On a reçu ça :
Lettre de lecteur
sur la disparition de l'écologie
après le premier tour des Présidentielles
"Depuis la publication des résultats du premier tour des
Présidentielles, l'écologie est évacuée du débat.
On n'en parle plus,
sinon en évoquant la "transition" comme une belle opportunité de
relancer la croissance et de résorber en partie le chômage.
Bref, un
dossier mineur entre l'Europe, la monnaie, le chômage, les retraites, la
fiscalité, l'éducation, la santé,tous les sujets essentiels, dont le
traitement dépend quasi exclusivement de négociations entre les hommes.
Il faut dire que le grignotage des 8% de valeur ajoutée, effectué au fil
des dernières décennies et dont on ne parle jamais, au bénéfice des
dividendes et au détriment de la masse salariale, aide bien à focaliser
le débat sur la lente dégradation des acquis sociaux du Conseil National
de la Résistance pourtant parallèle à l'augmentation prodigieuse de la
production nationale.
Donc, concentrons nous sur le problème social !
Beau tour de passe-passe opéré par les néolibéraux.
Mais le climat,
l'épuisement des ressources naturelles, la pollution radioactive pour
100.000 ans, la simple notion de limites, données physiques non
négociables ?
Aucune importance !
Avec un bon montage financier, on peut
d'ailleurs considérer le problème comme d'ores et déjà résolu.
En fait,
malgré les recommandations du Club de Rome datant de 1972, on regarde
depuis un demi-siècle l'écologie avec des lunettes d'économiste.
Il
faudrait désormais regarder l'économie avec des lunettes d'écologiste,
mais ce serait contrarier le système, proclamer qu'il y a une
alternative, et admettre que : "Quand le dernier arbre aura été abattu,
quand le dernier poisson aura été pêché, quand la dernière rivière aura
été asséchée, les hommes vont s'apercevoir que l'argent n'est pas
comestible".
Après que nous ayons renâclé pendant 40 ans, il sera
bientôt trop tard."
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