On a reçu ça :
Pour la défense des occupations rurales
et du territoire !!
CATALOGNE ARAGON
CATALOGNE ARAGON
L'occupation paysanne ?
L'occupation rurale, à la campagne, est une pratique politique qui n'est pas aussi connue que le squat en ville. Mais elle existe et elle est forte dans de nombreux endroits du monde. Selon les motifs qui amènent à occuper des terres, les caractéristiques des occupations sont différentes.
Il y a
* celles qui se mettent en place pour défendre des lieux de Grands Projets Inutiles (la ZAD proche de Nantes, le No-TAV en Val de Suse, les Anti-MAT en Catalogne)
* celles qui essayent de défendre des forêts contre des entreprises énergétiques (forêt de Hambach à Cologne) ou touristiques (la ZAD de Roybon) ou
*celles qui repeuplent des villages abandonnés.
Cette dernière forme est particulièrement répandue en Espagne, surtout dans les Pyrénées, dans la province de Huesca. Les motifs peuvent être différents, par contre les objectifs poursuivis sont assez semblables. Par exemple la défense du territoire, l'expérimentation de nouvelles façons de vivre et la recherche d'émancipations individuelles et collectives.
Il y a 20 ans, le village squatté de Sasé fut expulsé, c'était un village abandonné qui se trouve à La Solana (Huesca). Depuis cet évènement, les occupations de villages jouissent d'une certaine tranquillité.
Par contre, ces derniers mois la répression s'est accrue et on sent à nouveau peser une vraie menace sur ces villages. Des camarades qui habitent à Fraguas (Castille-la Manche) doivent faire face à un procès qui veut les charger de 4 années de prison pour chacun.e et de 26 000 euros d'amende pour payer la destruction des maisons qu'ils/elles mêmes ont reconstruit.
En Urniza (Navarre) des camarades font face aussi à des pressions de la part des gardes forestiers, en plus ils/elles ont reçu une lettre d'expulsion et ils/elles attendent la réponse de l'administration qui les dénonce. Dans d'autres villages squattés de Huesca, ils/elles subissent des pressions diverses, que ce soit des amendes, des menaces, ou des tentatives de négociations mensongères etc...
Pour finir, les camarades de Casa Selba (Huesca), sont les premier.es à subir la
répression chez elles/eux. Le 25 mai 2017 ils/elles ont été convoqué.es à un procès
pour usurpation, à l'issu duquel ils/elles ont été acquité.es. Par contre, ils/elles courent toujours le risque d'être éxpulsé.es ; ils/elles se demandent quelles voies répressives
suivront celles/ceux qui détruisent le territoire.
Alors on veut lancer un appel à solidarité et au soutien international, pour pouvoir résister à une probable expulsion. Mais aussi être uni.es car on sait que malgré la répression, les occupations de terres seront toujours fortes et vivantes.
Nous allons donc organiser des Rencontres des Occupations et des Résistances Rurales à Casa Selba,
du 8 au 17 septembre 2017.
On vous tiendra informé.es à mesure que ces Rencontres prendront forme.
On voudrait inviter toutes les personnes qui désirent défendre des territoires menacés de destruction, partager et apprendre.
On vous demande de réserver ces dates-là et de vous mettre en contact avec nous
pour qu'on puisse organiser ces Rencontres au mieux !
Où ?
Casa Selba est une ancienne bâtisse aux confins du Sobrabe (Huesca), qui appartient à la Confederation Hidrográfica del Ebro (CHE) depuis 1963, à cette époque, ses habitants.es en ont été expropriés.es, ainsi que dans d'autres villages aux alentours, pour la construction du barrage del Grado.
En 2010 des personnes ont squatté ces maisons et les terres attenantes, qui étaient en très mauvais état du fait de l'abandon de l'Etat. Le 25 mai dernier il y a eu un procès dans la juridiction de Boltaña contre les occupant.es pour usurpation, ils/elles ont finalement été acquitté.es.
Le jour du procès plus de 230 personnes se sont déplacées pour soutenir la Casa Selba.
De plus, il y a eu une vraie réponse solidaire et de soutien pendant les Rencontres Anti-Répression Rurale qui se sont déroulées le lendemain à la Casa Selba le 26 Mai. Nous pensons que pour défendre la Casa Selba et l'occupation rurale nous ne pouvons compter que sur cette solidarité et sur la force collective des personnes qui nous
soutiennent.
Nous savons que la Casa Selba et les autres villages qui sont en danger d'expulsion ne sont pas les seuls. Pour cette raison, nous voulons appeler toutes celles et ceux qui luttent pour défendre des territoires, à venir à ces rencontres, car l'ennemi est commun. La CHE ne répond pas à d'autres intérêts que ceux du capitalisme, il en est de même pour beaucoup d'autres agressions contre des territoires.
Qu'est ce que la CHE et pourquoi est-ce une organisation criminelle ?
La CHE est une entreprise d'Etat, c'est à dire qu'elle est publique et dépendante du gouvernement espagnol. De plus, elle est responsable de la construction et du
fonctionnement des grandes infrastructures (barrages, canaux, etc) qui détruisent une grande partie du lit de l'Ebre.
Selon ses propres données, la CHE a déplacé plus de 13 000 personnes tout au long de l'Ebre pour la construction des barrages. Dans les Pyrénées de Huesca ce chiffre est de 7000 personnes, en plus des 65 villages forcés d'être abandonnés.
Aujourd'hui, la CHE veut construire un autre barrage à Biscarrués, condamnant à mort la vie d'une vallée entière autour du ruisseau Gállego, en plus d’inonder le village d’Erés. Mais il s'agit également d'agrandir le barrage de Yesa et il y a le projet d'agrandir et de construire encore deux autres barrages.
On peut donc dire sans avoir peur de se tromper : LA CHE TUE LES TERRITOIRES !
Pourquoi choisissons-nous d'occuper la montagne ?
Nous avons choisi ce mode de vie car nous faisons partie d'une génération qui a été "exclue" des villes, celles-ci ne pouvant pas nous offrir de perspectives émancipatrices.
Le capitalisme nous montre un visage de plus en plus dur et les villes sont devenues des vitrines où l'on ne peut plus que vendre et acheter. Il n'y a pas de place pour celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas participer de cette dynamique. Nous sommes de plus en plus nombreux.ses à ressentir ce besoin d'arrêter d'alimenter la machine de la croissance infinie, pour se concentrer sur la création de nos propres moyens d'existence.
L'environnement rural réunit les conditions qui nous permettent d'expérimenter des vies plus autonomes, en réduisant au minimum les besoins d'argent.
De plus, l'Etat espagnol est propriétaire de grands territoires à cause de politiques de développement qui ont été crées d'une part pour favoriser le bénéfice privé en construisant des méga-infrastructures et d'autre part, ces politiques ont cherché aussi des travailleur.ses bon marché pour aller bosser dans ces usines dont ces infrastructures avaient besoin.
C'est pour ces raisons que nous trouvons légitime de nous réapproprier collectivement ces territoires, où nous souhaitons vivre d'une manière cohérente avec nous-mêmes et avec notre entourage.
Nous essayons de participer à maintenir en vie des territoires abandonnés ainsi que la mémoire de celles et ceux qui en ont été expulsé.es. Nous voulons encourager toutes les personnes qui le souhaitent à venir nous rejoindre, surtout celles et ceux qui partagent avec nous les motivations qui nous sont poussé.es à habiter la montagne. Il y a aujourd'hui en Aragon beaucoup des villages qui sont propriété de la CHE ou
de l'Etat.
En attendant, nous vous invitons à nous montrer votre soutien et à nous tenir au courant si vous voulez venir aux Rencontres des Occupations et des Résistances Rurales, sur le mail :
selba-coord@riseup.net
Nous vous encourageons également à venir participer avec nous à l'organisation de ces Rencontres qui sont, comme vous pouvez l'imaginer complètement autogérées !
C'est toujours important de pouvoir compter sur des motivé.es pour l'organisation !
S'il y a des personnes qui peuvent/veulent venir aider les habitant.es de la Casa Selba en amont des Rencontres, vous pouvez nous contacter sur le mail :
vivalaselba@riseup.net
FRAGUAS, URNIZA Y LA SELBA NE SE RENDRONT PAS !
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