Mozart de la finance :
détruire les services publics
mais
augmenter les dépenses
Nos gouvernants sont des champions du monde. Ils ont réussi à la fois à faire exploser la dette et à détruire les services publics en même temps !
Normalement c’est l’un ou l’autre. D’ailleurs, les libéraux passent leur temps à dire qu’il faudrait réduire les services publics et les aides sociales pour faire baisser la dette. Pourtant Macron c’est à la fois une dette qui explose, des services publics en lambeaux et des impôts et taxes très élevées.
La dette bat des records : au quatrième trimestre 2023, la dette publique augmente de 8,1 milliards d’euros et s’établit à 110,6% du PIB. Dans le même temps, le déficit public annoncé par l’Insee, a largement dépassé les prévisions du gouvernement en 2023. Il s’élève à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d’euros, en 2023, un chiffre très supérieur aux 4,9% inscrits par le ministère de l’économie dans la loi de finances pour 2024.
Dans le même temps, plus aucun service public ne fonctionne. Des bébés, des adolescents ou des seniors meurent dans les couloirs d’hôpitaux faute de soins. Les collèges et lycées publics tombent en lambeaux et il manque des milliers de profs dans les classes. La Poste est quasiment privatisée et fonctionne grâce à des précaires, comme bientôt la SNCF.
En septembre dernier le collectif Nos services publics, composé de fonctionnaires, expliquait dans un rapport de 300 pages sur l’évolution des services publics depuis 40 ans comment tout avait été méthodiquement détruit dans l’éducation, la santé, la justice ou les transports. Une destruction justifiée par le besoin de « faire des économies » et de retrouver « l’équilibre budgétaire ».
Mais alors, où va l’argent, puisque le dynamitage des services publics n’a même pas permis de limiter les prétendus déficits ? Dans les poches des capitalistes. En février 2022 une « commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil au sein de l’État » au Sénat avait montré une privatisation de fond de l’appareil d’État dans son ensemble, avec un recours généralisé à « l’externalisation privée ». En clair : on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public.
L’externalisation représente aujourd’hui plus de 160 milliards d’euros. C’est l’équivalent du quart du budget de l’État ! N’oublions pas qu’en plus, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Et que l’école privée est arrosée de milliards d’euros qui pourrait très bien se contenter de l’argent des familles séparatistes.
Macron a été présenté comme un « Mozart de la finance » et un génie de l’économie. En réalité, c’est un néolibéral fanatique qui détruit tout sur son passage et rackette la population pour arroser ses amis riches et armer sa milice personnelle. C’est littéralement le fonctionnement d’une mafia.
Le néolibéralisme n’est pas la «maîtrise des dépenses», mais l’utilisation de l’État au service d’intérêts privés. Pour le dire avec des mots simples : c’est un pillage organisé violent, qui détruit des millions de vies.
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