On a reçu ça :
Le Soler, le 24.05.2014
De Jean Monestier
19, avenue Jean Jaurès
66270 LE SOLER
à l'INDEPENDANT
Courrier des lecteurs
2, Bld des PYRÉNÉES
66007 PERPIGNAN CEDEX
Objet : Jeunes arbres d’alignement.
Je veux rebondir sur l’hécatombe de jeunes arbres d’alignement déplorée par Louis Ramio dans l’Indépendant du 21 avril. Oui ! Nos technocrates savent faire couper des platanes centenaires, mais sont bien incapables d’en replanter. Un platane centenaire est un brumisateur gratuit, qui évapore chaque jour 400 litres d’eau, et ses feuilles, qui représentent la superficie de deux terrains de football, rafraichissent et purifient l’air, ce que ne font pas les palmiers à la mode, qui ne sont pas des arbres, ne procurent par ailleurs aucune ombre fraîche, et coûtent, parait-il, très chers à entretenir.
J’ai repéré moi aussi quelques malheureux feuillus plantés puis abandonnés à leur triste sort sous le cagna de plus en plus brûlant grâce à nos chères « ouatures », par exemple sur la bretelle reliant le rond point de l’ancienne chocolaterie Cémoi à celui qui commande l’entrée Sud de l’Autoroute.
C’est un défaut connu de la plupart de nos collectivités publiques : l’investissement est un acte visible, qui matérialise en général la trace de l’élu dans le paysage, mais l’entretien, qu’il faut envisager au-delà du mandat, ou pire à la suite des investissements de l’équipe précédente, est réduit au strict minimum, car au fond il n’est guère visible.
Détruire, créer, bétonner, Oui !
Arroser, repeindre, réagréer, bof !
Quant à la D117 entre St Paul et Caudiès, j’ai remarqué moi aussi ces plantations nouvelles dont parle Louis Ramio, et j’augure mal de leur survie.
Mais surtout, ça fait des années que j’attends à cet endroit la prolongation de la piste cyclable, (ou voie de circulations lentes ?), qui peine à traverser un malheureux ruisseau pour arriver enfin à l’entrée de Caudiès.
Il y a dix ans que le département affiche un projet de réseau cyclable cohérent, qui serait séduisant pour le tourisme, et qui permettrait de remonter les trois vallées à partir de la grande voie circum-méditerranéenne, envisagée pour sa part dans le cadre d’un projet européen.
Rien n’avance ; rien n’est achevé, et Lapradelle, Villefranche, et Arles sur Tech restent interdites aux seuls vrais cyclistes de base, les familles avec enfants. Pourtant, durant ces dix ans, le pétrole a vu son prix multiplié par cinq.
Cela va se reproduire à coup sûr, et une lâche mais probable suppression de toutes taxes sur les carburants n’y changera rien : de plus en plus de touristes circuleront à vélo, à cheval, à pied, ou quelquefois en train s’il en reste.
Certes les touristes ne votent pas ici, mais les hébergeurs oui. Or l’argent gaspillé dans les routes nouvelles bientôt devenues inutiles ne sera plus disponible.
Pauvre tourisme !
Jean Monestier :
Diplômé en économie auprès de l’Université de Toulouse,
Membre du plusieurs associations intéressées aux problèmes des transports.
Défenseur d’une biosphère habitable.
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