Dans le combat écologique, chaque façon de s'engager compte. La pluralité dans l'engagement est essentielle. Parmi cette nécessaire diversité, la désobéissance civile prend de l'ampleur. Ces dernières années, ces derniers mois, les actions de ce type se multiplient.
Qu'il s'agisse de résistance contre des projets écocides ou d'actions coup de poing afin de susciter le débat, la désobéissance civile est mal perçue, mal comprise. Beaucoup y voit une radicalité exagérée et absurde: "Il n'y a pas besoin d'aller jusque là", "C'est trop radical". Certain·es, comme notre cynique ministre de l'intérieur, osent même la comparer à de "l'éco terrorisme".
Nous connaissons un dramatique écroulement de la biodiversité, un bouleversement climatique. Le système actuel nous promet l'effondrement. Des peuples subissent l'injustice et la dégradation de leurs moyens de subsistances. Nous continuons de surexploiter les ressources, de dérégler le cycle de l'eau, d'engendrer des pandémies. Un million d'espèces, et l'humanité elle même sont mises en danger... Les politiques menées ne sont soit pas suffisantes, soit destructrices. Imaginez, si dans ce contexte insupportable, la lutte et la révolte choisiraient la discrétion. Imaginez que la désobéissance civile ne serait pas menée. Que cela suggérerait-il ? Tout simplement que nous nous inclinons devant la destruction. Cela donnerait l'impression d'une gravité moindre.
La désobéissance civile permet d'interpeller, de questionner les consciences, elle est un moyen de s'opposer efficacement contre des projets, mais elle peut être surtout une nécessité symbolique: "Nous ne pouvons accepter". La violence du système est telle, que nous ne pouvons légitimement nous contenter d'agir sans désobéir.
Si la désobéissance n'existait pas, nous ne pourrions pas exprimer que la destruction du vivant et du futur de l'humanité, même étant légal, ne peut être moralement acceptable. Notre système de valeurs se retrouverait entièrement biaisé.
Une méga bassine, par exemple, même étant légale, n'est pas acceptable. Les citoyen·nes sont moralement légitimes à désobéir face à la détérioration du cycle de l'eau. Plus largement, il est moralement légitime de désobéir contre toutes destructions des écosystèmes.
L'extrémisme n'est pas dans la défense du vivant, illégale mais pacifiste, qui se contente de déranger, mais dans sa destruction violente, légale et désinvolte.
Les avancées, souvent, furent possible grâce à la désobéissance civile. Rien n'est vraiment offert gracieusement, naturellement, c'est le principe même de la lutte.
Et dans cette lutte, gardons à l'esprit que tous les moyens d'action sont complémentaires, importants et nécessaire. De la manif aux partages d'idées. De la désobéissance civile à la protection des espèces sur le terrain. De l'interpellation de sa commune pour l'inciter à se bouger au combat contre ou pour une proposition de lois.
De la sensibilisation à la dénonciation. De la diffusion de nouveaux récits aux faits de cultiver différemment la terre. De la mise en place d'alternatives aux tractages... La liste est longue.
Et si on ne fait rien de tout ça, il est tout de même important de se montrer solidaire avec celles et ceux qui luttent.
On vous soutient.
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