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dimanche 29 juillet 2012

1- Muriel Avillach : quand une citoyenne résiste à un abus de pouvoir


Au dernier Café-Repère du Conflent, François Picq nous a raconté que la veille il était allé soutenir une productrice de fruits et légumes au Barcarès.
Peut-être connaissez-vous Muriel Avillac
, sur le marché de Prades, le mardi, son stand est situé entre celui de Geneviève de Conat et le marchand d'épices.
Muriel a été interdite de marché pour deux ans (!) par un arrêté municipal du maire monsieur Ferrand et devinez pourquoi ? : pour 'troubles à l'ordre public'.
En fait avec deux autres, elle a réunit les énergies pour protester contre la multiplication par trois du prix des emplacements.
À Prades le mètre linéaire est à 1 euro, au Barcarès il était de 2 euros pour passer brusquement à 6 euros 50 le mètre.
80 exposants ne sont pas revenus ce qui laisse bien sûr la place aux plus riches ...
Suite à cette augmentation une centaine de commerçants (sur 300) se sont réunis pour voir ce qu'ils pouvaient faire pour refuser une telle hausse. 

L'affaire suit son cours en justice.
Le maire a pris un prétexte fallacieux pour pondre son arrêté : apparemment il est connu pour ne pas supporter qu'on lui tienne tête.
Elle a le soutien du seul député de droite du département Monsieur Siré, de la Confédération Paysanne et de tous ceux qui trouvent que la sanction est inacceptable.

Ici vous trouverez deux articles de l'Indépendant concernant ce sujet 



http://www.lindependant.fr/2012/07/19/expulsion-ajournee-au-marche,153445.php


http://www.lindependant.fr/2012/07/19/je-n-ai-jamais-traite-le-maire-de-fidel-castro,153444.php

Suite de l'histoire de Muriel interdite de marché au Barcarès : 

ce mercredi, 25 juillet, nous sommes partis à 6 h du matin, à deux voitures, pour être là, solidaires, à la mise en place de son stand en bord de mer. 

Une fois que le stand est installé les policiers municipaux ne peuvent pas la déloger. Seuls les gendarmes le pourraient mais pas avant que l'affaire ne soit jugée. 
Du coup le maire et ses employés font tout ce qu'ils peuvent pour la harceler.

Cette fois, comme par hasard, il y avait deux voitures garées sur ce qui semblait être son emplacement, dont une reconnue comme étant celle du placier (aux ordres bien évidemment ! )



Deux voitures, dont celle du placier, censées empêcher l'installation du stand de Muriel.

Manque de chance ce 'petit' stratagème n'a pas fonctionné, ils s'étaient trompés de deux mètres. (rires)


Muriel courageuse a donc pu mettre en place son stand avec l'aide de son mari, de ses deux enfants venus aussi en renfort ainsi que des membres de la Confédération Paysanne et des citoyens solidaires.


Un policier municipal est venu lui notifier qu'elle contrevenait à l'arrêté municipal et lui a infligé un PV (135 euros).

La visite à la préfecture l'après-midi n'a pas donné le résultat escompté, le préfet n'a pas voulu aller contre le maire du Barcarès.

Tout le monde s'accorde à dire que la sanction est démesurée.


Muriel fait 5 marchés par semaine au Barcarès et cela depuis 13 ans. 


La désobéissance civile et la solidarité continuent en espérant que l'avocat de Muriel gagne rapidement sa cause.


(La Lène Fraîche)

PS : Petites précisions sur le Barcares

Nous avons demandé au cours de l'audience avec le chef de cabinet du préfet, que la préfecture saisisse le procureur, c'est cela qui a été refusé.
Par contre la préfecture couvre la désobéissance civile de Muriel  car le chef de cabinet nous a dit que la gendarmerie n'interviendrait jamais pour la faire partir, cela est je pense assez rare et combien important et il faut bien le souligner.

A très bientôt

Geneviève Espeut


Encore un nouvel article paru samedi 28 juillet dans l'Indépendant 

http://www.lindependant.fr/2012/07/28/vers-un-recours-en-justice,155325.php 

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