Bonjour,
Voilà un article de la loi "Engagement et Proximité" qui sera examiné au Sénat le 6 novembre 2019. Si cet article 14 est adopté, cela signifie que les précaires qui vivent en mobile-home, caravane, yourte, tipi, tente, maison de paille, véhicule habité, etc... pourront être soumis à une astreinte (au plus de 500 euros par jour, jusqu'à 25 000 euros au total), sans porter le cas devant le juge. Le maire aura ainsi tout pouvoir d'exclure ceux que lui-même ou ses administrés jugent indésirables !! "Coupables" d'être pauvres ou simplement soucieux de réduire leur empreinte écologique, les habitants d'habitats légers ou précaires vont devoir affronter plus encore qu'auparavant le diktat des nantis, des haineux, des imbéciles qui ne voient pas que l'habitat léger est une autre façon d'habiter le monde, ou la dernière ressource pour avoir un "toit". 612 sans abri sont morts en 2018. La réponse du gouvernement à ce problème est donc clairement : qu'ils crèvent tous ! Il lui suffit de "faire de la com'" pour faire semblant de se sentir concerné et "en même temps" de faire voter cet article scélérat ! Merci de faire circuler SE |
||||||||||
De: "JB
Eyraud" <jbe@droitaulogement.org>
Envoyé: Lundi 28 Octobre 2019 21:56:04
Objet: Appel menaces et attaque contre les personnes en habitat hors norme, légers, mobiles...
Paris le 28 octobre 2019
Objet : PJL Engagement Proximité
brutalité sociale de l'article 14
Appel à destination des associations, syndicats et organisations
Bonjour,
Envoyé: Lundi 28 Octobre 2019 21:56:04
Objet: Appel menaces et attaque contre les personnes en habitat hors norme, légers, mobiles...
Droit au Logement
Fédération Droit Au logement – 29 Avenue Ledru-Rollin 75012 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 • <http://www.droitaulogement. org/>
Fédération Droit Au logement – 29 Avenue Ledru-Rollin 75012 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 • <http://www.droitaulogement.
Paris le 28 octobre 2019
Objet : PJL Engagement Proximité
brutalité sociale de l'article 14
Appel à destination des associations, syndicats et organisations
Bonjour,
Veuillez trouver ci joint un appel, à l'initiative de ANGVC, DAL, HALEM, que nous soumettons à la signature de votre association ou syndicat, pour exiger le retrait ou la neutralisation de l'article 14 du projet de loi Engagement proximité, qui donne aux maires le pouvoir d'infliger 500€ d'astreinte par jour aux dizaines de milliers de personnes, qui ont pour domicile, sur terrains privés, une yourte, caravane, cabane, maison de paille, tente, véhicule habité..., et qui ont le tort de ne pas être reconnus par les règles locales d'urbanisme édictées par le maire.
Une réponse dans la semaine, permettrait de transférer à la presse et aux parlementaire en début de semaine prochaine.
Merci de transmettre la signature de votre organisation à sec@droitaulogement.org, mais aussi de faire tourner.
Cordialement
JB Eyraud
Article14
de la loi « Engagement et Proximité » :
Chasse aux précaires du logement,
habitants d'habitats légers,
Voyageurs, itinérants, ...
L'article 14 du projet de
loi Engagement et Proximité, déjà voté au Sénat, sera
examiné à l'Assemblée en commission dès le 6 novembre et
en séance courant novembre. C'est un outil d'exclusion
massive pour des dizaines de milliers de personnes
installées sur terrain privé : précaires du logement,
"Voyageurs" occupants d'habitats légers et réversibles
....
Il permet au maire, de
prononcer une astreinte, au plus égale à 500 € par jour, à
l'encontre de toute personne installée pour vivre ou
survivre sur un terrain privé, dans un abri ou un habitat
non reconnu par les règles d'urbanisme municipales, tel
qu'une yourte, tente, maison de paille, cabane, caravane,
véhicule habité, mobile home ...
Pourtant il dispose déjà
d'un arsenal législatif conséquent pour sanctionner les
infractions aux règles locales d'urbanisme : il peut
constater l'infraction et saisir le juge qui examine le
bien-fondé de la demande et entend la défense selon le
principe fondamental du contradictoire. Avec l'article 14
il pourra, sans passer par le juge, prononcer une sanction
en violation du droit à la défense. Le voilà juge et
partie, puisqu'il est aussi l'auteur des règles
d'urbanisme.
Ce nouveau pouvoir lui
permet d'évincer encore plus rapidement les habitants qu'il
juge indésirables. Et même s'il ne veut pas devenir
shérif, ses électeurs adeptes de l'entre-soi pourraient
l'y contraindre.
Depuis des siècles, les
populations nomades sont stigmatisées et chassées ;
aujourd'hui encore et malgré les obligations, les « gens
du voyage » sont trop souvent privés de lieu d'accueil ou
relégués dans des zones classées Seveso comme à Rouen.
De plus, la crise du
logement s'étend, alimentée par la spéculation et le
logement cher, provoquant notamment le rejet de précaires
du logement loin des métropoles, dont une part s'installe
dans des véhicules et stationne sur des terrains privés.
Nombreux sont aussi ceux pour qui l'habitat
léger est une réponse à la crise environnementale, une
issue à la crise du logement et aux délitements des
politiques d'inclusion.
Pourtant le maire peut
décider ou non, de créer des zones d'implantation
d'habitats légers et réversibles, un accueil pour les
Voyageurs ou les saisonniers, ou des terrains familiaux,
tandis que l'Etat, qui doit imposer ou accompagner ces
dispositions, fait preuve d'inaction coupable.
Lourd de sens est aussi le
plafonnement de l'astreinte à 25 000 euros. Elle condamne
l'occupant, en sus de la saisie des quelques biens qu'il
détient – véhicule, terrain ...– à vivre dans la pauvreté
et le dénuement. En effet le fisc veille au « retour à
meilleure fortune », c'est-à-dire un peu plus que le RSA.
Par contre cette astreinte représente peu pour le
propriétaire d'une villa de luxe qui s'exonère des règles
d'urbanisme pour construire ce qui lui plait ...
Cet article 14, sous
couvert de sanctionner plus efficacement le non-respect
des règles locales d'urbanisme, a tous les caractères
d'une mesure anti-pauvres, anti-Voyageurs et anti
habitats-légers dont les effets sont d'une grande
brutalité, notamment jeter le plus grand nombre sur les
trottoirs.
Il faut prévenir plutôt
que punir et donc imposer la création, dans les documents
locaux d'urbanisme et en nombres suffisants, de lieux
d'accueils décents, collectifs et/ou familiaux, de zones
d'habitations légères et réversibles.
L'article 90 du projet de
loi LOPPSI 2 avait déjà prévu d'expulser sans le juge et
sur décision du préfet, les occupants d'habitations non
conformes. Mais le 11 mars 2011, le Conseil
Constitutionnel l'avait abrogé, jugeant qu'il était « sans
considération de la situation personnelle ou familiale,
de personnes défavorisées et ne disposant pas d'un
logement décent », et « opérait une conciliation
manifestement déséquilibrée entre la nécessité de
sauvegarder l'ordre public et les autres droits et
libertés».
C'est pourquoi nous
demandons d'ores et déjà au gouvernement et aux députés de
retirer purement et simplement l'article 14 du projet de
loi Engagement et Proximité et de produire des lois et des
politiques d'inclusion plutôt que d'exclusion !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire