Illustration : la jolie peinture murale à Lille, portrait de l’ouvrier belge auteur des paroles de l’internationale, Pierre Degeyter.
Et
voilà, encore une belle manif, beaucoup de monde, autour de 20 0000
personnes, peut-être un peu plus, du beau temps et une bonne ambiance…
c’est une journée réussie, la deuxième après celle du 10 septembre qui
ouvrait la séquence sociale.
De
quoi donner ou redonner un peu de confiance pour la suite. Mais il nous
manque quand même quelque chose, comme une perspective, quoi faire
ensuite, comment, avec quelles forces, quelles actions, quelle
stratégie… ?
Il y a bien des
assemblées générales à la fac ou à Darwin, il y a bien quelques actions
de blocages, il y a bien ausssi quelques grèves mais comment passer à
une étape supérieure, comment réussir à bousculer le pouvoir, à modifier
le rapport de force, à faire trembler les dominants.
On
le sait, les belles manif, être nombreu-ses ou très nombreux dans la
rue, cela ne suffit pas. On l’avait vu lors de la dernière bataille des
retraites en 2023 ou même lors du mouvement des gilets jaunes.
On
le sait il nous manque quelque chose, un déclic, une étincelle, un coup
de colère, une grève dans une entreprise, un plan de licenciement de
trop, une fermeture de trop d’un hôpital ou d’une école… ? Ou alors une
agression policière de trop ?
Comment
trouver le chemin pour aller vers un mouvement social politique profond
? On en est là. Bizarre car en même temps il y a toutes les raisons de
se révolter, de descendre dans la rue pour tout bloquer : les inégalités
sociales explosent, la précarité, le mal logement, les souffrances
sociales diverses, le cynisme des possédants, leur brutalité.
Il
y a tout mais la colère ne s’exprime pas aussi facilement. Car
l’ambiance c’est aussi la résignation, le sentiment d’impuissance ou
encore l’individualisme traduction que la solution collective a perdu
toute crédibilité.
Et puis il y a
la violence du pouvoir qui s’ajoute à la violence du système
économique. Les gouvernements ont depuis quelques années durcit le ton,
avec une répression systématique, de plus en plus forte pour intimider,
étouffer le moindre début de contestation.
Car
quelque part le pouvoir et les dominants ont peur des révoltes, des
émeutes ou insurrections populaires. Ils savent qu’un monde profondément
injuste, instable, discrédité, peur provoquer de remous sociaux
politiques important.
Oui ça
peut péter n’importe quand. C’est ce qu’on espère, c’est ce qu’on attend
mais c’est ce qu’il faut préparer collectivement.
Car
nous préférons, et de loin, le chaos ou le désordre des luttes, des
actions radicales partout, des mouvements autogérés, d’une population
qui s’occupe de ses affaires, nous préférons tout cela à l’ordre
capitaliste, à l’ordre des puissants qui le sont tant que nous
trouverons pas l’issue.
Source : https://www.facebook.com/photo/?fbid=1333593248132102&set=a.474023394089096
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