Pourquoi Nuit debout 

n’a pas tenu ses promesses : 

le récit inédit de Patrice Maniglier



Au printemps dernier, place de la République, le philosophe a participé activement à la commission qui tentait d’organiser les débats. Dans ce texte, écrit pour "les Temps Modernes", il raconte sans fard ce moment marquant de l'année 2016.

Nuit Debout a-t-elle été un échec déprimant par son absence de résultat ? Ou une victoire enthousiasmante par le simple fait d’avoir eu lieu ? C’est la question qu’aborde frontalement la revue des «Temps Modernes», qui publie un numéro spécial aussi inattendu que passionnant. L’une des pièces de choix est le texte du philosophe Patrice Maniglier, qui a piloté ce numéro : dans un long texte, il raconte en détail son engagement quotidien à Nuit debout, en particulier dans la commission Démocratie. En exclusivité, BibliObs en publie un long extrait (lire ci-dessous).

Le reste du dossier est tout aussi captivant. Démarche originale : au lieu de se contenter de solliciter les chercheurs reconnus ès -«révoltes politiques», l’équipe des «Temps modernes» a lancé un appel à contributions sur les réseaux sociaux, ce qui lui permet de rassembler dans ce numéro des textes d’étudiants ou de militants. Ceux-ci racontent de l’intérieur Nuit debout, les manifestations contre la loi Travail et même ces fameux «cortèges de tête» qui, à l’avant des défilés, allaient à l’affrontement avec les forces de l’ordre dans une logique clairement insurrectionnelle.


Autre innovation : le numéro contient également un cahier de graffitis et de slogans qui captent bien l’esprit de ce printemps électrique : «Une autre fin du monde est possible», «En cendres, tout devient possible», «On s’est radicalisés sur internet», «On fait comme DAB»…