Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 30 juin 2025

Programme Alchimie Prades 66500 - Concert / Recrutement Service Civique / 9 Juillet rencontre bénévoles - Au plaisir de vous croiser par ici ou par là !

 


Pour nous suivre sur
Facebook et Instagram, c'est juste ici 😀  :




FacebookInstagram




L'info !
*Rencontre des bénévoles le 9 Juillet, préparation de samosas,..
afin de prévenir les vacances de notre cuisinier Fab' et de passer un moment convivial tou-te-s ensemble !
*Tu as envie de t'impliquer dans un lieu associatif, social et culturel ?
Rejoins notre aventure humaine et collective !
Nous proposons une mission de service civique au coeur de notre lieu de vie, qui comprend aussi une cantine conviviale et engagée.
Pour plus d'info, contacte-nous par email : contact@assoalchimie.org
*Le mercredi est ouvert dorénavant jusqu'à 16h...
et fermera cet été du 7 juillet au 31 août !
MERCREDI_GOU...
Petite annonce de grande importance ;)
Nous profiterons de cet été pour
 redynamiser le bénévolat.
Une mini formation sera proposée aux intéressé.e.s 
pour vous permettre de vous approprier le bar 
et assurer les soirées en toute autonomie !
Profitez d'une ambiance bien sympa 
en amenant votre touche de convivialité tout en créant de nouveaux liens. 

Pensez-y, nous avons tous à y gagner !
appel(1)_1
Bon Dia !
Pour vous assurer une programmation 
à la hauteur de vos désirs 
et vous combler de bons souvenirs, 
nous sommes constamment en recherche de 
nouveaux bénévoles
- pour l'amélioration des espaces 
(bricoleuses et bricoleurs bienvenus 
avec vos propositions et talents) ;
- principalement sur les évènements 
(tenue du bar, ouverture et fermeture, coup de clean);
- mais également pour
 enfiler la toque et le tablier 
ponctuellement avec l'appui de Fab' ou...
 en toute autonomie ! 😎

  🍻🖐
Nous invitons les personnes souhaitant
 gagner en autonomie 
et assurer des soirées de temps en temps 
à se manifester afin de pouvoir de notre côté 
vous proposer une petite formation sur mesure 
pour vous approprier votre Alchimie.
Merci pour votre investissement  ☺️
Cette semaine


THE_ANGUISH
Lundi
Chi-Gong_1
MARDI_RESTAU
atelier-_cri...
atelier_th__...
cours_de_per...
Mercredi
MERCREDI_GOU...
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nos_partenaires


L'équipe de l'Alchimie // 07 83 36 77 31

dimanche 29 juin 2025

Compagnie Jolie Môme : C'est dans la rue que ça se passe !

https://www.youtube.com/watch?v=6h30r8jaAH0 

C'est dans la rue qu'ça se passe



Tu peux voter pétitionner

 Débattre à la télé

 ou gamberger sans te bouger

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Couplets :

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 Un bulletin dans une boîte

 Ca change pas grand chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand revient le printemps

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand on lâche nos écrans

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand on s'est rencontré

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 La peur s'en est allée

 C'est dans la rue                 

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand s'énervent les enfants

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand les rejoignent les parents

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand on bloque la machine

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand les rêves s'animent

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Dans la rue d'à côté

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Comme dans tous les quartiers

 C'est dans la rue qu'ça se passe

Grève générale

 Tous ensemble tous ensemble

 Grève générale

 Tous ensemble tous ensemble

 Grève générale

 Tous ensemble tous ensemble

 Grève générale

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand les rois sont matés

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand valse l'échiquier

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand on change le ciel

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Toujours en plein air

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand on change d'air

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 On va pas s'laisser faire

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 Quand il s'passe quelque chose

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 On va pas s'laisser faire

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 On va pas s'laisser faire

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 On va pas s'laisser faire

 C'est dans la rue qu'ça se passe

 



samedi 28 juin 2025

France : les députés votent en faveur de l’habitat léger pour les paysans

France : 

les députés votent 

en faveur de l’habitat léger 

pour les paysans

« Ce serait révolutionnaire pour des milliers de paysans aujourd’hui en difficulté »

 

Texte : Laurie Debove 
Photographie : Jean-Francois FORT / Hans Lucas via AFP

19 juin 2025
 


Pour la deuxième fois, les députés ont voté en faveur de l’installation des paysans en habitat réversible sur leurs terres. S’il réussit le passage en commission mixte paritaire, cet amendement permettrait aux paysans de vivre à moindre coût sur leur ferme, sans artificialiser les sols : une petite révolution écologique et sociale.

C’est une victoire d’étape majeure pour la Fédération de l’habitat réversible et mobile qui travaille depuis deux ans sur le sujet. Face au départ à la retraite de la moitié des agriculteurs d’ici moins de 10 ans, couplé à la difficulté de transmettre leurs fermes gigantesques, ce collectif a décidé de prendre les choses en main.

Leur combat : inscrire dans la loi le droit des agriculteurs à vivre en habitats réversibles sur leurs terres. Après avoir été retoqué une première fois dans la Loi d’Installation Agricole, leur amendement a été repris par la députée écologiste Lisa Belluco, soutenue par des députés issus du groupe Ecologiste et Social, dans un projet de loi « fourre-tout » dit « de simplification de la vie économique ».

En permettant aux paysans, « d’accéder à un vrai logement à moindre coût, l’habitat démontable ne consomme pas de terres agricoles et permet d’éviter le mitage, contrairement aux dérogations en zone A. Il n’a donc que des avantages et répond à la demande d’une partie des agriculteurs qui s’installent aujourd’hui » a expliqué Lisa Belluco lors des débats dans l’Hémicycle.

Mi-avril, après avoir été rejeté par le Sénat, l’amendement a pour la deuxième fait l’objet d’un vote favorable par l’Assemblée Nationale, à 50 voix pour et seulement 2 voix contre.

En clair, il consiste à compléter l’article L.151-12 du code de l’urbanisme par un alinéa rédigé : « est également autorisée l’installation d’une résidence démontable constituant l’habitat permanent de ses utilisateurs lorsqu’elle constitue le domicile d’un exploitant agricole et qu’elle accueille le siège de son exploitation ».


« Ce serait révolutionnaire pour des milliers de paysans aujourd’hui en difficulté », se réjouit Jonathan Attias, l’un des fondateurs de la Fédération de l’habitat réversible et mobile, pour La Relève et La Peste, « à l’image de Jean-Denis Lods, agriculteur dans le sud de la Drôme. Cela fait maintenant plus de deux ans qu’il se bat pour avoir le droit de vivre sur ses terres. »

Le collectif a déjà reçu de nombreux témoignages enthousiastes. Certaines personnes étant actuellement poursuivies en justice pour vouloir habiter sur leur ferme, elles espèrent que cette avancée politique donnera plus de poids à leur dossier.

Pour être inscrit définitivement dans la loi, l’amendement doit maintenant passer l’étape de la Commission Mixte Paritaire, vers septembre, dans laquelle tout reposera sur 7 députés et 7 sénateurs, puis l’examen du Conseil Constitutionnel.

Forte d’une pétition ayant recueilli près de 25 000 signatures, la Fédération de l’habitat réversible et mobile compte bien maintenir la pression citoyenne pour obtenir gain de cause.

Un autre monde est possible. Tout comme vivre en harmonie avec le reste du Vivant. Notre équipe de journalistes œuvre partout en France et en Europe pour mettre en lumière celles et ceux qui incarnent leur utopie. Nous vous offrons au quotidien des articles en accès libre car nous estimons que l’information doit être gratuite à tou.te.s. Si vous souhaitez nous soutenir, la vente de nos livres financent notre liberté.

Laurie Debove

vendredi 27 juin 2025

« C'est fini les mauvaises personnes ! »


« C'est fini les mauvaises personnes ! »


Chères amies, chers amis,

Dimanche en fin de journée, ce sont des visages bienveillants qui attendaient l'Ocean Viking sur le quai à Savone, au Nord-Ouest de l'Italie. Un groupe de soutiens s’était rassemblé au port, brandissant des messages d'accueil et de bienvenue aux 73 rescapés à bord du navire.

Depuis le pont, certains ont répondu par des saluts. L’un d’eux, encore très marqué par ce qu’il avait vécu, a murmuré des mots simples, mais chargés d'espoir : « C'est fini les mauvaises personnes ! ».

Jeudi 19 juin dans la soirée, nos équipes avaient porté secours à ces 73 personnes en détresse, à une trentaine de milles nautiques au sud de Lampedusa. Leur embarcation dérivait en mer après deux jours d'une traversée éprouvante depuis la Libye.

Parmi les rescapés, majoritairement originaires du Bangladesh, six jeunes garçons voyageaient seuls. Epuisés et déshydratés, tous portaient les stigmates d'un périple marqué par la peur et la souffrance.

Une fois de plus, les autorités italiennes ont ordonné leur débarquement dans un lieu sûr très éloigné : le port de Savone, à plus de 1 130 kilomètres du lieu du sauvetage, soit trois jours de navigation supplémentaires.

Dimanche soir, tous les survivants ont enfin posé le pied sur la terre ferme. Après plus de cinq jours en mer, et tant d'autres sur les routes de l'exil, après la peur, l'épuisement et les violences de la Libye, ils ont enfin été accueillis avec dignité.

Cela fait près de 10 ans que nous sommes en mer, parce que, comme vous, nous portons haut ces valeurs de solidarité et d’humanité ; et que nous refusons de laisser des hommes, femmes et enfants mourir en mer, alors que nous pouvons leur tendre la main.

Vous le savez, ce n’est que grâce à votre soutien que nous pourrons continuer notre mission : vos dons sauvent des vies.

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Merci d’être à nos côtés.

L'équipe de SOS MEDITERRANEE
#RepondezACeSOS


Crédits : Francesca Volpi / SOS MEDITERRANEE. 

Source : https://link.email.sosmediterranee.org/m/view/206984/502943/GmxWZhIy4mFzzt2zkpC67g==?actId=~asqoaPza4tvClLKgJyHlwQoUUtQ8lUJx1yQodQ_Y7lLBL9fHNnOT_8t0jYrUBM_jGdldBv6JKsWDBw2OiWVeEn7q2EjTwXM3qj_EXaZAHJB8AbszhBdOf&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=502943


mercredi 25 juin 2025

Grande mani'festive dans les Pyrénées-Orientales contre la déferlante photovoltaïque ET contre la loi Duplomb : rappels et précisions

 

La Mani'festive approche ! Et le 29 juin sera un jour de convergence des luttes suite à l'appel national contre la loi Duplomb !

Avec joie et détermination, rassemblons-nous et manifestons pour dénoncer le ravage des terres naturelles et agricoles face à la déferlante photovoltaïque ET au projet de réintroduction des pesticides 

Quelques rappels et précisions :

- pensez à covoiturer : il y a de la place pour se garer, mais moins il y a de voitures, mieux c'est ! Le lieu sera indiqué sur la route entre Terrats et Fourques.

- dress code JAUNE

- venez avec tous les accessoires que vous avez sous la main, en rapport avec le soleil : parasols, ombrelles, lunettes de soleil, masques en forme de soleil...

- toutes les banderoles, pancartes et slogans sur le photovoltaïque en milieu naturel sont les bienvenus ! On accrochera le tout en face de la centrale solaire.

- pensez à apporter de l'eau, il n'y en a pas sur place. Et bien sûr, de quoi manger et partager avec tous ceux et celles qui seront présent(e)s. Il y a un espace ombragé en face de la centrale solaire

- il y aura un stand de sérigraphie sur tee-shirts, à prix libre :
pensez à apporter un ou des tee-shirts unis, plutôt de couleur claire

- il y aura aussi un stand avec des livres et des revues à vendre :
pensez à apporter de l'argent liquide

- les enfants sont les bienvenus, les clowns activistes les raviront

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Le Collectif des Brulls agit pour la défense des terres agricoles et contre l'artificialisation des sols et des espaces naturels.

Le Collectif des Brulls participe au large mouvement des Soulèvements de la Terre.

Pour nous écrire : laterrecestnosoignons@riseup.net

mardi 24 juin 2025

Composter les morts : une révolution verte pour les rites funéraires ?

Composter les morts : 

une révolution verte 

pour les rites funéraires ?

 


 

À l’heure où de plus en plus de personnes alignent leurs choix de vie sur des valeurs écologiques, pourquoi la mort y échapperait-elle ? Aux États-Unis, le compostage funéraire – ou « terramation » – séduit un nombre croissant de personnes en quête de pratiques plus durables, et l’idée commence à faire son chemin en Europe. En France comme en Belgique, le cadre juridique se cantonne encore à deux options : l’inhumation ou la crémation. En parallèle, chercheurs, associations et responsables politiques appellent à se pencher sur cette nouvelle voie funéraire.

Aujourd’hui, seuls deux modes de funérailles sont autorisés en France et en Belgique : l’inhumation et la crémation. Dans les deux cas, le corps doit impérativement reposer dans un cercueil et aucune alternative n’est permise sur le territoire. Pourtant, dans un contexte de transition écologique, de plus en plus de personnes s’interrogent : comment repenser le rituel funéraire pour qu’il soit en accord avec des valeurs de durabilité et de respect de l’environnement ?

Pour répondre à cette aspiration, des formes de sépulture alternatives émergent à travers le monde. Aux États-Unis, certains États ont déjà légalisé de nouveaux rites. C’est notamment le cas de la terramation.

Pour voir cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=hh1okPd7AW8&t=6s

Un rite inspiré du cycle de la nature

La terramation, « fusion de terra et transformation qui renvoient respectivement aux idées de « surface au sol » et de « métamorphose », est un mode de sépulture inspiré du cycle de la nature », explique Jordy Bony, docteur et instructeur en droit à l’EM Lyon, auteur d’un article à ce sujet publié dans The Conversation.

Cette pratique funéraire vise à transformer le corps en humus fertile, capable de nourrir la terre et de faire croître les plantes. À terme, elle ouvre la voie à une reconfiguration profonde de nos paysages mémoriels : les cimetières pourraient devenir des espaces végétalisés, riches en biodiversité et porteurs de vie.

En France, le nombre d’inhumations et de crémations varie, mais en général, il y a environ 570 000 cérémonies funéraires chaque année, ce qui représente environ 1560 cérémonies par jour selon la Fondation nationale du Funéraire. – Image : Pixabay

Toutefois, « comme pour l’enterrement qui regroupe un ensemble de pratiques, le terme terramation recouvre en réalité différents procédés de compostage employés pour la réduction des corps », détaille le chercheur. Ainsi, « la terramation peut prendre place en surface, en sous-sol ou même dans des caissons hors-sol »

Outre-atlantique, la terramation prend racine

Aux États-Unis, la terramation est déjà autorisée dans une douzaine d’États, sous la forme d’un protocole hors-sol baptisé Natural Organic Reduction (Réduction Organique Naturelle, ndlr). Placé dans un cylindre en acier ventilé par de l’oxygène dont la température est surveillée par des capteurs, le corps est immergé dans un mélange de copeaux de bois, de luzerne et de paille, où il se décompose en terreau fertile en seulement quelques semaines. Les proches du défunt sont ensuite invités à récupérer le compost afin de l’utiliser pour fertiliser leur propre jardin ou en faire don à des associations de conservation des sols. 

Fiable, maîtrisé et hygiénique, ce procédé a été développé par la société Recompose, pionnière en la matière. En 2019, l’entreprise a obtenu la légalisation de cette pratique dans l’État de Washington, une première sur le sol américain. Depuis, une dizaine d’opérateurs se sont engagés dans ce que certains appellent désormais le « marché de la mort écologique », accompagnant chaque année plusieurs centaines de familles dans cette démarche alternative.

Une législation encore rigide en Europe

En Europe, l’approche hors-sol et commerciale ne convainc pas totalement. C’est la Fondation belge Métamorphose qui propose rapidement une autre approche de terramation : l’humusation. Ici, la décomposition du corps est réalisée en extérieur, sous une butte de broyat végétal. Jugée « plus naturelle » par ses défenseurs, cette méthode soulève toutefois des réserves chez les autorités, réticentes à l’intégrer dans le cadre légal. En cause : la lenteur du processus — environ un an pour une dégradation complète — ainsi que les risques potentiels de pollution des sols par les nitrates et l’ammoniac.

Photo de DEAD GOOD LEGACIES sur Unsplash

Le sujet gagne pourtant en visibilité dans l’espace francophone. En 2021, l’association française Humusation voit le jour pour faire connaître ce concept « encore trop peu connu » du grand public. Dans la foulée, une pétition appelant à la légalisation du procédé est lancée et récolte plus de 25 000 signatures.

L’opinion publique semble ainsi se montrer plutôt favorable à ces solutions funéraires plus durables.  Selon un dernier sondage réalisé par Humo Sapiens, 46 % des interrogés se disent « prêts à recourir à l’humification » et 73 % affirment vouloir une « mort écologique ».

Les funérailles à l’épreuve du climat

Et pour cause : selon la proposition de loi déposée début 2023 par la députée de l’Isère (MoDem) Élodie Jacquier-Laforge, l’incinération « dégage près de 3 % des émissions annuelles de CO2 d’un citoyen » en moyenne et l’inhumation près de « quatre fois plus » encore. Cette empreinte carbone élevée s’explique notamment par la fabrication, le transport et l’entretien des cercueils, mais aussi par « la préservation du corps avec des produits polluants, comme le formol », précise l’élue.

Au-delà des considérations environnementales, les défenseurs de la terramation mettent aussi en avant sa dimension symbolique et porteuse de sens. Un souci décrypté par Tanguy Chatel, sociologue spécialiste de la fin de vie, de l’accompagnement et du funéraire, dans les colonnes du Monde :

« L’humusation est une démarche finalement assez romantique : on cherche à donner du sens à sa mort, en se rendant utile à la nature. La pensée de se dire qu’on va, en quelque sorte, revivre à travers le végétal est une manière d’en atténuer la violence. Face à la rapidité de la crémation, l’humusation offre une alternative, plus lente, qui respecte un cycle de décomposition naturel. »

Entre mémoire, nature et droit : un équilibre à inventer

Malgré la mobilisation croissante d’associations et les expérimentations en cours, notamment en Allemagne, de nombreux freins subsistent avant que cette nouvelle voie funéraire ne soit pleinement reconnue. Car au-delà du choix du mode d’inhumation, la gestion des restes humains – qu’il s’agisse de cendres ou de compost – reste encadrée par une législation stricte. La commercialisation en est formellement interdite, et la conservation des restes sur une propriété privée demeure illégale.

Photo de DEAD GOOD LEGACIES sur Unsplash

Entre innovations écologiques, représentations culturelles de la mort et impératifs juridiques, la reconnaissance de la terramation suppose encore un profond travail de réflexion collective. Reste à savoir si les institutions, les pratiques sociales et les imaginaires collectifs sont prêts à accueillir une autre manière de penser la mort.


Photo de couverture de DEAD GOOD LEGACIES sur Unsplash

Source : https://tinyurl.com/5n6fvxye