du jeudi 6 décembre au lundi 24 décembre 2012)
"Si la République n'est pas capable de reprendre ce terrain, il y a de quoi s'inquiéter pour la République."
Christian Galliard de Lavernée - Préfet de Loire Atlantique - octobre 2012
Jeudi 06 décembre
Beauté de la ZAD ce matin sans forces de police |
La pseudo Commission du dialogue
nommée par Ayrault
|
Contrôle – fouille des véhicules aux Ardillières : interdit de rentrer des matériaux de construction ( sans arrêté préfectoral ! )
« Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, déjà en proie aux reproches des syndicats sur sa mauvaise gestion du dossier Mittal, doit faire face à la gronde de son gouvernement.
Il n'y a pas que chez les syndicats que la grogne monte. Concernant le dossier Mittal, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit également faire face aux reproches des membres de son gouvernement . Et ceux-ci ont de plus en plus de mal à réprimer leur mécontentement. "Son putain d'aéroport de merde va nous coûter quatre fois plus cher qu'une nationalisation temporaire", a ainsi lancé un haut responsable PS au micro de France inter mercredi.
Midilibre.fr - 06/12/2012, 12 h 57
Vendredi 07 décembre
Pour un gradé, la lutte va être difficile : « C’est impossible, la tâche est titanesque ; ici, on est dans la verte avec tous ces hectares de bocage, et ils sont déterminés, sitôt qu’on démonte, ils remontent. » - bah oui mec, c’est ce qu’on vous dit depuis 51 jours....
10h : côté flics, tout est calme pour l’instant, malgré leur présence aux Ardillières ( Nord de la ZAD ) et à l’Isolette
( sud de la ZAD ) sur la D 81
- - > Khyste our Asses <- - NDA : Merci à la ZAD pour la traduction en image
→ Dans la rubrique « rions un peu « une nouvelle asso se déclare contre la construction de l’aéroport, c’est les contribuables associés
18h30 : il y a des flics qui feraient des contrôles sur la D81 entre Vigneux et le Moulin de Rohanne/Saulce au niveau du chemin de Saint-Yves, sur la place de l’Eglise de Vigneux, aux Ardillières, à Bellevue et au Chêne des Perrières.
→ Péage gratuit à Poitiers ( sur l’A10 contre Vinci ) en soutien à la ZAD pendant 40 mn (17H50 – 18H30) à
40 personnes avant intervention gendarmesque.
→ 10 réunions d’informations, films, contes,… en France - Rennes : rassemblement à 18 H
Samedi 08 décembre
8h55 : → Mail reçu : "Tiens, tiens, le site d’Alsetex (fournisseur officiel en lacrymos et autres grenades) est en maintenance et est provisoirement fermé ???!!!???* Peut être y a t’il un rapport avec les quelques messages reçus ????" On peut quand même continuer à leur envoyer des messages
9h37 : Plusieurs camions bleus contrôlent systématiquement les véhicules au niveau de Vigneux sur la D 81.
→ Manif à Nantes – 15h, place de Bretagne. 5 000 manifestants
Contre l’aéroport, la métropole et son monde, bref contre les projets nuisibles (journée d’action européenne).
→Départ de la marche Nice – NDDL à 4 personnes
INFO : "Le 29 septembre 2011, l’Aéroport Nantes Atlantique s’est vu remettre le trophée ERA Award 2011/2012 du meilleur aéroport européen après London Southend Airport, Newquay Airport, London City Airport, Munich Airport International, Innsbruck Airport, BAA Southampton. Les compagnies aériennes régionales ont ainsi récompensé l’Aéroport Nantes Atlantique pour sa politique de prix attractifs et sa démarche d’innovation qui améliore non seulement la qualité de services délivrés aux passagers mais également son efficacité opérationnelle."
info sur : http://www.nantes-tourisme.com/aero...
Dimanche 09 décembre
22h26 : 3 cars de CRS + 70 fourgons , à l’hôtel à la Chapelle sur Erdre - 8 cars de GM à Treilliers
→ possible debriefing CRS – GM demain pour intervention mardi 11 ( rendu du référé )
Semaine 9
Lundi 10 décembre
Trois nouveaux arrêtés préfectoraux pour Vigneux de Bretagne et Notre dame des Landes :
-1- Interdiction du transport de carburant
-2- Interdiction du transport des explosifs, produits inflammables, feu d’artifices
-3- Interdiction des véhicules contenant des matériaux de construction.
Mardi 11 décembre
10H30- RENDU DE PROCES CHAT-TEIGNE à St. Nazaire : Le juge a autorisé la destruction des maisons de la Châtaigne sans délai !
Par contre, une procédure est en cours par rapport à l’expulsion des gens qui vivent dans les maisons.
Légalement, l’Etat n’a pas le droit d’intervenir en force pour la destruction, dés qu’il n’y a pas une décision de prise pour les occupant-es en procédure d’expulsion !
Un habitant exproprié déménage ce jour → occupation du hangar laissé vacant et construction d’une serre dans un des champs libérés
Mercredi 12 décembre
Petit matin frais et glacé |
13h30 : Heurts violents entre GM qui bloquent la D81 et Zadistes, les GM empêchant à des habitants institutionnels de rentrer chez eux – la situation se détend après intervention d’un conseiller municipal de NDDL emmené de façon musclé avec la liste des habitants
Ordonnance sur requête du Tribunal de St Nazaire prononçant l’expulsion des squatteurs à la Châtaigne :
« Le principe d’une ordonnance sur requête est celui d’une procédure anonyme, sans débat contradictoire, » qui ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitants ne sont pas identifiés, disent les occupants du site, soulignant que tous les habitants s’étaient officiellement identifiés.
« Dans ce contexte, tout recours à la force publique et expulsion constituerait clairement un passage en force sur le plan juridique et politique », ajoute un communiqué.
Les occupants disent que des recours juridiques vont être mis en place et que des rencontres réunissant 150 comités locaux auront lieu samedi et dimanche à Notre-Dame-des-Landes. (Ouest France – 12-12-12)
22h43 Carrefour de la Saulce bloqué, merci pour la chère liberté de circulation de Monsieur le Préfet !!! pour les piétons, vélos et motorisés, on n’a vraiment pas la même définition du mot liberté.
Les GM surveillent aussi les sorties de la Forêt sur la D81 avec des gros projecteurs.
Pour justifier d’un danger croissant, les contrôleurs aériens satureraient le ciel nantais, même quand la météo permet de l’éviter. L’Aviation civile dément. (la lettre à lulu,nov-déc.2011)
Nicolas Notebaert, aujourd’hui à la tête de Vinci Airports, conseillait le ministre des Transports et de l’Équipement au moment où le projet de futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes ressortait des cartons et que s’amorçait localement le débat public. (Bastamag.net – 12-12-12)
Jeudi 13 décembre
10h49 : 10 fourgons au carrefour de La Saulce sur la D81, ils contrôlent les véhicules.
12h33 : il y a encore pas mal de flics sur la zone : Ardillières, Vigneux ex Super U, chemin de Suez/Fosses noires et Isolettes. Cette fois ci, plutôt des CRS. On dirait que les GM’s ont démissionné en block !
18h55 : point sur les barrages de flics : barrage au carrefour entre la D81 et la route des Fosses noires (et non pas au niveau de l’Isolette) barrage au niveau de Bel Air sur la D281 (et non plus au carrefour des Ardillières)
20h20 : de source sûre ! il semble qu’une réservation soit confirmée pour 100 GM’s qui arriveraient à 21h à l’hôtel PARK and SUITE à côté du brico dépot de St Herblain (au même endroit que lors de la dernière grande intervention du 23 novembre) et que dans un autre hôtel il en serait de même. Leur petit dej est prévu à 5h30 !
Vendredi 14 décembre
07h30 : Ardillières : contrôles – Vigneux : 25 fourgons de GM, 12 camions de CRS – sortie NDDL côté ZAD : CRS avec armes à la main
10h12 : la D281 est bloquée, à la Paquelais et aux Ardillères (CRS)
MESSAGE A L’ATTENTION DE J. AUXIETTE :
Bonjour, M. Auxiette a déclaré ceci, dans un article publié hier sur le site du Nouvel Obs : "Ce n’est pas avec des flèches, des arcs et des cabanes que l’on peut envisager notre avenir et les créations d’emplois. Cette logique est suicidaire. L’agriculture de proximité, c’est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec l’agriculture de proximité."
Je retourne donc l’argument à cet inénarrable personnage*, en ces termes :
Ce n’est pas avec des aéroports, des autoroutes et des quais déserts que l’on peut envisager notre avenir et l’alimentation de nos enfants. Cette logique est suicidaire. Le développement des infrastructures géantes, c’est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec du béton ni de l’acier.
Brieuc de Saint-Brieuc
* Jacques Auxiette est un personnage assez imbu de lui-même pour posséder un site à son nom (www.auxiette.net, jusque là, il ne fait guère pire que bien d’autres), sur la première page duquel on voit un grand rond "rose barbie" portant en surimpression blanche son nom, suivi d’un petit bandeau mentionnant "Président des Pays de la Loire". Pas culotté, l’autre ! "Président des Pays de la Loire", comme si c’était une nation, dont le Peuple reconnaissant l’aurait désigné comme souverain ! NON, M. Auxiette, vous n’êtes pas Président des Pays de la Loire !
Vous êtes Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, et à ce titre, vous n’avez obtenu que le suffrage majoritaire des électeurs de votre circonscription. Ce sont vos pairs les Conseillers Régionaux, qui vous ont ensuite porté à cette dignité. Quelle muflerie que de prétendre autre chose !
Répartition des positions et cantonnements connus des forces de l'ordre le 14/12/2012 |
Notre-Dame-des-Landes. Des marchés publics lancés pour faire du lobbying sur les réseaux :
Ces contrats vont probablement faire grincer quelques dents à Notre-Dame-des-Landes et ailleurs.
Alors que le bras de fer se poursuit sur la zone du projet d’aéroport, Jacques Auxiette, président PS de la région, a lancé mardi, en tant que président du syndicat mixte aéroportuaire, "des avis d’appel public à la concurrence pour des marchés d’actions de lobbying".
"Les médias sociaux"
La cible majeure de ces contrats est "les médias sociaux". La mission "portera sur l’élaboration d’une stratégie de lobbying auprès des institutionnels et du grand public afin de promouvoir la réalisation du futur aéroport", est-il stipulé sur le document que Presse Océan a consulté. Il s'agit aussi de bonifier "l’e-réputation de l’aéroport".
Le budget pourrait atteindre 120 000 € HT sur deux ans. Un autre contrat (jusqu’à 70 000 €) est dévolu aux relations presse au niveau national et européen.
"On assume"
"On assume, note t-on du côté du syndicat mixte aéroportuaire. On a du mal à faire entendre nos arguments. On réagit." (Presse Océan)
Samedi 15 décembre
Assemblée générale ce week-end des comités contre l’aéroport ( environ 150 comités en France à ce jour )
= 2 délégué(e)s par comité
13h58: BLOCAGE DU CARREFOUR – MUR DE FLICS - SITUATION HABITUELLE !
une vingtaine de fourgons au carrefour Fosses Noires – Chemin de Suez
une soixantaine de flics donc bloquent le carrefour et empêchent tout passage. environ 150 personnes sur place essayent de pique-niquer tranquillement malgré quelques tirs de lacrymo.
contrôles de gendarmes sur la route de Vigneux-Notre-Dame au niveau de l‘ancien Super U
14h31: des tracteurs plein de matos ont quelque peu forcé le passage et sont finalement arrivé à bon port!
la fête continue alors n hésitez pas à nous rejoindre, vous finirez bien par y arriver! ce soir il y aura un concert du chanteur de Inner Terrestrial à la Châtaigne et les rencontres sont toujours en cours à Notre Dame de la Folie.
15h12: nos envoyés spéciaux de la route nous signale un autre barrage de flics à la sortie de Vigneux sur la D81, soyez vigilants!
15h26: apparemment, le passage serait possible au carrefour des Ardillières…
17h28 : Sur le Carrefour Fosses noires / chemin de suez / Isolettes, environ encore 20 fourgons et 50 flics déployés. Quelques Manifestantes s’amusent à se foutre de leurs gueules. Bah oui, ça nous fait encore beaucoup rire de passer les barrages à 5 mètres de l’autre coté à travers champs. Donc, récapitulatif: 20 fourgons, donc environ 160 keufs pour garder un carrefour, pour empêcher des gens et du matériel de passer. Sauf que tout le monde et le matos sont passés.
16h00 : Manif à Nantes :
Selon la Presse, 600 personnes…on dirait plutôt au moins 1000 …. 2 à 3 000 en fait !
20h22 : Aux Ardillières, plus des bleus si nos infos tiennent encore ( ça change très souvent, donc tenez compte quand vous circulez que dans 10 minutes ça peut être autrement ). Au carrefour de Fosses noires / chemin de suez / l’Isolette, encore 20 fourgons, plein de gens qui ne sont pas contents de la présence gratuite de tant de flics. La situation a l’air plutôt tendu …. et il flotte …
20h34 : Par rapport à la rencontre inter-collectifs : il y a plus de 300 personnes, c’est chouette, ça discute, ça travaille, ça fête à la Boum et demain ça reprend à Notre dame des Landes !
Manif à Tours : 300 personnes
Dimanche 16 décembre
Compte rendu des rencontres collectifs locaux
du 15 et 16 décembre 2012
L'objectif de ces rencontres n'était pas de prendre de grandes décisions mais de débattre de la lutte et de la suite à donner au mouvement afin de donner des idées d'action et de discutions aux collectifs locaux.
- Présentation des collectifs locaux
Il existe environ 180 collectifs dans toute la France mais répartis de façon inégale : aucun en Corse et plus de 20 en Loire Atlantique. Pour la grande majorité, ces collectifs se sont créés suite aux expulsions courant Octobre. Ils sont composés quasi exclusivement d'individus qui se représentent eux même, même si certains appartiennent à des associations, collectifs organisations syndicales ou politiques. Beaucoup de personnes sont issues de luttes diverses notamment sociales et écologiques. Il y a donc une convergence des luttes comme celle des OGM, nucléaire, TAV, etc...
Les principales actions menées par les collectifs locaux sont :
- diffusion de l'information
- manifestations
- occupation des lieux de pouvoir
- actions contre VINCI et le PS
- collectes de fonds
- constructions de cabanes sur les lieux publics
Chaque collectif devait avoir 2 minutes pour se présenter mais au vu du nombre représenté, les collectifs se sont regroupés par zones géographiques proches. Pour le Languedoc-Roussillon, tous les départements ont au moins un collectif. Un certain nombre de personnes sont issues des luttes sociales et des luttes contre le gaz de schiste et les OGM notamment les faucheurs volontaires. Les principales actions sont du travail d'information, de manifestations, d'actions contre VINCI et le PS, occupation de lieux de pouvoir et des collectes de fonds pour le soutien juridique des interpellé-e-s de la ZAD.
- Compte rendu des commissions
Le samedi après-midi, les représentant-e-s des collectifs locaux se sont divisé-e-s en 4 commissions. Ensuite en plénière, un compte-rendu des différentes commissions a été présenté à l'ensemble des délégué-e-s.
Organisation sur la ZAD
La châtaigneraie est le principal lieu d'organisation de la lutte. Elle a été construite durant la manifestation de réoccupation du 17 novembre. Plusieurs points ont été abordés.
- Prise en charge de la châtaigneraie par les collectifs locaux
L'idée est que pendant une période donnée (3 jours à une semaine) et dans la mesure des moyens, un collectif local prenne en charge l'accueil, l'hébergement et la préparation des repas de la châtaigneraie ainsi que l'organisation de débats ou de projections. Le collectif local pourra également participer à la construction de la châtaigneraie ou sur d'autres lieux de la ZAD. Une liste mail va être mise en place pour organiser le planning.
- Ravitaillement
Les besoins sont multiples et aléatoires. Il y a une liste disponible sur le site de la ZAD et va être mise à jour régulièrement. Les matériaux et outils de construction sont interdits sur le périmètre de la ZAD par arrêté préfectoral. Ils sont à déposer à Montjean, dépôt en dehors de la ZAD. Une journée de diversion des GMs pour rentrer les matériaux de construction a été soumise. Pour tous les autres ravitaillements, ils sont à déposer directement sur les différents lieux de la ZAD.
- Financement
Il existe trois caisses :
- caisse de la ZAD : bon état
- caisse de l'ACIPA : bon état
- caisse de soutien aux inculpé-e-s : vide
Les plus gros besoins sont pour la troisième caisse. Il y a actuellement une quarantaine de procès à prévoir et l'ouverture d'une procédure coûte (35 ou 175€?). Il est demandé aux collectifs locaux d'être autonomes financièrement sauf en cas de nécessité.
- Prise de décision
La ZAD fonctionne en autogestion c'est-à-dire des prises de décisions collectives et absence de hiérarchie. Les assemblées sont mensuelles et les individus se représentent eux-même. Il y a quelques difficultés à organiser les assemblées générales au vu du nombre important de lieux occupés (30aine).
Actions sur la ZAD
Les discutions sont articulées autour de deux actions principales concernant la ZAD qui ont été votées lors de l'assemblée générale d'après le 17 novembre :
- une manifestation en cas d'expulsion sur la ZAD
Il a été décidé que la manifestation aurait lieu dans quatre semaines mais le délais a été débattu. Pour certains collectifs le délai est trop court pour s'organiser alors que pour d'autres il ne faut pas griller ses cartes tout de suite. Le lieu de la manifestation a également été débattu. Trois propositions sont ressorties. Une manifestation à Nantes mais il y a des doutes sur la pertinence d'une manifestation en ville et quelles actions pourraient être menées. Une manifestation du type 17 novembre a été proposée. Par contre certains collectifs locaux doutent de leur capacité à envoyer du monde sur la ZAD et ont proposé des manifestations sur cinq grandes villes régionales. Ces villes sont à réfléchir et à discuter avec les collectifs locaux qui sont à proximité. La décision revient aux collectifs locaux.
- une manifestation de replantation et de construction sur la ZAD
Elle aurait lieu au printemps et aurait pour but de replanter des cultures et de reconstruire sur la ZAD. Elle aurait aussi pour objectif d'être plus massive que le 17 novembre. Une liste mail va être mise en place pour tous ceux qui souhaitent s'y investir. Les cultures demandant peu d'entretien sont à privilégier et il faut réfléchir à l'entretien de ces cultures.
Un débat a également été lancé sur le déclenchement des travaux : à partir de quel moment nous considérons que les travaux commencent ? À partir du transfert des premiers animaux, à partir de la construction des infrastructures ou à partir de la pose de la première pierre ?
Actions décentralisées
Deux types d'actions ont été proposées :
Les actions sans échéance :
- soirée d'information
- contacts avec des personnes connus pour diffuser la lutte
- rebaptiser des rues « Impasse Notre Dame des Landes »
- marché de Noël
- demander aux mairies tous les contrats qu'elles ont signé avec Vinci
- événement pour récolter des fonds
- construire des cabanes sur des lieux publics
- dynamiser et renforcer les marches de Nice et de Lille en direction de Notre Dame des Landes
- inscrire massivement « la ZAD est partout »
- actions contre Vinci et les entreprises impliquées dans le projet de l'aéroport
- action contre le PS
Les actions à échéance fixe :
- actions contre un acteur du projet d'aéroport durant le mois de janvier. Tous types d'actions sont à envisager.
- En cas d'expulsion, manifestation, occupation d'un lieu de pouvoir, blocage, opération escargot, saturation de lignes téléphoniques ou de boites mail.
Charte des comités locaux
L'idée était de discuter de l'intérêt de créer un outil commun de coordination et de pratiques communes. Le but n'était pas de créer une charte mais de lancer des pistes de réflexion.
Plusieurs enjeux politiques sont ressortis et font consensus :
- préservation des cultures et de la biodiversité
- justice sociale
- transition énergétique
Il en est de même pour certaines revendications :
- arrêt des expulsions
- retrait des forces de répression
- retrait total du projet, pas d'aménagement possible
- pas de dialogue tel qu'il est proposé aujourd'hui
Ensuite de nombreux débats de fond ont eu lieu :
- question de la violence et de la non violence mais il est ressorti qu'il ne fallait pas se définir autour de cette question car elle est source de divisions.
- Liens entre lutte sur l'aéroport et luttes contre les grands projets inutiles et luttes sociales.
- Question de la dualité entre la lutte de la ZAD et les luttes locales.
- Question autour de la revendication anticapitaliste. Faut-il se positionner contre ce modèle de société. Pour certains il ne faut pas porter ce mot d'ordre car il peut diviser le mouvement. Il n'y a pas eu de consensus sur cette question.
- Question du rapport aux médias.
- Éviter de tomber dans les vieilles divisions idéologiques.
- Afin d'éviter toute division, il faut continuer à conserver la pluralité du mouvement et ne pas créer de hiérarchie entre toutes les composantes de la lutte.
- Question sur comment communiquer auprès du grand public et la mise en place de moyens de communication. Il y a actuellement deux listes mails qui font doublon donc l'objectif serait d'en créer une seule. Pour éviter d'encombrer cette liste, la création d'un forum est envisagé ainsi qu'un bulletin de la ZAD et un bulletin des comités locaux.
Il a été aussi proposé de commencer à réfléchir au projet alternatif et ne pas attendre la victoire de la lutte.
Enfin, il a été question de l'organisation d'une nouvelle rencontre entre les comités locaux. Ces nouvelles rencontres vont dépendre de la suite des événements. Il a été proposé de les organiser entre le mois de Mars et Mai car cette période correspond à la fin de la « trêve » mise en place par le gouvernement concernant le défrichage des terrains et car ces rencontres auraient lieu avant les grandes rencontres de l'été organisées par l'ACIPA. Il été proposé de les organiser tous les trimestres. Les rencontres entre comités locaux à l'échelle régionale sont encouragées.
Présentation des organisations impliquées dans la lutte
- ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport)
Elle a été crée en 2000 lorsque le projet a été relancé. L'objectif est de faire sa propre expertise par ses membres et les habitant-e-s et ne pas attendre les explications officielles. L'ACIPA est à l'initiative de nombreux événements nationales et locales. Elle publie un bulletin trimestriel.
- Coordination des organisations
Elle comporte 45 organisations :
- organisations paysannes
- syndicats
- organisations citoyennes
- organisations écologiques
- collectif des pilotes
- partis politiques
- Mouvement d'occupation de la ZAD
Il refuse de donner une représentation à ce mouvement et ne veut pas de porte parole du fait de sa diversité. Le mouvement d'occupation de la ZAD est contre l'aéroport, car c'est la base du mouvement mais lutte aussi contre son monde c'est-à-dire le capitalisme. Des réflexions collectives sont menées sur le rapport aux machines et au salariat. Le but est de se réapproprier les connaissances et les savoirs-faire dans la construction. Il se revendique anticapitaliste et lutte contre la domination, l'exploitation, la propriété privée, le sexisme et le spécisme. Le mouvement d'occupation de la ZAD privilégie l'action directe et le refus de médiation avec toutes les institutions.
- Association des habitants de la ZAD
Les habitant-e-s de la ZAD sont tous en situation d'expulsion et subissent de nombreux contrôles des forces de répression notamment l'interdiction de rentrer dans leurs maisons. Ils/elles refusent tout projet d'aéroport. Ils/elles appellent à une occupation massive de la ZAD et refusent tout compromis et refusent de participer à la commission de dialogue mise en place par le gouvernement.
- CEDPA (Collectif des Élus Doutant de la pertinence du Projet d'Aéroport)
Le nom du collectif a été gardé volontairement large pour réunir un maximum d'élu-e-s. Il regroupe 500 élu-e-s de Loire Atlantique et 1 000 dans toute la France, avec ou sans étiquettes politiques. Cette association a été créée pour ouvrir des recours en justice. Une étude a été lancée pour remettre en cause l'utilité publique et il y a actuellement un recours pour abroger la déclaration d'utilité publique. Cette étude d'un bureau néerlandais démontre que le dossier du projet comporte de nombreuses erreurs et contredit tous les arguments soutenant la construction de l 'aéroport. Les porteurs du projet refusent de répondre à cette étude.
- Collectif des pilotes
Ce collectif existe depuis 4-5 ans et reçoit actuellement plein de demandes. Son argumentaire est technique et est appuyé par des chiffres et des données. Il développe des arguments qui contredisent tous ceux du projet d'aéroport. Les pilotes subissent une pression de leur hiérarchie et vont se rendre à la commission de dialogue.
- Comité antirépression
Il a été créé pour soutenir les inculpé-e-s et travaille avec des équipes légales. Ce comité recherche à récolter des fonds pour aider à payer les différents procès. Les besoins sont conséquents. Le comité organise des manifestations de solidarité.
- Comité Nantais
Le comité ne se limite pas à lutter contre l'aéroport mais aussi à lutter contre le projet urbain Nantes 2030 qui s'étendrait sur toute la côte entre Nantes et Saint-Nazaire. La construction de l'aéroport fait partie d'un projet plus large de métropolisation dans l'optique d'une concurrence entre les grandes villes mondiales. La problématique est donc axée sur l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Le comité nantais s'oppose aussi au projet Nantes capitale du développement durable qui engendre la gentrification. Depuis le 24 mars, le comité organise des manifestations mensuelles qui prennent de l'ampleur (8 000) et avec un message anticapitaliste. Des assemblées générales sont régulièrement organisées autour du thème de la métropole et un journal a été créé, disponible sur le site de la ZAD.
- Mouvement de réoccupation du 17 Novembre
Il défend la ZAD depuis le 17 novembre et lutte contre l'aménagement du territoire. Ce mouvement utilise la lutte directe et frontale.
- Le COPAIN (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet de l'aéroport)
Il regroupe principalement des paysans qui sont venus avec leurs tracteurs pour apporter les matériaux de construction le 17 novembre. Il y a actuellement 45 tracteurs qui protègent la châtaigneraie et qui sont présent en permanence sur la ZAD. Ce collectif est composé principalement d'agriculteurs bio, de structures de vente directe et des militant-e-s de la Confédération Paysanne.
Débats sur le rendu des commissions
Le débat s'est articulé autour de deux points :
- débat de fond
Faut-il élargir la question de l'aéroport à celle de l'aménagement du territoire et à l'artificialisation des sols ? Il en est de même avec la question du capitalisme.
Insistance de la dimension internationale de la lutte avec le soutien des copains/copines du Mexique et de ceux/celles qui luttent contre le TAV entre Lyon et Turin. D'ailleurs de nombreuses rencontres et actions communes ont eu lieu entre la lutte contre l'aéroport et celle du TAV.
Consensus sur le fait qu'en cas de non construction de l'aéroport, l’État ne donne aucune indemnisation à Vinci.
Il a été également proposé que si le projet de l'aéroport est rentable, alors pourquoi les élu-e-s défendant le projet, ne se portent pas cautionnaires du projet.
Lancement d'un projet alternatif mais n'existe-t-il pas déjà avec la mise en place d'une société alternative à la société capitaliste sur le site de la ZAD ?
- débat sur les actions
De nouvelles propositions d'action ont été proposées et certaines ont été débattues :
- occupation de lieux de pouvoir en cas d'expulsion
- organisation d'une manifestation sur la ZAD ou à Nantes 4 semaines après l'expulsion
- manifestation de construction et de plantations sur la ZAD en janvier
- journées d'action contre Vinci
- péage gratuit entre le 22 et 29 décembre
- actions sur les marchés de Noël
- carte électeur : contradiction entre le fait de déchirer sa carte et dire que l'on peut voter après même sans sa carte
- chaîne humaine
- grève de la faim
- écrire aux inculpé-e-s : inscrit sur le site de la ZAD
- visibilité maximum avec création de panneaux « non à l'ayrault-porc » et inscrire massivement « ZAD partout »
- sabotage de tous les chantiers Vinci et de ses filiales. Ces chantiers ne sont pas tous surveillés.
Baptiste – 21-12-2012
Bonjour à tous,
en complément du CR de Baptiste sur la rencontre inter-comités de soutien à NDDL, je vous livre un petit récit de mes impressions sur l'accueil que j'ai reçu sur la ZAD.
Je précise c'est mon propre ressenti que je vous livre tel-quel, sans avoir eu encore le temps de prendre beaucoup de recul par rapport à ce que j'ai vu et entendu. De plus, je n'ai vraiment fréquenté qu'un seul lieu, qui n'est peut-être pas représentatif de toute la ZAD.
Le samedi matin, les très nombreux comités représentés (180) se réunissent par région pour se rencontrer et faire état des actions menées jusqu'à ce jour. Chaque région a ensuite résumé les actions et propositions de ses comités de soutien. On parle beaucoup de convergence des luttes.
Après une matinée de présentation des comités de soutien, nous nous sommes rendus au carrefour de la Saulce, au coeur de la ZAD.
Ce carrefour est stratégique, car il se trouve à la croisée des principaux lieux occupés de la zone: La Sécherie, le Far-West, La Vache-rit, la Chat-teigne et la Rolandière.
Il était jusqu'à présent peu contrôlé par les flics, car il était bien défendu (ils en avaient été dégagés quelques jours plus tôt par une offensive des camarades. Mais depuis peu, les gendarmes mobiles tiennent ce carrefour nuit et jour, de façon à compliquer l'acheminement de matériel et la circulation sur la ZAD en général.
Ils n'étaient visiblement pas disposés à nous laisser nous installer à cet endroit pour le pique-nique, car ils se sont rapidement montrés agressifs devant notre détermination. La présence de personnes âgées et d'autres très jeunes, ainsi que de personnes ayant des difficultés à se déplacer, ne les a pas empêché de gazer et frapper sans distinction. Un peu de bousculade et de jets boue, puis ça s'est rapidement calmé.
Face à l'insistance timorée de la plupart des personnes présentes, pour rester sur le carrefour, nous nous sommes reculés et avons pique-niqué. La plupart des personnes sont parties pour participer aux commissions de l'après-midi, d'autres sont restées pour tenir le pavé (ou plutôt le bitume), face à un dispositif démesuré face à la situation (environ 2 GM pour un opposant à un moment).
Deux tracteurs aux remorques remplies de matériel sont autorisés à passer le carrefour en direction de la Chat-teigne, où les cabanes fleurissent depuis la manif de réoccupation du 17. Le matériel n'est passé que grâce à la détermination, à la fois de l'Acipa, qui a négocié avec le préfet pour avoir une autorisation, et la présence de manifestants au carrefour pour exercer une pression suffisante pour que l'accord soir respecté par les Gendarmes sur place.
L'après-midi s'est ensuite poursuivie dans la bonne humeur face aux cognes, avec musiciens et quelques autres qui ont mit de l'ambiance. A tel point que de nombreux GM (souvent les plus jeunes, la vingtaine) se mordaient les lèvres pour ne par céder à leur envie de rire (et de démissionner? ... Pas si sûr non plus). Certains ont même osé nous parler, timidement.
Après avoir tenu toute l'après-midi, nous sommes allés à la Sécherie. Ce lieu occupé est une longère, dont seule la moitié était expulsable au 23 novembre 2012. Il reste donc la moitié de la maison et une grange, qui n'ont pas été détruites.
En pénétrant dans la maison, il est d'abord impératif de retirer la batterie de son téléphone portable, de façon à éviter les écoutes de conversations. Le premier constat est que le lieu grouille de conversations très diverses, mais pour la plupart axées sur le même thème: La lutte sociale et surtout les moyens de la mener.
On se rend rapidement compte de la diversité de gens, de vécus et d'opinions présents sur la ZAD: Des non-violents discutent avec des pacifistes ou bien des personnes plus déterminées dans leur mode d'action.
Dans la grange, des camarades fabriquent des poêles à bois à partir de bouteilles de gaz, en proposant à tous ceux qui veulent de leur apprendre la technique, offrant ainsi une formation en découpe et soudure du métal.
Quoiqu'on en pense, la réalité est partout présente : On est en état de guerre sur la ZAD.
Même après avoir lu de nombreux récits sur les événements des derniers mois, l'émotion est toute autre lorsque certains racontent de vive-voix les violences qu'ils ont vus ou subis: Les personnes retrouvées isolées qui se font faucher par un tir de flash-ball dans les jambes, récupérées par des camarades casqués, bouclier à la main, pour être évacuées vers les équipes médicales.
Les éclats de grenades assourdissantes ou explosives explosant toutes les 10 secondes lors de l'opération des 23 et 24 novembre. Ces mêmes grenades qui explosent en projetant des éclats métalliques dans les jambes, tellement coupants qu'ils ne laissent que la trace d'un accroc dans le pantalon qu'ils ont traversé (sans parler des complications qu'ils pourront occasionner par la suite, car ils sont très difficiles à retirer des chairs).
Tous sont d'accord pour reconnaître la force d'une telle diversité des moyens de lutte: Les non-violents reconnaissent, pour nombre d'entre eux, que la violence exercée sur du matériel est à considérer autrement que celle exercée sur des humains. De plus, ceux qui sont là depuis longtemps, reconnaissent l'utilité d'une lutte radicale dans ses moyens. Même s'il ne s'y livrent pas tous, ils reconnaissent que la continuité de l'occupation de la ZAD a lieu grâce aux barricades et à ceux qui les défendent par leur seule présence, mais aussi à coups de pierres, de bâtons, de fusées de détresse et parfois de cocktails molotovs.
Chose curieuse qui attise aussi certaines conversations : Le 23 novembre, un rafale aurait survolé la zone très très bas, en décrivant un "8" dans le ciel, avant de repartir. Il ne s'agit alors plus d'une intervention relevant de l'Intérieur, mais de la Défense. Anecdotique mais curieux...
A la sécherie, on parle aussi beaucoup de l'infiltration d'une barricade par des gendarmes habillés en "zadistes" et qui a coûté à un camarade une incarcération de 5 mois... Celle-ci se trouvait juste à coté et défendait l'accès au lieu
La nuit venue, on voit une lueur au loin. C'est le carrefour de la Saulce, à proximité, dont les alentours sont balayés par les projecteurs des GM.
Alors qu'ils laissaient passer les voitures riverains et qu'ils riaient à nos blagues de bonne guerre l'après-midi même, les GM sont plus agressifs lorsque la pénombre a envahit le bocage. Une seule responsable: La peur.
Quelques personnes, armées d'instruments de musique, tiennent compagnie aux gendarmes, de façon à les harceler nuit et jour.
Un riverain, membre de l'Acipa, venu nous chercher en voiture, se fait hurler dessus des ordres contradictoires. Finalement, il est escorté pour traverser le carrefour comme il le demandait un quart d'heure plus tôt.
Nous rentrons ensuite nous coucher, pour essayer de récupérer de la nuit passée sur la route.
Le lendemain, les représentants de comités débattent des moyens de faire converger nos actions, entre elles et avec les luttes locales. L'après-midi, une "visite" de la ZAD est prévue pour que les membres des comités se rendent compte de la situation sur le terrain. Ceux qui le peuvent seront réquisitionnés pour acheminer des palettes à la sécherie.
Pendant ce temps, je part voir d'autres lieux d'occupation avec un jeune riverain et un autre moins jeune.
Ils me montrent "Le Sabot", où un grand potager à été ravagé par des tirs continus de grenades lacrymogènes pendant plus d'une nuit entière. Ce lieu à résisté environ 2 semaines aux assauts, avant de devoir plier face à l'impressionnant dispositif policier. Tous les légumes sont impropres à la consommation et on se demande ce qu'il en est de la terre. Des morceaux de grenades jonchent le sol et on en retrouve sous terre, jusqu'à plus d'une dizaine de centimètres d'épaisseur.
Nous allons ensuite au "Far-West" où de très belles cabanes sont construites, dont une à étage et une autre flottante sur un petit étang.
Nous continuons à progresser sur les chemins entrecoupés de barricades et les routes parsemées de chicanes, constituées de tas de branchages et de fossés creusés à la pelle et à la barre à mine dans la route.
De retour à la Sécherie, je rencontre des camarades qui vont au "restau". Je les suit pour voir comment c'est. Nous prenons alors des vélos communautaires et nous dirigeons vers le carrefour de la Saulce. Les gendarmes y sont toujours mais laissent passer tout le monde, à vélo, à pied... Alors que le soir même, ils blesseront une personne au pied qui devra subir une amputation.
Au restaurant, il règne une bonne ambiance sous le barnum qui protège des intempéries le temps du repas et la nourriture y est bonne et à prix libre.
J'ai ensuite profité que des amis passent déposer quelqu'un sur la ZAD pour repartir.
J'y retournerais sûrement bientôt et je continuerais à témoigner auprès de vous de la réalité du terrain si vous le voulez bien.
INFOS COMPLEMENTAIRES:
- Un festival s'organise les 4,5 et 6 janvier 2013 sur la ZAD, avec 35 concerts sur plusieurs scènes, un sound-systèm de musique électronique, des lieux de discussion et d'échanges... (Affiche en pièce-jointe)
En espérant vous y retrouver! (Un appel à bénévolat est lancé pour la préparation, le déroulement et le démontage du festival)
en complément du CR de Baptiste sur la rencontre inter-comités de soutien à NDDL, je vous livre un petit récit de mes impressions sur l'accueil que j'ai reçu sur la ZAD.
Je précise c'est mon propre ressenti que je vous livre tel-quel, sans avoir eu encore le temps de prendre beaucoup de recul par rapport à ce que j'ai vu et entendu. De plus, je n'ai vraiment fréquenté qu'un seul lieu, qui n'est peut-être pas représentatif de toute la ZAD.
Le samedi matin, les très nombreux comités représentés (180) se réunissent par région pour se rencontrer et faire état des actions menées jusqu'à ce jour. Chaque région a ensuite résumé les actions et propositions de ses comités de soutien. On parle beaucoup de convergence des luttes.
Après une matinée de présentation des comités de soutien, nous nous sommes rendus au carrefour de la Saulce, au coeur de la ZAD.
Ce carrefour est stratégique, car il se trouve à la croisée des principaux lieux occupés de la zone: La Sécherie, le Far-West, La Vache-rit, la Chat-teigne et la Rolandière.
Il était jusqu'à présent peu contrôlé par les flics, car il était bien défendu (ils en avaient été dégagés quelques jours plus tôt par une offensive des camarades. Mais depuis peu, les gendarmes mobiles tiennent ce carrefour nuit et jour, de façon à compliquer l'acheminement de matériel et la circulation sur la ZAD en général.
Ils n'étaient visiblement pas disposés à nous laisser nous installer à cet endroit pour le pique-nique, car ils se sont rapidement montrés agressifs devant notre détermination. La présence de personnes âgées et d'autres très jeunes, ainsi que de personnes ayant des difficultés à se déplacer, ne les a pas empêché de gazer et frapper sans distinction. Un peu de bousculade et de jets boue, puis ça s'est rapidement calmé.
Face à l'insistance timorée de la plupart des personnes présentes, pour rester sur le carrefour, nous nous sommes reculés et avons pique-niqué. La plupart des personnes sont parties pour participer aux commissions de l'après-midi, d'autres sont restées pour tenir le pavé (ou plutôt le bitume), face à un dispositif démesuré face à la situation (environ 2 GM pour un opposant à un moment).
Deux tracteurs aux remorques remplies de matériel sont autorisés à passer le carrefour en direction de la Chat-teigne, où les cabanes fleurissent depuis la manif de réoccupation du 17. Le matériel n'est passé que grâce à la détermination, à la fois de l'Acipa, qui a négocié avec le préfet pour avoir une autorisation, et la présence de manifestants au carrefour pour exercer une pression suffisante pour que l'accord soir respecté par les Gendarmes sur place.
L'après-midi s'est ensuite poursuivie dans la bonne humeur face aux cognes, avec musiciens et quelques autres qui ont mit de l'ambiance. A tel point que de nombreux GM (souvent les plus jeunes, la vingtaine) se mordaient les lèvres pour ne par céder à leur envie de rire (et de démissionner? ... Pas si sûr non plus). Certains ont même osé nous parler, timidement.
Après avoir tenu toute l'après-midi, nous sommes allés à la Sécherie. Ce lieu occupé est une longère, dont seule la moitié était expulsable au 23 novembre 2012. Il reste donc la moitié de la maison et une grange, qui n'ont pas été détruites.
En pénétrant dans la maison, il est d'abord impératif de retirer la batterie de son téléphone portable, de façon à éviter les écoutes de conversations. Le premier constat est que le lieu grouille de conversations très diverses, mais pour la plupart axées sur le même thème: La lutte sociale et surtout les moyens de la mener.
On se rend rapidement compte de la diversité de gens, de vécus et d'opinions présents sur la ZAD: Des non-violents discutent avec des pacifistes ou bien des personnes plus déterminées dans leur mode d'action.
Dans la grange, des camarades fabriquent des poêles à bois à partir de bouteilles de gaz, en proposant à tous ceux qui veulent de leur apprendre la technique, offrant ainsi une formation en découpe et soudure du métal.
Quoiqu'on en pense, la réalité est partout présente : On est en état de guerre sur la ZAD.
Même après avoir lu de nombreux récits sur les événements des derniers mois, l'émotion est toute autre lorsque certains racontent de vive-voix les violences qu'ils ont vus ou subis: Les personnes retrouvées isolées qui se font faucher par un tir de flash-ball dans les jambes, récupérées par des camarades casqués, bouclier à la main, pour être évacuées vers les équipes médicales.
Les éclats de grenades assourdissantes ou explosives explosant toutes les 10 secondes lors de l'opération des 23 et 24 novembre. Ces mêmes grenades qui explosent en projetant des éclats métalliques dans les jambes, tellement coupants qu'ils ne laissent que la trace d'un accroc dans le pantalon qu'ils ont traversé (sans parler des complications qu'ils pourront occasionner par la suite, car ils sont très difficiles à retirer des chairs).
Tous sont d'accord pour reconnaître la force d'une telle diversité des moyens de lutte: Les non-violents reconnaissent, pour nombre d'entre eux, que la violence exercée sur du matériel est à considérer autrement que celle exercée sur des humains. De plus, ceux qui sont là depuis longtemps, reconnaissent l'utilité d'une lutte radicale dans ses moyens. Même s'il ne s'y livrent pas tous, ils reconnaissent que la continuité de l'occupation de la ZAD a lieu grâce aux barricades et à ceux qui les défendent par leur seule présence, mais aussi à coups de pierres, de bâtons, de fusées de détresse et parfois de cocktails molotovs.
Chose curieuse qui attise aussi certaines conversations : Le 23 novembre, un rafale aurait survolé la zone très très bas, en décrivant un "8" dans le ciel, avant de repartir. Il ne s'agit alors plus d'une intervention relevant de l'Intérieur, mais de la Défense. Anecdotique mais curieux...
A la sécherie, on parle aussi beaucoup de l'infiltration d'une barricade par des gendarmes habillés en "zadistes" et qui a coûté à un camarade une incarcération de 5 mois... Celle-ci se trouvait juste à coté et défendait l'accès au lieu
La nuit venue, on voit une lueur au loin. C'est le carrefour de la Saulce, à proximité, dont les alentours sont balayés par les projecteurs des GM.
Alors qu'ils laissaient passer les voitures riverains et qu'ils riaient à nos blagues de bonne guerre l'après-midi même, les GM sont plus agressifs lorsque la pénombre a envahit le bocage. Une seule responsable: La peur.
Quelques personnes, armées d'instruments de musique, tiennent compagnie aux gendarmes, de façon à les harceler nuit et jour.
Un riverain, membre de l'Acipa, venu nous chercher en voiture, se fait hurler dessus des ordres contradictoires. Finalement, il est escorté pour traverser le carrefour comme il le demandait un quart d'heure plus tôt.
Nous rentrons ensuite nous coucher, pour essayer de récupérer de la nuit passée sur la route.
Le lendemain, les représentants de comités débattent des moyens de faire converger nos actions, entre elles et avec les luttes locales. L'après-midi, une "visite" de la ZAD est prévue pour que les membres des comités se rendent compte de la situation sur le terrain. Ceux qui le peuvent seront réquisitionnés pour acheminer des palettes à la sécherie.
Pendant ce temps, je part voir d'autres lieux d'occupation avec un jeune riverain et un autre moins jeune.
Ils me montrent "Le Sabot", où un grand potager à été ravagé par des tirs continus de grenades lacrymogènes pendant plus d'une nuit entière. Ce lieu à résisté environ 2 semaines aux assauts, avant de devoir plier face à l'impressionnant dispositif policier. Tous les légumes sont impropres à la consommation et on se demande ce qu'il en est de la terre. Des morceaux de grenades jonchent le sol et on en retrouve sous terre, jusqu'à plus d'une dizaine de centimètres d'épaisseur.
Nous allons ensuite au "Far-West" où de très belles cabanes sont construites, dont une à étage et une autre flottante sur un petit étang.
Nous continuons à progresser sur les chemins entrecoupés de barricades et les routes parsemées de chicanes, constituées de tas de branchages et de fossés creusés à la pelle et à la barre à mine dans la route.
De retour à la Sécherie, je rencontre des camarades qui vont au "restau". Je les suit pour voir comment c'est. Nous prenons alors des vélos communautaires et nous dirigeons vers le carrefour de la Saulce. Les gendarmes y sont toujours mais laissent passer tout le monde, à vélo, à pied... Alors que le soir même, ils blesseront une personne au pied qui devra subir une amputation.
Au restaurant, il règne une bonne ambiance sous le barnum qui protège des intempéries le temps du repas et la nourriture y est bonne et à prix libre.
J'ai ensuite profité que des amis passent déposer quelqu'un sur la ZAD pour repartir.
J'y retournerais sûrement bientôt et je continuerais à témoigner auprès de vous de la réalité du terrain si vous le voulez bien.
INFOS COMPLEMENTAIRES:
- Un festival s'organise les 4,5 et 6 janvier 2013 sur la ZAD, avec 35 concerts sur plusieurs scènes, un sound-systèm de musique électronique, des lieux de discussion et d'échanges... (Affiche en pièce-jointe)
En espérant vous y retrouver! (Un appel à bénévolat est lancé pour la préparation, le déroulement et le démontage du festival)
Salutations de Bretagne. Kenavo
Pierre – 18-12-12
Présence policière importante au carrefour D81 – chemin de Suez ( la Saulce )
Plus de 400 personnes sur la ZAD
00H00 - Affrontements entre flics et Zadistes : 1 blessé par grenade de désencerclement (amputation probable du pouce du pied + tibia, orteil cassés)
Semaine 10
Lundi 17 décembre
Hier, dans l’obscurité, des flambeaux sont sortis du bois, des mannequins sur des pics ont été brulés et des incantations ont été dites. Une tentative comme une autre de nous libérer de la présence policière, de cette occupation militaire qui duuuuuuuuure maintenant depuis plusieurs semaines. Jours et nuit, à 3 ou à 160, les flics sont là, juste pour dire qu’ils sont là, même si le gardiennage de carrefour n’a jamais fait aucun sens.
"Il serait douloureux pour les Verts d’assister à une nouvelle intervention policière à Notre-Dame-des-Landes, y explique le député EELV de Gironde (Noël Mamère). Une telle intervention serait une manière de provocation qui nous conduirait sans doute à quitter le gouvernement." (Presse océan)
« Sans rentrer dans le détail des chiffres, ce décret qui concerne au passage trois aéroports, Nantes Atlantique, Saint-Nazaire et Notre Dame des Landes, contient une clause d’indemnisation en cas d’abandon du projet ». Celle-ci est évaluée, selon le député, à 11 millions par an, pendant la durée de la concession, jusqu’en 2065. « Résilier le contrat coutera tellement cher qu’aujourd’hui l’État ne peux plus faire marche arrière ».(Corinne Lepage – cap 21 – Angers -14-12-12 – Angers mag)
Bagarre et 9 arrestations en soirée
Mardi 18 décembre
07h30 : les flics sont toujours nombreux au carrefour Chemin de Suez-Fosses Noires sur la D81.
22h30 : les flics courent après les gens dans les champs autour du carrefour des fosses noires, au moins une personne arrêtée, à priori les flics sont entrés sur le chemin de Suez
23h30 : point sur la soirée : la situation est revenue "au calme" : les flics sont sur le carrefour et le chemin de suez, mais ça ne bouge pas... la conclusion de la soirée, ça pourrait être qu’ils ne veulent plus risquer de se faire jeter des sorts on nous a quand même annoncé 4 arrestations, et une personne blessée par des barbelés en voulant leur échapper ...
Banderoles du Collectif NDDL66 :
Perpignan : réunion du Collectif NDDL - 26 personnes au local de la CNT 66 : compte- rendu des délégués à la ZAD
Les premiers rendez-vous entre les acteurs du projet contesté d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et la commission de dialogue créée par le gouvernement pour tenter d’apaiser le débat auront lieu vendredi. L’Acipa, principale association d’opposants, a indiqué mardi soir par communiqué qu’elle n’y participerait pas. Elle « considère que les conditions ne sont pas réunies pour qu’une première rencontre ait lieu ».
Selon l’Acipa, les conditions sont tout d’abord « le retrait des forces de police de la zone », « l’arrêt des destructions et expulsions » et une « confirmation écrite qu’il sera effectivement possible d’aborder sans restriction les sujets de fond du dossier lors d’un rendez-vous ».
Sous ces conditions, l’association se dit « ouverte à une rencontre dès les premiers jours de 2013 ».(Ouest France)
On leur a pas assez dit que c’était le jour de la fin de leur monde ? (NDA : 21-12-12 – Bugarach)
Mercredi 19 décembre
7h55 : plein de GMs sur le carrefour Fosses noires /chemin de suez / l’Isolette. Ils ont mise des brutes, ce genre de mecs qui sont devenu GM pour dominer encore plus avec leur bâton. Humiliations, provocation et agressions pendant des contrôles signalés bien plus que d’habitude. Faites attention a vous les ami-e-s qui passez vers là-bas. Le Préfet joue un jeu pervers et il met en danger tout le monde sur place. Démission !
→ Action à Rennes en solidarité avec la ZAD contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Depuis 6h30 ce mercredi matin, des opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes, et au monde qui va avec, occupent le chantier VINCI de l’extension du centre commercial ALMA à Rennes. Des personnes occupent une des grues. Le chantier ne pourra pas démarrer ce matin !
Le coût de la mobilisation policière est connu : à raison de 500.000 € par semaine depuis deux mois, ce sont entre 3 et 4 millions d’€ qui ont été engloutis dans la ZAD depuis le début de l’opération César le 16 octobre 2012. Pour un bilan nul ou pire, puisque c’est maintenant un front commun d’opposants issus d’origines diverses qui s’oppose avec rigueur et méthode au projet d’aéroport. Comme le note avec ironie un opposant à l’aéroport, « leur lobbying leur coûte cher et est inefficace, en plus de braquer les citoyens imposables. Nous on le fait gratos et avec une très grande portée. » (Breizh journal )
La vie s’écoule, la vie s’enfuit Les jours défilent au pas de l’ennui Parti des rouges, parti des gris Nos révolutions sont trahies
Le travail tue, le travail paie Le temps s’achète au supermarché Le temps payé ne revient plus La jeunesse meurt de temps perdu
Les yeux faits pour l’amour d’aimer Sont le reflet d’un monde d’objets. Sans rêve et sans réalité Aux images nous sommes condamnés
Les fusillés, les affamés Viennent vers nous du fond du passé Rien n’a changé mais tout commence Et va mûrir dans la violence
Brûlez, repaires de curés, Nids de marchands, de policiers Au vent qui sème la tempête Se récoltent les jours de fête
Les fusils sur nous dirigés Contre les chefs vont se retourner Plus de dirigeants, plus d’État Pour profiter de nos combats
Chanson (Jacques Marchais) - Paroles de Raoul Vaneigem
Le directeur du projet AGO chez Vinci continue à baver dans la presse et annonce les premiers transferts d’espèces protégées pour février : "Je souligne la violence qui émane de l’opposition radicale pour laquelle l’opposition à l’aéroport n’est qu’un prétexte à contester la société. Il est inacceptable de s’attaquer aux biens, aux outils, aux salariés. Nous sommes obligés de prendre des mesures de sécurité pour nos salariés et ceux des entreprises partenaires" (St Nazaire.maville.com)
9h : Il fait jour ! On aimerait savoir où sont passés les machines sur des remorques proche de l’Isolette vus hier soir.....
les machines sur les remorques (porte chars) sont peut-être celles des archéologues qui refuseraient de travailler pour des raisons "sécuritaires" - ils doivent intervenir mais les force du désordre ne veulent ou ne peuvent sécuriser les mini pelles et les porte chars en même temps
10h45 Fin de l’occupation du chantier Vinci à Rennes mais la journée de travail aura été foutue. Bravo les copain-es, que se multiplient les actions directes contre Vinci, ses filiales et sous traitants !
Du côté de la Bourse :
L’action Vinci a reculé de 28.82% sur les 5 dernières années, et ne remonte pas en ce moment (en fait, ca bidouille du zéro virgule, à monter, puis descendre, puis remonter, reredescendre ...). En fait, on dirait que, côté traders, Vinci ne soit pas un produit intéressant. Avenir trop flou ? (A noter pour les camarades anti-nucléaires que les actions Areva et EDF se cassent la gueule de façon encore plus magistrale !! Voir boursier.com par ex.)
Du côté de la répression :
-Un homme de 42 ans a été condamné, ce mercredi soir, à Nantes, à huit mois de prison dont deux fermes. Il a été écroué dès la fin de l’audience du tribunal correctionnel. Récidiviste, il a été reconnu coupable de violences sur des gendarmes (des jets de projectiles), d’outrage et de rébellion.
Ce militant anti-aéroport avait été interpellé à Vigneux-de-Bretagne lors d’échauffourées survenues vers minuit, mardi. Deux autres militants, de jeunes Allemands de 24 ans, ont été placés en garde à vue ce soir-là. Inconnus de la justice, ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Tous ont interdiction de fréquenter les six communes concernées par le projet d’aéroport.
-Un jeune homme de vingt ans, sans domicile fixe et avec des antécédents judiciaires, s’est vu signifier la prolongation de sa garde à vue pour 24h, mercredi soir par la procureure adjointe de Saint-Nazaire, Natacha Rateau. Le temps de procéder à des vérifications supplémentaires sur les photos issues des vidéos tournées par les gendarmes mobiles pendant un affrontement intervenu mardi à Notre-Dame-des-Landes. Si le parquet confirme grâce à ces images qu’il est bien l’auteur de jets de projectiles contre les forces de l’ordre, il pourrait comparaître dès ce jeudi en procédure de comparution immédiate devant le tribunal de Saint-Nazaire.
-Un autre jeune homme de 21 ans, étudiant originaire de Nîmes, interpellé pendant le même affrontement a été remis en liberté. S’il est apparu qu’il a bien participé à l’attroupement, il n’a pas été établi qu’il a lancé des projectiles. Il était semble-t-il sur le site pour un reportage photo. (Ouest France)
→ Une manif aura lieu demain : Rassemblement contre l’enfermement à Nantes, 18H, place du Bouffay
Jeudi 20 décembre
09h37 : les flics sont toujours au carrefour Fosses Noires Chemin de Suez et s’enfoncent dans leur occupation militaire, même si tout cela n’a toujours aucun sens.
A tous les flics de la zone, espèce de raclure de l’univers : BARREZ-VOUS !!
C’est aussi aujourd’hui que la commission de dialogue arrive sur Nantes.
Tiens, elle a oublié de nous contacter ?!
L’ACIPA a reçu une invitation à rencontrer la commission du dialogue le vendredi 21 décembre prochain :
L’ACIPA considère que les conditions ne sont pas réunies pour qu’une première rencontre ait lieu.
Ces conditions sont et restent :
- Retrait des forces de police de la zone afin de restaurer la liberté de circulation des biens et des personnes
2- Arrêt des destructions et expulsions
- Confirmation écrite qu’il sera effectivement possible d’aborder sans restriction les sujets de fond du dossier lors d’un rendez-vous
L’ACIPA reste ouverte à une rencontre dès les premiers jours de 2013, dès lors que des réponses positives auront été apportées à ces demandes.
Et notre liste de revendications, publiée pourtant dès réception de la proposition de dialogue :
Ayant pris connaissance de la volonté du gouvernement d’ouvrir des négociations avec les différentes parties en présence dans la lutte, nous avons donc décidé de faire part des nôtres :
- la fermeture de toutes les entreprises de plus de 12 salariéEs
une rente à vie pour les salariéEs
20h de soleil en hiver
multiplication par huit de tous les minimas sociaux
le RSA pour tous et toutes, attribué dès la naissance
le retrait des implants capillaires des présentateurs télé
le nucléaire remplacé par des ministres qui pédalent
l’Elysée transformé en zone humide
toutes les lettres au Père Noel seront reçues et exaucées par le gouvernement
Manuel Valls ainsi que tous les corps de la Défense et de l’Intérieur se tatoueront "Nique la police" sur le front
que l’académie française accepte et utilise le langage sms
qu’après la mort de Jean Marc Ayrault soit gravé sur sa tombe " la ZAD m’a tuer"
que la Terre tourne dans l’autre sens
repousser la fin du monde (bien après le 21 décembre)
le même temps à Lille qu’à Marseille, mais sans Mistral
La Marseillaise sera remplacée par une comptine pour enfant chantée à l’envers
les séances de spiritisme seront remboursées par la SECU
les pipelines seront exclusivement réservés à des transports de jus de fruits
pour chaque animal tué, un parlementaire sera sacrifié (même quand on écrase une fourmi par erreur)
20 à 30 hectares de terres attribuées à tous les gens étant passés ou ayant habités sur la ZAD (plus un tracteur ou hélicoptère si souhaité)
que les négociations soient interdites
cette liste est ouverte et non exhaustive
Des habitantEs qui restent
10h28 : un message de notre copain blessé :
« Salut,
J’ai été blessé au pied et au tibia Dimanche soir, pour l’instant rien n’est "tranché" sur une éventuelle amputation, on aura un peu plus d’info à vous donner demain. Mais je voulais quand même remercier tout les gens qui m’ont exprimé leur solidarité sur le site, sur la zad ou ailleurs. Je pense que la magie noire, les sortilèges et le vaudou vont beaucoup m’aider ! Malheur SUR eux et à bientôt. »
« Salut,
J’ai été blessé au pied et au tibia Dimanche soir, pour l’instant rien n’est "tranché" sur une éventuelle amputation, on aura un peu plus d’info à vous donner demain. Mais je voulais quand même remercier tout les gens qui m’ont exprimé leur solidarité sur le site, sur la zad ou ailleurs. Je pense que la magie noire, les sortilèges et le vaudou vont beaucoup m’aider ! Malheur SUR eux et à bientôt. »
Communiqué – Recul de la Préfecture sur la Châtaigne
Depuis la semaine dernière, la Châtaigne, espace réoccupé avec 40’000 personnes le 17 novembre sur la zad, était menacé d’expulsion suite à une ordonnance sur requête.
Suite à notre annonce de la mise en œuvre d’une procédure de rétractation, la Préfecture a fait savoir qu’elle n’entendait pas faire usage de l’ordonnance sur requête autorisant l’expulsion de la Châtaigne. Cela signifie qu’une nouvelle procédure, nominative et contradictoire cette fois, sera nécessaire pour obtenir l’expulsion du lieu. Après l’attaque policière de la Châtaigne et le vol de nos outils et matériaux le 23 novembre, ainsi que les divers passages en force sur le plan juridique, il apparaît que la Préfecture recule.
Il est cocasse de repenser au communiqué officiel de la Préfecture affirmant mercredi dernier que les habitants de la Châtaigne n’avaient “plus aucun droit”. Prise à son propre jeu, elle doit bien admettre aujourd’hui qu’il lui sera nécessaire de relancer une procédure pour obtenir le droit d’expulser. Si nous ne nous cachons pas, pour notre part, derrière un “droit” qui se range le plus souvent du côté des puissants, nous ne les lâcherons pas sur ce terrain là, pas plus que sur les autres… Au demeurant, nous n’entendons pas nous reposer sur des procédures hasardeuses : les opposants, paysans, habitants et associations restent prêts sur place à défendre la Châtaigne et à réagir si nécessaire dans les villes et bourgs partout ailleurs.
Malgré la multiplication des arrêts préfectoraux interdisant le transport de matériaux, outils, carburants sur la ZAD, malgré les checkpoints, le harcèlement, les contrôles et arrestations à répétition, l’usage illimité des grenades assourdissantes, nous n’avons cessé d’approvisionner les cabanes et de construire. Samedi midi encore, après qu’un pique-nique sur la route ait été gazé, une grande crèche en kit transportée sur des tracteurs a réussi à passer entre les rangs policiers sous la pression. Si ce n’est la volonté de maintenir un point de tension permanent, et de continuer à blesser les opposants, la présence des troupes préfectorales ne leur est plus d’aucune utilité. Il est grand temps qu’elles se retirent de la ZAD.
« Samedi midi encore, après qu’un pique-nique sur la route ait été gazé, une grande crèche en kit transportée sur des tracteurs a réussi à passer entre les rangs policiers sous la pression. »
Alors que la “commission gouvernementale de dialogue” propose un premier rendez-vous à Nantes cette semaine, nous rappelons que les différentes composantes de la lutte sur le terrain sont unies dans le refus d’un dialogue fantoche sur l’aménagement du projet d’aéroport. On ne nous fera pas ce coup-là, d’autant que les expulsions des fermes, champs et habitats menacent encore et que Vinci annonce la poursuite des travaux de mise en œuvre. Nous sommes déterminés à résister jusqu’au retrait du projet.
Si la pression s’éloigne momentanément sur la Châtaigne, la vigilance demeure de mise sur tous les autres habitats occupés, entre autres la maison de la Sécherie (route des Fosses noires) qui pourrait être expulsée dès le 27 décembre et qui appelle à se mobiliser.
Les 15 et 16 décembre dernier, un mois après la manifestation de réoccupation, plus de 300 personnes représentant 150 comités de soutien locaux se sont retrouvées à Notre-Dame-des-Landes pour coordonner les actions et mobilisations des semaines et mois à venir, réaffirmer leur opposition sans concession à ce projet et au monde qui le produit et renforcer les liens avec d’autres luttes locales (THT, Ligne à Grande Vitesse, gaz de schiste, bétonnage des terres agricoles …).
Nos pensées immédiates vont à nos deux camarades en prison depuis leur arrestation sur une barricade et à un checkpoint policier, à notre camarade encore à l’hôpital après s’être pris une grenade dans le pied dimanche soir, ainsi qu’à tous les autres blessés ou inculpés depuis le début de l’opération César.
Ils ne nous décourageront pas. On résiste, on construit, on cultive, on occupe, on réoccupe !
Des occupant-e-s de la ZAD
Vendredi 21 décembre
08h00 : départ de la ballade en vélo de Vanosc (07) à NDDL
11h06 : Au carrefour du Moulin de Rohanne (au bout du chemin de Suez), les flics contrôlent les identités des gens à pied. Ils semblent embarquer les personnes qui n’ont pas leurs papiers.
11h11 : La fin du monde du 21-12-12 ( Bugarach ) n’a pas eu lieu :
Aujourd’hui vendredi 21 décembre, c’est le premier jour de la commission de dialogue sur le projet d’aéroport : Cette farce ou « il n’est pas question "d’aborder le fond du dossier", donc la remise en question du projet », car bien sûr, et c’est assumé très clairement par notre très cher premier ministre « souverain » (maudit soit son nom pour 15 décennies si ce monde tient debout), son but est de mieux « faire accepter le projet aux habitants ». Eh bien oui, on peut causer pour vous calmer, mais il ne faudrait pas mettre en doute quoi que ce soit, surtout pas que c’est comme si les avions décollaient déjà de NDDL depuis 40 ans !
18h20 la soirée s’annonce festive sur la ZAD, sauf pour les gendarmes qui continueront à rester dehors comme des gros débiles à regarder passer les voitures...
19h : Comme on ne peut pas toujours expulser pour de bonnes raisons, du genre virer des méchantEs occupantEs pour construire un joli aéroport, la Préfecture avait aussi expulser Bel Air, situé en dehors de la zone du projet d’aéroport. Cette maison est désormais en vente. Et bonne nouvelle, c’est une affaire !
"Annonce immobilière du 20/12/2012
EXCEPTIONNEL 55 100 € Une maison à vendre au prix d’une grange. Située sur un grand terrain, maison à rénover d’une superficie d’environ 100m2 avec 4 chambres".
Tiens, ils ont oublié de prévenir qu’elle serait à 100 mètres des pistes d’un futur aéroport ... On a parlé à plusieurs reprises d’avoir une base sure en dehors de la zone, on pourrait l’acheter ça leur foutrait surement carrément la haine.
http://www.ouestfrance-immo.com/imm ...
20h25 Et la bonne nouvelle de la soirée, on a trouvé une solution efficace contre les flash ball : le parapluie !
Samedi 22 décembre
la vente de Bel Air inspire du monde ... "Le 17 novembre nous étions 40.000 à NDDL ?????? N’y aurait -il pas quelque chose à faire ????Je pense qu’une place forte à quelques mètres du « front » pourrait être intéressante, et ceci pour moins de 1,5€ par personne", "Nous , on met 10 euros sur cette magnifique bâtisse. Si on est 5.500 , elle est à nous.""j’ai trouvé très pertinent d’évoquer un éventuel achat de cette maison qui dispose d’un très grand terrain, pour en faire une base sure et non expulsable. Le prochain FESTI ZAD serait peut-être l’occasion de lancer une souscription pour racheter cette maison ?" .... affaire à suivre ?
9h35 : situation de la circulation :
les flics sont aux Ardillières et contrôlent les véhicules qui passent par là, ils sont aussi au carrefour des fosses noires/chemin de suez, où ils contrôlent les véhicules et empêchent les piéton-ne-s de passer
- Abandon de l’appel d’offres à lobbying : Presse Océan nous l’apprend, la région a annulé son appel d’offres : on n’a pas lu la lettre d’Auxiette, mais on imagine que les demandes de dossiers pour cet appel d’offres n’y sont pas pour rien
- Les naturalistes en lutte on a reçu cet appel qui circule auprès des naturalistes et associations environnementalistes
Notre-Dame-des-Landes : Appel aux naturalistes
Des dizaines de milliers d’individus et des dizaines d’associations s’investissent dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (organisation de manifestations, recours juridiques, expertises, matériel, etc.). L’un des aspects les plus scandaleux du projet est la destruction de 2000 hectares de bocage et de zones humides miraculeusement préservés et, avec elles, d’une foule d’espèces protégées. C’est une richesse « incompensable » et la communauté naturaliste ne peut que s’attacher à le montrer concrètement en réalisant des inventaires et leur valorisation.
17h15 : un mégaphone a été accroché à un arbre au niveau du carrefour Fosses Noires Chemin de Suez à 15 m des flics et répète en boucle depuis bientôt 45 minutes :
_ " grosses merdes, vous êtes inutiles et nuisibles - Dégagez ! "
Nous remercions du fond du cœur les terroristes qui ont fait ça. Nous les aimons profondément.
18h00 : il n’y a plus de flics aux Ardillières et ils laissent passer les gens au carrefour de la Saulce.
03h00 -. Les flics endurent stoïquement le haut parleur insultant, les passantEs moqueurs et l’inutilité évidente de leur présence. Les ordres changent régulièrement et on imagine qu’ils ne doivent pas y comprendre grand chose. Laissez passer, laissez plus passer. Au pire ils obligent les copinEs à faire un détour de quelques mètres pour passer par les champs, ce qu’on fait en se moquant d’eux. Il apparait de plus en plus clair que les expulsions sont suspendues, au moins le temps de leur prétendue "commission de dialogue"
ALORS PROFITONS EN , VENEZ RECONSTRUIRE SUR LA ZAD
Dimanche 23 décembre
11h59 : Tout semble calme sur la zone
17h30 : Les flics sont toujours aux Ardillières, à contrôler les voitures ( ils ouvrent aussi les coffres...)
20h48 : plus de flics aux Ardillières
Lundi 24 décembre
Rennes : Communiqué des occupants du chantier Vinci du centre Alma :
RETOUR SUR L’OCCUPATION DU CHANTIER VINCI DU CENTRE COMMERCIAL ALMA À RENNES ET DU BÉTONNAGE DE LA GRUE PRINCIPALE
Ce mercredi 19 décembre, nous étions une trentaine à investir le chantier du centre Alma à Rennes géré par CMA, une des nombreuses filiales de la multinationale Vinci, spécialiste du bétonnage de terres et concessionnaire du futur aéroport de Notre Dame des Landes. L’extension du centre commercial le destine à devenir le plus important de Bretagne.
Malgré le déclenchement d’une alarme lors de notre entrée et l’arrivée prématurée des vigiles (à qui nous avons d’abord fait croire que nous travaillions sur le chantier), nous avons décidé de poursuivre l’action. Celle-ci a consisté, en plus de l’invasion du chantier :
• de la pose d’une banderole sur la grue principale : « Solidarité avec la ZAD »
• de l’installation de mannequins sur la plus haute plate forme de la grue faisant croire à une occupation humaine, pour nécessiter l’intervention du GIPN
• du blocage de l’accès à la cabine de la grue, en obstruant une des plate formes d’accès située à 20 mètres par un plancher couvert d’une dalle de parpaings, eux-mêmes reliés par des rails métalliques et coulés dans du béton.
Pendant notre occupation, aucun camion de livraison n’a pu entrer sur le chantier, certains repartant tandis que d’autres stationnaient en perturbant la circulation aux abords de la zone.
Le chantier n’a pas pu démarrer et aucun des ouvriers de Vinci n’a pris son poste durant notre présence.
Alors qu’ils étaient rassemblés autour des préfabriqués, nous sommes allés à leur rencontre pour distribuer un tract autour d’un petit déjeuner. Encore une fois, le contact avec les ouvriers s’est révélé très positif, et certains nous ont même remercié de leur épargner une journée de boulot sous la pluie, en nous demandant de «tenir jusqu’à samedi »
Nous avons d’ailleurs retrouvé l’un de ceux présents lors de la précédente occupation du chantier Vinci de Saint Hélier, qui nous a confirmé que l’ensemble du personnel (intérimaires compris) avait été payé malgré l’arrêt des travaux pour la journée.
Alors que les rapports avec les ouvriers ont été bienveillants, voire complices, la relation avec les cadres est restée tendue, ces derniers collaborant pleinement avec la police.
Tout au long de l’occupation, des flics en civils ont rôdé sur le chantier et aux alentours, surtout préoccupés par le risque de dégradation et l’utilisation de la grue par les militants.
Le rassemblement public appelé à 9h nous a rejoint une trentaine de minutes plus tard, au moment où la brigade d’intervention de la police nationale débarquait pour nous expulser (coïncidence ?). Une quinzaine de flics légèrement équipés, coordonnés par des civils présents à l’intérieur du chantier, nous ont chargés au pas de course, nous obligeant à nous échapper par un accès d’urgence.
Aucune arrestation n’est à constater.
À midi, un ouvrier chargé par une énorme nacelle était encore en train de dégager la dalle de béton, et il semblerait que l’activité sur le chantier ait repris péniblement dans l’après midi.
Cette occupation/blocage fait suite aux différentes actions qui ont eu lieu à Rennes : occupation du chantier Vinci St Hélier du 14 novembre, perturbation du conseil municipal du 10 décembre, ravalements des façades de la mairie, du local du PS et de Rennes Métropole, rassemblement devant la préfecture… Nous affirmons ainsi notre solidarité avec les résistants de la ZAD face à l’occupation militaire du bocage et notre opposition au projet d’aéroport.
Étendre le conflit au-delà de la ZAD nous paraît nécessaire afin de multiplier les foyers de lutte et diffuser des pratiques offensives contre les responsables politiques du projet et les entreprises associées comme Vinci. Nous relayons à nouveau l’appel de la ZAD à engager des actions partout où sont implantés les promoteurs de l’aéroport.
NI VINCI NI AILLEURS
NON À L’AÉROPORT !
NON À L’AÉROPORT !
Les occupants du chantier du centre commercial Alma,
24 décembre 2012
24 décembre 2012
11h00 : il parait que c’est la fête aujourd’hui. Vous êtes donc invité.e.s ce midi par un ostréiculteur à venir manger des huitres et boire du muscadet au carrefour du Chemin de Suez et des Fosses Noires.
15h20 Apparemment 15 cars de Gendarmes mobiles à Vigneux
16h00 Les flics aux Ardillières bloquent des gens au faciès au carrefour et bloquent la D281
17h10 Les flics ont quitté les Ardillières.
C’est le bon moment pour apporter de nouvelles constructions sur la zone. Ah Ah Ah !!!
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