Mardi 6 juin au Lido à 21h
Les Ciné-Rencontres vous proposent
Synopsis :
Leila et
Salma partagent un appartement à Tel-Aviv et un goût prononcé pour la
vie nocturne, la fête, les bars et la danse. Alcool et cigarettes
non-stop : c'est leur façon d'affirmer leur liberté en imitant les
hommes. Défendant les femmes, l'avocate Leila est la plus affranchie
dans ses mœurs et sa profession. Salma refuse systématiquement les
hommes dénichés par ses parents pour la marier. Elle démissionne du
restaurant où elle travaille, car elle y parle arabe et refuse l'hébreu
imposé par son patron. Nour, une nouvelle colocataire sérieuse et
pieuse, emménage. Étudiante en informatique, voilée, elle sympathise
très vite avec ses colocataires...
Lien vers la bande-annonce
CRITIQUE TELERAMA :
La
jeunesse, la fête, les soirées partagées dans un bar ou un appartement
en colocation : de ces repères si familiers au cinéma, la réalisatrice
de ce premier film fait des symboles forts. En mettant en scène des
personnages inspirés de sa propre vie et de celle de ses amies, à
Tel-Aviv, Maysaloun Hamoud livre une chronique enjouée, mais inquiète.
Elle en appelle à la défense des libertés des femmes. Cette prise de
conscience rattrape ses héroïnes, Arabes israéliennes émancipées et
indépendantes, du moins le croient-elles...
La
belle et fière Layla, avocate, fume avec l'élégance d'une star. La plus
décontractée, Salma, DJ, gagne sa vie en bossant dans la cuisine d'un
restaurant. Chez ses parents, à l'extérieur de Tel-Aviv, elle rencontre
des hommes avec qui ils voudraient la marier : elle n'ose pas leur dire
qu'elle aime les femmes... Dans l'appartement de Layla et Salma débarque
Nour, comme elles Palestinienne de nationalité israélienne, mais
beaucoup plus sage : elle porte le voile et cache les bouteilles
d'alcool qui traînent quand son fiancé vient en visite. Car le jeune
homme refuse de serrer la main des femmes et voudrait que Nour abandonne
ses études d'informatique pour occuper la place qui doit être la
sienne, au foyer.
Pour
saisir la vérité de ces vies, le regard de la réalisatrice est parfois
un peu rapide. Mais, avec l'appui de ses comédiennes, la réalisatrice
réussit trois portraits vifs et évocateurs. C'est par l'émotion qu'elle
nous fait comprendre le coup de frein général qui menace ces jeunes
femmes, ramenées en arrière... Même l'amoureux de Layla, qui a travaillé
à New York dans le cinéma, la condamne parce qu'elle fume en public. La
police des moeurs est partout. Porté par cet avertissement courageux,
le film ne manque pas de force. — Frédéric Strauss
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