Dans
l'anémie générale de l' audiovisuel restait un îlot de
résistance sur France Inter où des voix, des thèmes refoulés
ailleurs pouvaient se faire entendre : l'
émission de Daniel Mermet ''Là bas si j' y suis ''qui bien que
déplacée à une heure de moindre audience tenait bon le cap d'
une réelle indépendance d'
esprit quels que soient les reproches d'autoritarisme et d'
ostracisme qu' on ait pu faire à son capitaine.
Faire
disparaître cette émission sous le prétexte de l' âge de son
animateur nous semble fallacieux....alors que son équipe bien
plus jeune pourrait prendre sa succession.....et que loin de perdre
des auditeurs, vu la tranche horaire, elle en avait gagné
proportionnellement.
Le
paradoxe est que c'est sous le pouvoir d' une ''gauche'' qui
brandissait l'épouvantail des libertés menacées sous la
présidence de Nicolas Sarkozy que la
direction de France -Inter met en question l' existence d'
un espace de parole presque unique....on pourrait aussi évoquer
la liquidation de l' émission d'
interviews d' Alain Veinstein sur France-Culture et l' extrême
limitation à un seul soir et à des sujets plus généraux de
'' Ce soir ou jamais '' de Frédéric Taddei sur A2....
Au-delà
des pétitions nous appelons les défenseurs de la liberté d'
expression à intervenir où ils peuvent dans toutes les
émissions du Service public
et du groupe Radio-France en particulier
afin
de rappeler le sens de son existence : un service rendu à la
parole du peuple, payé par les contribuables d'
un pays qui ose encore se prétendre aujourd'hui '' Terre de la
Liberté ''.
Des habitants du Conflent, des sympathisants de Cafés Repères
du Roussillon
et autres auditeurs de '' Là bas si j' y suis. ''
Oui ! Daniel Mermet nous manque déjà.
RépondreSupprimerComment une radio de service public peut-elle supprimer sans autre procès une émission qui avait tant de succès ?
La liberté d'expression ferait elle peur ?