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mercredi 27 octobre 2021

Jane Goodall : « Je suis heureuse de faire partie du règne animal »

Jane Goodall : 

« Je suis heureuse 

de faire partie 

du règne animal »

 

Jane Goodall en 2018. Vincent Calmel

Entretien

Jane Goodall a passé la plus grande partie de sa vie auprès des chimpanzés et a révolutionné l’éthologie. Alors qu’elle publie « Le Livre de l’espoir », elle revient sur son parcours de pionnière et délivre un message optimiste, celui d’une alliance encore possible entre les humains et la nature.

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  • Recueilli par Aziliz Claquin,


La Croix L’Hebdo: Le Livre de l’espoir est votre dernier ouvrage. En ces temps troublés – pandémie de Covid-19, crise environnementale… –, pourquoi l’espoir reste-t-il de mise ?

Jane Goodall : Je réussis à garder espoir malgré tout, parce que j’ai vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. Longtemps, la Grande-Bretagne a été seule contre l’Allemagne. Nous avions heureusement Winston Churchill, qui a su encourager le peuple britannique à penser : « Nous allons survivre, d’une manière ou d’une autre. » Il a fait son célèbre discours : « Nous allons les combattre sur les plages (…), nous allons les combattre dans les champs et dans les villes… » et on l’a entendu dire en aparté « Je vais les combattre avec des tessons de bouteille, parce que, bloody hell (“nom d’une pipe”), c’est tout ce qu’on a ! » Bref, nous n’avons pas été envahis, nous avons sauvé l’Europe. Si nous perdons espoir maintenant, avec tous ces immenses problèmes dont je suis parfaitement consciente, alors nous sombrons dans l’apathie et nous n’agissons pas. Et si nous ne faisons rien, c’est littéralement la fin ! Il n’y a jamais eu de moment plus important pour garder l’espoir. Si nous agissons ensemble à temps, nous pouvons commencer à ralentir la crise climatique. Nous savons ce que nous pouvons faire, mais allons-nous le faire ?

 


À seulement 26 ans, vous êtes partie dans la jungle tanzanienne observer les chimpanzés. Qu’est-ce qui vous a poussée à accepter une telle mission ?

J. G. : J’en rêvais depuis mes 10 ans. Il n’y a rien de courageux ou d’audacieux. C’est juste ce que je voulais faire. Et j’ai réussi à le faire, avec un peu de chance et de persévérance, et grâce à une mère exceptionnelle qui m’a soutenue.

Vous n’avez pas pensé que ce serait dangereux ?

J. G. : Les gens m’ont dit que c’était dangereux, et c’est vrai que les chimpanzés sont huit fois plus forts que nous, et qu’on trouve dans la réserve de Gombe (en Tanzanie, NDLR) presque tous les serpents venimeux d’Afrique… Mais pour moi, c’est un rêve qui se réalisait. Je voulais observer les animaux sauvages, et j’avais le sentiment qu’ils m’accepteraient. Je pensais que si je n’avais pas peur d’eux, et si je ne les effrayais pas, ils ne me feraient pas de mal. On disait que j’étais stupide. Mais les chimpanzés ne m’ont pas agressée, alors ce n’était pas si idiot, finalement !

 

Jane Goodall, dans sa tente, dans la réserve de Gombe, en Tanzanie. Hugo van Lawick

Vous étiez alors une jeune femme sans diplôme scientifique. Et pourtant, vous avez révolutionné l’étude des grands singes. Votre manque de formation vous a-t-il aidée à porter ce regard neuf sur les animaux ?

J. G. : J’observais les animaux comme je l’avais toujours fait. Les scientifiques m’ont dit que les animaux n’avaient pas de personnalité ni d’émotions, cependant j’avais appris de mon chien et de mes autres animaux que c’était faux ! Je ne crois pas que j’aurais été différente si j’étais allée à l’université, mais je ne peux pas en être sûre.

Quand ensuite, vous êtes entrée à l’université de Cambridge, a-t-on mis en cause votre légitimité ?

J. G. : Les scientifiques ne m’ont d’abord pas crue. Mais quand le National Geographic a envoyé Hugo van Lawick photographier et filmer mes découvertes, ils ont bien dû me croire ! Et puis j’ai eu le soutien de mon directeur de thèse, qui était l’un des trois meilleurs éthologues d’Europe à l’époque. Au début, il était très critique. Mais il est venu à Gombe voir les chimpanzés de ses propres yeux. Une fois rentré, il m’a écrit : « J’ai plus appris sur le comportement animal lors de ces deux semaines que pendant le reste de ma vie. »

Il m’a beaucoup aidée en me montrant comment présenter mes résultats de manière scientifique afin de n’être pas ridicule. Écrire les choses de façon à ne pas dire « c’est vrai », mais « c’est ce que j’ai vu, et c’est ce qui semble vrai ».

Jane Goodall suit attentivement les gestes de Gaïa et de sa mère, Gremlin qui veille sur ses jumeaux nourrissons. Kristin J. Mosher




Vous avez notamment montré à quel point les grands singes sont proches des hommes. Comment expliquez-vous la réticence à accepter notre proximité avec les primates ?

J. G. : Je pense que ça vient en partie de la religion. Souvenez-vous comme Darwin a été ridiculisé quand il a parlé d’évolution… Les religieux fondamentalistes n’y croyaient pas, et certains n’y croient toujours pas. À l’époque où j’ai commencé, beaucoup de scientifiques ne croyaient toujours pas en l’évolution. Pas pour nous. Les autres animaux pouvaient évoluer, mais nous étions à part. à Cambridge, on m’apprenait qu’il y avait entre nous et les autres animaux une différence de nature. Et ce furent les chimpanzés, biologiquement très proches de nous, qui ont fait voler en éclats cette pensée réductrice. Nous partageons 98,6 % de la composition de notre ADN avec les chimpanzés. Les humains aiment se sentir à part, mais on a découvert chez les chimpanzés différents attributs que l’on pensait spécifiquement humains. Progressivement, la barrière est cassée.

Et cela nous effraie ?

J. G. : Certaines personnes, peut-être, mais je ne vois pas pourquoi. Les animaux sont merveilleux, et pour la plupart plus sympathiques que nous ! Je suis très heureuse de faire partie du règne animal. Nous les humains, nous avons déraillé quelque part… Nous sommes très intelligents, nous pouvons aller sur Mars et parler par Zoom, mais voyez comme nous détruisons la planète ! Ce n’est pas très malin.

Parvenez-vous à expliquer ce paradoxe ?

J. G. : Il semble y avoir une réelle déconnexion entre le cerveau et le cœur humain. Les gens veulent réussir, gagner beaucoup d’argent, avoir du pouvoir. Ils n’ont pas envie de penser que ce qu’ils font nuit à la planète. C’est le grand combat d’aujourd’hui. La population augmente, avec d’un côté une terrible pauvreté, et de l’autre un mode de vie intenable. De plus en plus d’entreprises comprennent que la Terre a des ressources naturelles limitées. Certaines changent d’ailleurs leurs modes de production. Récemment, le PDG d’une grande société à Singapour m’a cité trois raisons de transformer sa société : « Premièrement, on ne peut pas continuer ainsi, parce que les ressources planétaires sont limitées. Deuxièmement, les consommateurs commencent à faire pression, refusant d’acheter des produits qui détruisent l’environnement ou imposent des conditions de travail indécentes. Troisièmement, ma fille de 12 ans, en rentrant de l’école, m’a demandé si mon métier nuisait à l’environnement… et je ne savais pas trop quoi dire. » Sa fille lui avait confié qu’elle espérait que la planète serait toujours aussi belle quand elle serait adulte. Il faut toucher au cœur. C’est ainsi qu’on peut faire changer les gens.

Quel est votre souvenir le plus marquant auprès des chimpanzés ?

J. G. : J’ai tellement de souvenirs inoubliables ! Je me rappelle particulièrement ce moment avec David Greybeard, le premier chimpanzé qui m’a laissé l’approcher. J’avais dans la main un pomelo, fruit que les chimpanzés adorent. Il a pris le pomelo dans ma main, et dans le même mouvement, il a serré très doucement mes doigts… À ce moment précis, nous avons communiqué, j’en suis sûre, à la manière qui précédait l’apparition du langage humain. On s’est parfaitement compris avec cette communication gestuelle. Voilà David. (Elle prend une photo sur son étagère.) Je l’ai toujours près de moi.


Une célèbre photo vous montre dans les bras d’un chimpanzé. Pouvez-vous tenter de décrire les sensations d’une telle étreinte ?

J. G. : Cette femelle chimpanzé, nommée Wounda, était orpheline. Elle est arrivée dans notre sanctuaire alors qu’elle était bébé, gravement blessée par la balle qui avait tué sa mère. Wounda a été soignée par Rebecca, la vétérinaire. Puis vers ses 9 ans, Wounda est tombée très malade, et Rebecca l’a sauvée à nouveau. Une fois rétablie, Wounda a été choisie pour faire partie des seize premiers chimpanzés à être libérés sur une des îles que nous a données le gouvernement congolais. La première fois que j’ai vu Wounda, c’était ce jour-là. Elle était dans une cage de transport, et se réveillait d’une anesthésie, parce qu’elle avait été examinée avant son départ pour l’île. Sur le bateau, il y avait des gens qu’elle connaissait, dont Rebecca et certains soigneurs, mais j’ai pensé qu’elle devait se sentir nerveuse. Alors je me suis assise près de sa cage, et je lui ai parlé en lui caressant les doigts, pour la rassurer. Quand elle est sortie de sa cage, sur l’île, Wounda poussait des petits cris nerveux et excités. Elle est d’abord allée vers Rebecca, et lui a présenté son arrière-train, geste de soumission chez les chimpanzés. Puis elle est montée sur sa cage, a regardé autour d’elle et ses yeux se sont arrêtés sur moi. Et elle m’a donné cette incroyable étreinte. Je n’y croyais pas ! Pourquoi moi ? Elle aurait dû câliner Rebecca, qui lui avait sauvé la vie deux fois ! Ou ses soigneurs ! C’était presque… magique ! Et très émouvant.

Vous avez partagé votre vie entière avec les animaux : les chimpanzés mais aussi les chiens, les chats… Que vous apportent-ils ?

J. G. : Ils ont quelque chose de pur. Je les aime, je les ai toujours aimés.

Tous ?

J. G. : Non, je ne peux pas dire que j’aime les moustiques… Mais j’aime tous les mammifères, et les oiseaux, et les reptiles, et les grenouilles, et aussi beaucoup d’insectes. Mais on n’aime pas les insectes comme on aime les primates, les éléphants ou les chiens. Plus ils sont proches de nous, plus l’amour qu’on porte aux animaux ressemble à celui qu’on ressent pour les humains. Je pense que beaucoup aiment leur chien ou leur chat bien plus qu’ils n’aiment les gens, parce qu’ils n’ont pas eu les bonnes personnes dans leur vie. Ils ont été abusés, abandonnés… Les humains peuvent être très méchants. Les chimpanzés aussi. Ils nous ressemblent trop pour être mon animal préféré.

Vous avez donc un animal préféré ? Lequel ?

J. G. : Le chien !

Pourquoi ?

J. G. : Parce que mon chien Rusty m’a appris tout ce que je sais sur les animaux. Il fut mon compagnon d’enfance, venait partout avec moi. En fait, s’il n’était pas mort, je ne serais pas allée en Afrique. Je n’aurais pas pu trahir son amour. C’est dire à quel point il était spécial.

Vous avez depuis longtemps constaté que la protection de l’environnement ne peut se faire sans celle des humains qui y vivent. Cette approche reçoit-elle l’attention qu’elle mérite ?

J. G. : De plus en plus de gens comprennent que la protection de l’environnement doit inclure les communautés locales. Quand j’ai commencé Tacare, en 1990, les organisations environnementales aidaient un peu les communautés locales, mais ne les impliquaient pas. Autour de Gombe, et dans les six autres pays d’Afrique où nous étudions les chimpanzés, les populations locales font partie de notre action. À Gombe et en Ouganda, on leur a appris à utiliser des smartphones pour surveiller la santé de leurs forêts. Quand j’ai lancé Tacare [Le Projet de reforestation et d’éducation du bassin versant dulac Tanganyika, NDR] avec George Strunden, qui avait travaillé plus de quinze ans en Tanzanie, il m’a dit : « Jane, dans un premier temps, nous n’allons pas parler d’environnement. Disons seulement que nous voulons améliorer leurs vies. » Aujourd’hui ces habitants sont devenus nos partenaires pour la protection de la nature, parce qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas juste de la vie sauvage, mais de notre futur.

 


Que répondez-vous à ceux qui considèrent que les animaux ne représentent pas un sujet majeur ?

J. G. : J’essaie d’expliquer comment la perte de biodiversité détruit les écosystèmes, et que nous dépendons de la santé des écosystèmes pour notre survie. Quant aux animaux… nous sommes des animaux, alors pourquoi devrions-nous toujours être si importants ? Les humains ont perdu la connexion avec la nature. Ils vivent dans des villes, et ne se rendent pas compte qu’ils dépendent de la nature. Nous essayons de le faire comprendre aux enfants, avec notre programme Roots and Shoots. Les enfants sont fascinés par la nature, dès le plus jeune âge, si on leur donne l’occasion de l’observer. Je me souviens de ce garçon de 3 ans, qui regardait attentivement ramper un escargot. Soudain, il l’a pris, est allé le poser sur une vitre, et a couru à l’intérieur pour l’observer d’en-dessous. Cet élan de curiosité ! On en voit le début avec les chimpanzés. Nous avions un film merveilleux, malheureusement perdu : une femelle chimpanzé qui tombe par hasard sur un rat mort. Elle s’installe au sol, appuyée sur les coudes, et observe le rat sous tous les angles, attrape la queue, la relève… C’est le début de la curiosité. Les animaux sont si différents de ce que nous avons pu penser ! Leur intelligence est étonnante. Pas seulement celle des grands singes, des éléphants, des baleines, mais aussi… Par exemple, avez-vous vu le film My Octopus Teacher ? (La Sagesse de la pieuvre). C’est incroyable ! Les pieuvres sont très intelligentes, et les calamars, toutes ces créatures qui sont mangées, découpées, traitées comme… Ce sont des êtres intelligents !

Êtes-vous végétarienne ?

J. G. : Oh oui, je suis végétarienne depuis la fin des années 1960. Et depuis la pandémie, quand je suis chez moi et peux choisir ce que je mange, je suis vegan. J’ai arrêté la viande après la lecture d’un livre du philosophe Peter Singer dans lequel il décrit des élevages industriels. Je n’y connaissais rien, et j’étais totalement choquée ! Quand j’ai ensuite vu un morceau de poulet dans mon assiette, je l’ai regardé et j’ai pensé : « Ceci est symbolique de la peur, de la souffrance et de la mort. » Qui voudrait manger de la peur, de la souffrance et de la mort ? Et puis il y a Pigcasso, cette truie rescapée d’une ferme industrielle en Afrique du Sud. La personne qui l’a sauvée est une artiste, et elle a remarqué que cette truie la regardait peindre. Un jour, elle a installé un chevalet, et donné à la truie un pinceau à tenir entre ses dents… Et Pigcasso adore peindre, elle utilise même plusieurs couleurs ! Certains chimpanzés aussi aiment peindre. Comme cette femelle, qui avait appris la langue des signes et pouvait donc dire ce qu’elle avait peint. Un jour, elle a tracé des lignes brisées. Son enseignante lui a demandé, en langue des signes, ce que c’était. Et qu’a répondu le chimpanzé ? « Une balle ». Elle avait dessiné les rebonds ! Le mouvement. Intéressant, non ? La langue des signes nous a vraiment aidés à comprendre comment pensent les grands singes.

Les individus que nous sommes peuvent se sentir impuissants face à l’ampleur des menaces qui pèsent sur la planète. Que peut-on faire ?

J. G. : Chaque individu a chaque jour de l’impact. Et on peut choisir quelle sorte d’impact on a. Le changement climatique est dû aux gaz à effet de serre, et le CO2 est le plus abondant. Que peut-on y faire ? D’abord, essayer de marcher, de pédaler ou d’emprunter les transports publics, et de ne pas trop utiliser la voiture, surtout seul. Ensuite, on peut manger moins de viande, ou pas du tout. Parce que la viande est très nocive pour l’environnement. Le bétail endommage d’immenses espaces. Je l’ai vu en Argentine, où il y avait des forêts, qui sont devenues des zones boisées, puis juste des broussailles. Les fermes industrielles abritent des milliards d’animaux, et il faut tous les nourrir. D’immenses zones sont dégagées pour cultiver leur nourriture. D’énormes quantités de carburant sont utilisées par des machines géantes qui émettent du CO2 pour conduire les céréales aux animaux, les animaux aux abattoirs, et la viande aux tables. Et tout ce bétail produit du méthane en digérant. Donc manger moins de viande, ou plus du tout, est très, très utile.

Ensuite, on peut s’interroger quand on consomme : ce produit que j’achète a-t-il abîmé l’environnement ? Fait-il du mal aux animaux ? Est-il bon marché à cause de salaires injustes ? Ce sont des petites choses que n’importe qui peut faire, à condition de ne pas être pauvre. Nous devons faire notre possible pour résorber la pauvreté parce que quand on est pauvre, on coupe les derniers arbres. On tente désespérément de gagner de l’argent en vendant du bois, ou d’avoir plus de terre pour cultiver de quoi nourrir sa famille. Et quand on est pauvre en ville, on achète le produit le moins cher, peu importe comment il a été fait.

Entre des photos de chimpanzés et d’éléphants, il y a sur votre étagère un crucifix… La foi vous aide-t-elle dans votre combat pour la planète ?

J. G. : Je n’ai plus la foi de mon enfance. Juste la conviction profonde qu’il existe une puissance spirituelle, mais je ne sais pas comment l’appeler. Certains disent Dieu, d’autres Allah… Les Amérindiens parlent du Créateur. J’ai la conviction qu’il y a un créateur, et que j’ai été mise sur cette planète pour donner de l’espoir aux humains dans une période sombre… c’est idiot, mais c’est ce que je ressens ! Chaque étape de ma vie m’a conduite où je suis aujourd’hui. Pourtant, je n’ai jamais voulu être cette sorte d’icône ! Ce que je voulais, c’est découvrir les animaux… et ça m’a menée là. Et c’est utile, alors je ne peux pas arrêter !

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En aparté


Ses dates


1934 Naissance à Londres.

1957 Rencontre, au Kenya, avec le paléoprimatologue Louis Leakey. Il lui confiera une mission d’observation des chimpanzés en Tanzanie.

1960 Commence ses observations de chimpanzés dans la jungle tanzanienne, accompagnée… par sa mère ! Découvre que les chimpanzés fabriquent des outils.

1963 Le magazine National Geographic commence à financer ses recherches.

1964 Mariage avec Hugo van Lawick, photographe et réalisateur pour le magazine.

1965 Doctorat en éthologie à l’université de Cambridge.

1974 Divorce.

1975 Mariage avec Derek Bryceson, directeur des parcs nationaux de Tanzanie.

1977 Création du Jane-Goodall Institute pour la protection de la biodiversité, l’aide au développement durable et l’éducation environnementale.

1980 Mort de son mari.

1986 Quitte la Tanzanie pour prôner la protection de l’environnement.

2002 Nommée « messagère de la paix » par le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

2004 Création de l’Institut Jane-Goodall France.

2021 Publication du Livre de l’espoir.

 

Son lieu


La forêt


« J’y ressens plus que partout ailleurs combien je fais partie intégrante du monde naturel. C’est là où je suis le mieux. Pendant les longues heures où j’étais seule dans la forêt de Gombe, en Tanzanie, je percevais à quel point tout est interconnecté. C’est ce que j’appelle la “tapisserie du vivant” : chaque espèce a son rôle à jouer. Si l’une disparaît, c’est un trou dans la tapisserie, et l’écosystème s’en trouve affaibli. »

 

Son inspiration


Les Amérindiens


« Les animaux, les fleurs, les arbres, les pierres sont pour eux comme des frères et sœurs. J’aime cette conception de la vie. »

 

Source :

https://www.la-croix.com/Jane-Goodall-Je-suis-heureuse-faire-partie-regne-animal-2021-10-15-1201180756?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20211016&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ENVIRONNEMENT_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiYTEzMDQ1MWU2NjI5MGVmMjVjMTFmN2NmY2Q1MzNjYzEifQ==

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