Ce que les Coquelicots
ont vraiment dit
à Barbara Pompili…
… après la lecture du texte qui suit, la ministre de la Transition Ecologique, sous les regards consternés de ses conseillers, a pris son stylo et signé l’Appel des coquelicots.
Plainte morale à l’encontre de Madame Barbara Pompili
Nous ne pouvons plus attendre, et vous faites pourtant comme si. La crise de la vie sur Terre, et donc en France, est totale. Vous le savez, mais vous faites semblant qu’il n’en est rien, préférant miser sur une carrière politique qui a fait de vous le numéro trois du gouvernement. De ce gouvernement qui se moque des dizaines de milliers de coquelicots de ce pays. Ceux qui chaque mois depuis deux ans alertent d’une manière pacifique devant des centaines de mairies françaises.Aucun ministre, aucun élu de la République n’a jugé bon de seulement nous contacter. Ils auraient alors appris ce qu’est une démocratie vivante. La manière dont nous avons réuni patiemment, une à une, sur les places et les marchés, dans les salles d’attente des médecins, à la sortie des gares, 1.135.133 signatures pour l’interdiction des pesticides. Le tout à l’initiative d’une dizaine de citoyens, au départ sans un centime d’euro public ou privé. Ce mépris est une grave honte pour notre République, et il nous indigne.
Madame Pompili, vous êtes responsable. Vous êtes responsable personnellement, et nous n’acceptons pas les subterfuges habituels. Vous ne pouvez décemment vous abriter derrière des arguties. Oui, il y a l’État, les lobbies, l’économie. Mais oui, il existe un droit supérieur à tout autre, celui des écosystèmes sans lesquels nous ne sommes rien. Celui des bêtes et des plantes massacrées par les pesticides. Celui de la santé des humains. Celui des fabuleuses rivières, dont nous aimerions tant boire l’eau sans inquiétude.
C’est ce droit-là que vous devez défendre contre tous ceux, si nombreux, qui nous enfoncent dans une crise sans issue. Mais vous ne le faites pas. Et pour cette raison, le mouvement des Coquelicots dépose ce 15 septembre 2020 une plainte majeure contre vous. Elle n’est pas pénale, elle est morale. Et fondamentale. C’est une plainte solennelle pour non-respect de votre propre parole. C’est une plainte pour non-assistance à des milliards d’êtres vivants en danger de mort immédiate, dont le peuple des abeilles n’est qu’une première ligne. C’est une plainte qui restera. Cette flétrissure vous suivra tout au long de votre vie.
À moins que ?
Source : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/2020/09/16/ce-que-les-coquelicots-ont-vraiment-dit-a-barbara-pompili/
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