Voilà la dix-huitième chronique pour savoir ce qui s'est passé sur la ZAD et aussi ce qui s'est dit et fait autour du projet d'aéroport inutile, imposé et destructeur à Notre Dame Des Landes pendant ce mois de mai 2014.
Merci encore à l'auteur partie prenante du Collectif Conflent 66 en soutien à NDDL
PROJET D’AYRAULT – PORT de
NOTRE DAME DES LANDES (44)
Source : ZAD.nadir.org mai
2014
Infos de la semaine du 1er au 4 mai
Jeudi
1er mai
N-D-des-Landes - Un convoi informé de l'illégalité d'un projet de construction
Les
anti-aéroport veulent bâtir un nouveau hangar aux Rosiers.
Un
convoi de sept véhicules, dont un tracteur avec une remorque,
appartenant au collectif des organisations professionnelles agricoles
indignées par le projet d'aéroport (Copains 56) à
Notre-Dame-des-Landes, a été contrôlé mercredi après-midi près
d'Auray par la gendarmerie dans le Morbihan.
Les
anti-aéroport s'étaient déplacés à Rosporden, dans le Finistère,
afin de récupérer un hangar pour le ramener et l'ériger à
Vigneux-de-Bretagne, au lieu-dit Les Rosiers. "La gendarmerie
leur a fait savoir que ce projet d'aller construire un bâtiment
sur un terrain qui ne leur appartient pas était illégal, fait
savoir la préfecture de Loire-Atlantique. S'ils poursuivent ce
projet, il y aura des constatations et une procédure pénale pourra
être engagée contre les personnes physiques et morales qui y
participent".
Ce
convoi pour ramener un hangar agricole est organisé sur toute
la semaine, depuis le départ de Loire-Atlantique, lundi, jusqu'au
retour, prévu jeudi 1er mai au soir.
Presse
Océan –
30-04-14 – 18H15
1er mai, jour de chance sur la Zad : arrivée du tracto-convoi !
Le
1er mai, jour de chance sur la Zad puisqu'on y fêtait l'arrivée du
tracto-convoi venu du Finistère. Celui-ci transportait un
hangar parti mardi soir de Rosporden où le collectif Copain 29 avait
offert ce hangar destiné à être remonté sur le lieu de l'ancienne
ferme des Rosiers, rasée en novembre 2012.
"Un
an et demi plus tard, dans un moment où, sans crier victoire, nous
ne nous sommes jamais sentis si près de gagner, le temps de la
reconstruction est venu",
explique le collectif COPAIN.
Accueil
sous les ovations au carrefour de Bellevue
|
Après
l'effort... le réconfort, un banquet attendait tout le monde à
Bellevue
Ambiance
conviviale, discussions, musique et un petit feu d'artifice pour
clôturer la soirée !
Ce
tracto-convoi a fait le voyage aller-retour de Notre Dame des Landes,
où le tracto-remorque est parti chargé de foin, jusqu'à
Rostorden d'où il est revenu chargé du hangar offert par les
agriculteurs du Copain 29.
"Les
gens étaient contents parce que là c'était la Zad qui venait à
eux !" dira
l'un des agriculteurs finistériens.
Cette
action spectaculaire et symbolique a été organisée par les
collectifs Copain 44-56-29. Le parcours s'est bien déroulé, grâce
à de nombreux relais (21), suivi par des voitures et vélos, mis à
part un contrôle de police important après Lorient où le convoi a
été bloqué durant plusieurs heures.
Ce
hangar est destiné à abriter les récoltes de la Zad, une bergerie
et une chèvrerie. Un appel à chantier a d'ores et déjà été
lancé pour creuser les fondations. Le printemps s'installe
durablement sur la Zad !
Presquilegazette.net
Vendredi
2 mai
demain
samedi 3 mai à partir de 10h avec des pioches et des pelles pour creuser les fondations, et
jeudi 8 mai à partir de 10h pour y couler du béton !
samedi 3 mai à partir de 10h avec des pioches et des pelles pour creuser les fondations, et
jeudi 8 mai à partir de 10h pour y couler du béton !
Vinci détruit nos fermes, construisons (pour) l’avenir !
Au Rosier, et partout ailleurs sur la Zad, le printemps se prépare,
ça s’active, ça discute, ça vit !
Samedi
3 mai
sur la Zad :
Aujourd’hui
c’était grand soleil et banquet !
Au sujet du
projet d’aéroport
On nous apprend :
Un directeur de Vinci est chargé de l’environnement au cabinet de
Manuel Valls. Loïc Rocard est nommé chef de pôle Energie,
transport, environnement au cabinet du Premier ministre Manuel
Valls.
Mr Rocard
travaille au sein du groupe Vinci depuis 2007, à des postes de
directeur. Le plus récent : directeur des concessions chez
Cofiroute, la filiale autoroutière de Vinci...
Loïc Rocard, 42
ans, est un fils de Michel Rocard. C’est un ancien élève de
l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale de l'aviation civile
les
Echos.fr
Face aux armes
Une info pas très
réjouissante sur les mutilations occasionnée par la police :
"Selon notre décompte, depuis 2004, plus d’une vingtaine de
personnes ont été grièvement blessées par des lanceurs de balle
de défense en France. Parmi elles, treize ont perdu un œil. Et un
homme est décédé à Marseille en décembre 2010. Mais de non-lieu
en relaxes, seul un policier tireur a été condamné."
Infos de la semaine du 5 au 11 mai
Lundi
5 mai
Sur
la Zad
Des
nouvelles du hangar du Rosier :
L’huissier est passé ce samedi ! Des menaces de poursuites
judiciaires ont été faites par des gendarmes (sous le prétexte
d’infraction au code de l’urbanisme). Affaire à suivre !
Mardi
6 mai
NDDL. Une délégation d'opposants en partance pour la Roumanie
Du 8 au 11 mai, une délégation d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes participera au
4e Forum… Contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) qui se tiendra à Rosia Montana (NDA)
Le Télégramme -
abonnés
4e
Forum Contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII)
Nous
avons le plaisir d’annoncer la
4ème édition du Forum
Contre les Grands Projets Inutiles Imposés.
Après
Val de Susa (2011) en Italie, Notre-Dame des Landes (2012) en France
et Stuttgart (2013) en Allemagne, le Forum Contre les Grands Projets
Inutiles Imposés se tiendra à Rosia Montana, en Roumanie, entre les
8 et 11 mai 2014.
Le
projet Rosia Montana n’est pas un projet d’infrastructure de
transport comme la plupart des autres principaux projets présentés
jusqu’à maintenant par le mouvement.
Rosia
Montana est menacé par le plus grand projet d’extraction d’or au
cyanure en Europe, au bénéfice de la compagnie canadienne Gabriel
Resources et aux dépens de la vie de la population, des communautés
et de l’environnement.
Comme
tous les autres grands projets, la mine d’or de Rosia Montana est
présentée par la compagnie et par le gouvernement roumain comme un
outil de croissance et d’emplois ; c’est par l’intermédiaire
de la corruption, de sondages illégaux, de mensonges et de
tricheries, par l’intimidation ou la répression qu’il a été
promu.
Mais
un très fort mouvement local, national et international s’oppose à
ce projet depuis 2000. Il est devenu la plus grande lutte contre la
politique économique néo-libérale du gouvernement roumain. Le
mouvement contre l’exploration des gaz de schiste par fracturation
est également en train de croître.
L’une
des dernières entreprises à entrer dans le cadre du mouvement
contre les grands projets inutiles imposés est le projet d’accord
TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) entre les USA
et l’Union Européenne – qui ont signé l’accord – et qui
ouvre grand la voie aux méthodes irresponsables et destructrices
d’extraction d’or et plus particulièrement des compagnies
canadiennes.
Les
associations et les groupes mobilisés contre les Grands Projets
Inutiles Imposés sont persuadés que la 4ème édition du Forum
contre les Grands Projets Inutiles Imposés va permettre d’échanger
et de partager des expériences, de révéler les moyens politiques
et économiques utilisés pour imposer ces projets, d’apprendre des
uns et des autres, de s’approprier des formes de résistances, de
réfléchir à des solutions et d’envisager activement de nouvelles
perspectives.
Des
groupes et des associations venant de Bulgarie, de France,
d’Allemagne, de Grèce, d’Italie, de Pologne, de Slovaquie,
d’Espagne, de Turquie, d’Ukraine, du Royaume Uni, de Roumanie …
seront présents.
La
presse est invitée à assister à cet événement qui montrera que
les mouvements sociaux et environnementaux en Europe sont maintenant
mûrs et bien organisés pour lutter contre tous ces projets portés
par des politiciens négligents et parfois corrompus.
Des
informations détaillées sur le programme du forum seront bientôt
mises à disposition sur le site: www.rosiamontana.org/fauimp4
luminita
– 11-03-2014
Mercredi
7 mai
Nouvelles de la reconstruction : le voyage du hangar
Voilà
plus d’ un an, alors que de nombreuses maisons et cabanes sur la
Zad étaient réduites en miettes, des personnes de l’ouest ont
proposé d’offrir un hangar à remonter sur la Zad. Sème ta Zad
était intéressé pour avoir un lieu où stoker les récoltes, mais
n’a jamais réussi, malgré plusieurs tentatives, à téléporter
ce bâtiment de Rosporden jusqu’au Rosier. Ce sujet est resté
comme une blague dans les assemblées : un an à en parler sans
que rien n’avance...
Puis COPAIN s’est proposé pour convoyer ce hangar : départ le 28 avril d’un plateau chargé de foin et de banderoles, ledit plateau est tiré par des tracteurs qui se relaient tout les 20/25 Km jusqu’à Rosporden. À l’arrivée, déchargement du foin, chargement du hangar et retour vers la Zad par une autre route, par d’autres tracteurs, avec d’autres gens. Ce qui aurait pu être un simple relais de tracteurs s’est en fait révélé être un genre de vaste manif pour la reconstruction : des centaines de personnes se sont retrouvées sur le trajet : aux moments d’échanges de tracteurs, pour des bouffes ou fêtes en bord de route, en centre ville ou dans des fermes, pour accompagner le convoi quelques temps, pour fêter ça à l’arrivée. Autant dire que ce convoi n’est pas passé inaperçu. Autant dire aussi que ça n’a pas vraiment fait plaisir à la préfecture qui venait de renoncer à détruire les maisons de St Jean du Tertre et de la Freusière, et qui, apparemment, préfèrerait qu’on arrête d’occuper de nouveau lieux...
Puis COPAIN s’est proposé pour convoyer ce hangar : départ le 28 avril d’un plateau chargé de foin et de banderoles, ledit plateau est tiré par des tracteurs qui se relaient tout les 20/25 Km jusqu’à Rosporden. À l’arrivée, déchargement du foin, chargement du hangar et retour vers la Zad par une autre route, par d’autres tracteurs, avec d’autres gens. Ce qui aurait pu être un simple relais de tracteurs s’est en fait révélé être un genre de vaste manif pour la reconstruction : des centaines de personnes se sont retrouvées sur le trajet : aux moments d’échanges de tracteurs, pour des bouffes ou fêtes en bord de route, en centre ville ou dans des fermes, pour accompagner le convoi quelques temps, pour fêter ça à l’arrivée. Autant dire que ce convoi n’est pas passé inaperçu. Autant dire aussi que ça n’a pas vraiment fait plaisir à la préfecture qui venait de renoncer à détruire les maisons de St Jean du Tertre et de la Freusière, et qui, apparemment, préfèrerait qu’on arrête d’occuper de nouveau lieux...
Sur
le trajet du retour, le convoi se fait bloquer par les flics :
ils tentent un contrôle général aux motifs de « risques de
dégradations et de transport d’armes ». Ils lisent un papier
comme quoi le montage de ce hangar est illégal, que toute personne y
participant risque entre 1200 et 6000 euros par mètre carré, que ce
chiffre est monté au quintuple pour COPAIN, qu’on risque
l’interdiction d’exercer sa profession et un contrôle
judiciaire. Rebelote dans les journaux, il affirment « vouloir
attaquer en pénal ».
Le 3 mai, au Rosier, alors qu’une joyeuse équipe remballe les pioches après avoir creusé pour les fondations, un huissier se pointe pour prendre des noms, pour lancer une procédure (alors que d’après lui, il y a déjà une ordonnance d’expulsion pour ces terrains !). Une date de procès devrait donc arriver dans les jours qui viennent. Qu’à cela ne tienne, la mauvaise humeur du préfet ne nous arrêtera pas (bien sûr !), nous monterons ce hangar, nous reconstruirons le Rosier ! Des rendez vous suivront pour des chantiers, et pour fêter ça ! À bientôt !
Le 3 mai, au Rosier, alors qu’une joyeuse équipe remballe les pioches après avoir creusé pour les fondations, un huissier se pointe pour prendre des noms, pour lancer une procédure (alors que d’après lui, il y a déjà une ordonnance d’expulsion pour ces terrains !). Une date de procès devrait donc arriver dans les jours qui viennent. Qu’à cela ne tienne, la mauvaise humeur du préfet ne nous arrêtera pas (bien sûr !), nous monterons ce hangar, nous reconstruirons le Rosier ! Des rendez vous suivront pour des chantiers, et pour fêter ça ! À bientôt !
des
habitantEs
- Les naturalistes en lutte ont envoyé un message prévenant de leur venue cette semaine sur la Zad. Il s’agit de
pêche pour
inventorier les espèces piscicoles. Donc ne vous étonnez pas s’il
y a des binômes en bottes à farfouiller dans les ruisseaux.
La Fédération de pêche participe activement à cette étude et
a d’ailleurs donné un avis défavorable au dossier lois sur l’eau
déposé par AGO. Donc une ou deux voitures de la fédé accompagnées
de techniciens seront présentes sur site aujourd’hui, pas de
panique c’est normal !
Dimanche
11 mai
Hier
soir des inconnus dans des voitures ont décidé de s’attaquer à
certaines structures et à une voiture qui se trouvait à l’est de
la zone.
- vers 16h00 un camion benne a déchargé sa merde sur la D281 (coté nord vers les Ardillières) pas loin de "la friche" en créant une barricade.
- Après, une petite chicane au sud de la d281 direction "La Paquelais" a été mise en flammes (vue : une Golf grise avec 4 personnes dedans).
- Ils ont ensuite essayé de mettre le feu à une cabane qui se trouve sur la route : "lama fâché". Celle ci n’a pas été réduite en cendres grâce à l’aide de personnes présentes.
- Vers 22h30 une voiture du coté de la Bellish’ a été incendiée.
De nombreuses occupant-e-s se sont mobilisé-e-s pour éviter
d’autres attaques. Les incendiaires avaient disparu. On reste
vigilant-e-s.
Infos de la semaine du 12 au 18 mai
Lundi
12 mai
Une espèce nouvelle pour la France à Notre-Dame-des-Landes
Les
Dolichopodidae sont une famille de petites mouches assez fines,
généralement prédatrices, qui arborent souvent des reflets verts
métalliques. Elles se plaisent particulièrement dans les milieux
humides, et de ce fait, plusieurs dizaines d'espèces de cette
famille vivent dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes.
Parmi
celles-ci, Etienne Brunel, spécialiste de ces Diptères, en a
identifié une, Sciapus
discretus
Parent, 1926, qui n'avait selon lui jamais été répertoriée en
France ! D'après le site www.faunaeur.org,
cette espèce n'était jusqu'alors recensée qu'en Pologne.
Mardi
13 mai
Et encore un coup du
CLCA : https://nantes.indymedia.org/articles/29448
- le Commentaire vous éclairci mieux la situation. L’article
d’origine vient du blog du CLCA. précisions
sur le CLCA déjà publié
APPEL à réoccupation de la Ferme de la Grée sur la ZAD !
publié
le dimanche 11 mai 2014 à 16:23
Mis
a jour : le mardi 13 mai 2014 à 12:41
Partageons
les terres !
Située
sur l'axe du barreau routier de la ZAD (aménageable à tout moment
sur ordre du préfet) cette ferme de 60 hectares, doit impérativement
être sauvée !
Elle comprend également 2 maisons habitables et environ 2000 m2 de hangars, vidés depuis peu de ses habitants.
Elle comprend également 2 maisons habitables et environ 2000 m2 de hangars, vidés depuis peu de ses habitants.
A
nos yeux, il est inadmissible que certaines organisations agricoles
(COPAINS44, ADECA, etc...) et familles bien connues de propriétaires
terriens, parlementent et signent des accords avec la préfecture
afin d'empêcher toute résistance et réoccupation de lieux sur la
ZAD.
Ces
groupes d'agriculteurs bien connus dans le coin, courbant l'échine
face à l'administration (ne prononçons qu'à demi-voix le mot
trahison) sont des proches et amis du PS, bien décidés à évincer
les zadistes jugé-e-s « incontrôlables », comme ils le
disent eux-même, afin de sortir plus grands et plus riches de
cette lutte.
D'autant
plus que les agriculteurs affiliés à ces organisations sont pour la
plupart ce que l'on appelle des conventionnels détruisant les
écosystème et la biodiversité que nous avons jusque-là défendu
bec et ongle ! A ce sujet, une partie des habitants de la ZAD
coopère, au nom de la rationalisation des cultures et de la
souveraineté alimentaire de la zone.
Pour
toutes ces raisons, ne lâchons rien face à la pression de leur
tracteurs, ainsi qu'à leurs méthodes autoritaires, destructrices et
nauséabondes ! Flics et complices dehors !
Préservons
ces lieux , ces fermes menacées et repensons totalement
l'organisation agraire de la ZAD. La BIO n'est pas un gros mot, c'est
l'essence même de la vie !
Donc
retrouvons-nous à partir de samedi soir 20h à la Ferme de la Grée,
afin d'organiser sa défense et commencer à dessiner les grandes
lignes d'un futur projet agricole sur ces 60 hectares de terre.
Un
projet qui se voudrait autonome, respectueux de l'environnement et
solidaire, inspiré de la permaculture et de pratiques
agro-écologiques. S'il est bien pensé, un projet comme celui-ci
serait à même de nourrir rapidement plusieurs centaines de
personnes.
Nos
résistances doivent impérativement favoriser le Vivant, la
diversité, la solidarité et non la loi du plus fort, l'autorité,
les pesticides et autres poisons de l'ancien monde !
Alors
y a plus qu'à...
Des
amis d'la Terre – Indymédia
Nantes
Commentaire :
Publié:
le lundi 12 mai 2014 à 16:00
A
ceux qui se croient "amis de la terre" mais qui sont en
vérité ceux de la préfecture, quelques précisions :
-
La ferme de la Grée n'appartient pas à AGO, son propriétaire a
refusé de vendre, il est actuellement en vacances. Appeler à
l'occupation de la ferme et des terres d'un agriculteur qui refuse de
collaborer avec AGO/VINCI relève plus de l'opération policière que
d'un acte de résistance.
-
Copain 44 est composé en majorité d'agriculteurs bios, et non de
conventionnels. Ces derniers ont mené des actions directes sur la
zone depuis ces derniers mois, avec le mouvement d'occupation pour
défendre et ouvrir des fermes et des maisons sur la zone (la
Freusière, St Jean du Tertre...), pour empêcher des travaux
(fouilles, forages) et pour prendre collectivement des terres aux
cumulards qui se font redistribuer gratuitement des terres sur la
ZAD.
-
Le CLCA encore une fois, confirme que sa nullité stratégique et
politique qui le conduit (sans le vouloir !) à tenir des positions
et un discours qui sert la préfecture et les porteurs de projet :
relais massif de fausses rumeurs d'intervention policière,
accusation infondées d'infiltrations, détournement de dons qui leur
parviennent via leur site internet et dont personne ne voit jamais la
couleur dans le mouvement (si ce n'est le versement de sommes
liquides à quelques individus bien choisis), tentatives de sans
cesse attiser les divisions dans le mouvement, ouverture bidon comme
celle de la Grée.
Une
fois la maison ouverte, d'un coup, plus personne du CLCA ! Juste un
gros merdier avec des gens dans et autour de la maison à la merci
d'une intervention policière ou d'une opération coup de poings
d'habitants du bourg excédés. Pendant ce temps nos révolutionnaires
de pacotille sont planqués dans leur ferme en sud Loire !
Nous
ne le répéterons jamais assez : le CLCA n'est ni une source fiable,
ni un acteur de la lutte, c'est un micro-groupuscule de pseudos
radicaux qui n'a même pas besoin d'être infiltré pour servir les
intérêts de la préf et d'AGO, un pitoyable ramassis d'idiots
utiles...
A
tous et toutes : si vous voulez renforcer le mouvement d'occupation
et le mouvement de lutte contre l'aéroport et son monde, il y a
milles manières de le faire (aider à construire le hangar du
Rosier, venir aux assemblées et aux chantiers collectifs, rejoindre
les comités locaux...). Laissez donc le CLCA ruminer ses rancœurs
et patauger dans sa médiocrité, il y a mieux à faire pour le
Mouvement.
un
habitant de la ZAD
La vie continue à St Jean du Tertre !
Tout
d’abord un grand merci à tout-e-s celles et ceux qui sont venu-e-s
défendre la ferme de St Jean du Tertre !
Nous
pouvons nous féliciter ensemble d’avoir répondu de manière
déterminée à la provocation de la préfecture.
Dès
15h, ce mardi 22 avril, après l’annonce du rendu qui exigeait la
destruction de la maison et la confrontation des différentes sources
nous annonçant la volonté de la préfecture de passer en force, le
mouvement dans son ensemble a répondu présent.
En
quelques heures, les réseaux sont informés (habitants, voisins,
zadistes, agriculteurs, comités de soutien) relayent l’information
et affluent vers la maison dès le soir. Toute la nuit, tracteurs et
bonne volonté assurent la construction de barricades sur toutes les
routes menant à la ferme, relayé ensuite par des personnes qui
assurent leur surveillance et leur protection.
Dés
5h du matin, c’est un flot ininterrompu de personnes de tout âge
et de tout horizon qui arrive par le chemin venant de Bellevue pour
faire acte de présence et de résistance si besoin.
A
11h toujours aucun flic à signaler aux environs, on nous apprend
que en haut lieu on a annulé l’intervention d’expulsion dans la
nuit en ordonnant aux gendarmes partis de Paris de faire demi-tour.
Le gouvernement commencerait-il à accepter que le rapport de force
change de camp ? A priori oui ! Puisque coup de théâtre,
Mr le sous préfet appelle pour négocier ! Il veut que les
routes soient ré-ouvertes.
En
AG, avec les personnes présentes, proposition est faite de demander
à ce que « publiquement la préfecture déclare qu’il n’y
aurait pas d’expulsion sur l’ensemble de la Zad jusqu’à la fin
de tous les recours engagés »
Bien
sur la préfecture n’acceptera pas cette proposition, même si à
demi mots, elle avoue ne pas vouloir d’affrontements sur la Zad
jusqu’à la fin des recours engagés. Elle proposera finalement le
gel des procédures d’expulsions et de déconstructions sur les
maisons de la Freusière et de St Jean du Tertre et demande à ce
qu’aucune nouvelle maison venant à se libérer, ne soit
occupée. Pas de chance pour eux, il n’y aura a priori pas de
nouvelles maisons venant à se libérer.
Pour
nous cet accord, c’est le gouvernement qui recule, qui admet que le
rapport de force n’est plus dans leur camp mais dans le nôtre.
Cet
accord c’est la lente agonie d’un projet d’aéroport, c’est
le début de la victoire.
Nous
souhaitons que ce répit, par le temps qu’il nous laisse, nous
permettent de construire ensemble l’après-projet.
L’aéroport
est mort !
Tenons
ferme
Les
habitant-e-s de St Jean du Tertre.
Déclaration finale : 4° forum international contre les GPII
(Grands Projets Inutiles Imposés)
DECLARATION FINALE
Le
quatrième forum international contre les GPII/UIMP (Grands Projets
Inutiles Imposés) s’est tenu à Rosia Montana (Roumanie), du 8 au
11 mai 2014. Ce lieu a été choisi parce que c’est le site d’une
lutte contre le projet hautement destructeur d’une mine d’or
(avec utilisation massive de cyanure) et que nous sommes solidaires
de cette lutte. Plus de vingt collectifs en lutte contre des grands
projets également destructeurs à travers le monde ont participé à
ce forum.
Nous
participants et participantes avons réaffirmé la continuité de
notre démarche et reprenons une nouvelle fois à notre compte les
textes issus de Hendaye, (2010), Val de Suze (2011), Notre Dame des
Landes (2012), Stuttgart (2013), ainsi que la ’charte de Tunis’
issue du Forum Social Mondial de Tunis en 2013.
Ce
4° forum a vu l’élargissement de nos thèmes tels que la
fracturation hydraulique. Il y a de plus en plus de luttes
confrontées aux mêmes situations. Nous avons constaté que tous
nous affrontons la violence de l’Etat et la répression, et nous
rejetons la criminalisation des militants.
Les
discussions ont mené à l’approfondissement de notre réflexion
sur les rapports entre le politique et les mouvements sociaux. Nous,
participants et participantes, avons condamné unanimement les
accords commerciaux TTIP/TAFTA entre, d’une part les USA et l’Union
Européenne, d’autre part, le Canada et l’Union Européenne.
Notre
détermination à poursuivre nos luttes est intacte tant et nous
sommes pleinement engagés dans l’approfondissement de notre réseau
et la mutualisation de nos ressources militantes, telles que le
groupe de traduction WIKA, le site nouvellement créé ou les cartes
partagées. Ce réseau nous permettra de combattre avec succès tous
les GPII et de construire un monde d’égalité et de solidarité.
Chaque
forum est aussi un endroit où nous pouvons expérimenter de nouveaux
modes de vie collective, et élever notre niveau de conscience.
Nous,
mouvements qui combattons les GPII, encourageons tous et toutes à
agir. Ainsi notre message à tous les collectifs est-il :
GET
UP, STAND UP ! Soyons debout !
Retour
sur les violences policières du 22 février 2014 à Nantes.
Au
moins trois yeux perdus, des dizaines de blessé-e-s, l’attaque de
plusieurs journalistes, et des médias qui aboient que les violences
sont venues des manifestant-e-s, au moins 1000 "professionnels
de la guérilla" selon le préfet de Loire Atlantique.
Mise
en ligne intégrale le 17 Mai 2014 - jour de la manif pour dénoncer
les répressions de plus en plus violentes des féroces de l’ordre...
#NDDL #NoTav #NoMuos etc http://zad.nadir.org/spip.php?article2406
RDV
le 17 à 15h devant la préfecture de Nantes
Et
ailleurs, aussi des manifs contre les violences policières et la
répression : le 16
mai à Guingamp, le 17 mai à Rochefort
et à Toulouse,
ZAD : Tous
les recueils du Journal Intime Collectif de la ZAD sont maintenant
accessibles sur la page :
Bonne
lecture et à bientôt pour de nouvelles sessions sur la ZAD ou
ailleurs
Jeudi
15 mai
ZAD :
- les patates collectives sont en train d’être plantées....
Lettre d'Enguerrand, prisonnier politique anti-aéroport,
depuis la prison de Nantes
Enguerrand,
jeune nantais et papa de 23 ans, militant et opposant au projet
d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a été condamné à un an de
prison ferme suite à la présence de son ADN sur un fumigène lancé
lors de la manifestation anti-aéroport du 22 février à Nantes.
Près de 200 personnes ont été blessées lors de cette
manifestation, dont certains gravement, et près d'une vingtaine ont
été inculpés. Enguerrand est un candidat présenté par la Gauche
Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sur la liste soutenue par
le NPA et Breizhistance, en lice pour les élections européennes.
Depuis
le 1er avril, je suis entre quatre murs pour avoir répondu à la
brutalité policière d'une force hallucinante qui s'est abattue sur
la manifestation du 22 Février. Les procès qui s'en sont suivi,
dont le mien, poursuivaient le même objectif que les agissements
policiers du jour même.
Cet
objectif c'est celui de nous terroriser pour mieux pouvoir briser les
luttes. Quand un flic mutile ou qu'un juge emprisonne, au-delà des
premiers concernés c'est toutes celles et ceux qui luttent qui
doivent être amenés à penser que le prochain pourrait être eux et
qu'ils feraient mieux de rentrer sagement chez eux. Il faut nous
faire taire !
Si
j'ai accepté la proposition qui m'a été faite de rejoindre la
liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c'est avant tout pour
montrer, malgré la prison ou l'interdiction de manifester pendant 3
ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais
pas.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d'un réel changement passant par les urnes. L'histoire nous a démontré que c'est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu'ont toujours émergé les progrès sociaux.
Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias - ne serait-ce qu'un court et bref instant - à sortir de leur partialité permanente, permettant à d'autres voix de s'exprimer.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d'un réel changement passant par les urnes. L'histoire nous a démontré que c'est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu'ont toujours émergé les progrès sociaux.
Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias - ne serait-ce qu'un court et bref instant - à sortir de leur partialité permanente, permettant à d'autres voix de s'exprimer.
Alors
que l'Europe devrait s'employer à la transition énergétique et
agricole, à l'harmonisation et à la hausse des niveaux de vie des
européennes et des européens, elle s'évertue aujourd'hui à briser
les services publics et casser la réglementation du travail.
Aujourd'hui elle permet à des multinationales de détruire la nature
et de bétonner nos terres nourricières alors que nous ne cessons
d'importer de plus en plus de denrées alimentaires.
Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s'arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d'incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c'est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s'en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l'ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».
Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s'arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d'incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c'est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s'en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l'ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».
Si
l'UE et ses Etats membres versent dans l'autoritarisme, certains de
ses opposants n'offrent de perspectives plus réjouissantes. Le rejet
de la politique de l'UE devrait se traduire, si l'on en croit les «
sondocrates », par une vive poussée du FN dans l'Etat Français et
des partis aux idées réactionnaires, islamophobes ou antisémites
ailleurs en Europe. Ces partis n'offrent en réalité rien d'autres
qu'un « national-capitalisme », un retour à l'ordre moral et à
une politique des plus austère et autoritaire.
C'est
pourquoi il convient de défendre un programme de rupture avec le
fonctionnement actuel de l'UE, pour ne pas laisser aux fascistes le
titre « d'unique opposant à l'U.E. » implantant plus encore leurs
idées racistes et xénophobes.
SOLIDARITE
AVEC TOUTES CELLES ET CEUX ENFERMES POUR LEURS IDEES, AUX BLESSES,
MUTILES, ASSASSINES PAR LA POLICE PARTOUT DANS LE MONDE !
Ken
ar c'hentañ !
*lutte
contre la construction de la ligne LGV Lyon-Turin et contre une
exploitation minière (or)
en Grèce.
Delanous
Enguerrand - Ecrou 59694
Rue de la Mainguais
BP 71636
44316 Nantes CEDEX 3
Rue de la Mainguais
BP 71636
44316 Nantes CEDEX 3
Vendredi
16 mai
URGENT :
ZAD du Testet (81). Arrivée massive de condés sur la zone ce matin.
Besoin de monde. Faire tourner
Nantes - Un participant à la manifestation anti-NDDL du 22 février écroué
Le
22 février à Nantes, de violents affrontements avaient opposé un
millier d'opposants radicaux aux forces de l'ordre.
Un
homme de 29 ans devait être jugé ce vendredi après-midi en
comparution immédiate à Nantes. Ce Parisien est soupçonné d'avoir
participé aux dégradations de l'agence de voyage Fram et de locaux
appartenant à Nantes métropole lors de la manifestation
anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes le 22 février à Nantes. Il
est aussi suspecté d'avoir jeté des projectiles sur les forces de
l'ordre lors de ces débordements.
Il
réfute les faits.
Son
procès a finalement été renvoyé au mois de juin, le tribunal
ayant ordonné un complément d'information : un expert sera désigné
pour étudier les photos de la manifestation sur lesquelles repose le
dossier.
En
attendant l'audience, le prévenu, interpellé mercredi à Paris et
déjà condamné à six reprises, a été placé en détention
provisoire.
Presse
Océan
Samedi
17 mai
Succès de la manif anti-répression policière ce samedi après-midi 17 mai 2014 à Nantes.
Beau succès de cette manifestation dont les organisateurs voulaient affirmer la solidarité de deux causes : celles des inculpés après la manif anti-NDDL du 22 février et celle des trois mutilés de l'oeil le même jour.
Le cortège regroupant des personnes de tous âges était assez impressionnant pour couvrir toute la rue Jean-Jacques Rousseau, et a été estimé à « près d'un millier » de manifestants par le site de Ouest-France.
Les jeunes amateurs de casques, de foulards, de drapeaux noirs et de fumigènes ont pu s'en donner à cœur joie au rythme du slogan provo et gentiment folklorique « Un million de dégâts : nous ferons mieux la prochaine fois ».
Mais l'ambiance était sereine et décontractée et ceux qui craignaient des débordements violents se sont trompés, tandis que ceux qui les souhaitaient en haut lieu auront été sévèrement déçus.
Si bien qu'un manifestant blagueur osait cette boutade : Finalement, c'est aux anarchistes nantais qu'il faut confier l'organisation des manifestations anti-NDDL car ainsi on peut manifester en plein centre ville, et il n'y a aucun dégât ni blessés !
Parmi les images marquantes, on remarque le courage tranquille et expressif de Damien, blessé à l'œil le 22 février, qui s'approchait des policiers pour leur montrer sa pancarte : « Grâce à vous, ma vie a changé merci ».
Maintenant, il faut revendiquer ensemble une commission d'enquête parlementaire sur les crimes policiers, car la violence volontaire avec arme provoquant une infirmité permanente est juridiquement un crime, et il faut exiger que le procureur de la République désigne des juges d'instruction indépendants de la police et du pouvoir. L'OBSLAB va s'y consacrer avec l'aide de tous les partenaires disponibles.
Plus bas, quelques photos.
OBSLAB - OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale
...à
Nantes, en pays nantais et ailleurs...
- Belle action des Lyonnais contre Vinci, l’Ayraultporc et OL-Land au pillage Vinci de Vienne, contre la répression violente du 22 février – l’action le 17 mai 2014
Infos de la semaine du 19 au 25 mai
Mardi
20 mai
Vidéo
d’un camarade (groupe groix)
sur la manif du 22 février 2014. La répression, les mensonges
d’état, les blessé-e-s par la police ... <3 : 22 V’là
les bleus, ou le terrorisme saucialiste* Prends
ZAD dans ta gueule !
Quelques précisions sur les activités du Comité Anti Répression
Après
avoir eu échos de personnes confrontées à la répression, ayant
des embrouilles mais qui n’osaient pas contacter la Legal Team
parce que leur(s) affaires ne concernaient pas la lutte contre
l’aéroport ou parce qu’elles ne vivaient pas sur la ZAD, nous
souhaitions préciser que :
Le
Comité Anti Répression Issu de la Lutte contre l’Aéroport ne
s’adresse pas qu’aux personnes ayant des embrouilles liées à
cette lutte et peut vous soutenir pour préparer une défense, avoir
des contacts d’avocats, des conseils juridiques...
Pour
le soutien financier il existe actuellement la caisse de soutien aux
inculpées Anti aéroport qui comme son nom l’indique sert aux
personnes confrontées à la justice dans cette lutte qu’elles
soient d’ici ou d’ailleurs.
Mais
n’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons peut être
contribuer, aider à organiser du soutien, des évènements pour
récolter l’argent, communiquer...
Contact
Legal Team : 06
75 30 95 45
Mercredi 21 mai
NDDL. Les militants qui s'étaient introduits chez Pinault relaxés |
Les quatorze
opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui
s'étaient introduits en janvier 2013 dans la propriété du
milliardaire François Pinault à Grosrouvre, dans les Yvelines, ont
été relaxés aujourd'hui par la cour d'appel de Versailles.
La cour a prononcé une nullité de procédure, "les éléments des délits n'étant pas réunis".
La cour a prononcé une nullité de procédure, "les éléments des délits n'étant pas réunis".
En première
instance, le 24 juin, les manifestants, poursuivis entre autres pour
"violation de domicile" et "menace de mort", avaient
été condamnés à deux mois de prison avec sursis ainsi qu'à des
amendes de 800 € pour ne pas s'être soumis à des
prélèvements ADN. Un euro de dommages et intérêts avait également
été accordé à M. Pinault.
L'avocate
des prévenus, Me
Irène Terrel, avait plaidé la nullité des poursuites après avoir
souligné que, pendant leur garde à vue, ses clients n'avaient,
entre autres, pas pu prévenir leurs famille et avocat. Elle avait
également mis en avant le manque de preuves de leur culpabilité.
Pour
la plupart âgés de moins de 30 ans et proches du mouvement
altermondialiste, ils étaient entrés dans le domaine du château de
La Mormaire, propriété du milliardaire, où ils avaient déployé
des banderoles et scandé des slogans tels que "Pinault,
pollueur, voleur" et "Pinault, on aura ta peau". Un
slogan que les prévenus avaient réfuté à l'audience. "On
n'a jamais voulu lui faire peur, ce n'est pas la personne privée
qu'on visait mais l'actionnaire",
avait expliqué l'une des jeunes prévenues à propos de l'homme
d'affaires.
François Pinault est l'un des actionnaires du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
François Pinault est l'un des actionnaires du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Presse-Océan
-Y
a un festival
des résistances et des alternatives à Paris,
où discuter éolien, LGV, méthanisation, des rencontres
des médias libres
en Corrèze, une convergence
pour arriver les 5-6 juillet
par ici qui se prépare, ...
Je
suis un « casseur » (et je suis hyper-sympa)
C’est
un texte qui est arrivé sur la boîte mail de la rédaction, de
façon anonyme. Son auteur revient sur la manifestation agitée du 22
février à Nantes en soutien à Notre-Dame-des-Landes. Lui était
parmi celles et ceux que les médias et le pouvoir nomment
« casseurs ». Cette étiquette, il la retourne, la
revendique. À lui la place.
En
rentrant de Nantes, je pensais ne rien écrire. Je me disais que ce
n’était pas nécessaire. Que l’essentiel avait été de vivre
cette journée-là. Et que le torrent médiatique sortirait de toute
façon de son lit pour venir noyer cette manif. Je savais qu’il
recouvrirait entièrement nos gestes et nos histoires. Et qu’il ne
laisserait derrière lui que boue, effroi et désolation. Comme
d’habitude. Face à cette capacité de confiscation de la réalité
qu’on appelle information, nos mots, mes mots, je les imaginais
dérisoires. Pourquoi s’embêter, alors ?
Sauf
que cette fameuse journée, elle s’est mise à faire les cent pas
dans ma cage à pensées. Elle ne voulait pas en partir. Je ne savais
ni pourquoi, ni comment, mais cette manifestation m’avait bougé.
J’y pensais et je trépignais devant l’ordinateur. Je ressassais.
J’enrageais,
aussi. Je bouillais littéralement en lisant les comptes-rendus
de procès des quelques personnes chopées à la fin de la journée.
Ou en me plongeant dans le récit du
manifestant qui a perdu un œil. Un de plus1.
Je
lisais aussi ce qui pouvait bien se dire dans le salon et la cuisine
de monsieur et madame tout le monde : la France avait peur.
Grave. À en mouiller le tricot de peau. Le ton employé par les
médias au sujet de la dite « émeute » du 22 me
rappelait un souvenir d’enfance : la voix de ce commercial qui
tentait de vendre une alarme à mes parents après qu’ils se soient
fait cambrioler. Les mêmes mots. Le même ton. C’est toujours
pareil. Quand créer du danger de toute pièce te permet de payer tes
vacances ou d’acheter une motocyclette à ton ado de fils, tu sais
te montrer convaincant. Tu racontes la peur, ta peur, tu ne lésines
pas, t’y vas franco et, au passage, tu déroules le tapis rouge à
l’ordre en vigueur, parce que l’ordre tu en profites goulûment.
Bref,
j’en étais là : elle me prenait la tête, cette journée du
22. Elle était là, un peu partout. Dans leurs bouches, derrière
leurs mots, au centre de leurs images. Et forcément, j’y étais
aussi. J’écris « forcément » parce que j’ai fait
partie de ce qu’eux nomment « casseurs ». Moi et
quelques copains. On agissait ensemble, petit groupe solidaire. Rien
de fou, hein, nul fait d’arme. Simplement, on était là. On a fait
quelques trucs, on s’est agités. Point.
Je
suis donc « un casseur ». Mais « un casseur »
hyper-sympa. La précision est importante. Parce que dans les deux
semaines qui suivent ce genre de journée, tu as quand même
largement l’impression que beaucoup de gens viennent mettre leur
main dans le derrière de la manif afin de lui faire dire tout et
n’importe quoi. Beaucoup de ventriloques et de tours de
passe-passe, dans les articles, sous les articles, dans les images,
sous les images. Une hypertrophie des enjeux, servie sur son flux
continu d’informations, à la sauce virtuelle. Avec un soupçon de
connerie.
Reprenons.
Je suis « un casseur » sympa. Et je ne suis pas
complètement con non plus. Alors quand je lis un peu partout que ce
jour-là j’ai été manipulé et que je n’ai rien compris à ce
qui s’est passé, j’ai envie de dire : comme d’habitude.
Ni plus, ni moins – certainement moins, en fait. Oui, je suis
manipulé. Comme au supermarché, au boulot, devant des guichets, des
médecins, des profs, des représentants de la loi en tous genres.
Comme tout le monde. Oui, je suis manipulé, pour peu d’entendre
par là : « Soumis à des forces qui me dépassent ».
Mais je me soigne. Je l’ai accepté, ce statut de petite souris
dans une cage. Je l’ai accepté parce que je me suis dit : si
je ne suis que ça, une petite souris dans une cage, alors je serai
une petite souris qui dévisse, qui fait n’importe quoi. Cette
manif du 22 février, je savais très bien qu’elle ne changerait
pas le monde (sic),
et qu’elle s’inscrivait dans un jeu de pouvoir, de territoires et
de symboles qui me dépassent. Mais j’étais excité comme une
souris qui a pété un plomb dans sa cage. Et qui tente d’invalider
l’expérience qu’on mène sur elle.
Auscultons
la manipulation vendue ici et là : « Les
flics nous ont laissé la ville » ;
« Il
y avait des flics/provocateurs dans le cortège » ;
« Les
flics ont laissé faire ».
Ou bien : « En
bloquant l’accès à une partie de la ville, les flics ont crée la
tension de toute pièce pour discréditer le mouvement ».
Cette idée que les flics sont acteurs de la journée est à la fois
assez vraie et très mensongère. Je ne rentrerai pas ici dans
l’analyse de la répression ce jour-là ; je ne suis nullement
un « spécialiste » de la question. Mais je me suis par
contre rendu compte que le point commun de ces évocations de
« l’émeute » comme favorisées par la police tient à
l’impossibilité pour les gens qui les évoquent de concevoir qu’on
puisse être assez nombreux-ses à être en colère, suffisamment
déterminé(e)s et organisé(e)s pour débarquer dans une ville afin
de la retourner. Ça leur semble tellement fou et irrationnel que ça
doit forcément être un complot. Ben non.
La
réalité est beaucoup plus simple : ce jour-là, les flics
n’ont pas créé la violence, ils l’ont gérée. Violemment,
patiemment et méthodiquement. Et ils avaient certainement conduit un
efficace travail de renseignement en amont puisqu’ils avaient
compris combien on était motivé(e)s. Ils avaient saisi que s’ils
nous laissaient accès à toute la ville, on risquait d’avoir
méchamment envie de faire du lèche-vitrine sans pour autant passer
par les portes automatiques. J’imagine que de longues réunions se
sont alors tenues dans de beaux bureaux soyeux pour décider comment
administrer cette colère qui allait parcourir le cortège. Qu’en
faire ? Comment la récupérer ?
Loin
d’une quelconque théorie du complot, il y a tout de même une
réalité qui semble dépasser quelques commentateurs en mal de bons
et de méchants. Celle-ci : alors que les festivités allaient
bon train et que l’air devenait difficilement respirable, la foule
est restée en grande partie présente, à quelques mètres. À nous
observer caillasser les flics, tenter de les faire reculer. À nous
regarder agir avec sympathie. Et j’avais l’impression que cette
foule disait : « Je
le sens moyen, ton plan... ça a l’air foireux... Mais vas-y, ne
t’inquiète pas : je reste là, je te couvre. »
C’était fou, vachement beau à voir. Et encore plus à vivre.
C’est aussi ce qui rendait l’intervention des flics si difficile,
tant ils risquaient de commettre plus de « bavures » que
de nécessaires, de possibles ou d’autorisées. Comme un aval
tacite d’une partie de la foule. Lequel a sans doute permis à
toutes ces personnes qui n’étaient pas équipées pour la castagne
(pas de masque, des vêtements clairement identifiables, etc.) de ne
pas finir dans le camion à salade ou en disque de ball-trap pour
baqueux en mal de cible.
J’ai
aussi lu, ça et là, que les flics auraient fait usage d’une force
démesurée et qu’ils se seraient trompés de cible, en
« frappant » les gentils manifestants plutôt que les
vilains « casseurs ». C’est quoi, un usage de la force
mesuré ? Quand les flics font comme à la pétanque,
c’est-à-dire tracer un rond au sol à bonne distance, prendre le
temps de viser, et commenter gentiment le tir en y allant d’une
petite blague impromptue ? Et c’est quoi, trompé de cible ?
Ça signifie qu’un tir tendu sur un manifestant pas du tout gentil,
qui ne vote pas, qui a pillé le rayon vêtements noirs du Décathlon,
et qui a lancé un caillou, ce n’est plus vraiment un tir tendu ?
Mon cul ! Moi, je ne vois là que la violence d’État, dans
son hideuse banalité, dans sa toute-puissance, peu importe qui s’en
retrouve victime. Quant aux quelques pavés qui ont atteint leur
cible, reconnaissez que c’est bien la moindre des choses. Il
faudrait quand même voir à ne pas oublier, dans un retournement
symbolique quasi cocasse, d’où émane la plus grande des
violences, la légitime, la rémunérée.
Le
côté « sportif » de cette manif n’a pas débordé le
cortège. Et il n’a pas décrédibilisé la journée. Au contraire,
il l’a transcendée en un joyeux bordel informe et foutraque où
l’on ne savait plus trop bien qui est qui. Davantage que la
minorité qui déborde, cette journée a été placée sous le signe
de la majorité qui bout – et c’est pour cette raison que c’est
essentiellement cette dernière qui a été marquée dans son corps
par les hommes en arme. Inutile de chercher à tout prix une ligne de
démarcation entre pacifiste et « casseurs » : cela
relève du rite de conjuration. Ou de la prière, ressassée par
celles et ceux qui abhorrent l’idée que la violence que j’exerce
– quand je suis en forme – avec d’autres, contre tout symbole
du pouvoir, puisse potentiellement être avalisée avec le sourire
par monsieur ou madame tout le monde. Le cauchemar du pouvoir, à en
réveiller le préfet la nuit.
Définitivement,
cette journée du 22 fut sacrément animée. Une sorte de rencontre
inter-régionale autour des loisirs créatifs. Un salon international
du bien-être. Très sympa. Comme moi, je vous rappelle. Et ce,
malgré l’austérité de ma tenue. Oui, j’étais tout en noir.
Oui, je portais un masque. Figurez-vous que j’avais bien pensé
venir en short et en tee-shirt. Mais ça n’aurait pas été
raisonnable : il fallait se protéger de la bande armée qui
nous attendait de pied ferme. Croyez bien que je la regrette, cette
tenue noire si peu rigolote et fort menaçante. Et que je n’aime
pas porter ces masques anonymes. Ils cachent les sourires, nos
sourires. Et ils facilitent la construction médiatique et policière
de ce personnage du « casseur », cette ombre haineuse et
abrutie. C’est pratique, l’ombre : elle ne parle pas, ne
pense pas, et permet même de dissimuler.
Sous
ce masque, cagoule ou capuche, j’ai un cerveau. Et il turbine. Sec.
Trop vite, souvent. Mon cerveau, « l’aéroport
et son monde »,
il y a beaucoup réfléchi. Depuis longtemps, presque depuis
toujours. Parce que « son monde », je m’y suis bien
cogné le front. Assez pour me sentir résolument déterminé à agir
sur ce qui se passe autour de moi. À ne pas accepter, à ne plus
accepter. Alors, c’est vrai, cette journée du 22, c’était un
peu la fête, le grand rendez-vous. Mais son assise à la fête,
c’était ma colère. Précise. Dense. Quotidienne. Physique.
Lucide. Rien à voir avec cette idée colportée par les médias et
les politiciens d’une masse abrutie de combattants tout de noir
vêtus qui se déplacerait au gré des affrontements en France et en
Europe sans comprendre où elle est ni pourquoi elle y est. Oui, les
fantasmatiques et imaginaires black-blocs. Sauf que moi, je sais très
bien sur quel front je me situe, et pourquoi. Je sais très bien que
je
ne revendique rien, je veux tout. En clair, le 22, je faisais de
la politique. A voté. Point.
Et
je ne pète pas plus haut que mon cul. J’ai bien compris que
l’intensité de cette « guerre » est basse. Je sais
qu’il y a d’autres fronts, ailleurs, pas loin, autrement plus
violents. J’ai bien conscience que le capitalisme souvent tue ou
anéantit, alors que le 22 il se « contente » de blesser.
Je ne m’enracine pas dans un imaginaire viril ou guerrier – le
moins possible, en tout cas. Et je fais attention à ce que moi et
mes copains et copines, on ne finisse pas par ériger un quelconque
folklore de la petite guérilla urbaine, même si partager un
imaginaire est inévitable. Je sais tout ça. Il n’empêche :
cette violence, je la ressens au quotidien. Je la vois, je l’entends,
partout, tout le temps. Dans l’histoire, dans l’économie, dans
les rapports de genre, de classe, dans le racisme, la répression de
toute forme de contestation hors cadre... Cette conflictualité, elle
m’habite, elle m’obsède, elle m’a rendu fou parfois. Elle me
bouffe tout autant qu’elle m’a fait. Et quand on bouge le 22, je
pense à cette violence, aux dernières fois où elle s’est
manifestée à moi. Et je me rêve mèche.
Du
coup, c’est vrai : on laisse un peu de bordel en repartant. Si
peu. Maire et préfet chialent parce qu’on a fait caca dans leurs
boîtes aux lettres, comme s’ils oubliaient que ranger le bazar
génère aussi de la croissance. Les dégâts causés par
« l’émeute » sont bons pour l’économie, non ?
Le déploiement du maintien de l’ordre l’est pour nos
exportations de matériel policier, n’est-ce pas ? Alors,
basta avec cette fable du contribuable qui raque en bout de chaîne.
Leurs mots, leur histoire. De toute façon, il ne s’agit pas de
mettre à mal le capitalisme en brûlant trois arrêts de bus. Non,
l’enjeu réside dans la manière dont ce genre de journée irrigue
le quotidien de celles et ceux qui les vivent, quelle que soit leur
place dans les festivités. Comme le retour du corps, du corps comme
interface avec le conflit. C’est le corps qui est en jeu –
réalité précieuse à l’heure où l’exercice de la citoyenneté
et du conflit, et donc de la politique, repose sur la confiscation de
la parole, sur la délégation du pouvoir et sur une dilution
permanente de la responsabilité. C’est le corps qui est en danger,
aussi. Tripes, jambes, cerveau. Nos corps sont nus, ceux d’en face
sont protégés par une véritable carapace. C’est frappant. Et
toutes celles, tous ceux qui étaient là n’auront pas manqué de
noter cette distorsion de moyens, l’État apparaissant pour ce
qu’il est : une arme à la ceinture d’un homme. Un vrai
dévoilement, qui affecte des vies et des quotidiens.
Ce
versant physique de l’exercice d’une force collective met en jeu
la puissance et la peur. La puissance d’agir, d’être. Un
sentiment de présence au monde rare. Une danse sur la plus étrange
des musiques, celle de la révolte. Avec des gens sur le côté de la
salle des fêtes, semblant attendre qu’on les invite. Manquent
uniquement les nappes en crépon... Et la peur ? C’est celle
de ce qu’il y a en face, de la blessure, de la répression. Celle
de là où nous mène la colère, aussi, de ces points de non-retours
franchis. Celle de constater qu’on vit déjà au-delà de soi-même,
qu’on ne se reconnaît plus très bien parfois. Comme une espèce
de tempête en interne, vécue par toutes celles et tous ceux qui
mettent pareillement la main à la pâte. Il ne te reste alors qu’à
écouter, qu’à sentir et ressentir.
Et ce jour-là, justement, j’ai entendu des gens vociférer, et les altercations ont été aussi nombreuses que les rires. Fallait-il brûler cette voiture ? Faire fuir de façon vigoureuse cette camionnette de BFM-TV ? Défoncer cette vitrine ? Ce sont de bonnes questions, que tout le monde devrait se poser. Et justement : quand ça brûle, ça casse, ça pète, tout le monde se les pose. Parce que ce jour-là, ces questions sont ressenties, vécues – elles ne sont plus simplement théoriques. Rien que pour ça, ça vaut le coup. Impression que je participe à ouvrir alors la plus belle agora du monde. Ensuite, à chacun de fixer son curseur.
Et ce jour-là, justement, j’ai entendu des gens vociférer, et les altercations ont été aussi nombreuses que les rires. Fallait-il brûler cette voiture ? Faire fuir de façon vigoureuse cette camionnette de BFM-TV ? Défoncer cette vitrine ? Ce sont de bonnes questions, que tout le monde devrait se poser. Et justement : quand ça brûle, ça casse, ça pète, tout le monde se les pose. Parce que ce jour-là, ces questions sont ressenties, vécues – elles ne sont plus simplement théoriques. Rien que pour ça, ça vaut le coup. Impression que je participe à ouvrir alors la plus belle agora du monde. Ensuite, à chacun de fixer son curseur.
En
ce qui me concerne, j’ai choisi. Et quand tout le monde se défoule
gentiment sur le camion égaré d’une grosse chaîne de télé, au
grand dam des journalistes qui sont au volant, j’y vois la preuve
que personne n’a envie de se faire voler le compte-rendu des
débats. Surtout pas moi. C’est d’ailleurs pour ça, je crois,
que cette journée du 22 m’a tant trotté dans la tête quand
d’autres manifestations similaires ne m’avaient pas tant marqué.
C’était le désir de raconter mon histoire tandis qu’on me la
volait qui tapait au portillon. L’envie de rappeler que je ne dors
pas entre deux « émeutes ». Que j’ai une vie bien
remplie. Que si « émeute » il y a, elle n’est qu’un
temps politique parmi d’autres dans ma vie – pas forcément le
plus important, d’ailleurs. Que j’ai méchamment envie de tout
péter, car j’ai furieusement envie de construire autre chose qu’un
monde mort. Que je suis – je crois – assez lucide sur la
pertinence et la limite de nos gestes, et qu’il s’agit aussi d’un
besoin, d’une pulsion. Et que les feux allumés ce jour-là,
réchauffent toutes les démarches que je mène une fois retourné à
mon quotidien. Le son de « l’émeute », je l’entends
tout le temps dans ma tête, obsession qui habille le réel de la
plus belle des manières.
Vous
n’êtes pas obligés de croire à cet hydre du « casseur »
agité par certain(e)s. Vous n’êtes pas obligés de reprendre à
votre compte l’histoire que propose le pouvoir. Faîtes plutôt la
vôtre. Et la prochaine fois qu’on se croise alors que les
animations battent leur plein, n’hésitez pas à vous rapprocher et
à venir me parler.
Rappelez-vous :
avant d’être un « casseur », je suis hyper-sympa.
Article
11 – 19-03-2014
Jeudi
22 mai
Le
conseil général de loire atlantique veut fermer la ligne de bus
lila 71, qui passe par la Zad et dessert Notre dame des Landes et
la Paquelais. Raison officielle : "Y z’ont qu’à
prendre le tram-train !". Raison officieuse :
"L’aéroport". Des riverains commenceraient à se
mobiliser collectivement... avec le soutien des habitant-e-s de la
Zad ? (à suivre).
Notre-Dame-des-Landes : Le conseil général de Loire-Atlantique veut couper le bus Lila
Le département de Loire-Atlantique est
en train de mettre en place son schéma de transports pour 2017.
Selon celui-ci, la ligne de bus départementaux Lila n°71 qui
dessert Notre-Dame des Landes et passe à travers la ZAD doit
disparaître à l’horizon 2017. Une idée qui cristallise les
inquiétudes dans la commune et montre que certains décideurs du
département n’ont visiblement pas enterré le projet d’aéroport.
La disparition de la ligne doit être votée en commission en juin,
dans une très grande opacité.
Officiellement,
la suppression de la ligne est motivée par la mise en service du
tram-train et une meilleure interconnexion avec le réseau SNCF. Une
raison « tirée par les cheveux » pour Joseph Bézier,
maire de Vigneux-de-Bretagne, dont dépend le bourg de la Pâquelais.
Le tram-train passe en effet à plus de 20 kilomètres – prendre le
tram-train constituerait un très gros détour pour les habitants de
la commune située à une quinzaine de kilomètres de Nantes.
La ligne 71 part de Bouvron (de Blain à certains horaires) et va à Nantes où elle entre par la route de Vannes en desservant au passage Fay de Bretagne, Notre-Dame des Landes, la Pâquelais et Orvault bourg, à raison de sept cars par jour et par sens (un les dimanches et fériés). Elle emprunte la RD42 qui relie Notre-Dame des Landes à la Pâquelais et passe sur deux kilomètres à travers l’est de la ZAD – aire prévue pour le projet d’aéroport – entre les hameaux de l’Epine au nord et de la Boissière au sud ; si le projet d’aéroport vient à se réaliser, la route sera coupée par une des deux pistes. Bien que les chiffres de fréquentation n’aient jamais été publiés, les cars ne circulent jamais à vide et sont souvent quasi pleins aux horaires scolaires et le vendredi après-midi.
«On doit encore rencontrer les services techniques du département pour voir
ce qu’ils nous proposent », explique Joseph Bézier. « Le département propose que les habitants de la Notre-Dame des Landes soient renvoyés sur Héric et le tram-train » au lieu de la liaison actuelle directe avec Nantes, ceux de la Pâquelais seront probablement reliés à Nantes, et ceux de Bouvron expédiés à Savenay prendre le train à travers un renforcement de la ligne 44 (Saint-Nazaire-Savenay-Bouvron-Châteaubriant) qui existe déjà, mais avec un service restreint. Pour faire passer la pilule, le département prévoirait d’étendre le réseau des Lila Premier, ces bus cadencés qui relient déjà Nantes à Treillières et Grandchamp et remportent un succès certain.
« Pour justifier la suppression de la ligne, on s’est vu expliquer qu’il y avait
maintenant le tram-train et qu’il fallait aussi diminuer les frais. Pourtant les
intérêts des habitants passent à la trappe », explique le maire de Vigneux de Bretagne. Et ils se verront obligés de prendre leurs voitures. À la trappe, la liaison directe entre Notre-Dame des Landes et la Paquelais – six kilomètres seulement séparent les deux bourgs. Au trou aussi, les efforts pour un meilleur report modal de la voiture aux transports en commun et la réduction de la pollution.
Par exemple, si un habitant de Bouvron veut aller à Nantes, pour l’heure, aller à Nantes lui coûte 2 € 40. Le prix du ticket Lila, qui leur permet aussi d’emprunter le tram nantais sans racheter un ticket. Avec le schéma proposé par le département, le Bouvronnais qui voudra aller à Nantes en transports en commun devra payer 2,40 € pour aller à Savenay, puis 8,10 € pour le voyage en train. Sans compter la perte de temps – sur cette ligne surchargée qui relie Nantes au reste de la Bretagne et à Saint-Nazaire, il est illusoire que des trains seront ajoutés. Bref, l’habitant de Bouvron prendra sa voiture. Pour l’heure, le maire de Bouvron et conseiller général PS Marcel Verger reste, lui, d’une discrétion de violette.
À Notre-Dame des Landes, la mairie a organisé une réunion publique. Yannick Touloux, premier adjoint de la commune, annonce que
« nous allons nous battre pour maintenir la ligne. Les usagers de la commune et autour trouvent qu’elle doit rester ».
Il fustige le conseil général qui « n’a jamais donné aux communes l’affluence de cette ligne » et « trouve une raison tirée par les cheveux pour en justifier la suppression ». Le premier édile de Vigneux reconnaît que pour lui, « la vraie raison, c’est l’aéroport ». Yannick Touloux est plus pugnace : « ça se voit que c’est une idée d’Auxiette, de Grosvalet et de sa bande ». Celle du président du conseil régional et du président du conseil général qui n’ont jamais caché leur amour pour le projet d’aéroport. « Et qui pensent visiblement que d’ici 2017 tous les recours seront rejetés, l’Europe se désintéressera du dossier et ils pourront faire leur aéroport comme s’il ne s’était rien passé en 2012 et 2013 » lorsque les expulsions des occupants de la ZAD ont capoté.
Le département a déjà fait fermer définitivement le 20 juin 2013 http://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2013/06/20/notre-dame-des-landes-la-route-departementale-281-fermee-definitivement/ la RD281, le tronçon de route qui relie, sur la ZAD, Fay à la Pâquelais entre les carrefours des Ardillières au nord et du Bois Rignoux au sud. Deux jours plus tard elle avait été rouverte http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-la-route-rouverte-par-les-zadistes-23-06-2013-67745 par les opposants ; cette route encombrée de chicanes est en effet utilisée pour accéder aux parcelles agricoles, mais aussi par les habitants des communes voisines pour qui elle est un raccourci utile sur la route de Nantes. La fermeture de la ligne reviendrait un peu à condamner à mort une nouvelle route de la ZAD. Pour défendre leur ligne de bus, les communes concernées s’apprêtent à faire un groupe de travail. Yannick Touloux n’exclut pas une mobilisation citoyenne.
La ligne 71 part de Bouvron (de Blain à certains horaires) et va à Nantes où elle entre par la route de Vannes en desservant au passage Fay de Bretagne, Notre-Dame des Landes, la Pâquelais et Orvault bourg, à raison de sept cars par jour et par sens (un les dimanches et fériés). Elle emprunte la RD42 qui relie Notre-Dame des Landes à la Pâquelais et passe sur deux kilomètres à travers l’est de la ZAD – aire prévue pour le projet d’aéroport – entre les hameaux de l’Epine au nord et de la Boissière au sud ; si le projet d’aéroport vient à se réaliser, la route sera coupée par une des deux pistes. Bien que les chiffres de fréquentation n’aient jamais été publiés, les cars ne circulent jamais à vide et sont souvent quasi pleins aux horaires scolaires et le vendredi après-midi.
«On doit encore rencontrer les services techniques du département pour voir
ce qu’ils nous proposent », explique Joseph Bézier. « Le département propose que les habitants de la Notre-Dame des Landes soient renvoyés sur Héric et le tram-train » au lieu de la liaison actuelle directe avec Nantes, ceux de la Pâquelais seront probablement reliés à Nantes, et ceux de Bouvron expédiés à Savenay prendre le train à travers un renforcement de la ligne 44 (Saint-Nazaire-Savenay-Bouvron-Châteaubriant) qui existe déjà, mais avec un service restreint. Pour faire passer la pilule, le département prévoirait d’étendre le réseau des Lila Premier, ces bus cadencés qui relient déjà Nantes à Treillières et Grandchamp et remportent un succès certain.
« Pour justifier la suppression de la ligne, on s’est vu expliquer qu’il y avait
maintenant le tram-train et qu’il fallait aussi diminuer les frais. Pourtant les
intérêts des habitants passent à la trappe », explique le maire de Vigneux de Bretagne. Et ils se verront obligés de prendre leurs voitures. À la trappe, la liaison directe entre Notre-Dame des Landes et la Paquelais – six kilomètres seulement séparent les deux bourgs. Au trou aussi, les efforts pour un meilleur report modal de la voiture aux transports en commun et la réduction de la pollution.
Par exemple, si un habitant de Bouvron veut aller à Nantes, pour l’heure, aller à Nantes lui coûte 2 € 40. Le prix du ticket Lila, qui leur permet aussi d’emprunter le tram nantais sans racheter un ticket. Avec le schéma proposé par le département, le Bouvronnais qui voudra aller à Nantes en transports en commun devra payer 2,40 € pour aller à Savenay, puis 8,10 € pour le voyage en train. Sans compter la perte de temps – sur cette ligne surchargée qui relie Nantes au reste de la Bretagne et à Saint-Nazaire, il est illusoire que des trains seront ajoutés. Bref, l’habitant de Bouvron prendra sa voiture. Pour l’heure, le maire de Bouvron et conseiller général PS Marcel Verger reste, lui, d’une discrétion de violette.
À Notre-Dame des Landes, la mairie a organisé une réunion publique. Yannick Touloux, premier adjoint de la commune, annonce que
« nous allons nous battre pour maintenir la ligne. Les usagers de la commune et autour trouvent qu’elle doit rester ».
Il fustige le conseil général qui « n’a jamais donné aux communes l’affluence de cette ligne » et « trouve une raison tirée par les cheveux pour en justifier la suppression ». Le premier édile de Vigneux reconnaît que pour lui, « la vraie raison, c’est l’aéroport ». Yannick Touloux est plus pugnace : « ça se voit que c’est une idée d’Auxiette, de Grosvalet et de sa bande ». Celle du président du conseil régional et du président du conseil général qui n’ont jamais caché leur amour pour le projet d’aéroport. « Et qui pensent visiblement que d’ici 2017 tous les recours seront rejetés, l’Europe se désintéressera du dossier et ils pourront faire leur aéroport comme s’il ne s’était rien passé en 2012 et 2013 » lorsque les expulsions des occupants de la ZAD ont capoté.
Le département a déjà fait fermer définitivement le 20 juin 2013 http://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2013/06/20/notre-dame-des-landes-la-route-departementale-281-fermee-definitivement/ la RD281, le tronçon de route qui relie, sur la ZAD, Fay à la Pâquelais entre les carrefours des Ardillières au nord et du Bois Rignoux au sud. Deux jours plus tard elle avait été rouverte http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-la-route-rouverte-par-les-zadistes-23-06-2013-67745 par les opposants ; cette route encombrée de chicanes est en effet utilisée pour accéder aux parcelles agricoles, mais aussi par les habitants des communes voisines pour qui elle est un raccourci utile sur la route de Nantes. La fermeture de la ligne reviendrait un peu à condamner à mort une nouvelle route de la ZAD. Pour défendre leur ligne de bus, les communes concernées s’apprêtent à faire un groupe de travail. Yannick Touloux n’exclut pas une mobilisation citoyenne.
Media-web.fr
Vendredi
23 mai
- résistance et sabotage !!
décidément on
est complètement à la ramasse sur ce site : Action
"greenwashing" chez Chupin le matin du 16 mai,
des engins endommagés et des tags pour ravaler la façade de cette
entreprise collabo de Vinci !!
on veut des photos !!!
on veut des photos !!!
Une visite chez Chupin!
On
dirait que certain-e-s ont préféré Chupin à Biotope!
On
a reçu grâce à notre super formulaire de contact une revendication
d’action chez Chupin, qui s’inscrit dans la campagne Adopte un
sous traitant.
Chupin
on l’avait cité dans la rubrique “autres sous-traitants” de
Vinci pour la construction de l’aéroport de NDDL. Mais le texte
sur Indymedia Nantes en dit plus que nous.
“Ce
matin, des engins de Chupin espaces verts ont été endommagés à
leur dépôt qui a été taggé.
Cette
action fait partie de la campagne “Adopte un sous traitant”
lancée par des collectifs de soutien contre l’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes. Pour réaliser le projet d’aéroport, Vinci
a besoin d’une armée d’entreprises complices comme Chupin. Sans
leur collaboration, il ne serait pas possible de détruire 2000
hectares de bocage ni d’imposer un projet à une population qui
n’en veut pas. Aujourd’hui, c’est une première étape d’une
campagne contre Chupin qui vise à sa dissociation du projet
d’aéroport.
Chupin
a obtenu la sous-traitance d’une partie des mesures de compensation
écologiques du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en
particulier pour le déplacement de bois qui abrite le grand
capricorne. Chupin aiderait Vinci à créer son aéroport “Haute
Qualité Environnementale” avec des zones de compensations
écologiques qui participent à légitimer ce projet dévastateur. Ce
greenwashing teste aussi des techniques expérimentales pour
légaliser la destruction d’animaux et de zones protégées dans le
futur, comme le transfert des espèces et la recréation des
habitats.
On
lâche rien ! Résistance et sabotage !”
Adopte
un sous-traitant – 16-05-2014
Et
aussi :
Le
Jura libertaire – 20-05-2014
« Vous construire chantier. Vous contents. Vous détruire
nos forêts. Nous en colère.
Quelqu’un
détruire vos machines. Vous en colère. Nous préférer vous en
colère. Nous contents »
Le 22 mai 2014, quatre camarades italiens, Chiara, Claudio, Niccolo
et Mattia passeront en procès pour « acte de terrorisme à
l’aide d’engins pouvant entraîner la mort ou explosifs,
dégradations par voie d’incendie, violence contre agents de
police, détention et transport d’armes de guerre ». Cette
qualification correspond en fait à un acte de sabotage collectif
mené en mai 2013, dans la lignée des multiples attaques de chantier
du Lyon-Turin. D’ailleurs, le mouvement No-Tav en Italie assume
depuis plusieurs années le sabotage comme un des moyens de la lutte.
Chiara, Claudio, Niccolo et Mattia ont été arrêtés en décembre
2013, sur les bases d’une reconnaissance vocale, et sont toujours
incarcérés en section AS2 (haute sécurité maximum). Ils sont en
isolement quasi total. Ils ne peuvent recevoir la visite que de leurs
parents, et seulement deux heures par mois. Leur correspondance est
systématiquement lue et versée au dossier.
Leur procès aura lieu dans l’Aula-Bunker, une salle d’audience
spécialement construite à l’intérieur de la prison de Turin.
Cette mise en scène vise évidemment à appuyer la figure du
terroriste No-Tav. Les journaux et les médias en général
participent à cette campagne d’assimilation des No-Tav aux
Brigades Rouges et au terrorisme en général. Ainsi que les
procureurs Padalino et Rinaudo, en charge des différents procès
No-Tav, et qui construisent leur carrière sur le harcèlement
judiciaire des opposants à la ligne Lyon-Turin. Les inculpés ne
pourront même pas être présents dans cette salle d’audience :
ils participeront au procès chacun.e depuis leur cellule, par
visioconférence, et ceci à la demande des procureurs.
Si la qualification de terrorisme avec tentative d’attenter à la
vie d’autrui est maintenue, Claudio, Mattia, Niccolo et Chiara
risquent au moins 20 ans de prison.
En
France, un appel à la solidarité autour de la date du 22 mai est
sorti.
Il est possible
d’écrire aux camarades en prison :
Chiara ZENOBI, Casa Circondariale Rebbibia via Bartolo Longo, 92 000156 ROMA
Chiara ZENOBI, Casa Circondariale Rebbibia via Bartolo Longo, 92 000156 ROMA
Claudio ALBERTO,
Casa CIrcondariale Via Arginone, 327 44122 FERRARA
Mattia ZANOTTI et Niccolo BLASI, Casa di Reclusione Via Casale San Michele, 50 15100 ALESSANDRIA.
Mattia ZANOTTI et Niccolo BLASI, Casa di Reclusione Via Casale San Michele, 50 15100 ALESSANDRIA.
Elargir la focale
[...] ce monde ne
manque pas, dans son aberration, d’une certaine cohérence. Au
moment où la procédure contre ceux de Tarnac touche à sa fin et
promet de donner lieu, envers et contre tout, à un procès
antiterroriste, Manuel Valls ressuscite comme si de rien n’était
la rhétorique de l’ « ultra-gauche » contre une
manifestation des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des
Landes - et les arrestations que cette rhétorique a généralement
pour tâche de préparer. Dans le même temps, en Italie, l’arsenal
antiterroriste est déployé contre le mouvement Notav. Cette fois,
c’est l’une des innombrables attaques du chantier par le
mouvement qui en fournit le prétexte. Quatre camarades - Nicco,
Mattia, Claudio et Chiara – sont accusés d’avoir participé au
sabotage d’un générateur du chantier hautement militarisé du
Tav. Ils sont incarcérés dans les conditions les plus dures depuis
décembre dernier, dans l’attente de leur procès qui commencera le
22 mai prochain à Turin. Ils encourent vingt ans de prison. Le
terrorisme, ici, consiste d’après l’accusation dans ce qu’une
telle action aurait « porté atteinte à l’image de
l’Italie ». La boucle est bouclée. Manuel Valls, à peine
nommé ministre de l’Intérieur, n’avait-il pas préconisé dans
un sommet d’Interpol à Rome davantage de coopération face « aux
formes de violence provenant de l’ultra-gauche, de mouvements
d’anarchistes ou d’autonomes » en citant des « groupes
violents » gravitant autour de projets comme la ligne à grande
vitesse Lyon-Turin ou l’aéroport de Notre-Dame-des Landes en
France ?
Le recours de plus
en plus dément à l’antiterrorisme ne constitue pas une
démonstration de force de l’Etat, mais témoigne de l’état de
déliquescence de son fondement – la loi. Les diatribes extrémistes
des ministres de l’Intérieur contre le Black Bloc et l’
« ultra-gauche » expriment seulement leur niveau de
lévitation par rapport aux situations réelles. Ce que nous vivons,
c’est l’implosion générale de tous les cadres connus de la
vieille politique nationale. Les grands projets d’infrastructures
européens, la banalisation des opérations de police
anti-terroriste, les remaniements à la hussarde des institutions
territoriales qui assuraient jusque-là les apparences de la
démocratie sont autant de manifestations de cette implosion, que
certains se plaisent à nommer « métropolisation ».
Face à cela, il y a
les territoires qui subissent encore et les territoires qui entrent
en dissidence. Le décrochement plus ou moins violent d’avec le
processus de métropolisation peut prendre la forme d’un beffroi
anarcho-punk sur une départementale de la ZAD, d’une manifestation
de 200 000 personnes dans le Val de Suse ou d’une assemblée
populaire sur le plateau. Ce qui se joue là, ce n’est pas une
simple rupture avec le vieux cadre national. Car plus nous nous en
affranchissons, plus nous nous auto-organisons, et plus les
circulations s’intensifient entre territoires dissidents. C’est
en fait tout une nouvelle géographie qui se dessine pour nous, et
qui fait fi des distances comme des frontières, tant administratives
que sociales. Ne peut-on se laisser aller à penser que dans les
temps qui viennent il ne soit question de « contre-sommets »
que dans la mesure où les passerelles entre nos contre-mondes auront
réussi à constituer une contre-force, capable elle aussi d’avoir
ses stratégies propres, de partager ses moyens, de s’appuyer
mutuellement, de propager en temps réel les nouvelles de tel ou tel
front ?
Manifestation à
Rennes (départ sur le parvis sud de la gare de Rennes) à 15h,
samedi 24 mai.
Samedi
24 mai
Les
pro-aéroport dans un (ultime ? on l’espère pour eux, tant
ils sont ridicules) geste pour leur cause taggent un "Oui à
l’aéroport de NdL / Non à l’héroïne" sur les façades de
bâtiments publics de communes proches de l’Ile et Vilaine. Voir
l’article dans la presse bourgeoise :
Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : 28 tags pro-NDDL dans trois communes |
Près
de trente tags ont été inscrits sur des bâtiments de trois
communes de Loire-Atlantique.© Ouest-France
Dans la nuit du 23 au 24 mai 2014, le même message pro-Notre-Dame-des-Landes a été reproduit sur des façades, des murs et des panneaux de trois communes de Loire-Atlantique.
«
OUI à l'AÉROPORT NDL Non à l'Héroïne »
: telle est l'inscription en bleu et rouge, sur trois lignes,
produite à l'aide d'un pochoir, qui a « fleuri » dans le courant
de la nuit du 23 au 24 mai à Fégréac, Saint-Nicolas-de-Redon et
Avessac.
Ces
trois communes sont situées dans le même pâté de maisons, assez
éloigné de Notre-Dame-des-Landes, à la frontière avec
l'Ille-et-Vilaine.
"Regrettable et inadmissible"
Des
façades de bâtiments publics (mairie, salle de sports, salle
polyvalente), des murs de maisons de particuliers et des panneaux de
signalisation ont été dégradés.
Au
total, la gendarmerie a dénombré vingt-huit tags. La plupart ont
été effacés. «
C'est regrettable et inadmissible qu'on s'en prenne à des édifices
publics. C'est encore une fois la collectivité et les citoyens qui
vont payer »,
déplore Richard Cocq, adjoint au maire de Saint-Nicolas-de-Redon.
Les maires ont porté plainte. Des enquêtes ont été ouvertes.
Ouest-France
Infos de la semaine du 26 au 31 mai
Lundi
26 mai
Sur
la ZAD
Des
naturalistes qui tentaient de réaliser des inventaires piscicoles
pour le projet d’aéroport ont été surpris ce matin à deux
endroits différents sur la ZAD. Les deux équipes de naturalistes
ont été chassées. Un message que l’on peut sans se tromper
traduire de la façon suivante : Aquabio
dégage, résistance et sabotage !)
Aquabio dégage !
Des
groupes de naturalistes de la société Aquabio (sous contrat avec
Vinci) ont été aperçus ce lundi 26 mai. Leur travail permettrait
d’étayer les dossiers pour les compensations environnementales. Il
leur a été vivement conseillé de partir, ce qu’ils ont fait.
Leur matériel aurait été saccagé (à bon entendeur...).
On
attend que cette entreprise annonce officiellement qu’elle ne
participera plus au projet d’aéroport. Vous pouvez la contacter
au : 02 99 69 73 77, 05.57.24.57.21, 04 73 24 77 40, 01 41 31 04
92, 04 75 26 03 32 ou par email contact@aquabio-conseil.fr
Les
travaux préliminaires de l’aéroport ne sont pas finis, le projet
n’est pas encore enterré. On rappelle que sur la ZAD, la vigilance
est toujours de mise. En cas d’alerte importante un appel à
soutien sera lancé. De plus, il est probable (mais pas malin) que
d’autres études aient lieu dans les prochains jours. Restez
attentifs !
Zadist
Reporterre
Mardi
27 mai
Pas
de nouvelles pour l’instant d’entreprises (la scop Aquabio
par exemple ...) qui voudraient continuer à faire leurs petites
analyses comme si de rien n’était.
On en profite pour donner quelques rendez-vous dans les jours à venir :
On en profite pour donner quelques rendez-vous dans les jours à venir :
- vendredi 30 mai, il y a une invitation à des semis collectifs pour "semer les bases d’une réserve foncière"
Invitation pour des semis collectifs "semons les bases d’une réserve foncière"
Invitation
à des semis collectifs vendredi 30 mai
Le
05 octobre dernier, nous étions plusieurs centaines à semer 24
hectares.
Ces derniers mois, nous étions 50 000 à Nantes, nous avons collectivement protégé les fermes de Saint Jean du Tertre et La Freuzière, acheminé un hangar, et bien d’autres choses.
Aujourd’hui, AGO, faute de pouvoir y commencer des travaux, redistribue les parcelles de la zone travaux.
Ces derniers mois, nous étions 50 000 à Nantes, nous avons collectivement protégé les fermes de Saint Jean du Tertre et La Freuzière, acheminé un hangar, et bien d’autres choses.
Aujourd’hui, AGO, faute de pouvoir y commencer des travaux, redistribue les parcelles de la zone travaux.
Nous
refusons ces redistributions par AGO, et ouvrons le débat sur
l’usage collectif des terres en semant les bases d’une réserve
foncière.
Retrouvons nous Vendredi 30 mai pour semer 10 hectares. Rendez vous à 11h00, chemin de la Boissière,
sur
la D42 entre La Boissière et Notre Dame des Landes.
Copain
44 Sème Ta Zad
- 25-05-14
- mercredi 4 juin : un appel à rassemblement pour le procès en appel de Romain
Rassemblement pour le procès en appel de Romain
Le
mercredi 4 juin, les pouvoirs publics, par la voix du Parquet, font
appel du jugement du tribunal correctionnel de Nantes du 07 août
dernier, qui avait relaxé un paysan de Copain 44 du refus de don
d’empreintes digitales et avait requalifié le délit d’obstruction
de la voie publique en simple infraction de stationnement gênant.
Mercredi
28 mai
C’est
le même qui a donner l’ordre d’expulser le
CREA à Toulouse
Le préfet de Région Henri-Michel Comet quitte Toulouse pour rejoindre Nantes
Henri-Michel Comet
Arrivé
à Toulouse en mai 2011, le préfet de Midi-Pyrénées et de
Haute-Garonne va quitter ses fonctions pour devenir préfet des Pays
de la Loire et de Loire-Atlantique. La décision a été prise en
Conseil des ministres ce mercredi matin, et le nom de son successeur
n'est pas encore connu. Très proche du milieu économique,
Henri-Michel Comet s’est investi personnellement dans de nombreux
dossiers. Retour sur ses 3 ans passés à Toulouse.
La
décision est tombée ce matin en Conseil des ministres. Henri-Michel
Comet, préfet de la région Midi-Pyrénées et préfet de la
Haute-Garonne, va quitter Toulouse. Il est nommé préfet de la
région Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique. Son passage a été
marqué par une forte
implication
dans l'économie toulousaine et régionale et par une personnalité
qui lui a permis de travailler
avec les politiques de tous bords.
En place depuis mai 2011, Henri-Michel Comet a en effet occupé ses
fonctions sous Nicolas Sarkozy puis François Hollande, tout en
travaillant avec les élus socialistes de la région.
"C'est
un homme avec qui l'ont peut travailler. Un homme sympathique et
ouvert", nous confiait quelques mois après son arrivée Martin
Malvy, président du Conseil régional Midi-Pyrénées. Très investi
dans la vie économique et industrielle, Henri-Michel Comet est un
homme curieux
des entreprises
et de leurs dirigeants. Il s'est personnellement engagé dans
l'accompagnement des entreprises en difficulté. En début d'année,
il a ainsi lancé le site www.tpe-pme-prevenir-31.com
(voir notre article)
qui s'inscrivait dans une démarche plus globale.
Autre
dossier qu'Henri-Michel Comet a pris à son compte,
la sécurité.
Le préfet de Haute-Garonne a ainsi beaucoup milité pour le
classement de plusieurs secteurs de Toulouse en Zone
de sécurité prioritaire
dès 2012. La sécurité routière est aussi un combat personnel pour
lui et, sous son autorité, les contrôles d'alcoolémie au volant et
de vitesse ont été multipliés.
La
question du reclassement de la zone de Francazal
aura
également beaucoup occupé ce haut fonctionnaire lors de son passage
toulousain. Finalement, le projet de studios de cinéma soutenu par
Bruno Granja a été rejeté par les services de l'État en décembre
2012. Homme charismatique, ses interventions sans langue de bois et
son style direct révèlent sa détermination.
Un caractère sous lequel se cache un humour pince sans rire. Ouvert
et disponible, il lui arrive par exemple de répondre aux
sollicitations des journalistes par SMS.
Un
parcours de haut fonctionnaire
Henri-Michel Comet a consacré sa vie à l'action de l'État. À sa sortie de l'Ena en 1980, il intègre le ministère de l'Intérieur. Il devient ensuite préfet à plusieurs reprises (Tarn-et-Garonne, Picardie). À partir de 2005, ce haut fonctionnaire occupe des postes importants : conseiller pour les affaires intérieures au cabinet du Premier ministre puis conseiller du Premier ministre. En 2009, il rejoint la place Beauvau pour être secrétaire général du ministère de l'Intérieur, sous la direction de Brice Hortefeux. Pendant 2 ans, il coordonne notamment l'action du ministère au niveau de la sécurité nationale.
Henri-Michel Comet a consacré sa vie à l'action de l'État. À sa sortie de l'Ena en 1980, il intègre le ministère de l'Intérieur. Il devient ensuite préfet à plusieurs reprises (Tarn-et-Garonne, Picardie). À partir de 2005, ce haut fonctionnaire occupe des postes importants : conseiller pour les affaires intérieures au cabinet du Premier ministre puis conseiller du Premier ministre. En 2009, il rejoint la place Beauvau pour être secrétaire général du ministère de l'Intérieur, sous la direction de Brice Hortefeux. Pendant 2 ans, il coordonne notamment l'action du ministère au niveau de la sécurité nationale.
Jugé
très "sécuritaire" par les associations de défense de
sans-papiers (Cimade, Réseau Éducation sans frontières 31), il
avait reçu en septembre 2010 un prix "Papon" décerné aux
préfets expulsant "avec le plus de zèle" des étrangers
sans papiers. "Une opération injurieuse" qu’Henri-Michel
Comet a fermement dénoncée, estimant que "les fonctionnaires
de la préfecture assument leur tâche avec humanité et dans le
respect de la dignité des personnes. La France est une terre
d’accueil pour les étrangers qui respectent les règles de la
République."
Paul
Périé - ObjectifNews.com
Jeudi 29 mai
Une
nouvelle personne arrêtée à Rennes ce mardi :
Une personne s’est
faite arrêtée mardi à Rennes, suite au 22 février.
Elle est passée en
comparution immédiate le lendemain, ce qu’elle a refusée.
Son procès est donc reporté au 19 juin (à Nantes). En attendant elle est sous contrôle judiciaire (pointages réguliers chez les flics, etc...).
Son procès est donc reporté au 19 juin (à Nantes). En attendant elle est sous contrôle judiciaire (pointages réguliers chez les flics, etc...).
Plus de détails
prochainement.
Vendredi
30 mai
du côté de la
ZAD
- une centaine de personnes se sont retrouvées aujourd’hui " dans un ballet de semeurs, semeuses et de tracteurs pour un semis collectif de sarrasin sur une dizaine d’hectares."
et pendant
ce temps là, ça s’active à la Châtaigne pour monter les rush
des scènes tournées cette semaine
par l’équipe des Scotcheuses : ça sera projeté demain
soir à la Châtaigne !
Samedi
31 mai
position
de COPAIN par rapport au foncier
Nous
constatons quelques conflits d’usage sur le foncier à l’intérieur
de la ZAD, nous voudrions rappeler quelques évidences juridiques :
Et
en bonus, un document où l’on apprend qu’il y a beaucoup de
consignes à suivre quand on veut travailler pour AGO sur le
terrain :
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