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Ce mois d’octobre 2019 verra donc l’enregistrement légal par le parlement français - sauf chute d’une comète sur le Palais Bourbon – d’un coup de force élargissant à toutes les femmes, fertiles ou stériles, seules ou en couple (ou en « trouple », ou en troupe, etc.), l’accès à la fécondation in labo, prise en charge par une équipe médicale et par la sécurité sociale.
Ce succès, dû à une convergence de mouvements, ne s’arrêtera pas là.
Nous qui ne sommes ni croyants, ni catholiques, ni de droite (ce qui n’aurait rien d’infâmant), mais de simples chimpanzés du futur, athées, libres penseurs, anti-sexistes, écologistes radicaux, luddites, etc. - comme la plupart de nos lecteurs - exposons à cette occasion les raisons de notre opposition, à toute reproduction et modification artificielles de l’humain.
Que ce soit pour les homos ou les hétéros, seuls ou en couples, avec ou sans père. C’est clair ?
Et pour que ce soit encore plus clair, nous le faisons avec des femmes, des féministes et des lesbiennes. Celles du Feminist International Network of Resistance to Reproductive and Genetic Engineering, par exemple, qui, dès les années 1980, combattait les « technologies déshumanisantes » et le génie génétique et reproductif, « produit de développements scientifiques qui considèrent le monde comme une machine. »
L’insémination artificielle des femmes – artisanale ou médicale – pratiquée depuis le XIXe siècle, préservait encore le hasard de l’engendrement. A l’inverse, avec la fécondation hors corps et le tripatouillage de gamètes dans une boîte de Petri, la reproduction biologique devient une production artificielle, dont le vivant est la matière première.
Depuis les années 1970, les médecins ont de leur propre chef appliqué ces procédés aux femmes stériles puis aux fertiles. Ils trient les gamètes, sélectionnent les embryons. Déjà, ils modifient les génomes à l’aide des « ciseaux génétiques » CRISPR-Cas 9. En clair, ils élaborent des hommes « augmentés » (transhumains, posthumains, etc.), ayant bénéficié de leurs traitements ; et donc des sous-hommes, des « chimpanzés du futur », ceux dont les parents auront refusé ces traitements ou n’y auront pas eu accès. Retour de l’« hygiène de la race » et de l’eugénisme décomplexé. Et vous, aurez-vous des enfants ? « Augmentés » ou ordinaires ? Posthumains ou chimpanzés ? Par les voies naturelles ou artificielles ?
La loi de bioéthique votée en 1994, autant violée par les médecins, qui repoussent toujours plus les limites de leurs prouesses, que par les « parents d’intention », adeptes du « tourisme procréatif » afin de contraindre l’Etat à ratifier leurs transgressions, en est à sa troisième révision. En attendant que la quatrième ou cinquième révision de cette loi bio-élastique n’étende également l’accès à la reproduction artificielle aux couples d’hommes et aux hommes seuls.
Nous protestons donc, en tant qu’humains ordinaires, membres de l’immense majorité de l’espèce, dotés depuis nos origines de facultés de reproductions naturelles (libres, sexuées, gratuites - et parfois défaillantes), contre l’instauration de ces procédures artificielles (technico-marchandes), et contre la destruction et l’appropriation de nos droits reproductifs, aux mains des biocrates. Nous protestons contre notre stérilisation technologique et sociale au profit de l’espèce supérieure des inhumains génétiquement modifiés.
Nous sommes nos corps. Nous, humains ordinaires, animaux politiques et chimpanzés du futur. Nous voici donc en état de légitime défense. Sommés d’agir ou disparaître.
Que si nous disparaissons, la victoire des plus aptes se révélera sans avenir. Le contrat techno-social est un marché de dupe. Croyant s’affranchir, l’homme-machine s’asservit. Croyant dominer, il obéit. Quand on utilise les moyens technologiques, on donne le pouvoir aux technocrates. Quand on utilise les moyens biotechnologiques, on donne le pouvoir aux biocrates. Quand on se repose de soi et de tout sur la Mère-Machine, on donne le pouvoir à la Mère-Machine.
Sommaire : 1- L’hypocrisie sélectionniste. 2- Extension de l’eugénisme. 3- De l’enfant artificiel à l’espèce artificielle. 4- La fabrication plutôt que la naissance. 5- Droiche-gaute : le faux clivage qui masque les vrais. 6- Découvrons le complot hétéro. 7- La reproduction sans homme, une augmentation transhumaniste. 8- Eliminer l’humain pour éliminer l’erreur. 9- Le fait accompli comme contrat social : le droit du plus fort. 10- La liberté de disposer d’un corps obsolète. 11- Au-delà des limites : transformation du désir en droit (mon désir sera ta loi). 12-Mère-Machine s’occupera de tout (maternage et infantilisme technologiques).
Glossaire : Novlangue de la reproduction artificielle.
Merci de faire circuler,
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Service Compris - BP 27 - 38172 Seyssinet-Pariset cedex
Prochaines rencontres :
- Vendredi 27 septembre (toute la journée) à Paris 13e : Assises de Technologos ( https://technologos.fr/index.
php?fic=text/assises_ nationales_2019.txt ) - Dimanche 29 septembre à 16h à Montauban, Foire Bio : Conférences-débat “Technologie, technocratie, transhumanisme”
Source : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1191
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