Un collectif s’est constitué à Perpignan, rassemblant une quinzaine d’organisations progressistes (liste provisoire):
ANCAC, Association des pieds noirs progressistes (Anpnpa), ASTI, ATTAC, CGT, Coup de soleil, EELV, FSU, Ligues des Droits de l'Homme, Femmes solidaires, Mouvement de la paix, MRAP, NPA, NPA Jeunes, PCF, PG, Solidaires 66, Survie
Lundi 23 janvier, il organise une série d’initiatives :
· A 19h, la projection au Cinéma Castillet du film « Ici on noie des Algériens » de Yasmina Adi, relatant le massacre des Algériens par la police française le 17 octobre 61 à Paris, un crime d’Etat jamais reconnu.
A l’issue de la projection, le débat sera animé par Henri Pouillot, appelé pendant la Guerre d’Algérie, affecté à la Villa Susini d’Alger qui servit de lieu d’internement et de torture pour les indépendantistes algériens présumés. Auteur de livres témoignages sur cette période. Président du réseau « Sortir du colonialisme », membre du bureau exécutif du MRAP, membre du comité directeur de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants).
· A 11h, une conférence de presse avec Henri Pouillot et des membres du Collectif aura lieu devant le « Centre de documentation des Français d’Algérie » situé dans l’ancien couvent Sainte-Claire (place de l'ancienne prison au-dessus la rue du général Derroja à proximité de la rue grande la Real)
· A 17h, Henri Pouillot dédicacera ses livres à la Librairie Torcatis.
En cette année anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie et de la défaite du colonialisme français, ces initiatives du Collectif prennent tout leur sens, en particulier à Perpignan où la mairie a accepté et favorisé en 2003 l'érection dans le cimetière nord d’une stèle dédiée à l’OAS, puis en 2007 l'édification derrière le couvent Saine Claire du « mur des disparus » qui ignore bien des personnes, françaises et algériennes, disparues en Algérie entre 1954 et 1963.
Aujourd'hui, dans ce même couvent Sainte Claire, elle s’apprête à inaugurer le 28 janvier prochain un « Centre de documentation des Français d’Algérie » dont la conception et la gestion ont été confiées au « Cercle algérianiste », une association de nostalgiques de l’Algérie française qui n’a aucune légitimité pour représenter l’ensemble des Français d’Algérie. Une inauguration à laquelle Marine Le Pen, porte-parole de l’extrême-droite xénophobe et raciste, envisage de participer.
Le Collectif entend ainsi protester contre les tentatives des nostalgiques de l’Algérie française de réhabiliter l’idée coloniale et œuvrer à l’écriture d’une histoire franco-algérienne qui ne soit pas falsifiée.
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