Pyrénées :
nouveau souffle
pour le programme
de réintroduction des ours
La préfecture de l’Occitanie a annoncé que le programme de réintroduction des ours dans les Pyrénées serait à nouveau relancé. Notamment grâce à un budget largement financé par l’Union européenne.
Le programme de réinsertion et de sauvegarde des ours dans les Pyrénées
va avoir un nouveau souffle. La préfecture de la région Occitanie l’a
annoncé officiellement. « Déposé auprès de la Commission européenne
au printemps, en partenariat avec de nombreuses associations ou
organismes, et porté par la direction régionale de l’environnement, de
l’aménagement et du logement (Dreal), ce programme devait déboucher sur
un vaste programme de « sauvegarde de l’espèce ursine dans le massif
pyrénéen ». Doté d’un budget de 8 millions d’euros, aux trois quarts
financé par l’Union européenne, et portant sur la période 2021-2027, le
programme avait pour ambition de « maintenir dans la durée la population d’ours », de « diminuer les contraintes de cohabitations avec les
activités humaines » et de « favoriser l’acceptation des politiques
européennes de préservation de la biodiversité » » explique Le Monde.
L’enveloppe doit notamment servir à développer des « corridors
écologiques » mais aussi financer la protection des troupeaux et des
bergers, notamment par des formations dédiées. « Réintroduit dans
les Pyrénées depuis 1996, notamment grâce à deux premiers programmes
Life, et alors qu’il était en voie de disparition, l’ours brun est
protégé par un arrêté interministériel de 1981 ainsi que par la
directive européenne dite « Habitats » de 1992. On dénombre actuellement
64 individus, dont 59 ours dans les Pyrénées centrales – d’où beaucoup
de tensions entre pro-ours et anti-ours en Ariège, principalement dans
les montagnes du Couserans. Alors que l’été avait été plutôt calme sur
le front des « prédations » et attaques attribuées à l’animal sur les
troupeaux en estive – environ 200, contre plus de 1 200 en 2018 en
Ariège –, cette annonce relance une nouvelle fois les débats sur la
cohabitation avec Ursus arctos. Après les très controversés lâchers de
Sorita et Claverina, en 2018 dans le Béarn, trois plantigrades sont
morts côté français et espagnol courant 2020. Cachou, empoisonné dans le
val d’Aran côté espagnol ; Sarousse, qui vivait sur le versant espagnol
depuis 2010 et a été tuée par un chasseur ; et, enfin un mâle de 5 ans,
découvert en Ariège criblé de balles le 9 juin » rappelle le quotidien.
Sujet devenu symbolique d’un clivage entre bergers et militants de la
cause animale, cette enveloppe vise à contourner le problème en
communiquant sur l’investissement.
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