Grenoble :
le menu végétarien
devient la norme
dans les cantines scolaires
«
Aujourd'hui, la quantité de viande mangée par les enfants couvre
parfois jusqu'à quatre fois plus les recommandations de l'Anses (ndlr :
agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de
l'environnement et du travail), donc on a aussi un rôle en tant que
force publique de répondre à ces enjeux qui sont de santé publique et
environnementaux »
30 juin 2022 - Laurie Debove
Dès la rentrée 2022, les menus végétariens deviendront la norme dans les cantines des écoles de Grenoble. Voté lors du conseil municipal de ce lundi 27 juin, ce changement répond à trois enjeux : « santé, écologie et condition animale ». Les parents qui le souhaitent pourront choisir en option un menu avec viande ou un avec poisson.
C’était une promesse de « Grenoble en Commun » durant la campagne municipale de 2020 : proposer un menu végétarien quotidien dans les cantines scolaires de la Ville. C’est désormais acté. Dès la rentrée 2022, un menu composé de « légumineuses, céréales, œufs, fromages » deviendra la nouvelle norme.
Appelé « menu vert », il ne sera toutefois pas imposé et restera accompagné de deux autres options : un menu mixte végétarien avec du poisson (ou menu bleu) et un menu mixte végétarien avec viande ou poisson selon les jours (ou menu rouge).
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Cette décision s’inscrit dans la continuité du travail de la municipalité durant son précédent mandat, qui s’est engagée depuis 2014 en faveur de la qualité des produits et du développement des circuits courts (avec un taux de 65% d’approvisionnement bio et local sur la restauration scolaire et 95% de bio sur crèches).
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Depuis 2017, les cantines grenobloises permettaient déjà à chaque enfant de manger une moyenne de 1,5 repas végétariens chaque semaine. Avec cette nouvelle norme, l’objectif de la Ville est de passer à deux repas végétariens par semaine d’ici 2026. Cette politique alimentaire est d’abord motivée par des questions de santé.
« Aujourd’hui, la quantité de viande mangée par les enfants couvre parfois jusqu’à quatre fois plus les recommandations de l’Anses (ndlr : agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), donc on a aussi un rôle en tant que force publique de répondre à ces enjeux qui sont de santé publique et environnementaux » explique Salima Djidel, conseillère municipale déléguée à la cantine centrale de la ville de Grenoble, au micro de FranceBleu
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Mais cette décision est également motivée par les enjeux climatiques du XXIème siècle et l’impact de notre alimentation. La Ville de Grenoble rappelle ainsi que l’élevage intensif produit aujourd’hui 14,5% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et à l’échelle nationale l’alimentation constitue à elle-même 20% de l’empreinte carbone des français.
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« La réduction de la consommation de viande est donc un levier très efficace pour réduire notre impact carbone. Enfin, pour des questions de condition animale : la production de viande est génératrice de souffrance pour les animaux d’élevage, tout particulièrement dans l’élevage industriel. Chaque jour ce n’est pas moins de trois millions d’animaux par jour qui sont abattus en France. Grenoble a donc banni de ses repas les viandes issues de l’élevage industriel intensif. » explique la municipalité
En novembre 2021, la mairie avait ainsi déjà supprimé le foie gras des cantines scolaires et de ses événements officiels par respect du bien-être animal, incompatible avec les méthodes de gavage.
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Crédit photo couv : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas via AFP
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