Dans l’œil de Télérama
428 journalistes emprisonnés
dans le monde,
un bien cruel record
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C’est un triste record.
Jamais, depuis la création du bilan annuel de
Reporters sans frontières (RSF) en 1995, le nombre de journalistes
emprisonnés n’avait été aussi élevé.
Selon l’ONG, qui vient de publier
son étude pour 2021, quatre cent quatre-vingt-huit journalistes sont
aujourd’hui détenus dans le monde.
Cette hausse exceptionnelle, de
l’ordre de 20 % en un an, est principalement le fait de trois pays : la
Birmanie, où la junte a repris le pouvoir par la force le 1er février
2021 ; la Biolérussie, qui a sombré dans la répression après la
réélection contestée d’Alexandre Loukachenko en août 2020 ; et la Chine,
dont la loi de sécurité nationale à Hongkong a provoqué une forte
augmentation des détentions de journalistes dans ce territoire.
La
région du Xinjiang est aussi particulièrement touchée, « où un
million de Ouïghours sont en détention dans des camps et le sont
notamment parce que c’est devenu une sorte de trou noir de
l’information », a dénoncé à l’AFP Christophe Deloire, secrétaire
général de RSF, précisant que soixante-dix journalistes ouïghours
étaient emprisonnés.
De plus, on n’a jamais recensé autant de femmes
journalistes détenues dans le monde, soixante au total, soit un tiers de
plus qu’en 2020.
A contrario, le nombre de journalistes tués
(quarante-six) est au plus bas depuis vingt ans. « Cette tendance à
la baisse, qui s’est accentuée depuis 2016, s’explique notamment par
l’évolution des conflits régionaux (Syrie, Irak et Yémen) et la
stabilisation des fronts après les années 2012 et 2016, particulièrement
meurtrières », analyse l’ONG. Un « bas » qui reste encore bien haut.
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