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dimanche 5 novembre 2023

L’eau, arme de guerre à Gaza


L’eau, 

arme de guerre à Gaza

 

Mercredi 01 novembre 2023  

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EDITO
L’eau, arme de guerre à Gaza

 

Non seulement l’eau pompée dans les nappes phréatiques de Gaza est polluée, mais, de plus, dans les camps où se sont déplacé·es 1,4 million de Palestiniennes et de Palestiniens fuyant le nord de l’enclave, cette eau non potable ne coule souvent même plus au robinet. Il faut alors faire des heures de queue pour se ravitailler auprès de trop rares camions-citernes, l’aide humanitaire n’arrivant – et c’est le cas de le dire – qu’au compte-goutte dans le petit territoire enclavé. Quant à acheter l’eau en bouteille, ce n’est pas plus facile à trouver, et il en coûte près de 3,50 euros pour 1,5 litre.

Une population palestinienne assoiffée, des conditions d’hygiène impossibles : voilà l’une des conséquences de la guerre menée par Tsahal contre le Hamas en réponse aux massacres perpétrés le 7 octobre.

L’inégal accès à la ressource hydrique dans un Proche-Orient où les températures estivales peuvent atteindre 45 degrés atteint avec le siège de Gaza son paroxysme. Le sujet faisait précisément partie des points laissés en suspens par les accords d’Oslo, en 1993, pour être réglés cinq ans plus tard. Le processus a achoppé ; depuis, la colonisation israélienne a progressé et la population palestinienne a pratiquement doublé.

Le résultat, c’est d’un côté un État hébreu qui a investi massivement dans des infrastructures de désalinisation d’eau de mer, qui contrôle la majeure partie des ressources d’eau douce de la région, et qui a développé une agriculture irriguée à la pointe - oliveraies, dattiers, vignobles notamment. De l’autre, ce sont, en Cisjordanie, des territoires grignotés par la colonisation où paysannes et paysans se voient réduire leur approvisionnement en eau, sont contraints de réduire leurs cheptels, peinent à faire pousser leurs céréales, et où des villages entiers doivent limiter leur consommation. 

Le conflit au Proche-Orient est aussi une histoire d’emprise sur les ressources naturelles.

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