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mardi 23 août 2022

Voiture électrique


 

Pourquoi je vais garder encore longtemps 
ma vieille auto 
plutôt que de l’échanger 
contre une Zoé ou une Tesla :
 
 
Le Canard Enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l'absurdité des directions écologiques dans lesquelles s'est engagée la France.
 
En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d'avenir pour sauver la planète en danger.
 
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c'est la solution d'avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète.
 
À cette fin, la France s'est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun discernement.
 
Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l'électrique. Soit !
 
Mais qu'est-ce que cela signifie ?
 
D'abord, l'installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes, car les véhicules les plus performants à l'heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km.
 
Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation ...
 
Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie.
Et là, il faut s'attarder un instant.
 
À l'heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
 
Dans celle de la Tesla Model S par exemple, la plus performante du marché, on ne trouve pas moins de 16 kg de nickel.
 
Or le nickel est plutôt rare sur notre terre.
 
Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d'étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel »
 
Extraction du nickel à Goro en Nouvelle Calédonie.
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver.
Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l'état pur.
Dans les minerais, il n'existe qu'en très faible proportion.
Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hydrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins.
Or tout cela entraîne de colossales montagnes de résidus que l'on déverse la plupart du temps dans la mer !
 
Il n’y a pas que le nickel en jeu, il y a aussi le lithium.
 
Extraction du lithium en Bolivie.
Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes.
Pour l'extraire, on pompe sous les salars (lacs salés asséchés) ce qui entraîne une migration de l'eau douce vers les profondeurs.
Une catastrophe écologique selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d'eau.
 
Et puis, il y a le cobalt : 10 kg par batterie qu'on va chercher au Congo.
Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020).
 
Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine, déjà championne du monde dans ce secteur.
 
Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.
 
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1/4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule.
 
On fait donc des carrosseries en aluminium dont l'extraction génère ces terribles boues rouges, déchets insolubles issus du traitement de l'alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l'arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane, que l'on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d'environnement, comme à GARDANNE dans les Bouches-du-Rhône.
 
Dernier point : les bulldozers, camions, tankers,… servant à extraire puis transporter toutes ces belles matières premières ne sont pas électriques…
 
Je vais donc garder ma vieille auto, fabriquée il y a plus de 30 ans, en attendant que Total Énergies réinvestisse ses miraculeux bénéfices dans de nouveaux combustibles bien moins polluant… et ne nécessitant pas un nouveau désastre écologique, décidé au nom de l’Ecologie.

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