Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

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...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

jeudi 4 juillet 2013

NDDL : Chronique juin 2013 (7)

Septième chronique illustrée pour savoir ce qui s'est passé sur la ZAD et aussi  ce qui s'est dit et fait autour du projet d'aéroport inutile, imposé et destructeur à Notre Dame Des Landes pendant ce mois de juin 2013. 
Merci encore à l'auteur partie prenante du Collectif Conflent 66 en soutien à NDDL.

PROJET  D’AYRAULT – PORT   de   NOTRE DAME DES LANDES (44) 

Source : ZAD.nadir.org                          juin  2013                    
  • Infos de la semaine : du 1er  au 2 juin
Samedi  1er  juin

Une maison occupée aux Ardillères a subi un incendie volontaire dans la soirée d’hier.
Des dos d’âne ont été installés sur la D81 pour ralentir la circulation au niveau du carrefour dit de la Saulce, où de nombreux piétons et cyclistes ont été plusieurs fois mis en danger par des voitures circulant trop vite. C’est la route sur laquelle un chien a été tué par une voiture la semaine dernière.
Un portail a aussi été installé sur la route des Fosses Noires pour remplacer la tranchée et la barricade qui l’accompagnait, et permettre ainsi le passage des tracteurs des camarades paysans sans empêcher de bloquer la route rapidement.
Des ateliers clowns ont lieu ce week-end à la Chat-teigne.
Les camarades de l’organisation de la chaîne humaine invitent à repeindre les panneaux pour annoncer le rassemblement des 3 et 4 août. 

Dimanche  2  juin

Calme, calme, la situation ne l’est pas exactement. Il règne une ambiance tendue sur la Zad, parfois trop tendue pour qu’on se dise que ce n’est que le fruit du hasard ou de tensions internes habituelles à une vie communautaire, fût-elle aussi précaire que sur la Zad. En Algérie, l’armée française a pu tester ses méthodes contre-insurrectionnelles et les théoriser avant de les exporter dans le monde entier. Dans les années 70, le FBI aussi savait y faire pour aider à sa façon les luttes pour l’autonomie (noire, indienne, porto-ricaine...). L’histoire de la répression de ces mouvements révèle un trésor de savoirs-faire dans lequel il serait dommage de ne pas aller puiser lorsque les moyens légaux ont échoué à vous débarrasser d’un "kyste".
  • Infos de la semaine : du 3  au 9 juin
Lundi  3  juin

Occupés par des voyous, jugez-en !
Sylvette et Guy ont retrouvé un calme tout relatif. Ce couple de retraités, qui habite sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes depuis plus de 40 ans, a subi de très près l'occupation policière pendant six mois. Depuis novembre 2012, les gendarmes mobiles bloquaient la circulation sur le carrefour de la Saulce, à deux pas de leur maison. Une cohabitation éprouvante qui a pris fin il y a quelques semaines.
Guy et Sylvette Menet se sont installés à Vigneux-de-Bretagne, une commune frontalière de Notre-Dame-des-Landes, en 1972. Férus de nature, ils ont acheté une petite maison située à l’orée d’un bois, surtout pour le cadre. Mais aujourd’hui, plus question de promenades en forêt. « Ça fait trop mal au cœur », explique Sylvette. Dans le bois, des arbres arrachés par les engins de destruction pourrissent à terre, des restes de grenades jonchent le sol, des vélos tordus et des tentes lacérées par la police émergent de la boue. Ce sont les traces des mois de lutte qui se sont joués ici, sous leurs fenêtres.
Les Menet habitent un point stratégique de la ZAD, la Zone d’Aménagement Différé prévue pour le deuxième aéroport nantais, devenue la Zone à Défendre pour les opposants au projet. Devant leur maison, un carrefour permet de rallier l'est, l'ouest et le nord de la ZAD. Derrière, une petite forêt abrite oiseaux, tritons et autres habitants de cette zone humide. En 2009, alors que les premiers zadistes arrivaient pour empêcher la destruction des lieux menacés par les promoteurs de l’aéroport, une poignée d’entre eux est venue s’installer dans ce bois. Ils ont construit des cabanes dans les arbres et y ont vécu jusqu’à ce qu’ils se fassent déloger à l'automne 2012 par la police à grand renfort de tronçonneuses et de tractopelles. « Le voisinage s’est très bien passé. On a gardé contact avec plusieurs d’entre eux », rapporte Sylvette.

Une pression constante

Ce sont les squatteurs suivants, les gendarmes mobiles, qui ont posé problème. Ils ont débarqué une nuit de novembre 2012 par centaines, pour investir le carrefour. Durant presque six mois, les Menet ont subi cette omniprésence policière. « Il y avait des flics partout, tout était bouclé. Ils vérifiaient notre identité constamment, tentaient de fouiller le véhicule régulièrement », rapporte Guy. La gêne est quotidienne ; quatre fois par jour, c’est la relève. Les 120 hommes d'un escadron partent, ils sont remplacés par un autre. Les véhicules manœuvrent bruyamment pendant de longues minutes : des portes claquent, des bips de recul incessants se font entendre dès que l’hélicoptère se tait. Souvent, les Menet se retrouvent bloqués chez eux à cause des camions qui stationnent devant leur portail.« J’étais stressée tout le temps », témoigne Sylvette. À ces nuisances s’ajoutent des problèmes d’hygiène : les policiers n’ont pas de toilettes, c’est donc devant la maison quand ce n’est pas dans le jardin, qu’ils viennent se soulager. Les éboueurs ont du mal à passer et les déchets s’accumulent sur les bas-côtés. Et puis, les nuits, il y a la lumière. Au moindre mouvement, les flics éclairent la maison avec leur projecteur.
À chaque fois que la situation se tend sur la ZAD, le jardin des Menet est envahi par les gendarmes et les zadistes. Ils courent sous les fenêtres, les grenades lacrymo ne tombent pas loin, et les fumées entrent dans la maison par les fenêtres restées ouvertes. Plusieurs jours après les combats, les herbes sont encore polluées par les gaz, provoquant des plaques rouges sur la peau. En période plus calme, les provocations sont légion. Les forces de l’ordre ont ainsi enlevé une banderole que la famille avait installée dans le jardin, sous prétexte qu'elle pouvait causer des accidents. « Nous sommes allés la rechercher dans leur camion », s'amuse Guy Menet. Un grand panneau de l’Acipa, l’association anti-aéroport des riverains, a aussi disparu, et leur parabole a été tordue.
Le barrage policier isole les Menet. Les liens avec le reste de la ZAD, comme avec l’extérieur, sont coupés. Le kiné s’est fait escorter pour parvenir jusqu’à leur domicile, leurs enfants n’ont pas toujours pu arriver pour manger, les amis ne viennent plus. « Dès qu’on faisait quelque chose, ils venaient voir. Ils nous mettaient la pression constamment. C’était pesant », résume le couple. « L’objectif, c’était qu’on s’en aille », analyse Guy.

Sous la menace d’une expulsion

Car le couple fait partie des irréductibles habitants de la ZAD qui ne veulent pas déménager. Pour Guy, le projet d’aéroport ne se fera pas. « La loi sur l’eau les empêche de le faire. Juridiquement, le projet ne peut pas tenir. Il est en infraction concernant la réglementation sur les zones humides et les obligations de compensation écologique », explique-t-il. Les Menet choisissent donc de rester, malgré les décisions de justice. Dès 2011, ils sont démarchés par « un émissaire de Vinci » qui leur fait une proposition amiable d’achat. Ils refusent. Quelques mois plus tard, en début d’année 2012, un cabinet privé revient accompagné par un fonctionnaire de l’État et fait une estimation de la maison. « La somme était très en dessous du prix du marché. Et puis de toute façon, on n’était pas vendeurs ». En juin 2012, c’est le juge d’expropriation qui se déplace jusque chez eux, « escorté » par des zadistes. Il fait une nouvelle proposition, à nouveau refusée, et fixe la date de l’audience au tribunal, en septembre. Une dizaine d’autres propriétaires sont concernés. Finalement, après une énième proposition d’AGO (la société Aéroport Grand Ouest, dont Vinci est majoritaire), le tribunal envoie une proposition par courrier. Ils n’ont qu’à signer pour toucher l’argent. En concertation avec leur avocat, les Menet refusent et laissent passer le délai de réponse. Ils restent donc dans leur maison, sans trop savoir s’ils en sont encore propriétaires. « On fait comme si on était encore chez nous ».
Depuis la mi-mai, les gendarmes mobiles ont quitté les lieux, laissant derrière eux des sacs-poubelle et des fragments de grenades. À la place des fourgons, un point info en bois et en tôle a été construit. Son nom : « Carrefour libéré ». Les zadistes du bois voisin n’ont pas reconstruit de cabanes dans les arbres, pour éviter que la police ne revienne provoquer de nouveaux dégâts dans la forêt. Mais avec la fin des barrages, ils ont pu retourner voir les Menet. Entre eux, l’entente est excellente. Chacun prône la complémentarité. « Au niveau de l’Acipa, nous sommes légalistes. Les zadistes, eux, ont beaucoup plus embêté les flics que nous. En respectant tout, on n’obtient rien. Je ne pourrais pas vivre comme eux, mais il y a des choses à partager, à apprendre », conclut Sylvette.

  • Notre-Dame-des-Landes. 2 à 4 mois de prison avec sursis requis pour des militants qui s'étaient introduits chez Pinault
Le parquet de Versailles a requis de deux à quatre mois de prison avec sursis à l'encontre de 14 opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui s'étaient introduits fin janvier dans la propriété du milliardaire François Pinault à Grosrouvre (Yvelines). François Pinault, par la voie de son conseil, a demandé un euro de dommages et intérêts dans ce dossier.
Les militants, pour la plupart âgés de moins de 30 ans et qui vivent de petits boulots ou sont à la recherche d'un emploi, comparaissent pour "violation de propriété" et "menaces de mort réitérées" à l'encontre de l'homme d'affaires.
"Vous avez utilisé des méthodes de voyous, de commandos avec des cagoules sur la tête", a asséné le procureur en requérant de deux à quatre mois de prison avec sursis à l'encontre des prévenus.
"Le droit de contestation et de manifestation existe, mais il doit être encadré", a ajouté la magistrate.
François Pinault est actionnaire du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au coeur d'une vive contestation depuis plusieurs mois. Les prévenus, proches du mouvement altermondialiste, étaient entrés dans le domaine du château de La Mormaire, propriété du milliardaire, où ils avaient déployé des banderoles et scandé des slogans tels que "Pinault on aura ta peau" ou encore "Pinault, pollueur, voleur".
"Si le tribunal considère que ces mots sont des menaces de mort alors il n'y aura plus la possibilité de manifester (dans notre pays), je trouve cela très inquiétant", a assuré Thomas, l'un d'entre eux. "Nous nous attaquions symboliquement à la personne morale et non pas à la personne physique" de François Pinault, a souligné Kléber, un autre militant.
Quelques dizaines de personnes, venues soutenir les jeunes gens, ont applaudi à plusieurs reprises pendant l'audition des prévenus. Me Irène Terrel, conseil de plusieurs d'entre eux, a demandé la relaxe de ses clients. "Ils se sont introduits dans le domaine par un endroit déjà ouvert. Il n'y a eu aucune violation de domicile", a-t-elle plaidé. "L'ensemble de la procédure est disproportionnée et abusive pour des infractions plus que mineures. Il y a une violence économique et sociale et elle n'est certainement pas du côté de mes clients", a-t-elle ajouté.
Le tribunal rendra sa décision le 24 juin.
AFP  - le Télégramme – 20H42

Mardi  4  juin

10h00 : Deux fourgons de GM stationnés au carrefour du chêne des Perrières puis si vous continuez en direction des Ardillères vous en croiserez deux autres à l’entrée de la route qui part à droite (vers la Zad) après celle qui rejoint le Liminbout. A priori, ils ne contrôlent pas. Ils protègent probablement les experts qui viennent re-vérifier qu’il s’agit bien d’une zone humide, qu’il y a des espèces animales qui y vivent, etc... Est-ce les tritons crêtés qui sont si menaçants qu’il faut quinze militaires pour deux experts ?

Triton crêté et salamandre

Mercredi  5  juin

De nouveau des gendarmes mobiles signalés du côté du Chêne des Perrières. Ils barraient la route en début d’aprèm. On les soupçonne de protéger à nouveau des experts qui font des mesures d’hydrologie.

Jeudi  6  juin

08h00 :
  • Paris :  Un jeune camarade antifasciste  tué  par l’extrême-droite
Communiqué De L’Action Antifasciste Paris-Banlieue

Le mercredi  5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.
Ses  ami-e-s  et  camarades.



Des fachos ont assassiné notre camarade Clément hier soir à Paris, rue Caumartin dans le neuvième.
C’est évidemment un choc pour nous, sur la ZAD, militant.e.s antifascistes.
Un sentiment de rage, de tristesse et de compassion pour ses proches.
Le lynchage qui a été fatal pour Clément montre au grand jour la barbarie de ces militants du JNR (jeunesse nationaliste révolutionnaire de serge Ayoub) qui ont défilé avec les cathos pour cracher leur haine homophobe pathologique dans les rues de France ces dernières semaines.
Un rassemblement a lieu ce soir à 18h30 à la croisée des trams à Commerce à Nantes.
No Pasaran !
ZAD partout

Vendredi  7  juin

Sur la ZAD : pas de flics signalés sur la zone aujourd’hui. Le soleil brille.
Hier jeudi, un camarade a été condamné à un mois de prison avec sursis pour outrage durant une manif de réaction aux expulsions à Nantes le 23 novembre et à 200 € d’amende pour refus de prélèvement ADN.
Hier, le conseil d’Etat a rejeté un recours du Cédépa (collectif d’élus opposés à l’aéroport) qui contestaient le décret du 5 avril 2012 portant création du comité de suivi stratégique de la concession des aérodromes de Notre-Dame-des-Landes, Nantes-Atlantique et Saint Nazaire – Montoir. Ce recours était marginal selon le Cédépa (communiqué du conseil d’état).
Le conseil général a accordé un nouveau financement au syndicat mixte aéroportuaire. Extrait du dossier : "comme vous le savez, le contexte national entourant le projet depuis l’automne 2012 a conduit les collectivités membres de la compétence spécifique à engager une politique d’information et de communication, soutenue par le Syndicat Mixte Aéroportuaire. [...] Pour financer ces dépenses, le Syndicat Mixte Aéroportuaire sollicite des participations supplémentaires des collectivités membres, qui ont été votées par le comité syndical le 13 mai 2013. [...] 240 000 € de contributions complémentaires des collectivités membres : [...] 48 000 € pour le Département de Loire-Atlantique (20 %)" (dossier PDF).
Il devrait aussi acquérir "deux maisons d’habitation autour du site du futur Aéroport du Grand Ouest[...] ans le périmètre du sursis à statuer mis en place par le Préfet en périphérie du site du futur aéroport [...] au 35, rue de la Boucarderie sur la commune de Vigneux-de-Bretagne [...et...] 52, rue Georges Bonnet sur la commune du Temple-de-Bretagne" (dossier PDF)

Samedi  8  juin

Aujourd’hui, Ouest France se lâche et la préfecture menace de fermer la D281. On rappelle qu’une fête a lieu demain sur cette route.

16h30 : un stand de crêpes et galettes vient de s’installer au carrefour libéré (dit carrefour de la Saulce) pour le reste de la journée. N’hésitez pas à passer !
20h30 : au moins deux camarades se sont fait arrêtés lors de la manif antifasciste en hommage à Clément à Nantes. Rassemblement dès maintenant à la Sècherie pour organiser un soutien.
Ce soir a lieu une fête de fin de chantiers agricoles avec une bouffe à Saint Jean du Tertre.

Grange de la Vache rit : remise de la légion d’honneur  à Marie-Monique Robin (dans ce lieu à sa demande) – journaliste d’investigation et prix Albert Londres 1995, réalisatrice du film « les Moissons du Futur », entre autre.

  • Infos de la semaine : du 10  au 16 juin
Lundi  10  juin

Travaux de forages dans l’est de la ZAD. A partir de 9h environ ce matin, des flics se sont positionnés au lieu dit La Noë Verte, entre la Noë Bernard et ferme de la Noë Verte (au bord de la D326 de la Paquelais à Grandchamps), pour protéger des travaux de forages probablement liés à la pose de piézomètres (tubes permettant la mesure du niveau d’eau dans le sol). Des camarades présents sur place appellent à les rejoindre. Soyons vigilant-e-s et prêt-e-s à se mobiliser demain si illes reviennent !

Mardi  11  juin

9h00 : les forages continuent : deux fourgons blancs d’experts, un bulldozer, une foreuse, protégés par 2 fourgons de gardes mobiles sont signalés, sur la route de la Noë : 2 à 4 fourgons et 1 estafette.
D’après des informations de personnes ayant croisé leur véhicule les semaines précédentes, c’est l’entreprise Aquabio qui se charge de cette étude. Une entreprise formidable, coopérative, avec plein de valeurs ... alors si vous avez envie de leur dire qu’il ne suffit pas de se préoccuper de comment on s’organise pour travailler, mais aussi s’interroger sur à quoi sert le travail en question, n’hésitez pas : contact@aquabio-conseil.fr

10h30  : chantier de forage aussi du côté de la Boissière, foreuse et camions de chantiers, GM ( 4 camions) sur le chemin dans la forêt et sur la route, qui contrôlent.

19h : le chantier est toujours en cours du côté de la Noë Bernard.

20h : les flics sont toujours présents à la Boissière (au moins 4 fourgons)

22h : Appel à rassemblement contre les forages en cours sur la ZAD :

Depuis lundi matin, des forages ont lieu sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes sous la protection des flics. Il semblerait qu’il s’agisse pour les porteurs du projet d’étudier les nappes phréatiques pour revoir leur copie quant à la loi sur l’eau, et faire ainsi avancer le projet d’aéroport.

22h30 : les GM seraient postés à Saint Nazaire, à l’hôtel IBIS de Trignac, à raison d’une douzaine de fourgons… gardés toute la nuit. Des gamelles et des bidons ?

Mercredi  12  juin

Les forages continuent aujourd’hui.
les GM ont été vus ce matin vers  8h45, il y a un forage au niveau du garage de la route qui va de la Paquelais à la Boissière. la foreuse est cachée derrière les arbres et protégée par les GM.
Quelques 4x4 de gendarmes ont circulé sur la zone ce matin, ainsi qu’une grosse voiture noire
A la Noë Bernard , au niveau du forage d’hier, (vers la croix des 4 chemins) il y a une bâche au dessus du puits, recouverte par des cailloux et du ciment qui n’est pas encore sec à cette heure...
Vu les rumeurs de forage au niveau du terrain de motocross, une barricade a été placée sur ce chemin pour les empêcher de passer.

11h00 : rendez-vous à la Gaité pour un rassemblement contre les forages. 
Ce rendez-vous est maintenu pour demain à la même heure.

         

          


Jeudi  13  juin

il n y a pas de travaux aujourd’hui, le rendez-vous à la Gaité a donc été annulé. Les forages sont peut être terminés pour cette semaine.
12h40 : 2 camions avec 2 plateaux sur lesquels  étaient posées  des foreuses qui allaient des Ardillères  vers Vigneux.
On signale des passages de véhicules de gendarmes sur la D 42 ainsi que des véhicules banalisés. 
Des ralentisseurs sont posés sur cette route.
Il y aurait une vingtaine de fourgons du coté du cimetière de Notre Dame.
19h00 : un camarade s’est fait agressé près du terrain de moto cross par 4 hommes : agression et menaces de mort.

Vendredi  14  juin

Pas de forage attendus pour ce week-end mais très fortes probabilités qu’ils reviennent lundi parce qu’il reste un endroit à forer. On vous donne rendez-vous nombreux lundi à 11h à la Gaité.

  • Après avoir essayé de croire au simulacre démocratique proposé par les différentes commissions, les élus du CéDpa ont décidé de se retirer des réunions de travail :

Lettre ouverte du CéDpa au Préfet de Région

Notre Dame des Landes, le 12 juin 2013
Monsieur le Préfet,
Nous avons le regret de vous informer que le C.A du CéDpa s’est réuni cette semaine et a décidé de suspendre sa participation au travail auquel vous nous aviez conviés à la suite du rendu des rapports des trois commissions sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Nous étions déjà assez inquiets après nos premières réunions car nous avions senti que nous n’avions pas la même lecture des rapports et notamment du rapport scientifique, mais nous étions encore prêts à « jouer le jeu ». Cependant, depuis, plusieurs faits ont malheureusement renforcé notre méfiance :
1) La commission du dialogue n’a visiblement pas l’intention de répondre au courrier que nous lui avons envoyé le 1er mai dernier. Or, n’ayant pas été invités lorsque vous avez présenté ce rapport en présence de Monsieur Chéreau, nous n’avons pas pu lui poser nos dernières questions. Ce silence est assez désagréable alors que nous avons répondu de notre côté à toutes les sollicitations qui nous ont été faites. Une première erreur du rapport (sur la création d’emplois) vient d’être pointée publiquement par une journaliste (cf article de Rue89) ; sans réponse à nos questions, nous allons donc soulever les autres.
2) La réunion technique du 4 juin avec la DGAC et la DDTM, sous la direction de Monsieur Doré, nous a montré que les services de l’État avaient l’intention d’aller vite ; le mois de septembre a été cité à plusieurs reprises comme terme des études, ce qui ne nous laisse pas espérer un vrai travail contradictoire et transparent. Lorsque nous avons demandé que le PEB prévoie trois horizons de temps, comme cela se fait habituellement, nous avons senti l’embarras (« prendre plus de temps », « coûter plus cher », « pas le feu vert pour cela »…). Lorsque nous avons redemandé un véritable travail avec la DGAC sur les questions restées pendantes de l’étude coût/bénéfices de la DUP, M. Doré a commencé par affirmer qu’il ne pouvait y avoir discussion puisque nous étions en contentieux sur le sujet. J’ai alors rappelé que vous-même aviez trouvé normal d’éclaircir ce point. La réunion s’est achevée sans engagement clair sur le sujet.
3) AGO vient de déposer une demande de permis de construire pour l’aérogare, qui est donc en cours d’instruction, selon la technique bien française du « saucissonnage » des dossiers.
4) Enfin, l’interview que vous avez accordée à Presse-Océan a conforté notre sentiment. Vous évoquez à nouveau la rentrée de septembre, parlez des arrêtés loi sur l’eau et du possible démarrage des travaux à la suite. Même si M. Lapouze a ensuite téléphoné à l’une de nous pour dire que vos propos n’avaient pas été retranscrits fidèlement par le journaliste, vous ne les avez pas démentis depuis et le journaliste les confirme. Or l’émoi qui a suivi la parution de ce papier samedi est grand, et nous élus du CéDpa ne voulons pas être caution d’études complémentaires dont nous avons le sentiment qu’elles sont destinées à nous faire admettre une conclusion déjà faite. Et que nous pourrions déjà écrire !
Un an est nécessaire pour une analyse de l’état initial
C’est pourquoi, à ce jour nous préférons nous retirer d’un cadre visiblement biaisé. Pour votre complète information, sachez que nous écrivons à Monsieur le Président de la République pour lui expliquer les raisons de ce choix et en appeler à son arbitrage clair. La commission scientifique a parlé de la nécessité d’un délai d’un an voire plus pour avoir une analyse correcte de l’état initial ; la Commission européenne qui a engagé une procédure «  EU-pilot », a trouvé les réponses de l’État français si insuffisantes qu’elle lui a renvoyé de nouvelles demandes ; la commission des pétitions a clairement affirmé qu’elle ne voulait pas « arriver trop tard » dans ce dossier. La rapidité affichée par les porteurs politiques du projet, rapidité que vos propos valident, n’est absolument pas compatible avec tous ces éléments importants.
Vous nous aviez dit que vous donneriez un nouveau calendrier fin juin, nous l’attendons donc pour infirmer ou confirmer nos craintes présentes et voir la suite à donner. Une reprise de notre participation aux travaux d’études ne pourrait se faire qu’à la condition d’établir un vrai climat de transparence et de prendre les moyens d’une réelle démarche contradictoire.
Avec nos regrets, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à nos salutations les plus distinguées.
Les coprésidents du CéDpa :
Françoise Verchère – Jean Paul Naud – Isabelle Loirat

Un appel à soutien du côté de Rennes les Bains dans l’Aude
Bonjour à tous, les grands projets inutiles et couteux sont partout et les ZAD fleurissent pour protéger la nature !
A Rennes les Bains dans l’Aude, le collectif de la Sals qui occupe une magnifique forêt depuis 2 ans avec tipis et yourtes, doit aujourd’hui se battre pour empêcher sa destruction par l’ONF. Le 13 juin 2013, l’ONF a commencé à tronçonner et détruire les grands arbres (pour en faire une plantation de pins) avec le soutien des forces de l’ordre, de la mairie...
Une vingtaine de personnes présentes ont réussis à les repousser mais ils reviendront !
La ZAD de la Sals a besoin de renfort pour occuper la haute vallée et construire des camps, ouvrir des lieux pour habiter le monde...
NB : L’alcool et les prods ne sont pas les bienvenus SUR le camp, car ils accueillent bébés et enfants

Contact : Anna 06 63 95 33 22 ou anna.hastalavictoriasiempre@gmail.com


Samedi  15  juin

Cette nuit, la voiture d’un camarade a brûlé sur la D281.
15h : Rien de spécial aujourd’hui sur la ZAD, il fait beau et beaucoup de gens bossent dehors.
17h30 : des gendarmes mobiles feraient des contrôles routiers sur la route entre Vigneux et le Temple de Bretagne.

Dimanche  16  juin

L’après midi, l’hélico nous rend visite et tourne  assez bas autour de nos têtes, chauffées par le soleil en faisant nos jardins ! Forages demain alors....?

  • Infos de la semaine : du 17  au 23 juin
Lundi  17  juin

Matin... Tout semble calme sur la ZAD, même si un léger fumet de forage plane...
10h 40 : pas de forage en vue pour le moment, mais ça pourrait très bien être pour plus tard dans la journée, on reste tous vigilant ! Le rendez-vous de 11h à la Gaité tient toujours, et on invite à un pique-nique sur la parcelle prévue pour les forages. C’est pas très loin de la Gaité, il y aura des gens qui connaissent le chemin !
12h 20 : Sur la ZAD, on se rassemble et on pique-nique sur un lieu de forages, sans flics ni foreuses... mais illes ne perdent rien pour attendre, aujourd’hui, demain ou plus tard, on les attendra !

Mardi  18  juin

7h15 : Un camion de GM se pose au bout du chemin de l’Epine côté D42 (Paquelais- NDDL)
7h45 : On nous signale 6 camions de GM entre la Paquelais et Treillières, 2 camions au niveau du Bois RIgnoux stationnés  en direction de NDDL et peut-être 10 camions qui auraient été vus vers NDDL.
7h50 : On reprend les nouvelles en mode Flash info aujourd’hui puisque tous les mouvements de la flicaille sont surement liés à la venue des machines pour faire le dernier forage prévu. Besoin de renfort sur place. Un rendez-vous est maintenu à la Gaité à 11h pour les personnes qui souhaitent venir mais il y a déjà du monde sur place et il est possible de rejoindre la barricade installée sur le chemin de l’Epine pour empêcher les machines de passer.
08h08  : Pour l’instant les GM sont fixes au niveau des différents points où ils ont été vu. Pas de mouvement en direction de la barricade et du lieu de forage... on vous tient au courant.
08h13 : Le directeur du cabinet du préfet est sur place au bout du chemin de l’Epine, il demande à discuter avec un camarade... Aucune négociation, dégagez  vos camions.
08h21 : 10 camions sont au niveau du chemin de fosse aux loups à Treillières
08h33 : Lapouze nous fait une proposition : venir seulement avec quelques hommes et la machine sous condition que l’on laisse la foreuse travailler. On y réfléchit intensément, on fait une assemblée et on en reparle... plus tard. Faut bien prendre en compte que les assemblées chez nous, en général, durent  plusieurs heures et cette décision est particulièrement complexe.
08h41 : Lapouze se dirige vers la barricade pour "négocier". Les camarades derrière la barricade demande des renforts au cas où.
08h50 : Rectification : ce n’est pas Lapouze mais un de ses représentants. Il est arrivé et reparti aussi vite suite à l’accueil qui lui a été réservé. Du coup ses sbires à la solde de VINCI ont balancé une petite grenade de désencerclement avant de repartir vers la route.
09h07 : Il ne manquait plus que lui : L’hélico est arrivé !
09h16 : Les flics qui étaient présents sur la zone sont partis. 
On aimerait bien savoir si ils sont encore quelque part sur la zone ou si ils sont rentrés à la caserne ? L’hélico continue à survoler le bocage.
16h  : Plus de flics ni de leur hélico depuis ce midi, ou alors c’est qu’ils sont tellement bien cachés qu’on ne les a pas trouvés. Donc à priori plus de forage aujourd’hui puisqu’il leur faut la journée pour faire leurs forages. Ils vont sûrement venir dans les prochains jours, mais on les guette...

Forages sur la ZAD : Aménageurs, vous êtes dans la merde... jusqu’au cou !

Depuis le lundi 10 juin des forages se tiennent en plusieurs lieux de la ZAD. Après le simulacre de concertation orchestré dans le cadre de la commission de dialogue, la commission scientifique a demandé à AGO/Vinci de procéder à des études complémentaires afin de connaître l’hydrographie de la zone. Le but de ces analyses est probablement de quantifier le nombre de mares « en plastique » et la surface de bocage artificiel à reconstituer un peu plus loin, en conformité avec la loi sur l’eau, législation absurde promulguée au nom d’un capitalisme vert qui ne fait qu’aménager le désastre.
Tous les jours de la semaine passée et depuis hier, des rassemblements se sont tenus à 11 heures à la Gaité pour s’opposer à ces forages. Quelques tentatives de perturbation ont eu lieu ça et là. Ce 18 juin au matin, un dernier forage devait débuter au lieu-dit Culnoues, mais nous étions là pour les accueillir comme il se doit. Nous sommes plus que jamais organisé-e-s pour nous opposer aux forages par tous les moyens :
- Le chemin de l’Epine a été barricadé et piégé pour empêcher l’accès des machines et des gendarmes mobiles. Ce matin à 7h15 nous avons vu arriver un représentant du préfet accompagné de nombreux gendarmes mobiles sur la zone. Devant le refus des personnes présentes sur place de les laisser passer pour effectuer le forage, ils ont préféré quitter les lieux. A 9h15 il n’y avait plus de bleus sur la ZAD.
 Du fumier a été épandu sur l’emplacement de l’un des forages, dans la mesure où le code de l’environnement interdit de forer à « moins de 35 mètres d’épandages d’effluents animaux » : l’obstination d’AGO/Vinci à forer malgré tout engendrerait une pollution de la nappe. L’épandage à été fait de façon à ce que les foins puissent toujours être faits sur la parcelle.
 Presque tout les piezomètres posés la semaine dernière ont déjà été sabotés, rendant inopérants les relevés qui doivent être effectués par les expert-e-s dans les trois semaines à venir.
La détermination et l’unité du mouvement de lutte contre l’aéroport et son monde rendront la tenue de ces études complémentaires impossible. Nous n’avons pas besoin d’expert-e-s pour réaliser combien ce projet est absurde. Nous ne voulons ni dialogue ni négociation, et nous n’attendront pas d’être invité-e-s à une table pour dire « MERDE ! ». Merde à AGO/Vinci, à la DREAL et à tou-te-s les décideur/euses.
Amménageur/euses, sachez que vos travaux ne commenceront pas, et qu’à chaque étape il vous faudra tout recommencer, ici comme ailleurs, de Notre-Dame-des-Landes au Val de Suse, de la Grèce jusqu’à Taksim !
Nous affirmons notre solidarité à ces luttes et envoyons tout notre courage aux camarades qui se battent aujourd’hui en Turquie !
Quelques emmerdeureuses

Mercredi  19  juin

Ce matin, pas de signes des forages ni de flics les protégeant... affaire à suivre !
Au sujet des forages, le porte-parole de la préfecture assure dans les journaux que « Nous évitons le moindre risque d’incident, mais la campagne des scientifiques et les techniciens avancent » - sources : presse ocean, ouest france.

Jeudi  20  juin

7h30 : des GM sont à Bison Futé (sur de la D281 côté la Paquelais) avec une pelleteuse. On les soupçonne de vouloir creuser la route pour la bloquer (elle est censée disparaître avec l’aéroport).
8h00 : Les flics sont accompagnés de nombreux camions de la DDE, d’une pelleteuse et de gros blocs de béton. Ça confirmerait  leur volonté de fermer la route D281
8h39 : La pelleteuse est partie de Bison futé...
8h57 : Il y a 20 camions au Bois Rignoux et 15 autres entre Bel air et les Planchettes. Une cinquantaine de GM serait à pied devant pour sécuriser les machines... Ça faisait un moment qu’on n’en avait pas vu autant par ici. Ça ne manquait pas au paysage !
9h04 : Apparemment ils bloquent la route vers entre les Ardillères et Notre-Dame-des-Landes. On reste vigilant du côté du chemin de l’Epine des fois qu’ils essaient en même temps de faire le forage qui a été empêché cette semaine.
9h29 : Les camarades présents sur le terrain ont repéré une machine dans un petit chemin entre Bel air et les Planchettes qui n’a pas l’air d’être liée aux travaux de destruction de la route... elle est entourée de bleus à pied, et de quelques véhicules dont une jeep. Peut-être une tentative de forage ?
10h34 : Y’a comme un bruit d’hélico dans l’air...
12h27 : Les travaux pour boucher la route sont finis. Ils ont posé d’énormes blocs de béton de chaque côté de la D281. On vous donne plus d’info dans la journée si on en a.

Photo : D.R.



La route a été fermée à l'aide de blocs rocheux protégés par des glissières de sécurité en béton.
Photo : Conseil général de Loire-Atlantique
                                                                                                               
14h30 : au moins 7 fourgons de flics sont de retour sur la D281 du côté de La Paquelais. Il semblerait que ce soit pour poser d’autres blocs de béton sur la route du côté du Bois Rignoux
En fin d’après-midi, les flics sont bien partis, laissant la D281 bloquée.

Vendredi  21  juin

Il paraît que c’est l’été, mais ici ça ne se remarque pas trop...
Infos de l’équipe légale (10h) : 2 personnes ont été arrêtées mardi lors d’une récup. L’une est sortie le lendemain avec un rappel à la loi. L’autre était recherchée et a été transférée en prison à Nantes pour un mois. Plus d’infos dès que possible.

Conférence de presse de l’ACIPA et du CEDPA à Nantes :

Notre-Dame-des-Landes passera au test du révélateur européen à la rentrée

L'Europe continue d'éplucher le dossier de Notre-Dame-des-Landes. Le dossier fait l'objet de navettes entre Paris et Bruxelles dans le cadre d'échanges d'informations. Sur le terrain, les opposants redoutent un forcing des porteurs du projet aéroportuaire.
La commission des pétitions du Parlement européen qui s’est réunie le 19 juin 2013, a reporté son examen à mi-septembre pour attendre les conclusions de la Commission européenne : dans le cadre d’une procédure précontentieuse accélérée dite EU Pilot, celle-ci exige en effet un complément d’information de la part de l’Etat français après ses réponses envoyées en avril et jugées partielles. Leur contenu ignore par exemple les rapports établis au printemps par les trois commissions créées fin 2012 par le gouvernement. Ce dernier doit transmettre d’ici à début juillet les éléments réclamés.
De son côté, la direction générale de la concurrence de la Commission européenne s’est également saisie de la question : elle s’intéresse en particulier à la question du montage financier de l’aéroport et veut s’assurer de l’absence d’utilisation de fonds communautaires. Le principe d’une mission d’enquête parlementaire sur le terrain en octobre 2013 est suspendu à l’avis de la Commission européenne. Si elle se concrétise, l’association Acipa et le collectif Cédpa qui réunit plusieurs centaines d’élus opposés au projet, l’invitera à se rendre aussi à l’aéroport de Nantes Atlantique pour constater de visu, disent-ils, les aménagements qui y seraient possibles.
Méthodologie opaque - Reste à savoir comment se passera l’été alors que les relations entre les différentes parties se tendent à nouveau sur le terrain après l’apaisement du printemps. Le Cédpa a décidé de suspendre sa participation aux groupes de travail placés sous l’égide du préfet et chargés de mener les études complémentaires préconisées par les rapports. Dans une lettre ouverte également adressée au président de la République et au ministre des transports, le collectif reproche au représentant de l’Etat une méthodologie opaque et son annonce, dans un quotidien nantais, d’un éventuel démarrage des travaux dès l’automne 2013 alors que le Conseil national de la protection de la nature évoque lui la nécessité de nouvelles analyses « sur une période d’au moins deux années ».
L’une des porte-parole du Cédpa, Françoise Verchère, dénonce une volonté de mettre sous le boisseau les recommandations des experts de la commission scientifique qui ont « force de loi » puisque découlant des enquêtes publiques conduites en 2012 au titre de la loi sur l’eau. Et le dépôt par le concessionnaire Vinci d’une demande de permis de construire pour l’aérogare lui fait redouter un saucissonnage des procédures et des évaluations.
Démarches au niveau européen  pas suspensives- Pour sa part, Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire et du syndicat mixte aéroportuaire du grand Ouest, indique s’étonner « de l’attitude des opposants politiques au projet qui d’un côté exigent un maximum de compensations environnementales, et de l’autre s’opposent à ce que l’Etat ou les collectivités mettent justement en œuvre les améliorations du projet préconisées par la commission du dialogue ». Et de rappeler au passage que les démarches au niveau européen « ne sont pas suspensives et n’empêchent donc pas d’avancer dans la conduite du projet ». Cette « stratégie de passage en force » est justement redoutée par l’Acipa et le Cédpa, citant à l’appui de leurs propos les énièmes rappels à l’ordre de Bruxelles quant au non respect par l’Hexagone de la directive nitrates qui date de…1991. 
Et d’ajouter : « En tout état de cause, l’analyse du droit français applicable montre que la création d’irréversibilités est tout à fait possible, ce qui rendrait inefficace l’envoi trop tardif d’une délégation. »
J. Le-Brigand – la Gazette.fr

Samedi  22  juin
  • Réouverture de la D281
Ce samedi 22 juin au soir, la D281 a été réouverte par des opposant-e-s au projet d’aéroport.
Cette route doit rester circulante pour les raisons suivantes :
 les agriculteurs doivent accéder à leurs parcelles ;
 nous refusons que la ZAD soit enfermée et isolée par les autorités ;
 des automobilistes utilisent quotidiennement cette route.
L’aéroport ne se fera pas, il n’y a donc pas de raison de condamner la route, ni aujourd’hui, ni demain.
Des occupant-e-s, habitant-e-s, paysan-ne-s de la ZAD et des alentours.

Dimanche  23  juin

  • Notre-Dame-des-Landes : les zadistes ont rouvert la départementale interdite

Ce dimanche matin, la portion de la route D281 entre La Paquelais et le carrefour des Ardillières (Notre-Dame-des-Landes) est à nouveau ouverte à la circulation. Dans la nuit, les zadistes ont enlevé les blocs rocheux et les glissières en béton, installés jeudi par le conseil général pour fermer cette route occupée par les opposants à l’aéroport.
C’est la route de la discorde, celle qui va de La Paquelais à Fay-de-Bretagne. Fermée physiquement à la circulation jeudi, par le conseil général de Loire-Atlantique, cette départementale 281, de toute façon condamnée par le projet d’aéroport du Grand Ouest, a été rouverte samedi soir par les zadistes, vers 21 h. Les blocs rocheux de sept tonnes, qui barraient la chaussée, ont été poussés sur les bas-côtés à l’aide d’engins mécaniques, et les glissières en béton ont disparu dans la nature. Les zadistes (opposants à l’aéroport qui occupent la future zone aéroportuaire) considèrent que « les agriculteurs doivent accéder à leurs parcelles ». Ils refusent « que la Zad soit enfermée et isolée par les autorité». Pour eux, comme « l’aéroport ne se fera pas, il n’y a donc pas de raison de condamner la route, ni aujourd’hui, ni demain ».
« C’est une route devenue extrêmement dangereuse, sur laquelle les automobilistes se font racketter, s’agace un gendarme, ce dimanche matin. Ils s’exposent évidemment à des poursuites. »
Ouest France – 23-06-13

L’Assemblée paysanne Sème ta ZAD invite à un pique-nique pour rencontrer les différents collectifs qui cultivent sur la ZAD, raconter ce qui a poussé depuis la manif du 13 avril, discuter des projets ou des questions en cours : pourquoi cultiver, pour quelle agriculture, comment rendre possible les projets en commun, comment sortir des rapports marchands, ...
Rdv à 12 h au Sabot pour un pique-nique suivi de promenades sur les lieux cultivés 
Il y aura des légumes et fromages des différents projets dès 11h, pour le premier "marché" de la saison !
  • Infos de la semaine : du 24  au 30 juin
Lundi  24  juin

C’est enfin presque l’été, plein de monde est dehors. Sinon rien de spécial sur la ZAD.

Mardi  25  juin

Enfin, rien si ce n’est :
Combien on vous paye? Combien on vous paye pour faire ça?
Les forces du désordre n’ont pas réussi à expulser les zadistes désignés comme “incontrôlables”. Des paysans du “ COPAIN 44”, des verts, des orga. légalistes dont l’ACIPA, aidés par leurs nouveaux amis d’intérêts: certain-ne(s) occupants de la ZAD ; se chargent de le faire !!!

Cela ressemble vraiment à la formation d’une “milice” qui expulsent ce qui ne convient pas à la stratégie interne de ces composants basés sur des intérêts extérieurs à la lutte !!!
Ainsi, des camarades libertaires résistants depuis plus d’un an au projet de VINCI, ont été traqués dans leurs cabanes, vendredi soir, par un vingtaine de personnes, leur demandant de quitter les lieux, sinon ils se chargeraient de les virer !!!
Ceci afin de libérer le passage pour la culture des terres par des paysans cumulards !!!
En effet, certain-ne(s) zadistes ont choisi l’allégeance aux légalistes et, ont ainsi pu obtenir la garantie d’obtenir du terrain et la tranquillité à condition qu’ils virent les “incontrôlables” qui ont été parmi les plus résistants lors des barricades de l’automne 2012 favorisant la venue des 40 000 personnes présentes lors de la manif de réoccupation du 17 novembre 2012 !!!
Ces résistants sont en grande partie toujours présents sur la lutte mais, sans rien demander en contrepartie…
Pourquoi en arrive t’on à cette situation?
  • Trop proche du PS, certaines orga. paysannes engagées dans la lutte militent pour favoriser les intérêts personnels de quelques paysans-copains exploitant déjà sur la ZAD et autour et, qui profitent de cette situation pour obtenir plus de terre et de primes PAC,
  • Les politiques comme toujours pour faire parler d’eux et, récupérer les luttes,
  • l’ACIPA et l’ADECA de NDDL, pour protéger uniquement les intérêts financiers d’ habitants locaux.
Où est donc passé l’esprit militant et la solidarité des grandes luttes paysannes passées (Bernard Lambert et les paysans -travailleurs)? A quand une lutte honnête et transparente?
Cette attitude est aux antipodes des combats menées par les zapatistes du Chiapas et les paysans sans-terre du Brésil, qui ne se reconnaîtront pas dans cette lutte, par ces méthodes de “karchérisation” d’une partie de la ZAD (côté Est)!!!
Où sont donc passées les luttes de partage de la terre et de la protection de la biodiversité, alors que la majorité des “paysans” présents sur la zone sont des agriculteurs chimiques et accaparateurs de terres libérées en ne laissant que quelques miettes à certain-ne(s) zadistes
Nous avons le sentiment qu’une certaine forme de MAFIA s’installe sur la ZAD, avec nombre de staliniens!!! (exemple de discours entendu: “la zone Est vous nous faites chier, dégagez!”)
En deux jours, deux expéditions punitives ont été menées avec préméditations:
Le capitalisme a de beaux jours devant lui et, est encore bien présent sur la ZAD!!!
Où est la cohérence entre les discours et les actes? Sinon, chasser et créer des frontières entre les “bons” et les “mauvais” occupant-e(s) et militant-e(s)…
Quand ces “braves gens” qui prêchent l’ouverture et la tolérance mais, qui mènent des expéditions punitives contre des individus désignés comme “indésirables” selon leurs critères, sur la ZAD, serions-nous retournés au temps du moyen-âge???
En fait, des accords ont été négociés dernièrement avec AGO-VINCI à la CUMA de NDDL, via le groupe “C.O.P.A.I.N. 44” afin, de partager les terres libérées entre leurs copains-paysans et, ceux de la FNSEA (syndicat agricole majoritaire de droite).
Ainsi, nous comprenons mieux l’attitude de certain-ne(s) paysan-ne(s) sans scrupules qui prennent les moyens pour servir avant tout leurs intérêts personnels financiers et, qui à force de méthodes fachos risquent de dégoûter nombre de personnes de lutter!!!
La pression exercée sur certain-e(s) zadistes et de leurs soutiens se réalise depuis quelques temps déjà, à travers des actes de violences verbales et physiques (bastonnades et tentatives d’écrasements avec tracteur), et de propagation de rumeurs fausses et diffamatoires!!!

Nous craignons pour leurs vies! Nous appelons à les soutenir sur la zone Est!
Demandez des comptes aux protagonistes!
Stop, ça suffit!!! Honte à eux!!!

Un comité de soutien aux zadistes et au paysan est en cours de constitution
Des soutiens aux zadistes et aux libertaires.
NB: De nombreux-ses paysan-ne(s) et, leurs ami-e(s) engagé-e(s) dans la lutte sont dans une démarche honnête
9h30 : 5 fourgons de GM sont signalés à la Paquelais, sur le parking de l’école, et 1 à NDDL
10h : pas de flics sur les lieux des forages faits ou prévus, ni sur la route chicanée. On ne sait toujours pas ce qu’ils font au juste.
vers midi : deux fourgons de GM signalés au Chêne des Perrières.
13h10 fourgons de GM sur le parking de la Paquelais.
14h30 : 5 camions à la Paquelais au parking en face du tabac (14h30). Ils sont en mode partie de carte, donc ils vont rester je pense dans la journée. Rien à Vigneux (14h00), rien à Notre-Dame (13h45).

Mercredi  26  juin

8h20 : 2 camions de GM au Bois Rignoux (sortie de La Paquelais)
8h30 : au moins 4 camions de GM au début de la route du Liminbout. On ne sait toujours pas ce qu’ils font dans le coin.
11h : on nous signale que les 5 camions de GM présent au Liminbout accompagnent une voiture blanche portant sur sa plaque un drapeau tricolore.
Aprèm :  Il y a aussi eu une camionnette de la DDE et un camion appartenant aux ponts et chaussées d’Angers qui ont été aperçus cet après midi. Ils étaient à Notre-dame à 14H20. Ils ont remonté la route et ils devaient être au niveau du chemin de l’épine quand une personne a confondu ce camion avec celui des GM... un truc dans le genre... sinon, ils font des études de la route... pas un hasard... mais pas de flics.

Jeudi  27  juin

16h : il fait beau et calme sur la Zad ! Plusieurs  fois des signalisations de fourgons de GM à la Paquelais, sans savoir qu’est ce qu’ils veulent là-bas...

Vendredi  28  juin

A 17h se tiendra le premier non marché, le nom est provisoire, au carrefour de la Saulce. Il sera possible de s’y procurer, à prix libre, des produits de la ZAD. Cet espace d’échange non marchand se veut aussi un espace de rencontres. L’intention est d’en faire un par semaine.
  • Potager de la ferme de Bellevue, sur la Zad de Notre Dame des Landes
Lundi 24 juin 2013 Ludo et Anne, les jardiniers de la ferme de Bellevue sur la Zad de Notre Dame des Landes m'ont accueillie sur le potager.



Il y a quelques mois, en février, lors de l'occupation de cette ferme vouée à la destruction par le concessionnaire Vinci, on n'aurait pas imaginé une telle transformation. La ferme était dans un état d'insalubrité, le terrain de l'ancien potager encombré de déchets de matériaux et en friche. 

Ce soir, à la Vacherit, des camarades d’ATENCO au Mexique donneront un petit concert.

A l’occasion de son assemblée générale qui s’est tenue mercredi à Nantes, l’ACRIPAN (Association Citoyenne Pour la Réalisation d’un Aéroport international sur le site de Notre-Dame-des-Landes) a changé de nom. 
« Baptisée » désormais « Des ailes pour l’Ouest », l’association qui regroupe plus de 2 000 adhérents et 4 000 sympathisants BLA BLA BLA...
L’ACIPRAN, vous savez, cette annexe de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui prétend représenter les citoyens pro aéroport, ne représente en réalité qu’une poignée de décideurs. D’ailleurs elle est hébergée par la CCI et dirigée par l’ancien président de la CCI Nantes (de 1989 à 1997).
Et un nouveau logo... illes ont peur de rien :



                                Beuark !



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Quand la Zad fait des petits (en France) : ( liste non exhaustive et à compléter… )

  • Nice et ses environs (06) – collectif contre un projet mégalo-immobilier avec un grand stade porté par Estrosi
  • Rennes les bains (11) – Zad de la Sals contre l’ONF pour la protection d’une forêt  à détruire en vue de la plantation de résineux, et  contre la destruction d’un campement de yourtes et de tipees (illégal, bien sûr)
  • Toulouse (31) - occupation d’un bâtiment appartenant à VINCI au 204 route d’Albi.
Le terrain et la maison ont été OFFERTS en cadeau par l’État à Vinci pour leur permettre de le vendre à leur profit !!! (Fort !)  procès le 31 mai pas de nouvelles
  • Forêt de Brocéliande - Paimpont (35) – Association contre un projet de décharge

  • Saint-Jean de Braye (45) - Le collectif « Pour un Site Préservé entre Loire et Forêt » rassemble des associations et des citoyens qui veulent défendre les zones agricoles et naturelles sur l’agglomération orléanaise. Il s’oppose au projet d’implantation d’un "village Oxylane" sur 15 hectares de terres encore cultivées et boisées – projet d’un Décathlon du groupe Mulliez sur des terres communales qui lui seraient cédées à des prix imbattables (2,40 € /m2)- source Reporterre
  • NON à la ligne THT  Cotentin – Maine (50) et à l’EPR de Flamanville (50)
  • Cherbourg (50) - commission du débat public sur le centre d’enfouissement de déchets nucléaires : Pour l’instant, l’opposition locale au projet en a interrompues deux, et les trois autres ont été reportées sine die par la CNDP...
  • Bure (55) – collectif de résistance à une poubelle nucléaire (pour 2025)
  • le débat public vire encore au fiasco : Des intervenants conspués, Gérard Longuet violemment pris à partie et une opposition qui s’est encore emparée du pouvoir. La deuxième réunion publique sur le projet Cigéo a tourné court, hier soir à Bar-le-Duc. (300 opposants sur 400 personnes)
  • La ZAD du Bois du Tronçay (58- Morvan) contre un projet de méga scierie-incinérateur du groupe ERSCIA  (pour une finalité de production électrique en Belgique)
  • Céret (66) – collectif contre un projet immobilier dans la plaine du Palau (zone agricole très fertile) porté par l’actuel maire
  • La ferme des Bouillons (76) à Mont saint Aignan (près de Rouen) contre un projet d’immobilier commercial du groupe IMMOCHAN (groupe Mulliez)
  • Avignon (84) – collectif Zadiste contre l’extension  immobilière et routière au Sud de la ville
  • Cavaillon (84) – collectif La Voguette contre un projet d’immobilier commercial du groupe IMMOCHAN sur 44 ha de terres cultivables arrosables (groupe Mulliez)
  • Les yourtes de Bussière-Boffy  (87) vont en cassation
Les trois familles habitant en yourtes depuis 2007, à Bussière-Boffy, en Haute-Vienne, ont été condamnées par la Cour d'appel de Limoges du 14 juin 2013, à la démolition de leurs habitats d'ici trois mois, avec une astreinte de 75 € par jour et par yourte, et une amende totale de 4 340 €.
Face à l'indignation générale, les familles condamnées ont décidé de se pourvoir en cassation afin de faire reconnaitre leurs droits ainsi que la légitimité de cet habitat écologique et sa fonction sociale, notamment en zone rurale. Ce pourvoi  suspend l'application des peines.

  • Et au Brésil  Belo Monte (entre autre)




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