Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=1rdIuyI0HzQ
* Vendredi 9 février 19h Ciné Castillet centre ville
Documentaire "Portraits d'urgence", réalisé par Prune Missoffe, Lucas Roxo et Jonathan Vaudey,
En
vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, l’état d’urgence a
profondément altéré la société française dans son rapport aux libertés
individuelles et collectives. Pendant près de deux ans, gardes à vues,
perquisitions et assignations à résidence sont devenues le lot commun de
tous ceux et toutes celles confronté.e.s à cet état d’exception.
Alliant sons et photographies, « Portraits d’urgence » raconte ces
transformations en donnant la parole aux premiers et aux premières
concerné.e.s. À travers cinq portraits de personnes touchées
différemment par une restriction de liberté, cette série documentaire
raconte leur quotidien bouleversé et leur ressenti vis-à-vis de l’état
d’urgence, à l’heure où celui-ci vient d'entrer dans le droit commun.
L'Observatoire
du respect des droits et libertés, créé dans les P.O fin décembre 2015,
regroupe une vingtaine d'organisations, et a organisé depuis des débats
et manifestations publiques.
Il vous invite à échanger après la
projection sur ces dérives législatives répétées dans notre pays, qui
ont permis de donner des pouvoirs disproportionnés à l'administration
(préfet, justice administrative, police ...), et d'opérer ainsi en toute
impunité des atteintes aux droits fondamentaux des citoyen.nes présent.es en France, pourtant protégé.es par des conventions internationales.
En présence de Prune Missoffe, l'une des 3 réalisateurs et du secrétaire national du Syndicat de la Magistrature.
Portrait n°1 - « À coups de gaz lacrymo »
Malgré l’interdiction de la manifestation, A. et M., étudiants
militants, se rendent sur la place de la République pour protester
contre la COP21. Ils racontent la vague d’arrestations et l’aléatoire
des gardes à vue.
Portrait n°2 - « J’étais une quantité négligeable »
Après des dénonciations anonymes, M. est assigné à résidence suite à une
perquisition particulièrement marquante. Il relate l’impact
considérable de l’état d’urgence sur sa vie de famille.
Portrait n°3 - « C’est juste un prétexte »
À Argenteuil, un foyer pour femmes en difficulté, toutes de confession
musulmane, est perquisitionné en pleine nuit. V., présidente de
l'association, revient sur les séquelles causées par la perquisition.
Portrait n°4 - « Une double assignation »
Jugé en « voie de radicalisation », A. est assigné à résidence au
lendemain du 13 novembre. Bloqué dans un petit village des Pyrénées,
éloigné de tous et de tout, il tente de positiver tout en racontant un
quotidien bouleversé.
Portrait n°5 - « C’est la prison chez soi »
Pour avoir participé à des activités militantes, C. est interdit de
manifestation, puis assigné à résidence. Face à la place prise par
l’état d’urgence dans sa vie intime, il tente de comprendre ce qu'il
nomme un acharnement.
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