Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

vendredi 26 juillet 2019

Le WWF est un grand chasseur de Pygmées

Suite à l'article de ce lundi 22 juillet 2019, on se rend compte que l'alerte concernant le WWF ne date pas d'aujourd'hui... Fabrice Nicolino en avait déjà parlé dans son livre 'Ils ont tué l'écologie'


Le WWF 

est un grand chasseur 

de Pygmées

25-06-2015




Par Fabrice Nicolino


Ça craint pour les Pygmées du Cameroun. Au nom de la défense des animaux, des équipes payées par le gentil panda tabassent et torturent des êtres humains qui ont le grand tort de vouloir habiter chez eux, dans ce qui reste de forêt tropicale.


Le WWF et son gentil panda aiment-ils réellement les Pygmées ? Telle sera notre question de la semaine. Mais, tout d'abord, départ vers l'Afrique, où les Pygmées Baka survivent de plus en plus mal. Répartis entre Congo (république Démocratique du), Gabon et Cameroun, ils vivent de toute éternité de chasse et de cueillette. Dans une forêt tropicale qui rétrécit, où pullulent désormais bûcherons et braconniers. Mais aussi « écologistes ». Les guillemets s'imposent. Au sud du Cameroun, où se déroule notre histoire, le territoire ancestral des Baka a été transformé, d'une part, en parc national et, de l'autre, en terrain de jeux pour les friqués du Nord. Ces braves personnes viennent ici tirer le gros gibier au cours de safaris clés en main. Les Baka, qui sont de très petits imbéciles, n'arrivent pas à comprendre qu'on leur a bel et bien piqué leur pays. Les voilà interdits de séjour chez eux.

Et le WWF dans tout cela ? Ses chefaillons du monde entier vivent fort bien, merci pour eux. Le directeur général, l'Américain Jim Leape, empoche environ 500 000 dollars chaque année, ce qui lui offre un revenu de patron. Et patron, il l'est assurément. Comment gagne-t-on tant d'argent ? En vendant à une presse énamourée de belles images de nature sauvage et de vaillants combattants à son service. L'archétype, outre le panda, c'est ce pauvre couillon d'ours polaire coincé sur son glaçon en perdition. En Afrique de même, où le WWF finance de A à Z des brigades anti-braconnage dans le parc national. Lesquelles milices chopent les Baka en train de chasser et les passent à tabac. Ou pire ? Pire : l'association Survival International ( survivalfrance.org) a recueilli des montagnes de témoignages directs, dont Charlie extrait celui-ci : « Ce jour-là, les gardes forestiers nous ont battus avec leurs machettes, du lever au coucher du soleil. Sur toutes les parties de mon corps. Ils ont rassemblé d'autres villageois et les ont fait s'asseoir dehors et fixer le soleil, les menaçant s'ils baissaient leur tête. Ils nous ont fait porter leurs affaires jusqu'au camp du WWF. Et c'est là que nous avons failli mourir à cause de leurs coups. »

Bien entendu, une ONG aussi scrupuleuse que le WWF ne saurait être au courant de tels actes. Sauf que si. Un article limpide du quotidien The Independent [1] a détaillé la situation dès 1997. Et Survival ne cesse d'alerter les plus hautes autorités du WWF, documents vidéo à l'appui, qui ne répondent, quand elles répondent, que par des accusations de calomnie. Est-ce bien étonnant ? Pour Charlie, sûrement pas. La véritable histoire du WWF, pratiquement inconnue, est sordide. On ne peut en raconter ici que des bribes [2], en insistant sur deux ou trois points. Le WWF a été créé en 1961 pour permettre à quelques riches Britanniques de continuer à chasser la grande faune africaine, déjà en danger. D'où la création de vaste réserves de faune dûment estampillées. Nom du grand ordonnateur du WWF en ces années lointaines ? Un certain Anton Rupert.

Rupert est un cas, car ce Sud-Africain a longtemps soutenu le régime de l'apartheid, et fut même un membre éminent de l'association des durs du régime raciste, le Broederbond. Patron des clopes Rothmans, Rupert refusa de puiser dans son pactole pour financer le WWF naissant, préférant imaginer une structure appelée le Club des 1 001. Il est impossible d'obtenir aujourd'hui la liste des gentils donateurs de 2015, mais Charlie dispose d'anciens registres qui en disent long... On y trouve le nom de l'ancien dictateur du Zaïre, Mobutu. Celui de l'ancien secrétaire américain à la Défense, Robert McNamara, responsable des bombardements sur les digues du Vietnam. Ou encore, chez nous, mémé Bettencourt herself ou l'ancien député du Front National Charles de Chambrun.


Un conseil ? Envoyez se faire foutre quiconque demandera des sous au nom du WWF. Pensez plutôt aux Baka qui se font tabasser.

Fabrice Nicolino

Charlie Hebdo N° 1195 du 17 juin 2015




[2L’auteur de ces lignes a tout raconté en détail dans le livre Qui a tué l’écologie ? (LLL, 2011)


Source : http://w41k.com/99210
et aussi
http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28800

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire