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mercredi 24 septembre 2025

La publication des cahiers de doléances reportée

La publication 

des cahiers de doléances 

reportée



DÉMOCRATIE 


Le gouvernement a annulé la parution des revendications des gilets jaunes, rédigées dans le cadre du grand débat national en 2019. Une promesse du président de la République qui avait été votée à l’unanimité par l’assemblée nationale en mars.

 


Ces recueils constituent la plus grande expression populaire depuis la Révolution française.

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre. C’était vrai lors du mouvement des gilets jaunes en 2018 et 2019. Ça l’est encore davantage aujourd’hui, alors que la rentrée sociale bouillonne. Car la publication des cahiers de doléances du grand débat national, qui s’est tenu en janvier 2019, vient d’être opportunément reportée. Une prochaine réunion du groupe de travail parlementaire dédié à leur parution a été annulée, le gouvernement prétextant que Patrick Mignola, le ministre des Relations avec le Parlement, chargé des affaires courantes depuis la démission de François Bayrou, n’a plus de pouvoir pour avancer sur ce sujet.

L’assemblée nationale avait pourtant voté, le 11 mars, une résolution exigeant du gouvernement la publication de ces cahiers. Poursuivre l’activité du groupe de travail ne constitue donc en rien un acte politique nouveau. « C’était une position unanime qui avait l’aval de tous les groupes », rappelle la députée écologiste Marie Pochon, qui mène sans relâche la bataille pour la parution des cahiers. Personne n’aurait donc rien trouvé à redire. Du moins officiellement.

Car cet arrêt de l’activité est d’autant plus « fâcheux que le groupe de travail a eu du mal à démarrer » , insiste la députée de la Drôme. La réalité est « que le gouvernement ne voulait pas de cette publication » , estime le communiste Nicolas Sansu, lui aussi membre du groupe de travail. Après le vote de la résolution, le ministre des Relations avec le Parlement a prévu de « nombreuses réunions » afin de préparer cette édition des revendications du grand débat national. L’une pour qu’elle soit conforme avec le règlement général sur la protection des données ( RGPD), une autre pour enlever les contenus contraires à la loi. Nul besoin pourtant d’une réunion sur chacun de ses sujets : le gouvernement joue la montre.

465 000 PAGES RÉDIGÉES

« Ils ne veulent pas que l’on dise que les questions qui sont d’actualité aujourd’hui, sur la fiscalité, la démocratie, montent depuis longtemps » , analyse Nicolas Sansu. « Les mobilisations actuelles font écho à celles de 2018 et 2019 », abonde Marie Pochon. « Cette promesse de publication est une promesse du président de la République. J’entends bien que cela ne vaut pas grand-chose, ironise-t-elle, amère. Mais ne pas tenir ses promesses participe du dégoût de la politique. »

Ce grand débat national, avec ses 19 500 cahiers de doléances, ses près de 465 000 pages rédigées par 2 millions de citoyens, constitue la plus grande expression populaire de notre histoire depuis les cahiers de doléances de la Révolution française. Rendre publics les résultats du débat national serait également un moyen d’évaluer quelles sont les préoccupations des citoyens, quels sont les thèmes les plus plébiscités. Selon les études des cahiers déjà publics, la question de l’immigration arrive par exemple loin derrière celle de la revalorisation des salaires, des retraites, de la justice fiscale et d’une redémocratisation de la société. Voilà qui pourrait mettre en porte-à-faux le prochain gouvernement. D’autant plus que l’animateur du grand débat national était un certain… Sébastien Lecornu, alors simple secrétaire d’état et aujourd’hui premier ministre.

 

Source : https://www.pressreader.com/france/l-humanite/20250916/281582361780119

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