Publié le 30/08/2012 08:49
Les randonneurs indésirables dans les Pyrénées-Orientales
A Mosset, dans les Pyrénées-Orientales, les randonneurs doivent demander une autorisation à Groupama avant d'aller se promener dans un vaste domaine boisé. Une règlementation qui fait polémique.La guerre est déclarée entre les randonneurs, les habitants, les défenseurs de la nature du Conflent sur les hauteurs de Prades (Pyrénées-Orientales) et Groupama. La mutuelle d'assurances, propriétaire d'un vaste domaine boisé de montagne autour du Pic de Madres, entend régenter tous les déplacements sur cette vaste zone de 1 900 hectares destinée à devenir un lieu unique pour des actions de chasse très privées à 3 750 € la licence.
Pour simplement randonner dans ce secteur enchanteur, il faut déposer une demande à Perpignan, 48 heures avant de pénétrer dans le domaine de Cobazet et obtenir l'accord de la compagnie qui se réserve le droit de refuser. «C'est contre tous les usages de la montagne. Ici nous randonnons au Pic de Madres depuis cinquante ans. On nous a supprimé la cueillette des champignons. Maintenant, on nous supprime le simple droit de randonner. C'est la démocratie à l'envers», s'insurge Pierre Charrier, retraité marseillais, 70 ans, qui possède une maison à Counoujouls (Aude) et qui s'est fait refouler manu-militari par les gardes forestiers assermentés.
Un arrêté du maire
«C'est une mesure exagérée dans un tel espace naturel. Je connais beaucoup de gens qui s'apprêtent à changer de compagnie d'assurances dans de telles conditions» ajoutent Yves et Annie des vététistes de Bazas (Gironde) originaires du pays de Sault, révoltés. À Mosset, Henry Sentenac, le maire collecte les lettres de la colère et les pétitions. «Groupama espère empêcher la remise en état du refuge de Caillau via le Parc Naturel régional des Pyrénées-Catalanes. Le président de Groupama-Méditerranée ne veut plus des randonneurs, ni de vététistes ou de cavaliers chez lui. Il préfère réserver cet espace exceptionnel de 1 900 hectares à quelques privilégiés chasseurs», explique-t-il en ripostant. Il vient de prendre un arrêté réglementant la traversée de la forêt domaniale de Mosset. Si cet arrêté est appliqué, les invités de Groupama devront aller pointer à la mairie de Mosset aux heures d'ouverture avant de sortir le fusil pour tirer le mouflon, le cerf ou le grand Tétras.Fin chasseur lui aussi, il se réserve quelques armes judiciaires pour obtenir la réouverture des sentiers.
En route hier soir pour le Pic, John et Krista, deux marcheurs néerlandais tombent des nues. «Nous avons fait six cents kilomètres en voiture pour venir ici, dans le massif de Madres. Nous ne comprenons pas» s'étonne John. Hier soir la colère qui envahissait toute la vallée de la Castellane, ne semblait pas troubler Groupama qui n'a pas souhaité commenter cette situation de conflit en voie d'extension.
Christian Goutorbe
Et deux autres articles ici
Bourquin a dit qu'il allait en toucher deux mots au directeur de Groupama il y a eu un article dans l'Indépendant
http://www.lindependant.fr/ 2012/08/23/ch-bourquin- groupama-doit-prendre-garde-a- son-image,160098.php
http://minilien.fr/a0n0hj
Et un autre qui explique bien la situation
http://www.lindependant.fr/ 2012/08/23/sur-le-massif-du- madres-randonneurs-vos- papiers-la-fausse-question-du- profit-si-on-nous-demande-l- autorisation-nous-l- accorderons,160099.php
http://minilien.fr/a0n0dg
http://www.lindependant.fr/
http://minilien.fr/a0n0hj
Et un autre qui explique bien la situation
http://www.lindependant.fr/
http://minilien.fr/a0n0dg
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