SE
Europe : 90 millions de tonnes de nourriture à la poubelle par an
Dates de péremption dépassées, fruits et légumes oubliés dans le réfrigérateur etc., chaque citoyen jette entre 15 et 20 kg de nourriture par an, dont presque la moitié ne quitte jamais son emballage. Ces petits gâchis quotidiens s’ajoutent aux autres gaspillages lors des phases de transport, de stockage, de préparation et de consommation des denrées. Au final, 90 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe, dont 14, 3 millions de tonnes sont le fait de la Grande Bretagne, 9 de la France et 4 de la Belgique. Selon une étude de la Commission européenne, si rien n’est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d’ici 2020.
Le gaspillage annuel de près de 50 % d’aliments sains dans l’Union européenne par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire est d’autant plus dommageable que 79 millions de citoyens vivent actuellement au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l’aide alimentaire humanitaire.
Afin d’enrayer ce gaspillage inacceptable, le Parlement européen a voté, le 19 janvier, une résolution visant à réduire de moitié les gaspillages alimentaires d’ici 2025. Les députés demandent la mise en place d’une stratégie coordonnée, aux échelles nationales et européenne, améliorant l’efficacité de la chaîne et des circuits alimentaires, secteur par secteur. Ils suggèrent notamment d’instaurer une double date de péremption, indiquant, d’une part, la date limite de vente (date de commercialisation) et, d’autre part, la date limite de consommation (date de consommation). Parallèlement, ils proposent la réalisation de campagnes de sensibilisation à destination du public et la création de cours d’éducation alimentaire dans les écoles.
D’autres pistes sont évoquées, telles que la mise à disposition de plusieurs dimensions d’emballages, permettant aux consommateurs d’acheter la quantité souhaitée. Par ailleurs, les produits proches de la date de péremption ou endommagés devraient pouvoir être vendus au rabais, afin de les rendre plus accessibles aux personnes démunies. Enfin, les institutions publiques doivent privilégier des services de restauration et d’hôtellerie responsables, utilisant des produits locaux et redistribuant les invendus aux personnes en difficulté ou aux banques alimentaires. Il revient désormais à la Commission de se prononcer sur les propositions soutenues par le vote parlementaire.
Cécile Cassier
Dates de péremption dépassées, fruits et légumes oubliés dans le réfrigérateur etc., chaque citoyen jette entre 15 et 20 kg de nourriture par an, dont presque la moitié ne quitte jamais son emballage. Ces petits gâchis quotidiens s’ajoutent aux autres gaspillages lors des phases de transport, de stockage, de préparation et de consommation des denrées. Au final, 90 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe, dont 14, 3 millions de tonnes sont le fait de la Grande Bretagne, 9 de la France et 4 de la Belgique. Selon une étude de la Commission européenne, si rien n’est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d’ici 2020.
Le gaspillage annuel de près de 50 % d’aliments sains dans l’Union européenne par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire est d’autant plus dommageable que 79 millions de citoyens vivent actuellement au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l’aide alimentaire humanitaire.
Afin d’enrayer ce gaspillage inacceptable, le Parlement européen a voté, le 19 janvier, une résolution visant à réduire de moitié les gaspillages alimentaires d’ici 2025. Les députés demandent la mise en place d’une stratégie coordonnée, aux échelles nationales et européenne, améliorant l’efficacité de la chaîne et des circuits alimentaires, secteur par secteur. Ils suggèrent notamment d’instaurer une double date de péremption, indiquant, d’une part, la date limite de vente (date de commercialisation) et, d’autre part, la date limite de consommation (date de consommation). Parallèlement, ils proposent la réalisation de campagnes de sensibilisation à destination du public et la création de cours d’éducation alimentaire dans les écoles.
D’autres pistes sont évoquées, telles que la mise à disposition de plusieurs dimensions d’emballages, permettant aux consommateurs d’acheter la quantité souhaitée. Par ailleurs, les produits proches de la date de péremption ou endommagés devraient pouvoir être vendus au rabais, afin de les rendre plus accessibles aux personnes démunies. Enfin, les institutions publiques doivent privilégier des services de restauration et d’hôtellerie responsables, utilisant des produits locaux et redistribuant les invendus aux personnes en difficulté ou aux banques alimentaires. Il revient désormais à la Commission de se prononcer sur les propositions soutenues par le vote parlementaire.
Cécile Cassier
Il est urgent de réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans l'UE
Session plénière Agriculture − 19-01-2012 - 13:23 Près 50 % d'aliments sains sont gaspillés chaque année dans l'UE, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire, alors que 79 millions de citoyens vivent au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l'aide alimentaire d'œuvres de charité. Dans une résolution adoptée jeudi, le Parlement demande des mesures urgentes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici 2025 et d'améliorer l'accès aux aliments pour les personnes démunies.
Face au gaspillage alimentaire à tous les stades –- producteurs, transformateurs, détaillants, services de restauration et consommateurs – les députés demandent de mettre en place une stratégie coordonnée, associant des mesures européennes et nationales, afin d'améliorer l'efficacité de la chaîne alimentaire et des circuits de consommation, secteur par secteur, et de s'attaquer d'urgence à ce problème. Si rien n'est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d'ici 2020, indique une étude publiée par la Commission.
"La question la plus importante à l'avenir sera de répondre à la demande croissante de produits alimentaires, étant donné qu'elle sera supérieure à l'offre. Nous ne pouvons nous permettre plus longtemps de rester dans l'inaction, alors que des aliments sains et comestibles sont jetés à la poubelle. Il s'agit d'un problème éthique, mais également économique et social, avec d'énormes implications sur l'environnement", a déclaré le rapporteur Salvatore Caronna (S&D, IT) avant le vote. "La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Nous attendons une stratégie européenne convaincante qui proposera une ligne de conduite permettant aux 27 États membres de s'attaquer au problème de manière systématique" a-t-il ajouté.
Mieux éduquer pour moins gaspiller
Pour parvenir à une réduction drastique des gaspillages alimentaires d'ici 2025, de nouvelles campagnes de sensibilisation doivent être encouragées aux niveaux européen et national, indique la résolution. Les députés proposent que des cours d'éducation alimentaire soient créés, en particulier dans les écoles, afin de donner des conseils pratiques sur la conservation des denrées alimentaires, leur préparation et leur élimination. Ils proposent également d'échanger les meilleures pratiques. Pour encourager la durabilité dans le secteur alimentaire, les députés demandent de déclarer l'année 2014 "Année européenne contre le gaspillage alimentaire".
Étiquetage et emballage adéquat
Pour éviter que les denrées alimentaires ne soient proposées à la vente dans un délai trop proche de la date de péremption, ce qui augmente le risque de gaspillage, une double date de péremption pourrait être introduite pour indiquer la date limite de vente (date de commercialisation) et la date limite de consommation (date de consommation), précise la résolution.
Tout en ajoutant que la Commission et les États membres doivent néanmoins s'assurer au préalable que les clients comprennent la différence entre les étiquettes utilisées actuellement dans l'UE telles que "à consommer de préférence avant le …" (lié à la qualité) et "à consommer jusqu’au…" (lié à la sécurité).
Pour permettre aux consommateurs d'acheter la quantité qu'ils souhaitent, les producteurs doivent proposer plusieurs dimensions d'emballages alimentaires et prévoir une meilleure conservation. Les produits proches de la date de péremption ou endommagés doivent être vendus au rabais, de manière à les rendre plus accessibles aux personnes démunies, affirment les députés.
Les institutions publiques doivent privilégier les services de restauration responsables
Les règles de passation des marchés publics pour les services de restauration et d'hôtellerie doivent être revues pour assurer dans la mesure du possible, que les contrats soient passés avec des services de restauration qui utilisent les produits locaux et qui redistribuent gratuitement les invendus aux personnes démunies ou aux banques alimentaires.
Les députés demandent un meilleur ciblage des programmes de soutien européens, notamment en faveur de la distribution de denrées alimentaires aux personnes les plus défavorisées ou de la consommation de fruits et de lait à l'école, afin d'éviter le gaspillage alimentaire.
Les députés se sont également félicités des initiatives de certains États membres pour récupérer les aliments invendus et distribuer ceux-ci aux personnes démunies et ont demandé aux distributeurs de participer à ces programmes.
Le gaspillage alimentaire en chiffres
Gaspillage alimentaire dans l'UE27: 89 millions de tonnes par an (soit 179 kg par habitant)
Prévisions pour 2020 (à défaut de mesures): 126 millions de tonnes (soit une hausse de 40 %)
Origine du gaspillage:
- ménages: 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
- industrie agroalimentaire: 39 %
- détaillants: 5 %
- secteur de la restauration: 14 %
(Source: Commission européenne)
Procédure: résolution non législative
Face au gaspillage alimentaire à tous les stades –- producteurs, transformateurs, détaillants, services de restauration et consommateurs – les députés demandent de mettre en place une stratégie coordonnée, associant des mesures européennes et nationales, afin d'améliorer l'efficacité de la chaîne alimentaire et des circuits de consommation, secteur par secteur, et de s'attaquer d'urgence à ce problème. Si rien n'est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d'ici 2020, indique une étude publiée par la Commission.
"La question la plus importante à l'avenir sera de répondre à la demande croissante de produits alimentaires, étant donné qu'elle sera supérieure à l'offre. Nous ne pouvons nous permettre plus longtemps de rester dans l'inaction, alors que des aliments sains et comestibles sont jetés à la poubelle. Il s'agit d'un problème éthique, mais également économique et social, avec d'énormes implications sur l'environnement", a déclaré le rapporteur Salvatore Caronna (S&D, IT) avant le vote. "La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Nous attendons une stratégie européenne convaincante qui proposera une ligne de conduite permettant aux 27 États membres de s'attaquer au problème de manière systématique" a-t-il ajouté.
Mieux éduquer pour moins gaspiller
Pour parvenir à une réduction drastique des gaspillages alimentaires d'ici 2025, de nouvelles campagnes de sensibilisation doivent être encouragées aux niveaux européen et national, indique la résolution. Les députés proposent que des cours d'éducation alimentaire soient créés, en particulier dans les écoles, afin de donner des conseils pratiques sur la conservation des denrées alimentaires, leur préparation et leur élimination. Ils proposent également d'échanger les meilleures pratiques. Pour encourager la durabilité dans le secteur alimentaire, les députés demandent de déclarer l'année 2014 "Année européenne contre le gaspillage alimentaire".
Étiquetage et emballage adéquat
Pour éviter que les denrées alimentaires ne soient proposées à la vente dans un délai trop proche de la date de péremption, ce qui augmente le risque de gaspillage, une double date de péremption pourrait être introduite pour indiquer la date limite de vente (date de commercialisation) et la date limite de consommation (date de consommation), précise la résolution.
Tout en ajoutant que la Commission et les États membres doivent néanmoins s'assurer au préalable que les clients comprennent la différence entre les étiquettes utilisées actuellement dans l'UE telles que "à consommer de préférence avant le …" (lié à la qualité) et "à consommer jusqu’au…" (lié à la sécurité).
Pour permettre aux consommateurs d'acheter la quantité qu'ils souhaitent, les producteurs doivent proposer plusieurs dimensions d'emballages alimentaires et prévoir une meilleure conservation. Les produits proches de la date de péremption ou endommagés doivent être vendus au rabais, de manière à les rendre plus accessibles aux personnes démunies, affirment les députés.
Les institutions publiques doivent privilégier les services de restauration responsables
Les règles de passation des marchés publics pour les services de restauration et d'hôtellerie doivent être revues pour assurer dans la mesure du possible, que les contrats soient passés avec des services de restauration qui utilisent les produits locaux et qui redistribuent gratuitement les invendus aux personnes démunies ou aux banques alimentaires.
Les députés demandent un meilleur ciblage des programmes de soutien européens, notamment en faveur de la distribution de denrées alimentaires aux personnes les plus défavorisées ou de la consommation de fruits et de lait à l'école, afin d'éviter le gaspillage alimentaire.
Les députés se sont également félicités des initiatives de certains États membres pour récupérer les aliments invendus et distribuer ceux-ci aux personnes démunies et ont demandé aux distributeurs de participer à ces programmes.
Le gaspillage alimentaire en chiffres
Gaspillage alimentaire dans l'UE27: 89 millions de tonnes par an (soit 179 kg par habitant)
Prévisions pour 2020 (à défaut de mesures): 126 millions de tonnes (soit une hausse de 40 %)
Origine du gaspillage:
- ménages: 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
- industrie agroalimentaire: 39 %
- détaillants: 5 %
- secteur de la restauration: 14 %
(Source: Commission européenne)
Procédure: résolution non législative
REF. : 20120118IPR35648
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire