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A ne pas manquer !
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A l’initiative du collectif Bienvenue aux migrants en Conflent (Benvimig)
Samedi 8 février à 10h
MIGRATIONS D’HIER A AUJOURD’HUI
LES PREMIERS PEUPLEMENTS D’EUROPE
Conférence de Vincenzo Celiberti (*)
Médiathèque de Prades
(*) Vincenzo Celiberti est archéologue, chercheur au CNRS-UPVD et maître de chantier sur les fouilles de Tautavel
Pour tout contact : 0621041070 - bienvenue-migrants-conflent@
Texte de présentation de l’exposition
Ce que les gouvernements européens
appelle la « crise migratoire » a commencé en 2015. Elle s’est traduite
par des départs massifs de personnes, hommes femmes enfants personnes
âgées fuyant des théâtres de guerre, des dictatures ou des situations de
misère où leurs vies étaient menacées. Le monde se rappelle ces
cortèges d’arrivants, ces images d’embarcations de fortune, ou de corps
échoués sur les plages de Méditerranée (1283 personnes sont mortes en
tentant de traverser la mer Méditerranée en 2019, selon l’Organisation
internationale pour les migrations (OIM), rattachée à l’ONU) ainsi que
ces murs, ces barbelés érigés aux frontières d’une Europe riche et
frileuse, prônant les droits de l’homme mais qui claque sa porte et
laisse mourir des milliers de personnes au nom de ce qu’ils appellent la
gestion des « flux migratoires ». Ainsi la procédure « DUBLIN »
transforme en enfer la vie de ceux qui sont parvenus enfin au bout de
leur voyage au prix de mille souffrances et qui se voient ballotter d’un
pays à l’autre, dans l’angoisse permanente, sans pouvoir se poser…
Dans les P.-O. et en Conflent, cela
s’est traduit par l’ouverture de Centres d’accueil et d’orientation
(CAO), à Campôme, puis Vernet et Olette, en plus du CADA situé à Fuilla.
Au total, c’est moins d’une centaine d’adultes isolés ou de familles
qui sont installées à titre provisoire sur le territoire, en attente
d’une décision sur leur demande d’asile. Sensibilisés à cette situation
de déracinement, une poignée de citoyens du Conflent s’est mobilisée
pour apporter aide et soutien, au-delà des dispositifs publics, et
rompre l’isolement, créer des liens avec des personnes d’horizons si
lointains et différents, qu’on qualifie de l’extérieur « de réfugiés »,
de « migrants », de « demandeurs d’asile ». Un élan de solidarité a
permis tout d’abord de collecter des vêtements, et de proposer un moment
d’accueil, pour faire mutuellement connaissance. Puis des actions
concrètes se sont mises en place : cours de français, activités
sportives, artistiques, conférences, fêtes et repas partagés, permanence
d’accueil, etc.
Aujourd’hui, cette exposition intitulée
« Eux, c’est nous », réalisée par et avec des jeunes du Centre
d’accueil et d’orientation de Vernet-lès-Bains leur ouvre un espace
d’expression, chaotique et puissant, à l’image de leur propre parcours. A
travers des témoignages, elle aborde les conditions de leur voyage,
mais aussi de l’accueil « controversé » qui leur est fait, entre
dispositifs administratifs et solidarité concrète. Elle fait le choix de
montrer le visage de la fraternité et de l’inclusion, par un travail
réalisé par l’école de Fuilla où se côtoient des enfants d’ici et
d’ailleurs, ou par la classe CLIS du collège de Prades. De même, elle
fait une place à l’action du collectif Bienvenue aux Migrants en
Conflent. Enfin, et surtout elle donne à voir la richesse culturelle
dont toute la diversité humaine est porteuse.
Nous sommes aujourd’hui nombreux, ici
et ailleurs, à refuser que continue à se perpétuer devant nos yeux cette
violation des droits fondamentaux des personnes exilées, l’enfermement
et la maltraitance à leur encontre, et la criminalisation de la solidarité.
Décidément, oui, bienvenue aux migrants
en Conflent ! « Eux c’est nous », car la solidarité n’est pas un vain
mot et doit être l’expression de notre humanité.
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