Mardi 3 octobre à 21h
Les Ciné-Rencontres vous proposent
le film de Raoul Peck
Lien vers la bande originale https://www.youtube.com/watch?v=rNUYdgIyaPM&feature=youtu.be
SYNOPSIS
En juin 1979, l'auteur noir américain James Baldwin écrit à son agent littéraire pour lui raconter le livre qu'il prépare : le récit des vies et des assassinats de ses amis Martin Luther King Jr, Medgar Evers, membre de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et Malcolm X. En l'espace de cinq années, leur mort a traumatisé une génération. En 1987, l'écrivain disparaît avant d'avoir achevé son projet.
Il laisse un manuscrit de trente pages, «Remember this House»,
que son exécuteur testamentaire confie plus tard à Raoul Peck (« L'Ecole
du pouvoir », « Lumumba »). Avec pour seule voix off la prose de Baldwin,
le cinéaste revisite les années sanglantes de lutte pour les droits
civiques, les trois assassinats précités et se penche sur la
recrudescence actuelle de la violence envers les Noirs américains...
COURRIER INTERNATIONAL
COURRIER INTERNATIONAL
Dans
ce documentaire magistral, le réalisateur haïtien Raoul Peck reprend
les mots de l’écrivain James Baldwin pour interpeller l’Amérique
d’aujourd’hui sur son racisme anti-Noirs.
“Je
me suis assis devant I am not your Negro (Je ne suis pas votre
nègre) sans trop savoir à quoi m’attendre, pour me relever, 95 minutes
plus tard, sonné par cette autopsie raciale de l’Amérique”, écrit un
journaliste de Radio Canada. Construit sur le modèle d’une
correspondance entre l’écrivain James Baldwin et son agent littéraire,
ce film documentaire est le fruit d’un travail qui a duré dix ans.
James
Baldwin est né en 1924, à Harlem, le quartier africain-américain de New
York. Noir et gay, il est rejeté par sa famille. À l’âge de 10 ans,
deux officiers de police abusent de lui. Toute sa vie, l’écrivain n’aura
de cesse de dénoncer la violence et l’oppression à l’égard des
minorités. Le documentaire de Raoul Peck s’appuie sur les 30 premières
pages d’un ouvrage que l’auteur de La Conversion a laissé inachevé à sa
mort, en 1987. Dans Remember this House, James Baldwin avait pour
ambition de retracer l’histoire de l’Amérique dominée par les Blancs, à
travers le combat de trois grandes figures des droits civiques : Medgar
Evers, Martin Luther King Jr. et Malcolm X, tous plus jeunes que lui et
assassinés avant leurs 40 ans.
Le porte-parole de tout un peuple
C’est l’affaire
Dorothy Counts, cette jeune Noire de 15 ans qui se rend en 1957 au
lycée Harry Harding, suivie par une foule de camarades blancs agressifs,
qui pousse James Baldwin, expatrié en France pour échapper à la
ségrégation, à retourner aux États-Unis. Il revient pour “payer ses
dettes”, comme il l’écrit. “Raoul Peck fait de James Baldwin un champion
de l’égalité entre les hommes et le porte-parole de tout un peuple”,
commente le journal communautaire africain-américain Afro.
Le
film mêle des images d’archives des années de combats pour les droits
civiques, des extraits des interventions de James Baldwin à la
télévision et à l’université avec des images plus récentes du mouvement
antiraciste Black Lives Matter (Les vies des Noirs comptent). À travers
les écrits de Baldwin, le film décrypte le racisme anti-Noirs –
notamment véhiculé par le cinéma hollywoodien des années 1930 et 1940 –
et ses effets pervers.
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