Saulce, chemin de St Yves, Boistière, tunnel sous la 4 voies, Temple de bretagne
10h50 : pas de flics à Vigneux
14h30min : Y’a 3 fourgons de Gendarmes Mobiles stationnés au croisement devant la Mogette. 8 GM à pied en direction de la Tarte. Le drône survole entre la Tarte et la Freuzière.
14h45min : Quatre fourgons partent de la Mogette, s’arrêtent devant la route de la Freuz, lâchent 8 GM qui vont vers la Freuz. 10 minutes et tout le monde repart direction Chêne des Perrières.
ZAD : Selon les journaleux, les travaux de remise en état des deux routes traversant la ZAD débuteront jeudi : https://www.20minutes.fr/nantes/2276091-20180530-dame-landes-travaux-remise-etat-deux-routes-traversant-zad-debuteront-jeudi
►Violences policières : Rassemblement contre les violences policières à Nantes : des blessé.e.s et des arrestations !
[Twitter : https://twitter.com/NONago_NDDL]
Manif de #Nantes contre les #ViolencesPolicieres : voilà l’effet d’un canon à eau contre une personne qui n’avait que des mots comme arme... #zad #nddl #desarmonslapolice #desarmonsles
Du grand grand n’importe quoi : la BAC est lâchée dans les rues de #Nantes et sème la terreur : plusieurs personnes interpellées, les gens en terrasse tétanisés par un spectacle de répression auquel iels se sont habitués. #Manif pour #Maxime et contre les #ViolencesPolicieres
"[...]
Le cortège étroitement encadré s’est dirigé vers la préfecture.
C’est à ce moment-là qu’après avoir fait les sommations mais
sans qu’il y ait eu de violences de la part des manifestants, les
forces de police ont lancé des grenades lacrymogènes forçant les
manifestants à se replier plus bas en direction de la Tour Bretagne
[...]"
https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-manifestation-soutien-maxime-peugeot-gravement-blesse-notre-dame-landes-1485229.html
►Ses amis racontent comment Maxime a eu la main arrachée sur la Zad sur Reporterre :
https://reporterre.net/Ses-amis-racontent-comment-Maxime-a-eu-la-main-arrachee-sur-la-Zad
Notre-Dame-des-Landes :
« Je vois Maxime se tenir l’avant-bras, il n’a plus de main »
Mediapart a recueilli des témoignages directs sur l’explosion d’une grenade qui a coûté sa main à un jeune homme, la semaine dernière dans la ZAD à Notre-Dame-des-Landes. Ces récits contestent la première version des gendarmes. Des manifestations ont lieu mercredi 30 mai pour demander l’interdiction de l’usage de ces armes contre les civils.
A entendre les gendarmes, ils n’ont fait que défendre leur « intégrité physique » par un moyen « proportionné ». Mais des témoins directs de l’explosion d’une grenade qui a privé de sa main un jeune homme sur la ZAD la semaine dernière décrivent au contraire à Mediapart un acte inutile et excessif. Certains d’entre eux se sont regroupés au sein du collectif du 22 mai et alertent sur la violence des armes utilisées par les forces de l’ordre contre la population. Mercredi 30 mai, des collectifs de victimes et des familles de victimes de grenades appellent à des rassemblements en solidarité avec le blessé et pour la fin de l’usage des grenades contre des manifestant·e·s.
Pourquoi la grenade GLI qui a mutilé un étudiant de 21 ans en sciences politiques à Lille, le 22 mai vers midi et demi, a-t-elle été lancée par les gendarmes ? Maxime Peugeot a perdu sa main droite dans l’explosion de cette arme, l’une des plus dangereuses utilisées par les forces de l’ordre. Hospitalisé depuis, il a été opéré et amputé de la main détruite par le souffle de la grenade. Sa main gauche est grièvement blessée, avec une possible atteinte à la pince, ainsi que le côté droit de son torse. Il ne souhaite ni s’exprimer publiquement ni faire connaître son visage, alors que des photos de son corps mutilé ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
C’est donc par l’intermédiaire de son avocat, Hervé Gerbi, qu’il s’exprime aujourd’hui. Il a été entendu, jeudi 24 mai, en tant que victime, par les gendarmes dans le cadre des enquêtes ouvertes en flagrance sous l’autorité de la procureure de la République de Saint-Nazaire : une investigation administrative, par l’inspection générale de la gendarmerie nationale ; et une procédure pénale. Ces enquêtes pourraient durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. De son côté, il devrait déposer la semaine prochaine une plainte contre X pour violence volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité permanente. Si le procureur ne s’en saisit pas au bout de trois mois, un juge d’instruction pourrait être nommé.
Tag tracé
sur la statue de la place de la République pendant la marée
populaire le 26 mai 2018 (source : https://lundi.am/).
Présent
sur la ZAD depuis trois semaines au moment du drame, Maxime Peugeot
reconnaît avoir de lui-même saisi la grenade qui lui a détruit la
main. « La grenade a explosé au moment où il s’en est
saisi, en tournant le dos aux gendarmes, explique son avocat. Il
l’a ramassée en se disant : “En voilà une
qu’ils n’auront pas” ; “Je la prends, comme ça ils
n’auront pas d’autres munitions”. Il se dit cela et
là, elle explose. C’est un comportement qu’il regrette. Il ne
connaît pas les grenades. » Selon son conseil, le
jeune homme n’a pas vu la grenade tomber. L’arme était déjà à
terre lorsqu’il l’a aperçue. Depuis quand cette grenade se
trouvait-elle là et pourquoi n’a-t-elle pas explosé avant que
quelqu’un puisse la toucher ? Ce sont des questions que les
enquêtes devront trancher.
C’est sur le contexte précis de l’intervention et sur l’intention du lancer de cette grenade que les versions s’opposent. Dans un communiqué publié le 22 mai, quelques heures après le drame, Gérard Collomb écrit : « Le 22 mai, aux alentours de 12 heures, dans le cadre de l’opération en cours dans la zone occupée illégalement à Notre-Dame-des-Landes, à proximité du lieu-dit La Lande de Rohanne, une cinquantaine d’opposants radicaux cagoulés se sont attaqués aux forces de l’ordre en leur jetant notamment des cocktails Molotov et des projectiles. » Par conséquent, « pour défendre leur intégrité physique et disperser le groupe d’activistes, les gendarmes mobiles ont procédé à des jets de grenade lacrymogènes de type F4, comme il est d’usage dans ce type d’opération ».
Pourtant, selon les témoignages que nous avons recueillis, cette description est fausse. Mediapart n’était pas présent au moment des faits mais a pu joindre par téléphone cinq personnes présentes à proximité de Maxime Peugeot, à quelques mètres à peine pour l’une d’entre elles, lors du drame. Ces militant·e·s ont accepté de nous parler en dépit de leurs réticences à répondre à des questions de policier·e·s et de journalistes. Elles et ils ont demandé à ne pas apparaître sous leurs noms afin de ne pas risquer d’être identifié·e·s par les forces de l’ordre et pour protéger la dimension collective du mouvement de résistance aux opérations des gendarmes. Leurs descriptions précises et détaillées des faits donnent de la crédibilité à leurs récits, malgré leur anonymat. Ces entretiens se sont déroulés indépendamment les uns des autres et pourtant ils convergent sur plusieurs points. Le site Reporterre a lui aussi recueilli des témoignages allant dans ce sens.
Personne n’attaquait les gendarmes quand ils ont lancé la grenade GLI qui a mutilé Maxime
Maoui et Luna : « On était une trentaine de personnes au maximum, réparties en petits groupes face à la forêt de Rohanne entre la Chateigne [un lieu collectif historique de la ZAD détruit par les forces de l’ordre – ndlr], que les gendarmes déblayaient, et Bellevue [une ferme en dur de la ZAD – ndlr]. On est restés une heure là tranquilles, immobiles. On stagnait dans ce champ. En face de nous, il y avait un grand groupe de gendarmes avec des casques. Soudain des gendarmes sont arrivés en embuscade sur notre gauche, par la forêt. En même temps, les flics en face ont chargé. Ils étaient 60 ou 70. C’était flippant. On voyait les flics nous courir dessus de tous les côtés. Ça a créé de la panique. C’est là qu’on a entendu le bruit d’une explosion. »
Gaël :
« On est 30 ou 40 dispersés dans le champ. On essaie d’étaler
le dispositif, mais pas pour faire un affrontement. Ce n’était pas
organisé. On est par petits groupes de deux ou trois. Certains
invectivent les gendarmes mobiles, mais c’est purement verbal.
On chante, on se moque. Ça dure 45 minutes. »
Camille :
« Le matin, il y avait des radicaux, et des cocktails ont été
lancés. Mais avant la charge de 12 h 30, rien de ce genre.
Avant qu’ils chargent, ça faisait un bon moment qu’il n’y
avait plus rien. Quelques trucs ont volé, mais 2 ou 3 sans plus. On
ne peut pas comparer cette violence à celle de la police. C’était
calme. Des amis avaient des fleurs à la main. On se disait qu’on
allait partir pour aller manger, qu’on servait plus à rien à cet
endroit. »
Maoui
et Luna : « Tu peux pas jeter de cocktails Molotov
dans cette situation, ça sert à rien. C’était calme. Il y avait
juste un mec qui lançait des cailloux, de loin. Les gendarmes
avaient leur équipement. Ils criaient : “dernière
sommation”… Et nous on criait : “Ta gueule !”
50 personnes qui jettent des cocktails, ce n’est pas crédible. Il
n’y a jamais eu autant de monde pour jeter des cocktails. Plein de
personnes étaient à visage découvert. On les voyait très bien.
Certaines sont venues près des gendarmes leur parler, à visage
découvert. Les flics étaient quatre fois plus nombreux que nous. »
Camille :
« Jusque vers 10 h 45, il y avait eu plein de
tentatives [de s’affronter – ndlr] avec les gendarmes.
Mais après, ça s’est calmé. On sentait qu’on ne pouvait rien
faire. Les dernières tentatives pour repousser les forces de l’ordre
s’arrêtent. Certain·e·s d’entre nous commencent à partir.
Certains restent, plutôt pacifiques. Un copain met des fleurs dans
le support d’une grenade. C’était un moment hyper tranquille.
Des gens parlent aux forces de l’ordre à distance. Le but est de
monopoliser le dispositif pour ralentir le déblayage. Et c’est là
qu’un escadron sort de la forêt du côté gauche du champ où nous
étions. Ça commence à gazer devant. Les flics face à nous
chargent. C’est un grand moment de panique. »
- Un goulet
d’étranglement a retardé la fuite du groupe et piégé Maxime
Maoui
et Luna : « Nous étions dans le premier champ à
l’ouest de la forêt de Rohanne. La seule position de repli
possible pour nous était de passer par le champ derrière, en
direction de Bellevue. Mais le petit chemin est étroit entre deux
haies et un étang. Quand j’étais en train de passer, j’ai
entendu une explosion. J’ai vu Maxime debout avec de la fumée
noire sur la main. »
Gaël :
« Une équipe de gendarmes commence à courir dans la forêt
sur notre gauche. On recule. La ligne des gendarmes devant nous
charge. On recule, recule, recule vers un petit passage entre les
deux champs. C’est un entonnoir. Il y a plein de monde devant,
derrière et au milieu. Je suis au milieu, plutôt vers la fin. Là,
j’entends plusieurs explosions. Trois ou quatre. Ça explose dans
les gens. On a les GM au cul. Je me retourne pour voir si des gens
sont blessés. »
- Le jet de la grenade
était inutile et disproportionné par rapport à la situation
Jacques :
« L’emploi de la grenade n’était pas nécessaire. Ça
faisait plus de 30 minutes qu’il ne se passait plus rien. Les
gendarmes nous faisaient des sommations. Quand la charge a commencé,
ils ont jeté deux ou trois grenades GLI. On a senti qu’ils se
défoulaient. C’était clairement disproportionné. Cent gendarmes
mobiles te courent dessus. Ils n’étaient pas du tout en train de
se replier. Ils nous couraient après. C’est le cordon des
gendarmes qui a semé la panique. On galérait à passer la haie de
la forêt car pour sortir il y avait un goulet d’étranglement. Le
passage fait 2 mètres de large : à gauche, il y a une haie
avec des barbelés, et à droite un bassin d’eau. On était
vraiment serrés pour passer. Je me suis arrêté. Il n’y avait
plus qu’un copain et Maxime derrière. »
- La scène de
l’explosion a choqué tout le monde
Jacques :
« J’ai vu l’explosion au niveau du haut de la main de
Maxime. J’ai vu quand ça a pété. Il était debout. Tout le monde
fuyait. J’étais tourné vers lui, à 20 mètres. Je tournais la
tête à gauche à droite, à gauche à droite. Et y a eu
l’explosion. Je ne l’ai pas vu prendre la grenade. J’ai vu sa
main qui partait. Il a pris son poignet droit avec sa main gauche. Sa
main pissait le sang. Il m’a regardé. Il s’est retourné vers
les GM. Il a dit “vous m’avez explosé la main !” Un GM
était près de lui. Il avait l’air sonné. Il a lâché sa
matraque et il l’a pris en charge. »
Gaël :
« Je me retourne et là je vois Maxime se tenir
l’avant-bras, un moignon. Il n’a plus de main. C’est tout
rouge. Je fixe sur ça. Ça fait un choc à tout le monde. Tout le
monde s’est arrêté de courir. Les gendarmes arrêtent d’essayer
de nous choper. Tu vois ça, tu restes bloqué. Tu es figé. On sait
quand on va sur la zone que c’est une zone de guerre civile. Il y a
des blessés tous les jours avec des éclats près de l’artère
fémorale, des testicules perdus. On sait qu’on va au carton.
L’État fait la guerre à sa population. Des gens se sont pris des
GLI dans leur capuche. En face de nous, on a des robots qui lancent
des grenades. Des blessés par les armes de la police, il y en a tout
le temps, et pas que sur la ZAD. Ceux qui nous blessent ne sont
jamais punis. On espère qu’un jour les gendarmes seront
sanctionnés pour leurs erreurs. »
Jacques :
« La GLI F4 est une arme de guerre. Elle explose à 165
décibels. C’est plus fort qu’un avion et moins qu’une fusée. »
Gaël :
« On prend conscience que quelqu’un a perdu une main. Deux
gendarmes courent vers Maxime pour l’interpeller. Il leur montre
son bras. Ils arrêtent de courir. Ils restent plantés devant. Le
dispositif arrête de charger. On est à cinq, six mètres de là.
Les gendarmes en ligne derrière leurs boucliers ne nous regardent
même pas. Ils regardent tous Maxime. À ce moment-là, peut-être
deux ou trois cailloux sont lancés contre les gendarmes. De rage. Ça
crie contre les flics. À partir de là, Maxime est emmené loin par
les gendarmes, derrière leur ligne. On voit ses jambes faire des
bonds de 50 cm. Il convulse. »
Dans
les heures qui suivent, malgré le drame, les gendarmes continuent de
tirer des grenades contre les militan·te·s, d’après Gaël :
« Après l’évacuation de Maxime, il y a encore des
affrontements. Des grenades sont jetées. On subit des tirs tendus
dans les biceps. Des lacrymos jetées à travers des haies à
5 mètres. Ils rigolaient. Je pense qu’ils avaient changé de
compagnie. Ce n’était plus le même choc. Un gendarme avait une
grenade à la main. Je lui ai dit : “Vas-y, tire ta grenade !
T’as pas arraché assez de mains !” Il a montré sa
grenade, l’a secouée et a ri. Les grenades, c’est aussi fait
pour terroriser. Ça leur donne du pouvoir. Tu mutiles une personne,
tu fais peur à 3 ou 4 000 autres. »
Sollicité
par Mediapart, le SIRPA, le service de communication de la
gendarmerie, explique ne pouvoir répondre à aucune question sur le
déroulé des faits en raison de l’enquête judiciaire. De son
côté, le substitut en charge de la communication auprès de la cour
d’appel de Rennes assure que toute personne désireuse de
témoigner, et de faire connaître son identité, sera entendue.
Des
vidéos tournées par les gendarmes ont été saisies par la
procureure de la République de Saint-Nazaire. Leur exploitation
vient de commencer et va prendre du temps, mais il semblerait que les
enquêteurs ne disposent pas d’images du moment précis où la
grenade explose dans la main du jeune homme.
Ces
armes ont été abondamment utilisées sur la ZAD lors des deux
vagues d’expulsion depuis le 9 avril. Plus de 12 000 grenades
ont été lancées, dont plus de 3 200 grenades GLI F4, selon le
décompte de la ZAD. Plus de 330 personnes y ont été blessées,
selon les estimations du groupe “medics”, assurant les premiers
secours médicaux.
Le directeur général de la gendarmerie, le général Richard Lizurey, qui commande les opérations d’expulsion de la ZAD a dit « regretter » que Maxime Peugeot « ait perdu sa main » à Notre-Dame-des-Landes. « C’est un incident qui malheureusement fait partie des choses qui peuvent arriver, on le regrette », a-t-il déclaré dans Ouest-France. « Moi, je regrette que ce jeune homme ait perdu sa main, ce n’est pas du tout quelque chose que l’on intègre d’emblée dans notre opération. Au contraire, notre travail, c’est d’abaisser le niveau de violence pour qu’il n’y ait aucun blessé ni d’un côté ni de l’autre. »
Des ami·e·s, étudiant·e·s et professeur·e·s proches de Maxime ont ouvert une cagnotte en ligne pour financer l’achat d’une prothèse et les aménagements nécessaires de sa vie quotidienne. Un autre appel à dons a été mis en place par le collectif du 22 mai afin d'aider Maxime Peugeot et sa famille.
Mercredi 30 mai, des collectifs de victimes et des familles de victimes de grenades appellent à des rassemblements en solidarité avec le jeune homme et pour la fin de l’usage des grenades par la police : « Nous refusons d’accepter ces logiques meurtrières qui voudraient justifier l’usage des armes contre des populations civiles, quelle que puisse être l’idée qu’on se fait de leurs intentions : dans absolument tous les cas que nous connaissons, les forces de l’ordre n’étaient pas en état de légitime défense », écrivent-ils dans un communiqué.
La France exerce le triste privilège d’être le seul pays en Europe à utiliser des munitions explosives en opération de maintien de l’ordre. Malgré le nombre important de blessé·e·s sur la ZAD et dans les manifestations depuis les mobilisations contre la loi Travail, on attend toujours un véritable débat sur les armes de la police.
Jade Lindgaard – Médiapart
Jeudi 31 mai
►Violences policières : En images - Rassemblements de soutiens et action, à Nantes et ailleurs !
DE PIRE EN PIRE. CANON À EAU, GAZ, FLACHBALL ET COUP DE MATRAQUE DE LA BAC ET DES CRS mais un bel acte de défi devant la préfecture
Aujourd’hui, en ce moment, à l’appel des collectifs de Vannes, d’Auray, de Sarzaeu, nous sommes une vingtaine devant la préfecture de Vannes pour dénoncer l’utilisation des armes de guerre .
Banderole autoroutière en soutien à maxime et aux autres blessé.e.s de la zad. Salut, on a posé une banderole sur l’autoroute entre Gap et Aix en Provence Voilà une photo.
Bonsoir.
35 personnes devant la préfecture pour Maxime et exiger l’interdiction des grenades.
2 grandes banderoles ont été confectionnées sur place et laissées sur les grilles de la Préfecture (de ?).
►« Désarmons la police », demandent les manifestations de soutien à Maxime sur Reporterre :
https://reporterre.net/Desarmons-la-police-demandent-les-manifestations-de-soutien-a-Maxime
►(NDA) : Une info sur Ouest France comme quoi le département (et l’horrible Grosvalet) veut racheter une partie de la Zad pour la filer à la Chambre d’agriculture et aux productivistes :
https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/info-ouest-france-le-departement-va-pouvoir-racheter-la-zad-l-etat-5794514?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
AILLEURS
Infos
du 1er
au
31
mai
Mardi 8 mai
►Violences policières
Un travailleur sans papiers est mort renversé par une voiture de police près du château de Versailles le 30 avril dernier. Un article publié sur le site Désarmons les. Pour Ismaël Bokar Deh (ou Ismaëla Deh), ni oubli ni pardon.
►22h33min
Appel à soutien de la foret occupée de Roybon A LIRE ICI
►AntiRep :
Article qui raconte le parloir sauvage réalisé samedi dernier par une centaine de personnes en soutien aux personnes incarcérées. A LIRE SUR INDYMEDIA Feu aux prisons
►Contre les grands projets :
Le collectif en lutte contre un circuit automobile à Bresse (71) se réjouit de décisions judiciaires en leur faveur et se disent prêts à se mobiliser pour les faire respecter.
Communiqué à lire ici : https://zad.nadir.org/IMG/pdf/communique7mai2018def.-2-pdf.pdf
Mardi 15 mai
►"Découvrir Errekaleor, Un quartier intégralement squatté au Pays basque", la nouvelle brochure de la Mauvaise troupe, premier numéro d’une série intitulée "territoires en bataille". A LIRE ICI
►GCO : « M’ACCROCHER SOUS UN CAMION N’EST PAS MA VOCATION » A Strasbourg, des militant.e.s anti GCO devant la justice. A LIRE ICI
►Deux articles qui font plaiz pour finir la journée Un qui annonce l’occupation d’un mcdo par ses employé.e.s soutenu.e.s par des étudiant.e.s et des cheminot.e.s A LIRE ICI
Vendredi 18 mai
Des militants dans les arbres
en soutien aux opposants à Cigéo
Dans plusieurs villes de France se sont déroulées, ce vendredi 18 mai, plusieurs actions de militants antinucléaires. Les manifestations visent à soutenir les habitants expulsés le 22 février dernier du bois Lejuc, près de Bure, dans la Meuse, à dénoncer la répression dont ils sont victimes et à interpeler au sujet du projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. L’idée : monter une ou plusieurs cabanes dans des arbres, au cœur des villes.
Les opposants d’Île-de-France, une vingtaine, ont choisi d’installer une cabane devant le 10 boulevard de Bonne-Nouvelle, qui abrite les locaux du journal Usbek & Rica. « Ils collaborent avec l’Andra [Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs] pour la réalisation du module Les Arpenteurs, explique une militante. Sous un projet apparemment lisse de blog sur les générations futures, ils participent à l’acceptation sociale du projet de Cigéo. On y trouve notamment des portraits de salariés de l’Andra, sans aucun recul critique sur le projet et ses risques, notamment en matière d’environnement. Ils se rendent complices de Cigéo. »
Un grimpeur téméraire a monté la cabane, soutenu au sol par d’autres militants. Au programme : lecture des revendications, musique, percussions, tractage et discussions. Les salariés d’Usbek & Rica, surpris, sont descendus à leur rencontre, prêts à engager un dialogue.
Les organisateurs de l’événement ont rappelé que, depuis plus de vingt ans, l’Andra, sous la tutelle du gouvernement français, projette d’enfouir les déchets nucléaires hautement radioactifs à vie longue en Meuse et Haute-Marne. « Concentrant 99 % de la radioactivité des déchets produits en France, Cigéo, ce projet de poubelle nucléaire, sacrifierait tout le territoire et ses alentours au profit de l’épanouissement d’une industrie mortifère », s’insurgent-ils. Le 22 février 2018, les « hiboux », résistants qui vivaient dans les arbres, ont été expulsés. Le territoire est, depuis, sous occupation militaire.
Les militants ont appelé à converger, le 16 juin prochain, à Bar-le-Duc, pour une grande journée de mobilisation.
Jeudi 24 mai, Reporterre organise une rencontre sur le thème : « Des déchets nucléaires aux luttes sociales : on ne nous atomisera pas ». Infos ici.
Mercredi 23 mai
Deux mois de prison avec sursis pour deux militants opposés au projet GCO de Strasbourg
Deux militants qui s’étaient opposés à des travaux préparatoires au projet de Grand Contournement ouest (GCO) de Strasbourg ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Strasbourg, ce mercredi 23 avril, à la suite de leur participation à une action collective non violente, annonce le collectif GCO non merci dans un communiqué.
Le premier, Martin, a été condamné à 2 mois de prison avec sursis, à 500 euros d’amende avec sursis, à 1.000 euros d’indemnités pour préjudice moral, à 496,50 euros pour réparation matérielle, à 600 euros de frais de justice. La deuxième, Claire, a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis et 600 euros de frais de justice.
« Le collectif prend acte de cette décision sévère qui confirme l’énorme asymétrie de moyens entre des personnes qui luttent pour préserver à long terme leur environnement et une multinationale dont la motivation principale est le profit et la méthode, l’intimidation », indique par ailleurs le communiqué.
Source : GCO non merci sur Reporterre
jeudi
24 mai 2018
Des opposants aux déchets nucléaires
jugés sous haute surveillance policière
Bar-le-Duc
(Meuse), reportage
À
midi, ce mercredi 23 mai, les badauds se font rares dans les
vieilles rues de Bar-le-Duc. Malgré le calme, les alentours du
palais de justice sont ceinturés de camions de CRS. Venus des
grandes villes de la région, ils sont des dizaines, lourdement
équipés pour « sécuriser » le rassemblement
prévu cet après-midi en soutien aux douze opposants à Cigéo jugés
devant le tribunal correctionnel. Au compte-goutte, des militants
arrivent sur la place Saint-Pierre, éberlués par le dispositif.
De
l’entrée du tribunal à la salle d’audience, les policiers sont
plus d’une trentaine à former une étrange haie d’honneur
mutique, visages fermés et matraques visibles. Dans le hall,
derrière chaque colonne, un CRS veille. Les avocats de la défense,
furieux, demandent immédiatement le retrait des forces de l’ordre.
« Cette surpopulation policière compromet la sérénité
des débats, amoindrit la présomption d’innocence et les droits de
la défense, dit Me Muriel Rueff. Elle vicie l’ensemble de
la procédure ».
Le
procureur, Olivier Glady, justifie l’importance du dispositif comme
une conséquence des incidents survenus lors
de l’audience du 19 mars : « Il
y a eu des graffitis, une statue a été détruite, j’ai passé la
soirée à ramasser les bouts de plâtre,
décrit-il. Aucune
autre audience que celles concernant Bure ne suscite d’incidents.
Il y a un dispositif policier aujourd’hui, et il y en aura
désormais un à chaque fois. » « Douze CRS à l’entrée,
quatorze dans le couloir, une petite dizaine dans la salle, tout ça
pour un tag, n’est-ce pas un peu disproportionné ? »
demande Me Florian Regley.
C’est
donc sous haute surveillance et dans une ambiance tendue quoique
silencieuse, M. Glady ayant refusé d’ouvrir son micro afin
« de les obliger à se taire et à écouter », que
s’ouvre ce double procès. Car les douze prévenus comparaissent
pour deux affaires différentes, qui ont comme scène principale le
bois Lejuc. Celui-ci est l’épicentre de la contestation contre la
poubelle nucléaire de Bure depuis que l’Andra (Agence nationale
des déchets radioactifs) veut l’acquérir, le défricher et le
forer. Les prévenus ont entre vingt et trente-cinq ans, certains
étudiants, d’autres salariés, d’autres encore sans profession,
la plupart avec un casier judiciaire vierge, ils viennent des quatre
coins de la France.
« Visages dissimulés, pierres dans la main »
Cinq
d’entre eux sont donc poursuivis pour « participation
sans arme à un attroupement après sommation de se disperser par une
personne dissimulant volontairement son visage afin de ne pas être
identifiée ».
Concrètement, eux sont accusés d’avoir participé à la
manifestation du 4 mars dernier aux abords du bois Lejuc. En
dépit d’une interdiction préfectorale, une centaine de personnes
s’étaient alors rassemblées, à la suite des
évacuations musclées des habitants de la forêt survenues une
semaine plus tôt, et à
la marche réprimée de la veille. Penchée sur le dossier, la
présidente du tribunal lit le rappel des faits : « Vers
12 h, cent personnes, le visage dissimulé, se rendent à pied
du village de Mandres-en-Barrois vers le bois Lejuc. Des manifestants
commettent des violences à l’encontre des forces de l’ordre, qui
procèdent aux sommations de dispersion. Par la suite, cinq personnes
seront interpellées et placées en garde à vue. »
Pour
l’avocate d’un des prévenus, Me Élodie Tuaillon-Hibon, « il
n’y a pas eu de refus de se disperser, au contraire. Les
manifestants étaient en train de s’en aller quand ils ont été
interpellés. Seulement, ils étaient en queue du cortège. Les
gendarmes ont donc pris les derniers, ceux qui ont mis plus de temps
à reculer, peut-être parce qu’ils n’avaient pas entendu les
sommations. » Le procureur réclame trois mois de prison
avec sursis. Une sixième personne est poursuivie pour une affaire
similaire, survenue le 3 mars.
Les
6 autres personnes comparaissent pour « participation à un
groupement formé en vue de la préparation de violences contre les
personnes ou de destructions ou dégradations de biens. »
Les faits se seraient déroulés le 14 mars, à l’orée du
bois Lejuc. Ce jour-là, une entreprise pépiniériste, prestataire
de l’Andra, replantait des arbres (défrichés illégalement par
l’Agence en 2016) près de la vigie Sud, escortée par des agents
de sécurité. D’après les différents procès-verbaux, à
14 h 35, le commandant de gendarmerie, M. Dubois,
prévient les gendarmes mobiles de la présence d’une quinzaine de
personnes près du bois. Les gendarmes se rendent sur place et
interpellent trois hommes et quatre femmes, « visages
dissimulés, pierres dans la main ». Elles sont accusées
d’avoir participé au caillassage (trois impacts relevés) du
véhicule dans lequel se trouvaient les employés de la pépinière.
Des joueurs de Nim devant le tribunal de Bar-le-Duc, mercredi 23 mai.
Les prévenus répondent qu’ils étaient venus se balader dans la forêt, comme ils en avaient l’habitude, sans savoir que l’accès était encore interdit, ni que l’entreprise s’y trouvait. « J’étais avec un groupe qui allait se promener, nous n’avions rien planifié d’autre, témoigne Jonathan. Je ne comprends pas pourquoi je me retrouve ici, je suis innocent. »
Pour le procureur, l’affaire est claire : « Êtes-vous des somnambules ? Il n’y a que dans le bois Lejuc qu’on se promène cagoulés et qu’on prend la poudre d’escampette dès que les gendarmes arrivent ; comment considérer ces comportements comme innocents ? » Les faits relèvent selon lui de l’article 222-14-2 du Code pénal, qui condamne « le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire » en vue de la préparation de violences ou de dégradations. Il évoque la ressemblance avec une association de malfaiteurs ; Reporterre expliquait en mars dernier comment cette procédure sert à réprimer les luttes. « Ils se sont intégrés dans un groupe dans lequel ils ont démultiplié leur capacité à commettre des infractions, insiste-t-il. La constitution du groupe est parfaitement volontaire et vise précisément à commettre des délits, car le groupe assure l’impunité par l’anonymisation qu’il fournit. Ils peuvent se fondre dedans et dire “c’est pas moi”. »
Les avocats de la défense dénoncent « un fantasme », « une situation montée de toutes pièces », mais le procureur estime avoir tous les éléments : « Une quinzaine de personnes vêtues de manière presque uniforme, avec des bonnets ou des foulards pour se dissimuler, proférant des menaces et jetant des pierres, alors même que circulaient sur les réseaux sociaux des appels à la réoccupation du bois. » Il requiert quatre mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve, assortis d’une interdiction de territoire en Meuse.
« Un phénomène de discrimination
sur la base d’opinions politiques »
Citant le juriste allemand Jhering, pour qui « Ennemie jurée de l’arbitraire, la forme est la sœur jumelle de la liberté », Me Muriel Rueff dénonce de son côté le « régime d’exception » constitué de « multiples petites entorses aux procédures » qui semble être imposé aux « gens de Bure ». « Le procureur présente les militants anti-Cigéo comme s’il s’agissait d’une confrérie, ajoute-t-elle. Un peu à la manière de Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle parlait de la nébuleuse Tarnac : on voit où cela nous a mené ! » L’avocate craint « un phénomène de discrimination sur la base d’opinions politiques ».
Car les dossiers se révèlent souvent bien minces. Tel celui d’Élisa, jugée pour la participation au groupement du 14 mars : « Les seuls éléments matériels, c’est qu’elle avait dans son sac à dos des gants et une cagoule, développe Me Regley. Elle n’avait pas connaissance d’un projet. Certes il y avait des appels à réoccupation sur les réseaux sociaux, mais sans lieu de rendez-vous, ni date, ni mode opératoire. » Sa collègue, Me Pauline Picarda, enchérit, mettant en avant la jurisprudence du tribunal de Paris, qui considère que le « seul fait d’avoir un masque ne suffit pas pour être condamné à une participation à un groupement ». À 17 h 45, près de quatre heures après le début de l’audience, la présidente du tribunal, visiblement épuisée, ordonne une suspension d’audience. Seules cinq personnes ont été entendues. À chaque fois, les avocats ont demandé la relaxe. Délibéré le 26 juin.
Dehors, la « grande foire » organisée par les militants anti-Cigéo, à l’appel de la Confédération paysanne et de Bure Stop, bat son plein. Emmenés par un air d’accordéon, certains dégustent des crêpes sans gluten mais avec beaucoup de chocolat, d’autres dévorent des makis faits maison. Un petit groupe joue au molki tandis qu’un duo s’essaie à un jeu de Nim, sorte de morpion avec des bidons grimés d’un sigle radioactif.
Lorène Lavocat - Reporterre
Samedi 26 mai
Au Triangle de Gonesse,
l’Etat sort le rouleau compresseur
Sous la pression de l’échéance des Jeux olympiques et de la construction du métro du Grand Paris, l’État prévoit de stocker dès 2019 des déblais de chantier sur les terres du Triangle de Gonesse. Elles en perdraient aussitôt leur usage agricole. Les opposant·e·s à EuropaCity s’y retrouvent dimanche 27 mai.
Ces quelques centaines d’hectares au nord de Paris, entre les aéroports de Roissy et du Bourget, sont en train d’acquérir une notoriété inespérée. C’est là qu’Immochan, la filiale immobilière du géant de la grande distribution Auchan, entend construire EuropaCity, un gigacomplexe de commerces et de loisirs (voir notre émission du 23 mai). C’est là que se trouvent aujourd’hui 700 hectares de terres agricoles, cultivées par des céréaliers. C’est donc là que le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) se bat pour en préserver l’usage paysan.
Ses membres occupent une parcelle en y faisant pousser des légumes et convient leurs soutiens à les rejoindre dimanche 28 mai pour un pique-nique festif « pour les terres de Gonesse», contre EuropaCity et pour leur projet alternatif Carma (voir notre émission d’octobre 2017). Mais c’est aussi là qu’en toute discrétion, la puissance publique prévoit de stocker des déchets de travaux du Grand Paris.
Selon les informations de Mediapart, 1,1 million de tonnes de déblais de la ligne 17 du Grand Paris Express doivent y être entreposées à partir de l’année prochaine. Elles correspondent à la terre qui sera excavée lors creusement du tunnel devant relier les futures gares Bourget Aéroport et Triangle de Gonesse.
Le permis de construire de la gare Triangle de Gonesse a été déposé le 18 avril. Même si l’ouverture de cette gare a été reportée par Matignon à 2027 – au lieu de 2024, année des Jeux olympiques et paralympiques, et date voulue initialement par EuropaCity –, le démarrage des travaux est imminent.
Le marché principal des opérations de génie civil de la gare Bourget Aéroport doit quant à lui être attribué début 2019, pour un démarrage des travaux au printemps. La station doit entrer en service en 2024 – c’est là que se situera le village des médias des JOP.
Or, le sud du Triangle de Gonesse, où doit se construire une zone d’aménagement concerté (ZAC), sur 280 hectares, et où se trouvent encore aujourd’hui des parcelles agricoles, doit servir de site de départ pour le tunnelier de la ligne 17. Sur cette zone de chantier, un site de caractérisation et de tri des déblais est prévu, confirme la Société du Grand Paris (SGP), maître d’œuvre du chantier. Pour la suite, les chantiers de la gare Triangle de Gonesse et de la tranchée nécessaire au prolongement de la ligne seront aussi implantés sur le site.
Autrement dit, les jours des champs de blé, de maïs et de colza du Triangle de Gonesse sont comptés. Sur place, sur la zone prévue pour EuropaCity, les fouilles archéologiques réglementaires ont déjà commencé.
Plan des
futurs travaux de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express.
Quelle sera l’emprise exacte de cette zone de déblais ? Impossible de la connaître précisément à l’heure du bouclage de cet article. Mais le stockage de déchets, la zone technique et logistique, ainsi que la route nécessaire aux convois de camions pourraient s’étendre sur une centaine d’hectares. Les déchets du tunnelier n’y seront entreposés que temporairement, le temps de les trier et de les envoyer vers leur destination finale.
Cette simple opération va condamner l’usage agricole de ces parcelles et complètement bouleverser la vie du Triangle et de ses riverains. D’après le rapport d’enquête publique de la ligne 17 Nord, la seule voie d’évacuation possible des remblais est par la route, en l’occurrence les autoroutes A1 et A3. En pic d’activité, une trentaine de camions seraient nécessaires chaque jour, à raison de 60 passages quotidiens. Les terres à excaver, au niveau du Triangle, pour y construire la tranchée conduisant jusqu’à la future gare Triangle de Gonesse, sont polluées à 76 %, selon l’étude d’impact.
Les chantiers du Grand Paris Express, par leur taille et leur nombre, vont produire une énorme quantité de déchets de travaux. L’enjeu de leur stockage et de leur éventuel réemploi promet de devenir l’un des points sensibles de ce gigantesque projet d’aménagement, tant il y aura besoin de terres pour les entreposer.
C’est l’Établissement public foncier d’Île-de-France, l’Epfif, qui est chargé du portage des terres – les acheter puis les revendre à leurs futurs utilisateurs. En février dernier, il maîtrisait déjà 40 % des 150 hectares du cœur du Triangle, soit plus de la moitié de la ZAC. Et il possède 3 des 50 hectares dont a besoin EuropaCity – dont les parcelles occupées par les cultures maraîchères des opposant·e·s.
Quel rapport avec le projet d’EuropaCity ? La géographie, le modèle économique et la logique d’aménagement. Car c’est sur la ZAC du Triangle de Gonesse que le complexe touristico-commercial doit sortir de terre. C’est en partie ce projet privé qui finance la construction de la gare Triangle de Gonesse, infrastructure indispensable au « business model » du projet d’Immochan. Le complexe de boutiques, d’hôtels et d’attractions compte sur 30 millions de visiteurs chaque année. Au moins la moitié d’entre eux sont censées venir par les transports en commun.
EuropaCity a besoin de la ZAC pour s’implanter, mais la ZAC a aussi besoin des investissements d’EuropaCity (au moins 3,1 milliard d’euros) et de son attractivité supposée pour faire le plein en immeubles de bureaux et centres de logistique. Même si l’un est privé et l’autre public, les deux projets sont irrémédiablement liés.
Autant de gaz à effet de serre qu’une ville de 140 000 habitants
Et c’est à la puissance publique que revient la responsabilité d’avoir ouvert la voie à la future destruction des terres agricoles du Triangle de Gonesse : en 2013, la région Île-de-France en a autorisé l’artificialisation, puis le PLU de la ville de Gonesse les a rendues constructibles. L’éléphant EuropaCity a longtemps laissé dans l’ombre la responsabilité de l’État et des élus dans le processus en cours. Pourtant, il pose un problème politique de fond à la puissance publique : comment peut-on organiser, à l’heure du dérèglement climatique, la destruction de plusieurs centaines d’hectares de terres agricoles, très fertiles, si proches de Paris ?
Ces parcelles permettent aujourd’hui de capter une partie du CO2 émis dans cette zone d’activités polluantes. Elles pourraient à l’avenir soutenir les projets d’agriculture urbaine indispensables à la résilience des villes et au respect des objectifs de l’accord de Paris pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Tout l’inverse du projet de développement que représente EuropaCity. Après l’annonce du report à 2027, et peut-être plus tard, de la mise en service de la gare Triangle de Gonesse, EuropaCity a annoncé une ouverture partielle de son site en 2024.
Pour autant, les pouvoirs publics continuent de soutenir ce projet. Invité du direct de Mediapart le 23 mai, Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la cohésion des territoires, a déclaré qu’« EuropaCity est un projet pourvoyeur d’emplois, de manière très substantielle sur le territoire » – une affirmation contestée par une étude alternative des opposant·e·s – et qu’il faut aller au bout des études et des analyses pour répondre aux inquiétudes des riverain·ne·s.
Julien Denormandie sur EUROPACITY sur Médiapart live : https://youtu.be/2BFcGN3EY7g
Sollicitée par Mediapart, la région Île-de-France, qui exerce la compétence d’urbanisation du Triangle, répond pour sa part : « Inquiets de l’impact du projet sur l'environnement et l’emploi local et surtout sur l’insuffisance de la desserte du secteur en transport, nous avons donné un avis positif sous réserves. Beaucoup d’améliorations ont été apportées au projet (pas de commerce alimentaire…), mais la consommation des terres agricoles continue d’être une pomme de discorde. Ainsi que les transports avec le report du calendrier de la ligne 17. Après la décision du tribunal, nous attendons les réponses des porteurs de projet. »
L’État
et Grand Paris aménagement, aménageur public de la ZAC, viennent de
faire appel de l’annulation du décret préfectoral autorisant la
création de la ZAC. L’étude d’impact a été jugée lacunaire
sur les enjeux climatiques et de pollution de l’air, les flux
énergétiques et les impacts cumulés avec le chantier de la ligne
17. Pour le directeur général de Grand Paris aménagement, Thierry
Lajoie, « ce sont des sujets de forme, ce n’est pas
un jugement de valeurs. On est dans une procédure. L’État dit :
on n’est pas d’accord sur l’interprétation procédurale. On
conteste le défaut de formalisme. Mais personne ne conteste que
l’étude d’impact mérite d’être actualisée. Le projet de ZAC
est évolutif. Sur le fond, il faut continuer à améliorer les
projets. C’est vrai pour la ZAC comme pour Europa City ».
La
composition des opposant·e·s à EuropaCity dépasse l’habituel
étiage des mobilisations écologistes. On y retrouve le maire LR
d’Aulnay-sous-bois, Bruno Beschizza, la FNSEA, la chambre
d’agriculture d’Île-de-France, des fédérations de commerce et
de la grande distribution. Six cents commerçants de Gonesse,
inquiets de la concurrence déloyale qu’exercerait le complexe,
viennent de se constituer en collectif des commerçants et des
salariés en colère « Europasdutout » !
Depuis
deux ans, le projet d’EuropaCity se heurte à de nombreux avis
défavorables : Autorité environnementale sur le plan local
d’urbanisme (PLU) de Gonesse, commissaire enquêteur sur
l’urbanisation du Triangle, Agence francilienne de la biodiversité,
Commission départementale pour la préservation des espaces naturels
agricoles et forestiers. Mais ces instances sont toutes consultatives
ou contournables. Le commentaire public de Nicolas Hulot, lors de la
présentation de son plan climat, le jugeant « incompatible »
avec EuropaCity n’a pas empêché son collègue Jacques Mézard,
ministre de la cohésion des territoires, de faire appel du jugement
annulant la création de la ZAC. L’effet cumulé du Grand Paris
Express, des Jeux olympiques et du développement autour de Roissy
fabrique un redoutable rouleau compresseur pour les dernières terres
fertiles de la région parisienne.
Jade
Lindgaard - Médiapart
Mardi 29 mai
►La Zad du moulin appelle à soutenir des militantes inculpées pour des actions directes : https://www.leetchi.com/c/soutien-financier-antirep-lutte-anti-gco
Jeudi 31 mai
►Lecture : De tout bois #9 : Revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.
Cette revue se donne pour but de faire vivre la lutte contre le Center Parcs de Roybon (Isère) et d’en laisser des traces. Au-delà du cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du capitalisme, nouvelles formes de luttes).
mondenvers@riseup.net http://lemondealenvers.lautre.net
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