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dimanche 6 avril 2025

Centrale nucléaire de Flamanville : rien ne va plus ?


Centrale nucléaire 

de Flamanville : 

rien ne va plus ?

Le 27 mars EDF* déclare sur le réacteur 1 de la centrale de Flamanville une fuite radioactive sur le circuit primaire. La nouvelle Autorité de Sûreté Nucléaire et Radioprotection (ASNR)** écrit dans sa note publiée le lendemain« Le circuit primaire principal contient l’eau qui permet de refroidir le cœur du réacteur et de transférer l’énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur  L’eau du circuit primaire est maintenue à haute pression et haute température». Une fuite sur un circuit primaire n’est jamais anodine.

Cette défaillance qui date du 22 mars, a conduit à arrêter le réacteur. Dans l’article de la Presse de la Manche du 28 mars, EDF parle de la nécessité de décharger le combustible*** ce qui confirme la gravité du problème. EDF a t-elle des inquiétudes sur l’état de la cuve ? Mieux vaudrait décider de le mettre rapidement à l’arrêt définitif avant qu’il ne soit trop tard. Ce réacteur a une cuve comme les 55 autres réacteurs français qui n’a pas été conçue initialement pour tenir plus de 30 ans.

Quant au réacteur 3 EPR de Flamanville, son re-démarrage est reporté après le 1er avril. La farce nucléaire continue après 17 ans de chantier calamiteux, un coût pharaonique de 8 fois le devis initial pour frôler les 24 milliards d’euros. Le journal Reporterre et le Canard Enchaîné ont fait les comptes : sur les 100 jours de mise en service depuis le 20 décembre, il a été arrêté 76 jours pour au total consommer plus d’électricité qu’il n’en a produit. La belle affaire ! Cela n’a pas empêché Marine Le Pen, présidente du parti Rassemblement National de venir faire une ode au nucléaire à Flamanville le 11 mars dernier, jour de la commémoration de la catastrophe de Fukushima .

Les autres réacteurs EPR ne fonctionnent guère mieux que ce soit à Olkiluoto (Finlande) ou à Taïshan (Chine). Ce sont soit des arrêts fréquents, soit un fonctionnement au ralenti. Le chantier EPR à Hinkley Point C (Royaume Uni) a pris le même chemin calamiteux que celui de Flamanville. Le contraire aurait été étonnant : la CRIIRAD a révélé les défauts de conception de l’EPR en 2021. La filière EPR est mort-née.

Pour Penly, la conception de l’EPR2 n’est même pas finalisée mais les nucléocrates ont engagé les travaux préparatoires après un simulacre de débat. Et bis répetita, la qualité du béton de la digue est déjà défectueuse comme aussi à Flamanville.

Et pour couronner le tout, l’arrêté du 26 mars 2025 **** sabre le prix de rachat de l’énergie solaire photovoltaïque, bridant ainsi son développement. Une aberration alors que la transition énergétique devrait se faire avec les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Le Collectif anti-nucléaire Ouest invite chaque citoyen conscient de la situation aberrante imposée par l’Etat nucléaire français, à le rejoindre. Nous devons exiger par notre mobilisation et notre action collective, un avenir libéré du nucléaire.

* https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-flamanville-1-2/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-flamanville-1-2/mise-a-l-arret-des-operations-de-redemarrage-de-l-unite-de-production-ndeg1-suite-au-depassement-d-un-critere-portant-sur-un-debit-de-fuite

** https://www.asn.fr/controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/avis-d-incident-des-installations-nucleaires/repli-du-reacteur-1-a-la-suite-d-une-fuite-sur-une-tuyauterie-de-faible-diametre

*** https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/pourquoi-le-reacteur-n-1-de-la-centrale-de-flamanville-va-redemarrer-avec-au-moins-un-mois-de-retard_62428607.html

**** https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051380903

 

Contact presse : Maurice Aubry 07 84 66 62 59 / Martial Château 06 45 30 74 66 / Chantal Cuisnier 06 84 14 58 87 / Jean-Luc Fossard 06 76 50 58 68

Collectif Anti-Nucléaire Ouest

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Source : https://www.can-ouest.org/centrale-nucleaire-de-flamanville-rien-ne-va-plus/

samedi 5 avril 2025

Saboter, faire la fête, surgir... 16 actions pour désarmer le fascisme

 

Saboter, faire la fête, surgir... 

16 actions pour désarmer le fascisme

 

Le mot « RESIST » (« Résiste » a été peint sur la devanture d'une concession Tesla où plusieurs véhicules de la marque d'Elon Musk ont été incendiés.

 

22 mars 2025

Le racisme et le fascisme progressent dans de nombreuses régions du monde. Mais face à cette menace, des collectifs, des militants et des citoyens opposent une résistance déterminée : sabotages, occupations, solidarité...

Le fascisme n’est pas une ombre du passé. Il est bien là, en mouvement. De l’Europe aux Amériques, l’extrême droite progresse, portée par des gouvernements réactionnaires, des lobbys puissants et des discours de haine qui se banalisent. Attaques racistes, violences contre les exilés, assassinats politiques : partout, les signes de son ascension se multiplient.

Mais cette montée n’est pas une fatalité. Partout dans le monde, des collectifs, des associations, des citoyens s’organisent pour lui tenir tête. Le 22 mars, journée internationale contre le racisme et le fascisme, marque un temps fort de ces luttes, qui refusent la peur et l’impuissance. Des manifestations auront lieu dans le monde entier : « Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡ No Pasarán ! » exhorte l’appel lancé en France par la Marche des Solidarités, les Collectifs de Sans-papiers et les Collectifs de mineures isolées en lutte.

Désobéissance civile, blocages, fermetures de locaux fascistes, actions artistiques subversives, soutien aux exilés : les formes de résistance fourmillent, se réinventent, s’adaptent aux contextes locaux. De la France au Brésil, de l’Allemagne aux États-Unis, des activistes osent et remportent des victoires. Reporterre présente ces ripostes concrètes — non exhaustives — qui, chacune à leur manière, désarment le fascisme.

  • Saboter (les voitures d’un milliardaire fasciste)

Le 18 mars à Las Vegas, plusieurs véhicules Tesla ont été incendiés dans une attaque ciblée contre la marque d’Elon Musk, comme l’a relaté Libération. Un individu vêtu de noir aurait utilisé des cocktails Molotov et ouvert le feu sur les voitures, avant de laisser un graffiti « Résister » sur le bâtiment.

Cet acte s’inscrit dans une vague croissante de sabotages aux États-Unis, visant la marque associée à Musk, auteur d’un salut nazi lors de l’investiture de Trump, qu’il épaule à la Maison-Blanche. Le FBI enquête pour « terrorisme », tandis que Musk et l’administration Trump dénoncent des « attaques diaboliques ».

D’autres actions similaires ont été recensées à Kansas City, Seattle ainsi qu’en Caroline du Sud, et s’intensifient avec la divulgation publique des coordonnées personnelles des clients de Tesla. Ces actes s’ajoutent à d’autres incendies, ces derniers mois, en Allemagne et en France.

  • Surgir (contre l’empire d’un milliardaire d’extrême droite)

Début février, une vague de « surgissements » a visé l’empire Bolloré, dénonçant son influence croissante sur les médias, son implication dans l’industrie extractive et son soutien indirect à l’extrême droite. Pendant cinq jours, plus de 70 actions ont ciblé ses filiales en France et en Belgique : blocages, occupations, sabotages et campagnes d’information se sont multipliés contre ses activités médiatiques, énergétiques et sécuritaires.

Des locaux de Blue Systems, une filiale du groupe Bolloré, ont vu leur façade repeinte à Nantes et reçu une visite nocturne à Besançon.

En Bretagne, les manifestants qui ont défilé en direction des propriétés du milliardaire Vincent Bolloré ont trouvé la police sur leur chemin. © Chloé Richard / Reporterre

À Montpellier et Grenoble, des chercheurs ont dénoncé la collusion entre la recherche publique et l’exploitation coloniale de la Socfin, dont Bolloré est actionnaire. Ses dépôts pétroliers ont été visés à Strasbourg, Poitiers et dans le Loiret.

Son emprise sur l’édition a été attaquée à Paris, Lyon et Vanves, avec des actions contre Hachette, Larousse et Relay. Même ses propriétés privées n’ont pas été épargnées : à Saint-Émilion, un vignoble détenu par Bolloré a accueilli une marche antifasciste, et son manoir breton a vu un bal de protestation.

  • Tenir bon (dans les tribunes d’un stade)

Depuis juin 2024, un nouveau groupe de supporteurs antiracistes, les Six-Neuf Pirates (SNP), secoue les tribunes du Groupama Stadium, à Lyon, ont rapporté plusieurs médias dont Le Monde. Face à la mainmise historique de l’extrême droite sur une partie du kop lyonnais, ces ultras refusent de laisser le stade à l’idéologie nationaliste et identitaire qui gangrène les tribunes.

La présence de ces supporters plus à gauche que la moyenne locale dérange : agressions, menaces, violences en marge des matchs... Mais ils tiennent bon et veulent ramener une ambiance populaire et inclusive au stade. Leur existence même est un défi à ceux qui voudraient faire du stade un bastion fasciste.

  • Fermer (les lieux fascistes)

À Lyon, des militants antifascistes ont exigé la fermeture de La Traboule et de l’Agogé, un bar et une salle de boxe tenus et fréquentés par l’ultradroite.

Le collectif Fermons les locaux fascistes — dont sont notamment membres la CGT, SOS Racisme, le NPA, Alternatiba et le groupe antifasciste lyonnais la Jeune Garde —, a organisé un rassemblement en février 2024 après plusieurs agressions violentes impliquant des militants identitaires.

Ces lieux ont été fermés après la dissolution des associations qui les régissaient, en juin 2024. Cette stratégie de lutte ne se limite pas à Lyon : en France et en Europe, des collectifs obtiennent la fermeture de locaux similaires, privant ainsi ces mouvances d’espaces pour s’organiser et recruter.

  • Rester debout (dans un avion, pour empêcher l’expulsion d’une personne migrante)

En 2018, Elin Ersson, une étudiante suédoise, a empêché l’expulsion d’un demandeur d’asile afghan en refusant de s’asseoir à bord d’un avion à Göteborg. Filmant son action en direct sur Facebook, elle a suscité des réactions contrastées parmi les passagers. Son acte de désobéissance civile a finalement conduit au débarquement de l’homme menacé.

Des cas semblables ont été recensés en France — des passagers d’un vol Paris-Bamako ont tenté d’empêcher l’expulsion d’un Malien ayant vécu toute sa vie en France — ou encore en Belgique - -un Camerounais était ligoté et maintenu sur son siège par deux policiers et six passagers ont refusé de s’asseoir.

Carola Rackete, capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3, a forcé le blocus imposé par le gouvernement italien pour sauver 42 personnes secourues en mer. Paul Lovis Wagner / Sea-Watch.org / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons

  • Prendre conscience de ses privilèges (et faire front pour protéger des personnes plus exposées à la répression)

À l’été 2020, après la mort de George Floyd, des manifestations contre les violences policières ont secoué les États-Unis. À Portland, en réponse à l’envoi de forces fédérales par Donald Trump, des vétérans forment une chaîne — un « Wall of Vets ». Conscients que leur statut de vétérans leur offre une certaine protection médiatique et policière, ils se sont placés en première ligne pour limiter la répression contre les manifestants, notamment les personnes noires. Leur mobilisation a contribué au retrait des troupes fédérales et inspiré d’autres actions identiques à travers le pays.

  • Cultiver (des espaces d’accueil et de travail digne pour les personnes migrantes)

Depuis septembre 2022, l’association A4 a ouvert une serre collective à Lannion, en Bretagne, visant à offrir des conditions de travail dignes aux personnes migrantes, qu’ils soient en situation régulière ou non. Lancé par Idriss, un exilé soudanais, ce projet a permis à des personnes venant de divers horizons, comme le Soudan, la Bolivie et l’Afghanistan, de s’impliquer dans le maraîchage.

Malgré des attaques racistes survenues en juillet 2024, les membres du collectif continuent de cultiver des légumes tout en développant des liens sociaux et des opportunités de formation. Ce projet fait écho à d’autres initiatives solidaires, comme celle d’Emmaüs Roya, où la ferme de Cedric Herrou permet aux exilés de se reconstruire tout en luttant contre l’exploitation dans l’agriculture.

  • Désobéir (pour sauver des vies)

En juin 2019, Carola Rackete, capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3, a forcé le blocus imposé par le gouvernement italien pour sauver 42 personnes migrantes bloquées à bord depuis deux semaines. Passant outre les interdictions, la jeune femme — elle avait alors 31 ans — a pénétré dans les eaux italiennes et a accosté à Lampedusa.

Bien que son acte ait suscité la colère de Matteo Salvini et du gouvernement italien, Rackete a défendu son geste en affirmant la nécessité de respecter le droit international. Elle a été arrêtée et poursuivie par la justice italienne, qui a finalement abandonné les poursuites. Elle est aujourd’hui eurodéputée.

  • Interdire (les réunions de la droite nationaliste)

Le 16 avril 2024, la réunion de la droite nationaliste, NatCon, rassemblant des figures telles qu’Éric Zemmour et Nigel Farage, a été interdite à Bruxelles par le maire de Saint-Josse, Emir Kir. Une décision motivée par un risque de trouble à l’ordre public.

Certains chefs de gouvernement européens, comme Alexander De Croo et Rishi Sunak, ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression. Kir a justifié l’interdiction en affirmant que « l’extrême droite n’est pas la bienvenue », notamment suite à l’organisation d’une manifestation antifasciste.

Les néofascistes n’hésitent pas à s’en prendre à des lieux de solidarité, comme ici les locaux de l’association des paysans-artisans A4 à Lannion. © Association A4

  • Faire la fête (au nez des fascistes)

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2025, une free party organisée dans un ancien cinéma désaffecté à Rennes a dégénéré lorsqu’une équipe de sécurité privée, dirigée par l’influenceur d’ultradroite Yovan Delourme, alias le Jarl, a attaqué les fêtards.

L’événement, un rassemblement antifasciste, se tenait à proximité de la boîte de nuit 1988, dirigée par le Jarl, ancien suppléant d’un candidat du parti Reconquête. Comme le relate l’Humanité, les vidéos des violences, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des agents de sécurité utilisant des gaz lacrymogènes pour déloger les participants et frappant ceux qui tentaient de s’échapper. Des témoins affirment même que des sorties étaient bloquées, empêchant l’évacuation de personnes évanouies.

  • Tricoter (avec les Mamies contre l’extrême droite)

Dans un contexte de montée inquiétante de l’extrême droite en Allemagne, le groupe des Omas Gegen Rechts (Mamies contre l’extrême droite), né en 2018, sont devenues un visage emblématique de la contestation contre l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et ses discours populistes, nationalistes et anti-immigration.

Leur arme de résistance : des bonnets tricotés à la main — un acte volontairement paisible, qui contraste avec les violences et les discours haineux de l’extrême droite. Elles sont de tous les rassemblements, rappelant à la société allemande qu’il est crucial de préserver la mémoire du nazisme et de lutter contre toute forme de relativisation de l’histoire.

  • Nourrir (les ventres des opposants au fascisme, et ses cibles)

L’Internationale boulangère mobilisée (IBM) a tissé un réseau de boulangers militants qui, depuis 2018, apportent leur soutien aux luttes antifasciste à travers la fabrication de fours à pain mobiles. Ce projet permet de nourrir les manifestants lors de rassemblements comme ceux contre les mégabassines ou pour soutenir les exilés à Calais.

Les membres de l’IBM, souvent autodidactes en soudure et en boulangerie, construisent eux-mêmes ces fours à bois, se réappropriant des outils paysans pour diffuser une boulange artisanale, solidaire et locale.

  • S’allier et faire front commun (contre un gouvernement libertarien d’extrême droite)

Le 11 mars 2025, à Buenos Aires, une manifestation inédite, racontée par Médiapart, a réuni des milliers de retraités et des supporters de football contre le gouvernement de Javier Milei. Les retraités, victimes des politiques économiques du président, dénonçaient depuis plusieurs semaines la baisse de leurs pensions, la fin de la gratuité de certains médicaments et la répression policière qui les frappe chaque semaine.

Lorsque des images d’un retraité portant un maillot de Chacarita, Carlos Dawlowski, ont circulé après qu’il a été violemment arrêté, les supporters du club, ainsi que de leurs rivaux d’Atlanta, se sont indignés et ont décidé de le soutenir, mettant de côté leurs différences sportives. La manifestation a été violemment réprimée par les forces de police, le gouvernement dénonçant une « tentative de coup d’État » mené par des hooligans.

  • Désarmer (l’industrie de l’armement)

Un réseau d’activistes propalestiniens et écologistes mène depuis plusieurs mois une série d’attaques contre l’industrie de l’armement britannique, dénonçant son rôle dans le conflit israélo-palestinien. Issus notamment du mouvement Palestine Action et d’Extinction Rebellion, ces militants ciblent des sites stratégiques liés à la production et à l’exportation d’armements, en particulier ceux associés au groupe israélien Elbit Systems. Occupations de sites, destruction d’équipements, coupures de réseaux et vandalisme ciblé... leurs actions se multiplient.

Le 17 juin 2024, des activistes ont attaqué l’usine Instro Precision, située dans le Kent, qui fournit des viseurs d’armes à l’armée israélienne. Ils ont forcé les barrières de sécurité, détruit du matériel et bloqué l’accès aux véhicules.

En Angleterre, les activistes de Palestine Action ont envahi et bloqué une usine d’armes à destination d’Israël, située à Newcastle. © Palestine Action

En octobre 2024, une usine de Teledyne CML Composites à Bromborough, fabricant de composants pour les avions de chasse F-35, a été vandalisée, ses salles blanches aspergées de peinture rouge, perturbant potentiellement la production pour un an.

Les autorités britanniques répriment sévèrement ces actes. En novembre dernier, dix-huit militants ont été arrêtés sous le régime du Terrorism Act après une action contre le siège d’Elbit à Bristol. Le gouvernement envisage désormais d’interdire Palestine Action, qui promet pourtant de poursuivre ses actions directes jusqu’à la fermeture de toutes les installations d’Elbit au Royaume-Uni.

  • Se défendre (face à la violence des groupes fascistes)

Face à la montée des violences d’extrême droite en Europe, des salles de boxe et d’arts martiaux antifascistes émergent dans plusieurs villes. En Italie, les Palestre Popolari se développent comme des lieux d’apprentissage du boxe popolare, mêlant entraide, engagement politique et discipline sportive.

Inspirés par les traditions antifascistes, ces clubs rejettent le culte du corps viriliste et prônent une approche collective du combat. En région parisienne, le collectif Raccoon Kai — Antifa Boxing Club organise des entraînements gratuits de Muay-thaï pour populariser l’autodéfense dans les milieux militants.

À Londres, le club antifasciste Solstar, fondé en 2016, propose un espace non-mixte où les femmes s’initient aux techniques de combat loin du machisme ambiant. Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté de préparer les militants aux tensions croissantes dans l’espace public et d’assurer la protection des événements menacés par des groupuscules néofascistes.

  • Tourner en dérision (une chaîne d’opinion favorable à l’extrême droite)

Avec « L’Heure de Trop », une vidéo publiée en novembre 2024, Malik Bentalha s’attaque à l’émission « L’Heure des Pros », diffusée sur CNews — plusieurs fois sanctionnée par l’Arcom pour surexposer des discours d’extrême droite — et animée par Pascal Praud.

Ce pastiche reprend les codes du programme pour en exagérer les travers, notamment son obsession pour certains sujets et son traitement caricatural de l’actualité. Rebaptisé « Patrick Traud », l’animateur est entouré d’invités aux traits forcés : « Viviane Bouchard », polémiste véhémente, « Larsen Harbouni », imam maladroit, ou encore « Jimmy Di Canio », ancien militaire aux idées radicales.

Les mêmes figures reviennent sans cesse pour alimenter des controverses souvent stériles. Les débats mis en scène dans la vidéo pastichent ceux de CNews, abordant des sujets polémiques sous un angle volontairement absurde. Parmi eux : « La djellaba est-elle un vêtement religieux ? » ou « Un policier attaqué dans un lycée : faut-il interdire les élèves ? »

Cliquer sur ce lien pour voir la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=eymKly8CoUI

 

Source : https://reporterre.net/Saboter-faire-la-fete-surgir-16-actions-pour-desarmer-le-fascisme

vendredi 4 avril 2025

Pyrénées-Orientales : Train en Têt reçue par le préfet à Prades

Pyrénées-Orientales : 

Train en Têt 

reçue par le préfet à Prades

 

Après la réunion, le collectif a débriefé sur le site de la gare de Prades. DR


 02/04/2025

Les adhérents de l’association Train en Têt ont profité d’une visite préfectorale en Conflent pour rencontrer le représentant de l’État.

L’arrêt du trafic ferroviaire entre Ille-sur-Têt et Villefranche-de-Conflent dure maintenant depuis plus de huit mois. Huit mois de galère pour certains usagers qui sont à bout. Depuis le début, l’association Train en Têt donne de la voix afin que les trains reprennent du service. Quatre de ses adhérents ont pu rencontrer Thierry Bonnier le préfet des Pyrénées-Orientales en compagnie d’Yves Delcor le maire de Prades, Jean-Louis Jallat le président de la communauté de communes et Aude Vivès la vice-présidente du département en charge du tourisme. Une réunion tendue et un regret pour le collectif, "celui de n’avoir pu faire cette rencontre qu’après l’annulation d’un rassemblement prévu antérieurement".

L’enquête judiciaire conditionne le début des travaux

Pour le président de l’association Enric Balaguer : "Nous venons d’apprendre que l’enquête judiciaire en cours avait des conséquences sur la démolition du pont du chemin des Marotxes (celui-ci n’est pas dans le périmètre de l’enquête) et qu’elle conditionnerait les dates de début des travaux. Il nous a été précisé par ailleurs, que les conclusions seraient rendues rapidement. De plus il semblerait qu’enfin les travaux de démolition du pont soient décorrélés de la construction d’un nouvel ouvrage d’art. Comme le demande Train en Têt depuis plusieurs mois".

De son côté la préfecture confirme que "la commune d’Eus a délibéré en ce sens. Elle est maintenant invitée à s’inscrire dans une démarche d’appel d’offres respectant les procédures liées aux marchés et à désigner un bureau d’études habilité". Le représentant de l’État précise que, "le sous-préfet a déjà animé six réunions d’échange, en toute transparence avec les usagers, et qu’une autre est encore prévue au mois de mai". Un entretien qui n’amène toujours pas de réponse en matière de délais et qui n’empêche pas les adhérents de l’association de s’interroger sur, "l’impuissance de l’État de ne pas pouvoir privilégier un service public de transport essentiel et vital face à des intérêts privés, fussent-ils louables".

 

Source : https://www.lindependant.fr/2025/04/02/pyrenees-orientales-train-en-tet-recue-par-le-prefet-a-prades-12611165.php

 

jeudi 3 avril 2025

« Le temps est venu de résister » : un jeune israélien refuse de servir dans l’armée


« Le temps est venu 

de résister » : 

un jeune israélien refuse 

de servir dans l’armée 


« J’ai refusé de m’enrôler parce que je ne voulais pas être impliqué dans la perpétration du génocide. » Malgré l’obligation de servir, Itamar Greenberg a refusé de rejoindre l’armée israélienne. Cette décision, il l'a prise pour défendre ses convictions, au nom de la justice et de la réconciliation. Considéré comme un « objecteur de conscience » en Israël, il a purgé cinq peines consécutives d’emprisonnement à seulement 18 ans. Itamar expose ici les raisons qui l’ont poussé à faire ce choix. 

Je milite en faveur de la réconciliation, de l’égalité et de la justice. En mars, j’ai été libéré après 197 jours de détention dans une prison militaire israélienne parce que j’avais refusé de m’enrôler dans l’armée. 

Je viens d’une famille haredim (les Haredim sont des juifs ultra-orthodoxes) de Bnei Brak. En Israël, les Haredim, qui représentent 14 % de la population, forment une communauté fermée. Dans l’environnement dans lequel j’ai grandi, le service militaire n’était même pas envisageable, pour des motifs strictement religieux. 

À l’âge de 12 ans, j’ai compris qu’en tant qu’enfant haredim, la seule solution pour m’intégrer dans la société israélienne consistait à rejoindre l’armée. De cette prise de conscience à ma récente libération de prison, le cheminement a été long et jalonné de réflexions profondes et de conflits internes, entre propagande nationaliste et considérations rationnelles et éthiques. J’ai commencé à me poser des questions, non seulement sur la religion dans laquelle j’avais grandi mais également sur l’humanité et tout ce qui en découle. 

La plupart des Israéliens et Israéliennes ne voient pas uniquement dans le service militaire une obligation au regard de la loi mais presque un passage indispensable, une marque de prestige et de fierté. Cependant, en m’informant sur le rôle de l’armée israélienne qui contrôle et réprime des millions de Palestiniens et Palestiniennes, j’ai compris que s’enrôler ne signifiait pas simplement se faire une place dans la société israélienne mais participer activement à un système de violence, de domination et d’oppression. Je me suis rendu compte que si je m’enrôlais, je ferais moi aussi partie du problème.

J’ai compris que je me trouvais face à un choix : appartenir à la société israélienne ou préserver mon sens moral. J’ai choisi le sens moral. 

Je n’ai pas pris cette décision de manière soudaine, je l’ai mûrie au cours d’un long processus d’apprentissage et de prise de conscience morale. Plus j’avançais dans mes réflexions, plus j’étais convaincu que je ne pourrais pas revêtir un uniforme symbole de meurtre et d’oppression.  Ces considérations ont à voir avec le fait de refuser de servir dans le contexte de l’occupation. Mais dans mon cas, ce refus s’inscrivait également dans le contexte du génocide : j’ai refusé de m’enrôler parce que je ne voulais pas être impliqué dans la perpétration du génocide. Je suis ce que l’on appelle un refusenik dans le contexte du génocide (le terme « refusenik » désigne en Israël les objecteurs les objectrices de conscience). 

En Israël, les personnes qui refusent de servir dans l’armée pour des raisons politiques et morales payent un lourd tribut. Cette décision peut avoir des conséquences sur la vie sociale et être synonyme d’ostracisation et de mise au pilori. Elle peut également avoir des conséquences sur le plan juridique car la conscription militaire est obligatoire, excepté pour les citoyen·nes palestinien·nes d’Israël ou pour quelques motifs précis. Refuser de s’enrôler pour des raisons d’objection de conscience est passible d’une peine de prison. J’ai été condamné à plusieurs reprises à des peines dans des prisons militaires par un colonel de l’armée israélienne. Au total, j’ai passé 197 jours en détention, répartis sur cinq peines distinctes. Quelques heures avant ma libération, je n’avais pas la moindre idée du nombre de mois de prison qui m’attendaient encore.   

Dans les prisons militaires, les conditions sont dures. Certains jours, j’étais placé à l’isolement en raison de menaces de la part d’autres détenus. Chaque jour, je devais rester au garde-à-vous pendant environ quatre heures. Mais je pouvais lire, penser et écrire. J’ai ainsi pu garder l’esprit clair. Je savais que je faisais ce qui était juste et je ressentais une grande sérénité. Je savais que je pouvais être libéré sans délai : je n’avais qu’à accepter de rejoindre l’armée. Mais comment aurais-je donc pu m’y résoudre, alors que, là dehors, une campagne de nettoyage ethnique et de destruction était en cours ? 

Les tueries de masse et l’apartheid ne sont pas et ne seront jamais un moyen de garantir la « sécurité ». Ce sont des crimes contre l’humanité. Plongés dans une terreur existentielle, les enfants vivent en permanence dans la peur de mourir. Ils n’ont rien fait, ils sont juste nés palestiniens. J’ai choisi d’entrer dans une cellule de prison pour montrer ma solidarité avec ces enfants et je n’avais aucunement l’intention de demander à être libéré avant eux. Ou peut-être suis-je entré dans cette cellule pour ne pas devoir les tuer. 

Dans tous les cas, mon emprisonnement a duré aussi longtemps parce que j’ai refusé de demander quoi que ce soit, comme par exemple à être réformé pour des raisons de santé ou de santé mentale. Je ne voyais pas ce que je pouvais leur demander à part de mettre fin au massacre en cours à Gaza. En fin de comptes, ce sont eux (l’armée israélienne) qui ont capitulé. Ils ont compris que je ne mentirais pas à propos de mon état de santé mentale et que je ne présenterais pas d’autres demandes de libération. 

Mon refus de m’enrôler a également eu des implications concrètes. En Israël, l’armée n’est pas seulement une institution militaire, elle constitue également un sésame pour être accepté·e dans la société. Celles et ceux qui ne servent pas dans l’armée sont automatiquement relégués au rang de citoyen·nes de seconde classe. Des portes se ferment, les chances s’amoindrissent et le message est clair : si vous n’adhérez pas au système, vous n’avez pas vraiment votre place.  

Mon refus ne relevait pas seulement d’un choix personnel, il s’agissait d’une déclaration politique et la société israélienne a réagi en conséquence. D’un côté, les militant·es et les membres de la gauche radicale ont exprimé leur soutien. De l’autre, l’immense majorité de l’opinion publique israélienne m’a considéré comme un traitre. On m’a accusé d’antisémitisme et de soutien au terrorisme. Même parmi mes proches, cela n’a pas toujours été facile. Parmi mes ami·es, certain·es n’ont pas accepté ma position et ont préféré couper les ponts. 

Cependant, je ne vois pas mon refus de servir comme un combat uniquement personnel. Il s’inscrit dans une lutte plus vaste contre le militarisme, contre l’oppression, contre une réalité dans laquelle la violence s’impose comme la réponse par défaut. Et la violence ne doit plus être la solution par défaut ; elle doit être complètement éradiquée. 

En général, ce qui distingue les humanistes des fascistes, c’est, sans surprise, leur adhésion aux valeurs humanistes. Mais, comme nous le savons, même celles et ceux qui s’inscrivent dans l’idéologie fasciste ont un fond de bonté. Leur adhésion au fascisme ne nous autorise bien entendu en aucune manière à les priver de leurs droits fondamentaux parce que, précisément, nous ne voulons pas devenir fascistes. Notre droit de nous battre pour la justice découle de notre engagement à agir de manière juste. La réalité de ce qui se passe du fleuve jusqu’à la mer ne fait que renforcer l’importance majeure de ce combat.

Nous ne pouvons pas construire une société juste avec les canons des armes. Les tueries de masse et l’apartheid ne sont pas et ne seront jamais un moyen de garantir la « sécurité ». Ce sont des crimes contre l’humanité. 

Tandis que j’écris ces mots, Israël a « rouvert les portes de l’enfer à Gaza » et lancé une campagne massive de bombardements sur Gaza le 18 mars, tuant des enfants et des familles entières dans leur sommeil. Partout dans le monde, on évoque le génocide commis par Israël. Des rapports, des articles et des enquêtes continuent d’être produits. La communauté internationale ne peut pas se contenter d’« exprimer sa préoccupation ». Les exportations d’armes à Israël doivent cesser. Les dirigeants israéliens responsables de crimes internationaux doivent faire l’objet de poursuites. Il faut mettre fin immédiatement au génocide et à l’apartheid. 

Je devrais conclure par un message d’espoir. 

Mais nous n’avons pas le temps de rêver. 

Le temps est venu de résister. 

 

Source : https://tinyurl.com/46bmfhxx

mardi 1 avril 2025

Photovoltaïque : quand le RN relaie les arguments des lobbies

 

Photovoltaïque : 

quand le RN relaie 

les arguments des lobbies

   

Jordan Allouche
Lobbyiste écologiste 

25 mars 2025

 

Un amendement déposé par un député du Rassemblement National propose de supprimer l’obligation d’installer des panneaux solaires sur les parkings extérieurs. Derrière l’argument de la simplification, une convergence d’intérêts préoccupante entre les positions du RN et celles de plusieurs lobbies économiques mobilisés contre cette mesure depuis deux ans.

Le fond de l’amendement est limpide : abroger l’article 40 de la loi du 10 mars 2023 sur l’accélération des énergies renouvelables. Cet article impose aux parkings extérieurs de plus de 1 500 m² de couvrir au moins 50 % de leur surface avec des panneaux photovoltaïques. Une mesure simple, ciblée, et fondée sur un principe aujourd’hui largement partagé : utiliser en priorité les surfaces déjà artificialisées pour développer les énergies renouvelables, sans empiéter sur les terres agricoles ou les espaces naturels.

Mais pour le député RN du Gard Nicolas Meizonnet, cette obligation représenterait « une charge difficilement supportable pour de nombreux gestionnaires de parkings ». Dans l’exposé des motifs, il évoque des normes trop lourdes, des investissements trop coûteux, et défend le « mix énergétique historique français » fondé sur le nucléaire et l’hydroélectricité. Il ajoute qu’un développement trop rapide du solaire pourrait « déstabiliser le système électrique » en raison de son intermittence.

Un argumentaire qui n’est pas sans rappeler celui porté par plusieurs représentants d’intérêts économiques depuis deux ans.

Une mobilisation organisée contre l’obligation solaire

En janvier 2025, onze fédérations professionnelles, dont la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), Perifem, Mobilians (professionnels de l’automobile), la FACT (centres commerciaux) ou encore la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS), ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre le décret d’application de cette mesure.

Dans leurs argumentaires, ces organisations dénoncent des délais trop courts, une mesure jugée « irréaliste », et des effets contradictoires avec d’autres politiques publiques comme la végétalisation des parkings ou l’installation de bornes de recharge électrique. Elles réclament un phasing dans le temps, une redéfinition de la surface à couvrir (en excluant les voies de circulation), ou un report de l’obligation à 2030.

Le problème ? En adaptant la mesure à ce point, on la vide de sa substance. Réduire les 50 % à la seule surface des places de stationnement revient à couvrir, dans les faits, une fraction très limitée des parkings. Et retarder l’échéance repousse d’autant la montée en puissance de la production solaire en France.

Une convergence d’intérêts qui interroge

À ce stade, rien ne permet d’affirmer que le Rassemblement National a déposé cet amendement à la demande explicite de ces acteurs économiques. Mais la similitude des arguments, la temporalité et la formulation interrogent. Cet épisode illustre une convergence d’intérêts croissante entre certaines positions politiques et les exigences des grands lobbies industriels, sur fond de remise en cause des politiques environnementales.

Ce n’est pas la première fois. En 2023, le RN s’était opposé à plusieurs mesures favorables aux énergies renouvelables dans le cadre de la loi « climat » et, au Parlement européen, ses élus ont défendu l’exploitation de nouveaux gisements d’hydrocarbures en mer du Nord. Dans chaque cas, la priorité donnée aux filières polluantes est assumée, souvent au nom de la souveraineté ou du pouvoir d’achat, mais toujours au détriment de la transition.

Une mesure cohérente avec les enjeux climatiques

Pourtant, la nécessité de déployer massivement le solaire n’est plus contestée scientifiquement. Le GIEC estime qu’il faut multiplier par 6 la capacité photovoltaïque mondiale d’ici 2030 pour espérer limiter le réchauffement à +1,5 °C. En France, les toitures, les friches industrielles, mais aussi les parkings, constituent un gisement considérable et sans conflit d’usage.

En refusant de solariser les parkings, c’est une des rares mesures à fort potentiel, rapide à mettre en œuvre et compatible avec la relance industrielle française (notamment via les gigafactories de panneaux), que l’on sacrifie.

Une bataille politique, mais aussi démocratique

Ce que révèle cet amendement, c’est que derrière le débat technique se cache un enjeu démocratique plus profond : à qui profite l’inaction climatique ? Qui décide des priorités énergétiques ? Et pourquoi tant d’efforts sont-ils mobilisés pour entraver des mesures modestes, mais symboliquement fortes ?

Refuser de solariser les parkings, en 2025, ce n’est pas de la simplification. C’est une abdication.

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/jordan-allouche/blog/250325/photovoltaique-quand-le-rn-relaie-les-arguments-des-lobbies