En fait, on devrait les appeler "nécrocarburants" !
Superthanol, biogazole, biokérozène… les « biocarburants » ont le vent en poupe mais ils sont tout sauf « bio ». Derrière le vert de l’étiquette se cache, en réalité, des produits qui accélèrent la disparition du vivant.
Car pour produire ces « biocarburants », il faut des terres.
Beaucoup de terres. Rien qu’en France, c’est une surface équivalente à
un département qui est consacrée à la production de « biocarburants ».
Et cela ne suffit pas : nous en importons des quantités massives
de l’autre côté de la planète, au détriment des forêts tropicales ou
d’autres écosystèmes précieux.
Nous avons réussi à mettre fin à l’utilisation d’huile de palme et
bientôt de soja dans les carburants : c’est une formidable avancée,
arrachée contre les lobbys. Mais il faut aller plus loin pour ne pas
simplement déplacer le problème ailleurs.
Betterave à sucre, colza, tournesol ou encore maïs sont les principales
cultures pour produire des « biocarburants ». Ce sont aussi celles qui
ont le plus recours aux pesticides. Les populations d’oiseaux et
d’insectes de nos campagnes s’effondrent à cause d’un modèle agricole
hyper-intensif. Nos campagnes se vident pour remplir les réservoirs de nos voitures.
L’heure est grave car l’offensive contre le vivant est généralisée.
Désormais, ce sont à nos forêts que s’attaquent les industriels pour
fabriquer des « biocarburants avancés » destinés à faire voler les
avions. Officiellement, il s’agit de valoriser des déchets. Mais dans un
écosystème, les déchets n’existent pas.
Sans soutien des pouvoirs publics, le développement de ces «
biocarburants » industriels est impossible. Nous demandons donc la fin
de toutes les subventions publiques et autres avantages fiscaux aux «
biocarburants » exerçant, de façon directe ou indirecte, une pression
sur les terres et les écosystèmes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire