On a reçu ça
Jean Monestier Le Soler, le 31.07.13
19, avenue Jean Jaurès
66270 LE SOLER
06 83 99 03 25
à INDEPENDANT
Courrier des lecteurs
2, Bld des PYRÉNÉES
66007 PERPIGNAN CEDEX
Réf : 13Q31LTA
Sur la survie du Train Jaune
Je suis extrêmement peiné que le Train Jaune, qui reste à mes yeux le modèle ferroviaire susceptible de rendre le plus de services dans une société dont les ressources naturelles vont se réduire irrésistiblement, ne soit envisagé par les gestionnaires que comme une attraction touristique et plus du tout comme un moyen de transport.
Mais il ne suffit pas de pleurnicher quand le déficit est là. Si seulement un habitant des Pyrénées Orientales sur deux le prenait au moins deux fois par an, la situation redeviendrait beaucoup plus saine.
Demander des aides à l’investissement, et pire, au fonctionnement, est une attitude dont l’efficacité ira en se rétrécissant de plus en plus.
Pourtant, on peut être certain qu’en Suisse, une telle ligne serait florissante : voie refaite, matériel roulant renouvelé, desserte cadencée, transport de fret, trains spéciaux, correspondances adaptées à Villefranche et à La Tour de Carol avec le reste du réseau, en attendant la construction de la branche de Mont-Louis à Quillan, dont la construction, concédée par l’Etat en 1913, a vu sa réalisation torpillée par la guerre de 14.
Mais les Suisses aiment les trains, et les utilisent.
Quant à nous, nous devons faire un effort, surtout maintenant : le Train Jaune est lent et cher, et, si l’attitude néolibérale, partagée par tous les gestionnaires, consiste à laisser faire le marché, la fermeture de la ligne n’est qu’une question de quelques trimestres.
SAUF QUE : LE MARCHÉ, C’EST NOUS.
Et si nous arrivons tous à prendre le Train Jaune deux à trois fois par an, il vivra. Sûr comme 2 et 2 font 4.
Jean Monestier
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